samedi 25 avril 1998

SaGa FRONTIER

Fun 6/10
Technique 4/10
Style RPG
Infos Squaresoft / 1 Player / Memory Card 2 Blocks (USA)

De bonnes bases...

SaGa Frontier fait partie des jeux "à suites" de l'éditeur Squaresoft dont les premiers épisodes (Romancing SaGa) furent des hits sur la Super Nintendo au début des années 90. On retrouve les bases du RPG classique puisque chaque personnage est défini par de multiples caractéristiques (Points de Vie, de Magie, Intelligence, Rapidité, etc...). Avant de commencer l'aventure vous devrez choisir un des 7 personnages pré-définis qui vivront chacun une histoire propre avec une fin particulière dans un Univers commum. Par exemple Blue est un Humain magicien qui doit partir affronter son frère, T260G est un Robot qui est le seul survivant du crash d'un vaisseau spatial et doit découvrir sa véritable mission, Asellus est une Mystique à la recherche de son identité, etc... Le Monde de SaGa Frontier est varié et vaste, divisé en une multitude de Villes qui contiennent chacune de plusieurs endroits à visiter (boutiques, donjons...). Comme d'habitude chez Squaresoft il faudra discuter avec tous les personnages rencontrés (certains pourront se joindre à vous) pour progresser dans l'histoire.

Le Goût de FF7, l'Odeur de FF7... mais ce n'est pas FF7 !

La déception frappe dès l'intro : les cinématiques qui ont fait (en partie) le succès de FF7 sont absentes, je jeu fait 1 CD seulement. La réalisation de SaGa Frontier est un gigantesque bond en arrière de la part de l'éditeur ! Graphismes ternes manquant de couleurs en Combat (pire que Wild Arms !), personnages en sprite (peu réalistes et "pixelisants"), effets spéciaux minables par rapport à l'illustre prédécésseur qu'était FF7 (en Combat notamment), possibilités de mouvements réduites (pas de mode "Carte du monde", on voyage automatiquement de villes en villes)... les défauts de SaGa Frontier sont nombreux ! C'est presque une simple adaptation directe de la Nintendo 16 Bits ! L'interface est relativement moche et peu pratique : l'inventaire est compliqué et il faut chercher soi-même pour savoir comment équiper ses persos en Objets et en Capacités (rien n'est expliqué dans le manuel !). Autant vous dire qu'il faudra persévérer pour découvrir ce que ce jeu peut vous offrir vraiment.

Heureusement ce tableau catastrophique est atténué par le système de jeu et le scénario à fins multiples bien pensé. Le mode "Combat" offre des combinaisons presque infinies. La Magie est divisée en 5 grandes catégories qui comprennent chacune 2 écoles opposées (le Yin-Yang propose la Magie "Shadow"/"Light", le Spiritual est divisé en Magie "Mind"/"Evil", etc...). On achète de nouveaux Sorts en Boutique et on apprend des Techniques en Combat (Epée, les Armes à feu, etc...) pendant les affrontements aléatoires. Suivant la race et le métier des personnages les possibilités sont réellement modifiées et c'est un des avantages de SaGa Frontier que de chercher la plus adaptée à votre héros. La gestion de vos possessions est un autre plaisir du jeu puisque les objets, armes et autres armures sont inombrables et apportent de grandes modifications à vos caractéristiques.

Un Monde immense.

L'atout principal de SaGa Frontier vient de son univers très complet et accessible, dès le début du jeu. On peut partir dans une quinzaine de Villes. Chaque endroit contient plusieurs lieux à visiter et aura plus ou moins d'importance selon le personnage joué. Les graphismes reprennent l'ambiance de FF7 mais avec moins de couleurs et de détails. C'est dans les villes que l'on accède aux donjons qui recèlent la plupart du temps la solution des diverses quètes entreprisent par les héros du jeu : chaque passage contient un nombre défini de combats aléatoires et une fois que vous aurez "nettoyé" une zone, vous ne subirez plus d'attaques aléatoires (mais si vous la quittez, les monstres reviendront !). La clé du succès vient donc d'un entrainement intensif face à ces rencontres afin de monter votre Niveau pour vaincre les boss, qui sont particulièrement redoutables dès le début du jeu ! N'espérez pas les battre seul, il faut recruter des mercenaires en visitant le maximum de villes avant d'aller tenter sa chance en explorant un Donjon. Un conseil pour les débutants : faites votre première aventure avec "Blue" et allez recruter des coéquipiers à Scrap (accessible par l'aéroport de Kowroon) avant d'effectuer vos quètes. Les sauvegardes sont possibles quasiment partout. Les musiques et les bruitages sont quelconques, ni ratés ni inoubliables, dans la lignée de ceux de FF7.

La durée de vie est une fois de plus un des facteurs déterminant pour ce jeu de Squaresoft. Il faudra terminer le Jeu avec tous les personnages pour voir la vrai séquence de fin, ce qui doit donner facilement 100 heures de jeu si on compte 15 heures par héros. Un fichier spécial sur Memory Card contient vos progressions générales avec chacun des héros en plus de votre sauvegarde normale. Ainsi vous n'êtes pas obligé de conserver chaque sauvegarde pour vos 7 aventures (chacune prend 2 Blocks !). SaGa Frontier est malheureusement réservé aux inconditionels qui n'accordent pas une importance primordiale au look et à l'interface et privilégie le scénario et la durée de vie. C'est le premier jeu de cet éditeur qui n'exploite pas pleinement la PSX et qui s'avère décevant au premier abord. On verra si l'aventure mérite l'effort nécessaire. En tout cas la grande majorité des amateurs de FF7 devront attendre Parasite Eve (USA) pour se régaler d'effets spéciaux et de cinématiques dantesques !

mardi 14 avril 1998

BATTLEZONE

Fun 8/10
Technique 8/10
Style Action-Stratégie temps réel
Infos Activision / P166 / Carte Accélératrice recommandée / Multijoueurs

On nous cache tout, on nous dit rien !

La vérité est ailleurs... alors que 99% de la population Terrienne croit que le premier pas sur la lune a eut lieu en 1969, c'est en fait depuis la fin des années 50 qu'Américains et Russes se livrent une bataille sans merci sur sa face cachée. La raison ? la découverte lors du crash d'un météor sur Terre d'une nouvelle matière extraordinaire : le Bio-métal. Grâce à lui, il est possible de construire "facilement" vaisseaux et véhicules spatiaux.
Ce scénario astucieux permet aux auteurs de raviver la Guerre froide, disparue de nos écrans depuis des années, et de mettre en place une histoire crédible et classique, avec 2 camps qui s'affrontent et qui possèdent chacun leurs Unités (mais un troisième larron pourrait bien surgir...). La Guerre du Bio-métal vous amènera à découvrir les vestiges d'une civilisation extra-terrestre et la plupart des premières missions consiste à récupérer ses reliques et à les protéger des Forces ennemies. Ce test concerne pour le moment le Mode Solo de Battlezone.

