mercredi 28 juillet 1999

DUNGEON KEEPER 2

Fun 8/10
Technique 8/10
Style Stratégie Donjonesque Maléfique !
Infos Bullfrog / Minimum P233 / Solo ou Multijoueurs

Le retour du grand Cornu.

Il y a 2 ans, un jeu révolutionnait le petit monde des hardcore gamers sur PC, un jeu de startégie qui prenait à contre pied tout ce qui s'était fait en matière de scénario. Vous y incarniez le "coté obscur", en la qualité de maitre maléfique d'un donjon, attendant qu'un preux chevalier vienne se faire trucider par vos armées de l'enfer et vos pièges démoniaques ! Dungeon Keeper vous proposait de construire de toute pièce un des fameux "donjons" dont parlent toujours les amateurs de AD&D et autres Jeu de Rôle heroic-fantasy "sur table". Il fallait gérer vos troupes en leur offrant gîte et couvert, en payant leurs services, et surtout en trucidant les "gentils". Deux ans plus tard, après le départ de Peter Molineux le génial créateur du concept, les auteurs proposent une version "au goût du jour" (entendez par là pour groooos Pentium...).

Le concept de Dungeon Keeper est tellement unique que personne n'a oser le copier, chose pourtant fréquente dans l'univers des jeux vidéos dès qu'un titre a du succès. Les personnes qui comme moi ont raté la sortie de l'épisode 1 peuvent aujourd'hui se comporter en "bad guy" et goûter aux joies de la cave humide, du porte-monstre-trésor et de la torture !

Un univers tellement glauque...

Tout commence au fin fond d'une cave, au coeur de votre donjon. Au début votre royaume ne paye pas de mine : une "arche" centrale, qui représente en fait votre unique liaison avec le Malin et qu'il faut protéger à tout prix, et un "Portail" d'où surgiront vos créatures. Tout autour de cela, de la roche ! Vos ouvriers, les Lutins, attendent patiemment vos ordres. Votre première tâche est de construire un Donjon digne de ce nom, en faisant creuser vos Lutins pour chercher de l'Or et batir des salles.
L'environnement 100% 3D est magnifique, même si mon petit P 233 avec sa Voodoo 2 en 800x600 ne peut afficher tous les détails au maxi. L'idéal est de posséder un PII 400 avec une TNT 2 bien sûr pour obtenir ce que vous voyez sur la photo suivante ! Le graphisme est très réussit, tout en "courbes", avec de superbes effets lumineux. Un mot sur les bruitages : la version originale anglaise propose une excellente voix pour Horny, celui qui vous dispense ses conseils et vous explique les missions. Mais revenons à nos Lutins...

Votre première salle vient d'être creusée, les Lutins fabriquent ensuite un "sol" pour marquer votre territoire et vous pouvez enfin intervenir ! Dans un premier temps il va falloir penser aux besoins de base de vos troupes : dormir et manger. Grâce à l'interface vous sélectionnez le menu "batiments" et d'un click de souris vous déterminez la taille du dortoir. C'est içi qu'intervient la principale matière première du jeu : le fric ! Chaque "block" (surface de 1 mètre carré) coûte de l'argent, et vos revenus ne sont pas infinis. Si les niveaux de début de partie vous donne largement de quoi faire, cette contrainte se fera ressentir passé le niveau 5... Il vous faut ensuite bâtir un garde-manger (des petits poulets !), une salle d'entrainement (pour monter des niveaux), une bibliothèque (pour trouver de nouveaux sorts), etc...
Des Créatures (goblins, archers, mouches, etc...) commencent à arriver par le portail, suivant le type de salles construites (par exemple la bibliothèque attire les sorciers). Une fois cette phase préparatoire effectuée, le joueur peut s'atteler à remplir la mission. Elle consiste à envahir le donjon adverse et à vaincre le gentil héros. C'est içi qu'intervient la seconde "énergie" du jeu, une nouveauté dans ce second opus, le Mana. Cette énergie magique vous permet de lancer les sorts trouvés par vos sorciers, de la très classique "foudre" divine à la création de Lutins en passant par l'invocation ultime de Horny lui-même !

Plus vous contrôlez d'espace, plus vous générez du Mana. Une fois le repaire ennemi découvert (ou s'il vous trouve avant que vous le localisiez !), la bataille s'engage. Il est très facile de mobiliser ses troupes puisqu'il suffit de les sélectionner grâce à la "main-pointeur" et de les déposer sur un espace que vous controlez. L'intelligence artificielle est assez bien gérée et une fois vos petits monstres lachés sur le champ de bataille, vous pouvez zoomer pour apprécier les corps à corps ! Comme vous avez à votre disposition un nombre limité de combattants les affrontements deviennent rarement confus (en général une vingtaine de personnages à la fois) et vous pouvez garder un contrôle total sur le déroulement des événements.



Sim Empereur-du-Mal !

On peut se comporter en véritable seigneur avec ses sujets ! C'est le petit coté "God game" de DK2. Si vous constatez qu'un Goblin ne va pas assez vite à l'entrainement, saisissez-le et baffez-le ! C'est l'un des petits plaisirs du jeu. Les nouvelles salles qui font leur apparition dans cette deuxième mouture sont plutôt là pour le fun (un casino qui vous permet de récupérer l'argent que vous dépensez, etc...). Un des attraits de DK2 vient aussi du sort de "vue subjective" qui vous permet de prendre le contrôle de n'importe laquelle de vos créature et de voir par ses yeux. Lors des premières missions par exemple, vous progresserez plus vite en prenant le contrôle d'un elfe noir archer pour vous débarrasser des gardes ennemis à distance avant qu'ils ne donnent l'alerte. De plus la réalisation est très bonne dans cette vue à la "quake".
Encore un atout, c'est l'humour second degré qui plane sur tout le jeu. Les cinématiques sont surperbes, et à chaque fin de mission vous aurez droit à une petite séquence assez drôle en général.
Dungeon Keeper 2 garde son titre de jeu le plus original de l'année, mais peut s'avérer assez répétitif à la longue. Il doit y avoir une vingtaine de mission, et les choses sérieuses ne commencent qu'après la 5ème. Comme le jeu original était presque parfait, c'est plus une "mise à jour 99" qu'un véritable nouveau jeu. Ceux qui ne connaissent pas du tout le concept et sont fatigués de leur jeux de stratégie habituels doivent se lancer au moins une fois dans Dungeon Keeper. Ils découvriront un jeu vraiment original, drôle et prenant. Ceux qui connaissaient le 1 et l'ont adorés peuvent enfin avoir une version digne de leur grosse bécane upgradée à Noël dernier (;-). Ceux qui préfère jouer à Star Wars Racer peuvent se recoucher...

mercredi 7 juillet 1999

STAR OCEAN 2nd STORY

Fun 8/10
Technique 8/10
Style RPG
Infos ENIX / 1 Player / 2 CD / Memory Card 1 Block / Vibration Function Compatible / Analog Control Compatible (US)

Enix, le seul concurrent sérieux pour Squaresoft ?

Squaresoft règne en maître dans le monde des RPG sur PSX, ce n'est un secret pour personne (avec sa série des Final Fantasy et Xenogears en particulier). Mais il existe au Japon un autre éditeur "culte" dont les jeux sont régulièrement en tête des charts, principalement sur SNES et aujourd'hui sur Gameboy (!), je veux bien sûr parler de Enix et de sa série mythique des Dragon Quest. Si je dis "mythique" c'est parce que je n'ai JAMAIS joué à un RPG "made in Enix" mais que tous les sites spécialisés parle de la série des DQ comme d'un classique inégalable. Le premier RPG d'Enix pour PSX est donc la suite de Star Ocean sur SNES et va nous permettre de tester la maîtrise de l'éditeur.
Vous allez choisir de débuter l'aventure soit avec Claude Kenni, le fils du Commandant d'un vaisseau spatial, soit avec Rena Lanford, habitante d'un petit village du monde d'Expel. Les deux aventures diffèrent peu, puisque les deux protagonistes sont tout le temps ensemble, mais certains endroits ne seront accessibles que pour un des perso. Le scénario principal vous demandera une fois de plus de sauver le monde face aux ignobles forces du mal...

Le RPG le plus complet.