Vous êtes un Général-troufion !

La première originalité de Battlezone vient de son aspect graphique entièrement 3D, ce qui est encore peu commun dans le genre Stratégie temps réel. Sans carte 3D, vous aurez besoin d'un P200 pour avoir un jeu fluide et jouable. L'interface graphique des différentes options est austère, ambiance militaire stricte (couleur verte fluo). Mais la grande nouveauté vient du mode de commandement : alors que dans les autres jeux du même style vous étiez une sorte de Général planqué dans les hautes sphères, içi vous prenez le contrôle direct d'un vaisseau et donnez vos ordres par l'intermédiaire d'un menu hyper pratique. Chaque numéro du clavier correspond à un type de véhicule particulier (1 pour vos troupes d'attaque, 2 pour la défense, 5 pour votre usine, etc...).
Ce système génial vous permet de donner vos ordres tout en manoeuvrant vers vos objectifs, le contrôle d'un véhicule se fait à la fois par le clavier ("z" pour avancer...) et la souris (pour tourner et tirer). Avec un peu d'entrainement on ne regarde même plus l'écran et on enchaine les Ordres naturellement (5-1 pour construire un Pilleur, 1-1-8 pour qu'un Eclaireur vous couvre, etc... ). Lorsque l'Unité que vous dirigez est détruite, vous vous retrouvez éjecté et devez continuer votre parcours à pied ! Ceci vous donne accès à un mode "Sniper" très original et redoutable : vous pouvez viser un point précis du cockpit de n'importe quelle Unité pour abattre son pilote et prendre sa place ! Il est bien sûr possible d'appeler une de vos propre unité pour prendre la place de son pilote.

L'énergie indispensable pour vos constructions provient d'une part des Geysers disséminés un peu partout sur la surface des planètes (pour faire fonctionner Recycleurs, Usines, Armory...) et d'autre part du Bio-métal que vous trouvez dans les "carcasses" ennemies. Vos Unités "Pilleurs" se chargent du ramassage automatiquement. Ce dernier point vous oblige donc à partir rapidement en chasse afin de détruire des Unités ennemies et récupérer ainsi le précieux métal (sauf dans les premières missions où les Aliens ont laissés des débris). Impossible donc de rester tranquille dans son coin, d'autant plus que vos supérieurs ne cesse de vous harceler pour vous pousser à l'action.
Tous les dialogues sont parlés, en français, et donnent une sacrée ambiance (surtout lorsque vous jouez Russe !). Les bruitages finissent de vous mettre dans le bain, puisqu'avec l'habitude vous reconnaitrez chaque type de vaisseau grâce au son spécifique qu'il produit, notament les Aliens ! Vos objectifs sont clairement expliqués, le tutorial et les premières missions sont très bien élaborés. L'intéret vient aussi des fréquents changements dans les ordres qu'on vous donne au cours d'un épisode : attaque surprise des ennemis, découverte de reliques Aliens (de courtes scènes 3D interviennent), replis obligatoire, sauvetage en catastrophe, sniper, etc... on est sous pression à chaque instant ! De votre base lunaire vous rejoindrez ensuite vos colonies Martiennes puis explorerez le reste du système solaire, dans une course poursuite haletante contre vos adversaires.

Une nouvelle génération dans la Stratégie sur PC.

Sans aucun doute Battlezone est le premier jeu réussi dans cette catégorie naissante de l'Action-Stratégie pure sur PC. Le fait de vous placer toujours au coeur de l'action donne des sensations inédites. La réussite principale de ce jeu est de méler habilement 2 genres qui d'ordinaire sont assez opposés. Le coté "gestion" est très présent et s'opère de manière intuitive avec un peu d'exercice et le coté Action s'impose de lui même avec le choix du "tout 3D". On pourra parfois regretter le "vide" des surfaces des planètes (pas de véritables villes) mais on est pas içi pour faire du tourisme !
Battlezone est novateur et prenant, le point de départ d'une future série de clones (avec l'arrivée de la 3DFX2). Les nombreuses trouvailles des auteurs (interface, système de gestion des ressources, mode Sniper -génial en réseau-, etc...) tiendront n'importe quel fan du genre en haleine. Le soin apporté aux détails et l'absence de bugs font de Battlezone le meilleur de sa catégorie !



Jeu fini : c'est avec le patch 1.31 que j'ai fini Battlezone (les explosions sont grandement améliorées). La difficulté est bien dosée mais certaines missions s'avèrent redoutable en Mode "Moyen" (il est possible de revenir en mode "facile" le temps d'une Mission...). Ceci donne donc une bonne durée de vie, augmentée par la possibilité de jouer les 2 camps (USA ou Russes). Battlezone est un très grand jeu de stratégie-action, qui combine à la fois réflexion et réflexes de manière parfaite ! Le mode multijoueur est lui aussi un des meilleurs que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui, avec des connexions faciles et rapides, sans lag, et des possibilités de jouer soit en "bourrin" (deathmatch sans grand interêt), soit en vrai Wargame (Strategy). Une suite SVP ???

dimanche 12 avril 1998

STARCRAFT

Fun 7/10
Technique 6/10
Style Stratégie temps réel
Infos Blizzard / Minimum P133 / Multijoueurs

La bataille de l'espace.

C'est l'une des suites les plus attendues par les fans de Wargames-action. Blizzard avait pratiquement créé un genre avec sa série des Warcraft (avec celle des "Command & Conquer" de Westwood Studios) et préparait depuis près de 2 années ce nouvel opus avec pour objectif principal de faire encore mieux. Starcraft vous propose donc un grand bond dans le futur, après le 23ème siècle. Vous êtes invité à participer à la conquète de l'univers à travers 3 grandes campagnes qui vous placeront successivement aux commandes des 3 Races du jeu (de difficulté croissante), chacune possédant ses propres caractéristiques et objectifs. Les grandes lignes du scénario retracent l'épopée des 3 Armées s'affrontant pour la destruction de ses adversaires.

Humains vs Aliens vs Prédators...

Blizzard a choisi d'innover en incluant non pas deux camps opposés mais trois, avec des comportements et des unités réellement différents sur la forme et le fond. Ceci apporte un choix stratégique particulièrement intéressant suivant la Race que vous contrôlez, les tactiques étant vraiment modifiées.
Les points communs proviennent des sources d'énergie : on trouve les Minéraux pour les constructions et le Gaz Vespene pour l'énergie. Chaque Race dispose donc d'un Centre de Commandement et d'une Usine pour le traitement du Gaz.