S'il y a bien une chose qu'on ne pourra pas reprocher aux auteurs du jeu, c'est d'avoir bâclé leur travail. Que ce soit au niveau graphique, sonore, technique ou ergonomique, tout a été fait pour surclasser la concurrence et proposer une expérience inoubliable. Le premier sentiment qui vous envahit lors du premier contact avec Star Ocean 2nd Story, c'est sa beauté et sa complexité. L'intro en image de synthèse donne le ton : au même niveau que celle de Squaresoft (LA référence), elle montre le crash d'une "météorite" sur la terre et l'intervention d'un gigantesque vaisseau spatial. La musique symphonique est superbe. Les décors sont splendides, très détaillés, entièrement réalisés à base d'images de synthèse, comme ceux de FF7. Mais à la différence de ce dernier, tous les personnages restent en 2D (en "sprite"), ce qui donne un coté "japanime" à l'ensemble.
Venons-en au sujet principal : le système de jeu. Les innovations sont nombreuses, à commencer par le combat. S'inspirant du mode "semi-temps réel" adopté par la quasi totalité des RPG, Star Ocean va plus loin. Il s'agit de vrai "temps réel" ! Bien que votre équipe puisse comprendre jusqu'à 4 persos, vous n'en contrôlerez toujours qu'un seul mais de façon permanente. C'est à dire que vous devrez le déplacer sur l'aire de combat avec le pad, attaquer avec votre arme, vos coups spéciaux ou vos sorts, tout en évitant les attaques ennemies. Vos autres combattants seront gérer par l'ordinateur, suivants des instructions pré-établies (attaque physique, utilisation des sorts, soins, fuite...). Vous pourrez bien sûr prendre le contrôle de n'importe lequel de vos amis à tout moment. Ce système original pourra ne pas être du goût de tout le monde, mais il est certain que cela rend les combats encore plus intenses, les rapprochant du style "beat'em all". Il existe 2 types de combattants, les "guerriers" et les "magiciens", qui ont chacun des "Speciality". Les Guerriers disposent d'Attaques spéciales qu'ils apprennent au fur et à mesure des affrontements et qui sont accessibles avec les boutons L1 et R1. Les Magiciens peuvent lancer des sorts et sont spécialisés dans un type précis (attaque, défense, soin...).


L'autre grande nouveauté proposée par Star Ocean vient de son système de gestion du personnage. Jamais les persos jouables n'auront été aussi détaillés par des caractéristiques, jusqu'à un point presque trop précis ! On trouve tout d'abord les classiques Points de vie, de magie, de force, d'intelligence, etc... en tout 10 valeurs de base, sans compter le niveau d'expérience, d'attaque, de défense, et d'autres plus subtil encore, le tout modifié par l'équipement. Il existe 2 "variables" invisibles, très importante lors du déroulement du jeu, nommées "Love" et "Friendship". Elles sont développées lors des "Private Actions", dont je reparlerai plus tard. Second type de caractéristiques, les "Talents" qui sont à la base des "Skills". Un perso dispose de Talents innés, en général 2 ou 3 acquis à sa création, qui vont lui donner accès à une multitude de compétences. On peut citer le "sens du design", la "littérature", "l'amour des animaux", etc... D'autres Talents pourront être obtenus lors de l'aventure. Les "Skills" permettent de voir dans quels domaines excelle chacun des perso. Elles sont divisées en 4 catégories, chacune ayant plusieurs niveaux : Savoir (exemples : Mineralogie, Biologie...), Technique (exemples : écrire, copier...), Combat (exemples : Feinte, contre-attaque...), "Sensation" (exemples : courage, sens du danger...). Certaines "Skills" permettent au personnage d'effectuer des actions spécifiques : On trouve "Identify" (identifier des objets), "Pickpocket", "Scouting" (rendre les combats aléatoires plus ou moins fréquents !), "Cuisiner" (préparer des plats à partir d'ingrédients), "Alchemy" (créer des bijoux à partir de pierres précieuses), "Music" (jouer de différents instruments de musique !), etc... Avec les 16 "Skills" utilisables, on peut personnaliser totalement un personnage. Après chaque niveau d'expérience, on gagne des "Skill Points" qu'on pourra dépenser pour augmenter le niveau des skills du personnage, et il faudra de plus en plus de points pour monter chaque nouveau niveau. La récompense de ce dur labeur se nomme "super-skills", accessibles uniquement après avoir atteint les plus hauts niveaux.

Le Système "Emotionel".