Les "Terrans" sont les humains, on peut les comparer à des Space Marines. Après avoir colonisé plusieurs Mondes, les Terrans sont en proie à des luttes intestines entre factions rivales et découvrent de nouveaux ennemis d'origine inconnue. Les Terrans sont les plus faciles à maitriser car on peut naturellement comprendre leur caractère. Ils disposent d'une grande souplesse pour établir leur Colonies car leurs Bâtiments sont mobiles, ce qui leur permet de déplacer entièrement leur base vers des lieux plus sûrs ou plus productifs, sans aucunes limitations puisque toutes les constructions sont autonomes. Cependant ces modules sont fragiles et doivent être réparés rapidement en cas d'attaque sous peine de s'autodétruire. Les Dépôts de Ravitaillement sont la clé de voute de la gestion de vos ressources car vos troupes en dépendent.

Les "Zergs" sont une sorte de croisement entre des Aliens et des Lézards (genre "genestealers"). A la base de leur culture on trouve le concept de "l'Essaim" : une volonté supérieure appelée "l'Overmind" qui anime et contrôle toutes les Unités de ce peuple. Les Zergs, divisés en "Nuées", sont un peuple animal purement guerrier qui a pour seule volonté la conquète absolue, avec leurs armes naturelles terriblement efficaces. Les "Couveuses" centralisent tout, pondant les Larves qui évoluent ensuite vers d'autres Combattants ou Défenseurs.
De par leur nature biologique, toutes les constructions ou troupes de cette race possèdent une capacité de régénération (très lente). Leur expansion est toutefois limitée par ce que les autres races nomme le "Creep", une sorte de matière "vivante" indispensable pour le développement de leurs "Bâtiments" organiques. L'autre problème qui empêche les Zergs de proliférer vient de leur dépendance vis à vis de l'Overmind : les petites Unités doivent être contrôlées par des Seigneurs ("Overlords") qui servent de relais vers la "Reine".

Enfin les "Protoss" représentent une Race extra-terrestre inspirée des Predators : humanoïde possédant une haute technologie et des Capacités Psioniques incroyables. Leur technologie est très développée mais ce peuple reste peu prolifique et composé de multiples Tribus rigides. Ils disposent de machines de guerre redoutables et sont tous protégés par des Champs d'énergie qui double leur protection mais doivent absolument alimenter leurs Bâtiments en "énergie Psi" provenant de Pylônes spéciaux.
Ces "antennes" ont un rayon d'action faible et doivent être construites en grande quantité pour faire évoluer la base. Si un des Pylônes est détruit, les Constructions alentours cesseront de fonctionner. Les Protoss bénéficient également de "Portails de Saut" qui téléportent directement les Productions à partir de la "Matrice Psionnique", ce qui compense leur incapacité à réparer ou se régénérer comme les autres races.

Une Interface "propre" mais une réalisation qui date.

Starcraft n'est pas une révolution du genre Wargame temps réel, comme l'est Battlezone par exemple, mais propose quand même suffisament d'évolutions significatives pour rester un excellent jeu. La meilleure idée est bien sûr d'avoir inclus 3 Camps qui sont très bien équilibrés (des tests importants ont eut lieu depuis 1 an). Ainsi il faudra adopter un comportement différent non seulement lorsque vous incarnez une Race, mais surtout faire les bons choix suivant celle que vous affrontez.
Le soin apporté à chaque détail est un véritable bonheur et montre la grande maitrise acquise par Blizzard au fil des jeux précédents : interface claire et précise, scénario plutôt original (mais ne quittant jamais les sentiers battus), présence de 3 Campagnes et de multiples scénarios et cartes individuels ou multijoueurs, éditeur de Campagne inclus, bruitages et commentaires parlés impeccables (surtout lorsque vous jouez Zerg ou Protoss)... seule la musique "Terrans" fait un peu ridicule (elle a tendance à casser complètement l'ambiance !). Attention pour l'instant tout est en Anglais à l'écran (dialogues et textes) mais le manuel, qui manque de détails techniques d'ailleurs, est en français.

La réalisation technique reste malheureusement entièrement en 2D, alors que les jeux "nouvelle génération" de ce style sont passés en 3D comme Total Annihilation (bien qu'il conserve la vue terrain 2D) ou Battlezone (full 3D !). Ceci donne un meilleur rendu graphique mais les animations des sprites sont beaucoup moins fluides et détaillées ! Certaines Unités possèdent des capacités spéciales qui permettent de mettre en place de nouvelles tactiques de combat (Invisibilité, Mines, etc...). La majorité des Bâtiments (production, science, militaire, etc...) peuvent effectuer des recherches pour améliorer votre armée mais vous devrez effectuer des choix stratégiques car vos ressources de Minéraux et de Gaz ne sont pas infinies.
Vous aurez donc à la fois une limite temporelle et matérielle à gérer, en plus du stress des attaques surprises de(s) l'adversaire(s). L'intelligence artificielle semble correcte, l'ordinateur modifiant sa tactique suivant la Race qu'il dirige et le scénario en cours. Les missions consistent en général à rejoindre un point précis de la carte (sauver telle ou telle unité ou y amener un objet) ou réduire purement et simplement les troupes adverses à néant. La présence de "héros" pour chaque Race permet de s'impliquer un peu plus dans l'histoire car ils n'hésitent pas à faire leurs commentaires (et il faudra souvent les sauver de la mort).

Le savoir-faire "Blizzard".

Starcraft n'est pas décevant pour celui qui attendait un jeu "à la Warcraft". La durée de vie est déjà longue en Mode Solo, et me parait infinie en Multijoueur grâce au savoir-faire de Blizzard. La connexion via Battle.net supporte de 2 à 8 joueurs et s'avère excellente et assez rapide. On trouve aussi les connexions réseau IPX, Modem (1 contre 1) et Câble (jusqu'à 4 joueurs). Le système du jeu est bien pensé, même s'il s'agit d'un mélange d'autres Univers déjà connus au cinéma (Alien, Predator...). Chaque joueur sera comblé par une race qui correspondra à sa mentalité : attaque brutale en nombre pour les Zerg, plutôt défensif et beaucoup de capacités spéciales pour les Protoss, moyenne des deux pour les Terrans. Bref, la magie "Blizzard" fonctionne encore pour ce coup-ci mais les prochaines réalisations de cet éditeur dans le domaine de la Stratégie temps réel devront impérativement exploiter la 3D pour rester dans la course !



Jeu fini (Mode Campagne) :

Les 30 Missions (10 par Race) prennent entre 30mns et 3h pour les plus difficiles (et non pas 9h30 comme je l'ai lu dans Joystick !). Ceci donne donc une durée de vie en solo de plus de 60 heures. L'histoire n'est pas véritablement captivante et les cinématiques font un peu pitié comparée aux splendeurs qu'on trouve sur PlayStation mais le fun est bien là. Pour bien comprendre l'évolution du scénario il est nécessaire de suivre l'ordre Terrans/Zerg/Protoss. La séquence de fin laisse bien sûr entendre l'arrivée d'une suite prochainement. La grande majorité des Missions est de détruire purement et simplement d'armée adverse, sachant que l'ordinateur dispose généralement de Bases bien établies dès le début ! Réussir à compléter ce Mode "Campagne" est un excellent entrainement en vue des "vraies" bastons en multijoueurs. Starcraft rempli son contrat haut la main et j'attends déjà impatiemment des add-ons ou d'autres Missions !



Aide de Jeu :

Pour les débutants qui se font systématiquement écraser en "multijoueurs" voici quelques conseils rapides qui leur permettront de survivre assez longtemps pour se développer. Un bon moyen est de jouer en équipe avec un habitué pour obtenir des conseils en "temps réel" ! Les 6 phases qui suivent seront votre "plan de développement" pour le premier quart d'heure de jeu. Les noms des unités sont donnés dans l'ordre suivant : Terran, Protoss, Zerg.

1) Quelquesoit votre Race, construisez AU MINIMUM une douzaine de "peons" (SCV/Probe/Drone) que vous réserverez uniquement à l'exploitation d'une zone de Minéraux. Vous devez atteindre ce chiffre assez vite en alternant avec 2). N'oubliez pas de remplacer les Drones Zerg quand ils mutent en bâtiments et assurez-vous que vos Probes Protoss repartent au travail dès que la téléportation d'un Bâtiment a commencé !

2) Durant les 10 premières minutes de jeu, produisez uniquement des Unités terrestres (Marines/Zealot/Zerlings) avec un Bâtiment "Infanterie" (Barracks/Gateway/Hatchery) ainsi que 1 ou 2 Détecteurs anti-aériens (Missile Turret/Photon Cannon/Spore Colony) puis lancez-vous dans l'exploitation du gaz. Observez vos "Peons" devant votre Usine à Gaz : si vous constatez qu'ils attendent trop longtemps avant d'entrer (généralement 3 ou 4 suffisent), mettez les aux Minéraux.

3) Envoyez un ou deux "peons" en éclaireur pour voir où se situent vos ennemis et pour repérer éventuellement d'autres zones de ressources pendant la phase 4).

4) Construisez un second puis éventuellement un 3ème Bâtiment "Infanterie" (Barracks/Gateway/Hatchery) qui vous permettra de produire 2 ou 3 Unités en même temps. Dès que vous avez suffisament de gaz, produisez de l'infanterie plus "musclée" (Firebat/Dragoon/Hydralisk). Vous pourrez ainsi former une petite armée capable de résister à un éventuel "rush" rapidement. Ne produisez pas plus de 2 Unités par Bâtiment en même temps : c'est une perte de temps et de ressource !

5) Commencez à "upgrader" vos Unités terrestres (Armes, Armures ou portée de tir) mais ne soyez pas trop "gourmand" : la quantité prime sur la qualité au début du jeu ! De plus, suivant votre Race, vous devrez faire des choix en priorité : Upgradez l'Armure des Zealots Protoss est inutile par exemple.

6) Votre objectif suivant est de construire les Bâtiments pour les Unités plus "solides". Suivant vos préférences, vos objectifs et vos ressources vous pouvez optez immédiatement pour les Unités aériennes (Starport/Stargate/Spire) ou renforcer vos Unités terrestres "lourdes" (Factory/Robotics Facility/Ultralisk Cavern).

Vous voici prêts à vous développer et à gagner ! Dans tous les cas de figure, il faut vous adapter à la stratégie adverse : si vous ne voyez rien venir au bout de 30 mns de jeu, c'est que votre ennemi joue défensif et qu'il faudra attaquer sa (ses) base(s) par vague. Si vous êtes attaqué en nombre au bout de 10 minutes et que vous survivez bien, contre-attaquez immédiatement car il y a fort à parier que votre ennemi aura lancé toutes ces forces dès le début !

Pour finir voici une adresse piquée dans Joystick pour d'autres infos (en anglais) sur les Stratégies Starcraft : http://www.doomshack.com/sc/

mercredi 8 avril 1998

THE CURSE OF THE MONKEY ISLAND

Fun 7/10
Technique 5/10
Style Aventure humoristique
Infos Lucas Arts / 2 CD / Minimum P90 / 1 Joueur

Le Retour des Cinglés.

La série des 3 "Monkey Island" représente une valeur sûre dans la catégorie des Jeux d'Aventure "loufoques" sur PC, au même titre que les "Space Quest" de Sierra par exemple ou le célèbre "Sam & Max hit the road" de Lucas Arts. Guybrush Threepwood, pirate malgré lui, est un personnage très attachant possèdant un humour très "second degré" qui évolue dans un univers fantaisiste où chaque rencontre est pitoresque !
On retrouve avec grand plaisir le grand méchant de l'histoire, LeChuck le pirate mort-vivant, dans un épisode qui fait directement suite au N°2. Guybrush vient en effet d'achever sa quète du "Big Whoop" et, après un combat mémorable contre son ennemi juré, se trouve sur un petit radeau à la dérive, perdu au milieu de nulle part. Après avoir affronté une dernière fois LeChuck, vous retrouvez votre bien aimée Elaine au cours du premier chapitre, celle-ci est victime par votre faute d'un maléfice qui la transforme en statue d'Or ! Encore une gaffe de Guybrush...

Un vrai dessin animé.

Les graphismes et les animations sont entièrement en 2D, très proche de l'esprit "cartoon" américain, et en SVGA. L'interface a été simplifiée à l'extrème : le curseur permet d'effectuer toutes les actions du jeu sans aucun problème et le seul écran supplémentaire est le menu Inventaire. Tous les personnages de Monkey Island 3 parlent, et les voix françaises sont excellentes et totalement dans le style des "Monkey". Les musiques d'ambiance collent parfaitement à l'action, avec un coté "exotique". Les dialogues représentent la base de l'aventure, avec le système classique des Questions à Choix Multiples. Ils permettent d'avancer dans l'aventure.

Le but est bien sûr de ramasser et d'utiliser tous les objets aux bons endroits et aux bons moments. Ce principe est poussé à l'extrême et il faut vraiment avoir l'esprit tortueux pour combiner entre eux certains objets afin de progresser. A ce propos l'intro donne le choix entre Aventure "simple" et "Mega Monkey" : ne vous surestimez pas et choisissez l'Aventure "simple" si vous voulez finir le jeu sans aides ! Le "Mega Monkey" complique singulièrement la manière dont vous trouvez et utilisez les Objets et s'avère tout bonnement impossible à finir sans guide tant la solution est tordue ! IL est bien évidemment impossible de "perdre" la partie (pas de Game Over). Dès le début on est frappé par la richesse des décors et par les trouvailles des scénaristes.
Divisé en 5 chapitres de difficulté croissante, l'histoire vous fera visiter 2 îles principales (avec chacune une dizaine de lieux) et vous y formerez votre équipage de Pirate, effectuerez des Duels d'insultes, rencontrerez des cannibales devenus végétariens, etc... et vous mourrez même (une première dans les Monkey !!!). Comme d'habitude les poncifs des jeux d'aventure sont malmenés et c'est avec joie qu'on assiste à certaines scènes de parodie (Murray le Crâne qui parle en est le parfait exemple) et d'anachronismes.

Un Jeu poilant.

The Curse of the Monkey Island est une réussite dans tous les domaines, dans un genre qui tend malheureusement à disparaitre peu à peu au profit de l'esbrouffe du "tout-3D" qui se prend trop au sérieux (ne manquez pas d'ailleur dans le Menu d'option de cocher la case "Accélération 3D" !). La traduction ne souffre d'aucun problème et plonge vraiment le joueur dans le délire ( les coiffeurs, la troupe de pirate jouant du Sheakespeare, l'employé du Beach Club, Stan l'assureur...).
La durée de vie est assez élevée (plusieurs dizaines d'heures en mode "simple") sans compter tous les bavardages volontairement stupides que vous pouvez avoir avec certains personnages (Lady Vaudou, Kenny, Bonnesoupe et la Cartomancienne). Il règne un mauvais esprit salutaire qui permet de respirer un peu entre 2 parties de "Total Annihilation" ! Ce Monkey 3 est un des rares jeu vraiment drôle (qui ne sombre jamais dans la vulgarité, Lucas Arts oblige !) et prenant de cette fin d'année 97. Un must pour les amateurs d'Aventure.




Jeu fini :
La durée de vie de Monkey Island 3 est assez difficile à quantifier : malheureusement il n'est pas rare d'avoir recours à une FAQ pour "décoincer" d'une énigme particulièrement tordue, ce qui diminue le temps de jeu. Le plaisir de jeu est en revanche bien présent, et comme pour les épisodes précédents il m'est arrivé de rire devant les situations décalées et délirantes !

DARK EARTH

Fun 6/10
Technique 7/10
Style Aventure Post-Atomique
Infos Kalisto / Microprose / 2 CD / P166 recommandé / 1 Joueur

Un avenir pas très réjouissant.

Trois siècles après une terrible Guerre nucléaire, la Terre renait peu à peu de ses cendres. Les Hommes ont régressés au stade primitif et "l'ancien temps" à été oublié, de nouvelles croyances ont été mises en place à partir des débris du grand cataclysme. Une nouvelle civilisation est née, des cités fortifiées ont été établies -on les appelle Stallites-, et le bien le plus précieux sur cette Sombre-Terre est le Dieu Soleil.
Le niveau technologique de cette époque future correspond grosso modo au Moyen-age avec certaines "améliorations" venant des vestiges du 21ème siècle. Vous incarnez Arkhan, un des habitants de la ville de Sparta et Guardien du Feu de son état, qui va se trouver mélé malgré lui aux luttes d'influence des dignitaires de son peuple et devra partir à l'aventure dans de lointaines contrées...

Un des meilleurs Background pour un Jeu d'aventure.

Ce qui frappe avant tout dans Dark Earth, c'est le soin apporté à la création de son univers : tous les détails, coutumes, vêtements, expressions ou lieux, possèdent un style unique et donne un monde très original et plausible. Les personnages en 3D sont eux aussi très bien réalisés et ils évoluent dans des décors assez fins. Tous les dialogues sont parlés, avec des voix françaises réussies. Le principe de base est très (trop) classique : vous devrez ramasser des objets et parler aux personnages pour progresser. Ce qu'on pourrait reprocher à ce jeu est son coté trop "dirigiste" qui vous empêche de sortir de la trame principale. J'aurais aimé vagabonder et effectuer des quètes secondaires.

L'interface est ultra simple puisque lorsque vous souhaitez discuter vous n'avez aucun dialogue à sélectionner. Selon vos rencontres précédentes et les objets récupérés c'est Arkhan seul qui décide du sujet de conversation. Ceci vous oblige à revenir fréquemment vers chaque habitant pour voir si vous avez trouvé de nouvelles pistes. Vos déplacements s'effectuent à l'aide du clavier et l'Inventaire est géré avec la souris. Le Mode combat en temps réel permet de faire un peu d'exercice. Votre attitude face aux autres peut être "conviviale" ou "menaçante", ce qui entraine parfois des affrontements assez musclés car vous pouvez effectuer différents mouvements d'attaque avec les touches du claviers, suivant vos armes. Le jeu ne vous submerge pas sous une tonne de matériel, ce qui est plutôt agréable (dans ce genre).

Impression mitigée.

Passé la surprise de la découverte de l'univers, on est malheureusement un peu découragé devant le manque de souplesse du scénario : les trouvailles sont peu nombreuses et l'univers glauque, sans aucune touche d'humour pour "alléger" le ton (sauf des codes secrets qui modifient l'aspect de votre héros). Les occasions de mourir sont nombreuses, surtout lors des Combats.
Les sujets abordés dans Dark Earth sont peu banals pour un jeu d'Aventure : politique, religion, etc... Ces thèmes en font un jeu "adulte". Ce n'est pas la réalisation qui est en cause, mais plutôt le "fun". Dark Earth reste tout de même une production qui sort des sentiers battus et le challenge offert est de taille !

dimanche 5 avril 1998

FALLOUT

Fun 8/10
Technique 6/10
Style Jeu de Rôle Post-Atomique
Infos Interplay / Minimum P90 / 1 Joueur

Une longue attente...

Dans la catégorie des Jeux de Rôle attendu depuis longtemps par les amateurs sur PC, Fallout arrivait en tête. Il aura fallu plusieurs années pour finaliser ce projet ambitieux, et notre patience est aujourd'hui récompensée. On se trouve face à un RPG très "classique" dans sa conception (vous dirigez un personnage déterminé par une multitude de Caractéristiques et de Compétences avec de nombreuses missions) mais original dans son approche scénaristique (malgré un univers très sombre de nombreuses touches d'humour sont présentes). L'histoire vous plonge dans la peau d'un "survivant" sur notre planète Terre, des années après qu'une Guerre Atomique est ravagée le monde. Les rescapés les plus chanceux se sont réfugiés dans des Bunkers (Vault) et les autres survivants errent en bande sur un territoire dévasté et créent de petites colonies.
L'aventure prend place en Californie, vous êtes un habitant de l'Abri 13 n'ayant jamais vu la lumière du soleil, et débute par un terrible ultimatum : votre groupe doit absolument trouver une nouvelle Puce électronique pour remplacer celle gérait le "filtrage" de l'Eau et vous charge de partir à la recherche d'une solution à l'extérieur. L'intro est excellente, avec son coté "rétro" genre film de propagande américain, et donne le ton du jeu : à la fois très noir et apocalyptique mais traité avec un certain sens du second degré. C'est un étonnant mélange de films comme Mad Max, New-York 97, Terminator et Brazil.

Un vrai Jeu de Rôle.

L'interface de Fallout ressemble un peu à Diablo (vu de 3/4, graphisme très fin) mais beaucoup plus complet bien évidemment. Les animations sont dans la bonne moyenne même si certains détails ont été oubliés (un perso vise toujours droit devant lui, même si sa cible est à terre par exemple). Malheureusement il existe de nombreux écrans différents (Inventaire, Fiche de perso, écran PipBoy, Affichage Carte, Options) et il faudra souvent jongler avec (l'inventaire est tout particulièrement pénible : il faut faire défiler un par un les Objets...).
La représentation du Monde est exceptionnelle : très précise, avec d'innombrables détails et la possibilité d'examiner absolument tout ! On est réellement plongé dans cet univers désolé, avec ses carcasses de voitures qui jonchent les rues complètement détruites par la Guerre, ses nomades et ses pillards qui évoluent en bandes, ses redoutables Mutants... On passe son temps à discuter avec chacun pour découvrir des indices et apprendre l'existance d'autres endroits à visiter.

Le système de création de Personnage dans Fallout est complet : les 10 Capacités de base (Force, Intelligence, Agilité...) sont notées sur 10 et influent sur les Capacités secondaires (Points de Vie, d'Armure, d'Action...). On trouve ensuite les Compétences de Combat (petites armes, armes énergétiques...) et les autres Compétences (esquive, vol, premiers soins, science...). Elles sont notées en pourcentage. Tout ces chiffres modifient vraiment votre perception du monde qui vous entoure : impossible d'utiliser un ordinateur si vous n'avez pas le Niveau requis en Science par exemple, ou de parler de certains sujets à certains protagonistes si votre Intelligence n'est pas assez élevée.
On choisit ensuite 2 Caractéristiques qui représente les principaux Traits de caractères ou particularités physiques ou mentales de votre perso : Kamikaze, Cogneur, Noctambule, Dépendant des Produits Chimiques.... Ceci vous donne divers bonus et malus. Pour les joueurs débutants le jeu propose 3 personnages prêt à jouer très variés dans leurs performances. A noter que ma version sur CD Rom posait des problèmes ("coupures" lors de la lecture du CD Rom, et même "read error" de temps en temps !) mais que ceci a été résolu depuis que j'ai choisi l'installation complète sur Disque Dur (650 Mo !).

Il existe 2 façons de se déplacer dans Fallout : en mode "exploration" il suffit de cliquer avec le bouton gauche n'importe où pour que votre personnage s'y rende (+ shift pour courir). Pour utiliser un objet ou parler à quelqu'un, il suffit de cliquer sur le bouton droit pour modifier le pointeur : Simple et efficace. Même chose lorsqu'on se trouve sur la "carte du monde" qui permet de se rendre d'une "ville" à l'autre. Le Mode "Combat" se résout selon la bonne vieille méthode des "Tours". Votre Personnage (et ses alliés et ses ennemis) possède des Points d'Action. Chaque Action qu'il effectue lui fait perdre plus ou moins de points jusqu'à ce qu'il n'en est plus (par exemple pour faire un pas il faut 1 PA, pour tirer entre 3 et 5, pour ouvrir l'Inventaire il en faut 4...).
Quand un Perso a utilisé tous ses Points, son Tour est fini et on passe au suivant. Le moteur du jeu est parfaitement rodé et très agréable. On se prend rapidement au jeu et on élabore des stratégies d'attaque en utilisant le décor au maximum. Pour utiliser des Objets il suffit de cliquer dessus en maintenant le bouton appuyé et une série d'icône apparaît. Ceci se révèle quelquefois lourd mais il était difficile de proposer une interface puissante sans ses petits désagréments.

Novateur et passionnant.

La Quête "principale" qui lance le jeu est limitée dans le temps : vous n'avez que 150 jours pour trouver une nouvelle Puce et en cas d'échec c'est le Game Over assuré ! Ceci contraint donc le joueur à faire beaucoup de Sauvegardes sans savoir s'il pourra compléter cette première partie dans les délais. Les déplacements de villages en villages prennent souvent plusieurs jours et on peut tomber sur des rencontres aléatoires durant ses voyages. Chaque nouvel endroit découvert amène son lot de "sous-missions". Certaines sont très banales (débarrasser un campement des Radscorpions qui l'attaque...) mais la plupart sont originales (sauver une prostituée prise en otage par un client, faire tomber le "parrain" local en recueillant ses aveux...). Et rien ne vous empêche de vous allier avec les "méchants" mais dans ce cas votre réputation en prendra un coup.

Des personnages pourront se joindre à vous (et même des animaux !) et vous soutenir dans vos missions. Comme dans tout bon Jeu de Rôle qui se respecte, on peut récupérer une quantité incroyable de matériel : Armes (du couteau au fusil laser en passant par la grenade !), Armures, munitions, drogues chimiques qui "boostent" vos capacités et équipements spéciaux (scanner, Livres, Holo-disques, etc...). Pour améliorer votre héros, un système d'Expérience à été mis en place. Chaque ennemi tué et chaque mission complétée rapporte des Points d'Expérience qui vous permettent ensuite d'augmenter vos Compétences et obtenir de nouvelles Caractéristiques. C'est un des grands plaisirs du jeu : voir évoluer son perso, se spécialiser dans certains domaines et acquérir des possibilités inédites.

Un rêve pour les amateurs, malgré quelques défauts.

Fallout se distingue des autres productions par son approche très dure et réaliste, loin des sempiternelle mondes d'héroic fantasy. On croise des habitants tour à tour désabusés, profiteurs ou innocents mais aucun d'eux n'est jamais bon ou mauvais à 100%. Malgré quelques bugs (certains persos vous donneront 2 fois les mêmes objets ou vous parleront de sujets qui vous sont inconnus), la réalisation technique est exemplaire et immerge totalement le joueur dans son univers. Les cinématiques ne sont pas plein écran mais sont par contre très bien faites. Fallout est sans aucun doute le meilleur RPG de ce début d'année !



Jeu Fini : Difficile d'évaluer la durée de vie de Fallout. D'une part il existe beaucoup de quêtes facultatives qu'un joueur pressé pourra ignorer et d'autre part on peut effectuer chaque quête secondaire de plusieurs façons différentes (manière forte ou douce...). Malgré tout on peut compter entre 20 et 30 heures de jeu effectif (sans compter les morts fréquentes en combat), ce qui est plutôt faible. Une fois la première mission principale réussie (trouver une Puce d'Eau), il n'y a plus de limite de temps, ce qui permet d'explorer vraiment la carte à fond pour trouver toutes les aventures que propose le jeu. L'ambiance est unique, les personnages non-joueurs très pittoresques et la bataille finale est digne des meilleurs films de série Z. Après la victoire, un récapitulatif général vous donne des nouvelles de vos rencontres (chacune de vos actions modifie donc l'avenir du monde !). La difficulté est bien réglée puisqu'on peut progresser sans nécessairement terminer toutes les missions acceptées si celles-ci s'avèrent trop compliquées. Vivement le numéro 2 !




Conseils et Aides de Jeu : destinés aux débutants qui ont du mal à passer la première quête (trouver une Puce d'eau).

Lorsque vous créez votre personnage, mettez 8 ou 9 en Agilité et en Intelligence et 6 en Force (vous pouvez diminuer la Capacité "Chance" par exemple). Choisissez les 3 Compétences suivantes : Armes légère, Armes à énergie et Troc. Durant les 3 ou 4 premiers Niveaux vous devrez atteindre le plus rapidement possible au moins 100% en Troc afin de pouvoir acheter votre équipement au plus bas prix et le revendre au plus haut ! Développez la Compétence "Armes Légères" par la suite puis faites de même avec Armes à Énergie (jusqu'à plus de 100%) avant d'arriver dans la Ville "Le Cimetière".

Parlez à tout le monde, de tous les sujets possibles, vous apprendrez ainsi l'existence d'autres endroits à explorer et on vous proposera de nouvelles Missions. Sauvegardez toujours avant d'accepter une Mission (en cas d'échec total vous pourrez recommencer). Explorez entièrement chaque Ville (utilisez votre PIP pour voir les sorties de chaque lieu). N'oubliez pas de fouiller vos victimes afin de revendre leur équipement. Un truc pour tuer à coups sûr : cliquez sur le Bouton droit de la souris dans la case "arme" pour faire apparaître un viseur en bas à droite. Ceci vous permet de viser un endroit précis du corps de l'ennemi pendant un combat : visez les yeux lorsque vous avez plus de 50% de chance de toucher pour effectuer un maximum de dégâts !!! Allumez une Torche et posez-la par terre (icône "main vide") pour augmenter vos chance de toucher la nuit.

Pour donner une nouvelle Arme ou des Munitions ou soigner vos coéquipiers, cliquez et maintenez le bouton gauche de la souris sur eux et choisissez l'icone "tête". Idem pour utiliser un objet dans votre inventaire (Holo-disque, Torche, Livre...). Utilisez vos compétences fréquemment : "passe-passe" pour ouvrir les portes verrouillées, "Secourisme" pour gagner quelques Points de Vie, "Science" sur les Ordinateurs en marche, etc... Soyez toujours attentif au petit écran en bas à gauche qui vous donne toutes les indications et les descriptions sur ce qui se passe (gain d'expérience, description d'un endroit, résultat d'une action ou de l'utilisation d'une compétence...).

Voici un des chemins possibles pour parvenir à trouver la Puce d'eau pour l'Abri 13 :

- Sable Ombragés : C'est ici que vous effectuerez vos 2 premières Missions (Radscorpions et Kidnapping). N'oubliez pas de récupérer une Corde pour explorer l'Abri 15 (Troc avec un des Persos à l'entrée ou Cabane près des champs) et de recruter Ian (très utile contre les Radscorpions).

- Abri 15 : Très bon endroit pour "monter" vos premiers Niveaux et récupérer quelques Munitions et une Protection. Une fois les 3 étages de l'Abri "nettoyés" (la Puce n'est pas là !), vous pouvez soit retourner à l'Abri 13 pour un peu d'aide, soit partir immédiatement vers une autre Ville (gain de temps !).

- Dépotville : Premières Missions intéressantes (Gizmo, Skull, Cynthia...). Achetez et revendez plus cher pour commencer à gagner plein de fric avec votre Compétence "Troc" boostée ! La mission des Skulls est particulière : si vous les descendez tous dans leur repaire, il ne se passera rien ! Il faut les "infiltrer" en parlant avec eux et les aider à voler "l'urne" dans le Bar puis faire votre rapport au shérif !

- Le Centre : Grande Ville mais peu de Missions, la plus intéressante étant celle proposée par la "Guilde" des Voleurs (sous-sol accessible dans la vieille ville). Visitez le maximum d'habitation et discutez avec tout le monde. Continuez à vous équiper à moindre frais !

- Cimetière : C'est içi que vous devrez investir dans un Fusil Plasma (un des habitants peut booster cette arme si vous aidez à la réparation de la Ferme) et une Armure de Combat dans le camp retranché derrière la zone où errent les Griffemorts (Deathclaws). Achetez des Super-Stimpacks, des Rad-X, etc. Pour gagner beaucoup de Points d'Expérience tuez les Griffemorts puis revenez le lendemain pour en affronter de nouveaux avant d'aller tuer la "reine" au sous-sol (n'oubliez pas ses Oeufs !).

- Necropolis : Premiers Mutants à affronter (pas de problèmes avec un Fusil Turbo-Plasma et quelques amis !). Faites la Mission "Réparer la Pompe" demandée par le "Goule en Chef" en explorant les sous-sols. La Pompe est dans le Bâtiment des Mutants, vous allez donc affronter les Garry, Sally et Harry avant de descendre par l'ouverture qui se trouve à coté de la "Prison" dans ce même Bâtiment. Après quelques combats avec des Goules irradiés, vous trouverez l'emplacement de l'Ordinateur qui contient la précieuse Puce d'eau. Vous pouvez retourner à l'Abri 13 en Héros absolu et vous préparer pour la seconde partie de l'aventure en allant voir la Confrérie pour trouver la "source" des Mutants !

jeudi 2 avril 1998

TEKKEN 3

Fun 8/10
Technique 8/10
Style Baston
Infos Namco / 1 or 2 Players / Memory Card 1 Block / Analog Controller Compatible (Vibration) (JAP)

La série des Tekken est un des plus gros succès dans la catégorie pourtant très fournie des Jeux de Baston, aussi bien en Arcade que sur PlayStation. C'est un véritable défi qui attendait l'équipe de Namco en réalisant un 3ème épisode en salle puis en l'adaptant sur console. Tekken 3 possède toujours les bases solides qui ont fait son succès précédemment : 3D détaillée (bien qu'en basse résolution), prise en main très rapide, combos assez faciles à réaliser, nombreux persos disponibles et options très complétes. Coté graphismes, on note une amélioration des textures 3D, surtout au niveau des visages des combattants. Les fidèles retrouveront évidemment tous les persos vus en Arcade avec plusieurs surprises pour les combattants "cachés" (cherchez "Gon" et "Tiger" !!!). Comme le scénario indique que ce nouveau tournoi se déroule de nombreuses années après Tekken 2, on découvre des versions "vieillies" d'anciennes connaissances : Law, Paul, King, Lei et Yoshimitsu sont toujours de la fête mais possèdent de nouveaux costumes et des "gueules" plus agées. Les "petits nouveaux" sont surprenants, en particulier Xiaoyu "l'écolière" nippone typique, Hwoarang le "maitre des Arts Martiaux" et Eddy le "sud-américain" à l'attitude très cool !

Chacun des 10 persos disponibles au début du jeu vous permet de découvrir autant de persos "cachés", dont les traditionnels Kuma ("Ours/Panda"), Anna, Gun Jack, les 2 boss de fin (Ogre et True Ogre) et diverses surprises. Pour voir la séquence de fin d'un combattant il suffit de gagner 10 affrontements à la suite (avec "continue" infini). Tout le monde trouvera son personnage fétiche : du gros lourdau style Paul ou Gun Jack au plus raffiné comme Xiaoyu, Law ou Hwoarang. Les Attaques sont toujours aussi spectaculaires et les coups portés font vraiment mal, grâce notament aux bruitages excellents et à la musique parfaite et à la "motion capture" qui donne des attitudes hyper-réalistes. Les 4 boutons de la manette contrôle respectivement les pieds et les mains gauches et droits. Les Combos sont réalisées avec un enchainement de boutons, comme dans le N°2, et avec le Mode Practice on peut s'entrainer facilement et mémoriser les coups les plus dévastateurs. On ne se lasse pas des attaques "spéciales" (au moins 2 par perso) qui permettent d'aggriper l'adversaire et ensuite d'enchainer diverses prises "qui font très très mal" ! Les décors me paraissent plus beaux et plus variés que dans l'épisode précédent. Comme il n'y a pas de limite de ring, il faut à tout prix vaincre l'ennemi pour progresser, contrairement à Tobal 2 où on pouvait projeter son ennemi au dehors de la zone de combat. Ce dernier reste d'ailleurs beaucoup plus beau graphiquement grâce à la Haute résolution mais les combats sont moins "pêchu" !

A noter que le manuel est entièrement en japonais (version JAP) mais que tous les menus et textes à l'écran sont en anglais (sauf descriptions des coups). Les options habituelles sont présentes : Mode Arcade, Versus, Team Battle, Survival, Time Attack et Practice. Un nouveau Mode fait sont apparition et prolonge largement la durée de vie : le Tekken Force. Içi vous dirigerez un combattant dans un scrolling horizontal à la "Double Dragon" et affronterez des dizaines d'adversaires jusqu'au Boss de fin. Découpé en 4 Niveaux de difficulté croissante, ce Mode génial relance l'intéret du jeu et permet de sortir un peu du sempiternel combat à deux. De plus il est assez difficile. Il existe également un autre Mode, disponible uniquement après avoir vu les séquences de fin des 10 persos de base, qui se nomme "Tekken Ball" : il s'agit d'un "Beach Volley" (OUI ! vous avez bien lu !!) dans lequel s'oppose 2 persos.

Tekken 3 est une réussite sur tous les points : même si la 3D n'a pas été vraiment améliorée (elle était proche de la perfection dans le N°2, malgré la basse résolution), les personnages sont magnifiques et les animations grandioses (quelques bugs résident toutefois). Les séquences en images de synthèse sont parfaites (les mouvements sont très convaincants), très nombreuses et très variées (genre comique ou sérieux pour les cinématiques de fin). Les styles des personnages sont très différents, pas aussi délirant que dans Tobal 2, mais à l'esprit plus "guerrier", et on trouve vite ses préférences. La durée de vie semble infinie, personellement je jouais ancore de temps en temps à Tekken 2 juste pour se "défouler 5 minutes" et il est clair que je vais continuer avec ce 3ème numéro. Les amateurs de Jeux de Baston qui n'ont pas apprécié l'aspect trop sobre et sérieux de Bushido Blade doivent impérativement se procurer ce nouveau Tekken, véritable chef d'oeuvre de la Castagne Pure. Les Anti-Tekken devraient jeter un coup d'oeil et tenter l'expérience... Un régal de défoulement net et sans bavure, un grand classique de la Baston dont on peut déjà dire qu'il sera indémodable et indétronable !!!



Aide de Jeu :

Un petit truc pour compléter le Mode Arcade facilement et rapidement : allez dans les options et choisissez "easy", "1 round gagnant" et temps minimum.

Jouer avec "Panda" : Choisissez "Kuma" avec le Bouton O.

Jouer avec "Tiger" : Choisissez "Eddy" avec le Bouton Start (après avoir obtenu True Ogre en perso sélectionnable ?). Tiger est la version "rasta" des années 70 : le perso le plus cool de Tekken 3 !!!

Jouer avec "Dr Boskonovitch" : Finissez le Mode "Tekken Force" 4 fois (ramassez les 3 clés et complétez ce Mode une dernière fois pour battre le Dr.)

Jouer avec "Gon" (le petit dragon) : Finissez le Mode Arcade avec le "Dr Boskonovitch" et bougez le curseur en dehors de l'écran de sélection. Vous pouvez aussi battre "Gon" lors du "Tekken Ball Mode" pour l'obtenir. Gon est un personnage de Manga très connu au Japon : ses Attaques sont parmi les plus marrantes du jeu (il peut péter, cracher du feu...).

Jouer avec "Anna" : Complétez le Mode Arcade avec 5 persos.

"Tekken Ball Mode" (Beach Volley) : Pour obtenir cette option finissez le Mode Arcade avec les 10 Persos de base.

"Theatre Mode" : Finissez le Mode Arcade avec les Persos de base pour obtenir cette option. Si vous finissez le Mode Arcade avec TOUS les Persos (y compris Dr Bosko ?) vous pouvez visionner les séquences cinématiques de Tekken 2 (si vous avez le CD !) et écouter les musiques (???).

Intros "secrètes" : Si vous avez complété le Mode Arcade avec les 10 persos de base vous verrez qu'ils portent des costumes différents lors de la séquence d'intro (?). Idem si vous finissez le Mode Arcade avec TOUS les Persos.

Costumes "secrets" : Jouez avec les persos suivants le nombre de fois indiqué et sélectionnez-les avec le bouton "Start" pour obtenir de nouveaux Costumes : Xiaoyu (50 fois), Jin (50 fois), Anna (25 fois), Gun Jack (10 fois).