Vous trouvez que c'est trop ? attendez ce n'est pas fini ! Pour peaufiner encore davantage son système de jeu, Enix introduit la gestion des émotions des héros ! Lorsque votre équipe approche une ville, vous avez la possibilité d'activer le "Private Action". Vos 4 héros se séparent alors pour aller flâner en ville chacun de leur coté et vous ne dirigez plus que le leader. Avec ce système, vous pouvez discuter avec vos co-équipiers de manière plus "intime", déclenchant ainsi des "scénettes" qui feront évoluer les sentiments des persos, et permettent également d'accéder à des lieux ou des informations "cachés". On doit donc généralement visiter deux fois chaque ville (une fois en groupe, une fois en solo). Les changements d'humeurs des personnages ne sont pas "quantifiables" puisque les 2 caractéristiques qui les gèrent sont "cachés". Il s'agit des points de "Love" et de "Friendship", qui influent respectivement sur les persos du sexe opposés et sur ceux du même sexe. Des icônes de sentiments apparaisssent régulièrement lors des nombreuses discussions (point d'exclamation pour la surprise, larmes pour la tristesse...).
Le scénario, même s'il suit une trame très linéaire et dirigiste (vous devez allez à tel endroit, donner tel objet...), semble fourmiller de dizaine de petites quêtes annexes. Par exemple après quelques heures de jeu, un des habitants d'une ville vous parle d'un dragon qui terrorise un petit village que vous avez déjà visité. Vous pouvez tout à fait continuer votre mission en cours, mais en retournant l'affronter, vous aurez la joie d'accueillir un nouveau membre victime d'une malédiction dans votre équipe ! Vous pourrez alors partir pour une autre ville afin d'aider votre pauvre camarade...
Il y aurait encore beaucoup à dire pour vous convaincre que Star Ocean, 2nd Story est sans conteste le RPG de cet été, histoire de patienter jusqu'à FF8 ;-) : les "mini-games" (plus tard dans le jeu parait-il), un nombre hallucinant d'équipement dispo (avec la gestion de 10 éléments de dégats, allant des classiques "Feu" ou "Glace" jusqu'à "Ombre"), les innombrables interactions entre les persos non-joueurs et vos héros (chaque habitants aura son mot à dire sur les aventures en cours), la gestion de la distance lors des combats (qui donne des coups différents), les 86 Fins possibles, etc...

De quoi s'occuper tout l'été...

Star Ocean 2nd Story est une excellente surprise. Très complet, malgré un scénario assez "plat" qui reprend tout les grands classiques du genre RPG Japonais (heroic-fantasy, tournoi de combattants...). Enix entre par la grande porte dans la cours des RPG sur PSX, et j'attends à présent avec encore plus d'impatience l'arrivée de Dragon Quest VII (prévu à la fin de l'année 99 au Japon, prions mes frères pour une sortie USA avant l'an 2012 ;-). Les graphismes sont sublimes, très variés et très détaillés, et l'ambiance musicale est très acceptable. Enix a innové sur de nombreux points et donne un nouveau souffle au genre ! FOR-MI-DA-BLE !



Jeu fini :
Un peu moins de 45 heures pour terminer ce SO2S, tout est dans la bonne moyenne des RPG sur PSX. Il faudra monter ses persos jusqu'au niveau 80 environ pour avoir une chance de battre le Boss final, et voir l'une des 80 fins possibles. En effet suivant vos actions et les endroits visités pendant le jeu, avec le fameux système de "Love" et de "Friendship", vous assisterez à différentes scènes une fois le Boss vaincu. Evidemment même le plus Hardcore des Gamers n'aura pas la force de finir 80 fois le jeu, donc tout cela fait un peu gadget. Mais en tout cas, avec une telle réalisation et des systèmes de jeu aussi nombreux et profond, Enix prouve qu'il fait partie des grands du RPG sur PSX.

dimanche 4 juillet 1999

LEGEND OF LEGAIA

Fun 6/10
Technique 5/10
Style RPG en 3D
Infos Contail-SCEA / 1 Player / Memory Card 1 Block / Vibration Function Compatible / Analog Control Compatible (US)

Une technique originale dans un univers très classique.

Les bons RPG sont rares, les japonais proposent pratiquement toujours les mêmes histoires de héros amnésiques qui doivent prouver leur valeur au combat et exprimer leurs sentiments. La différence se fait souvent grâce à la réalisation technique et aux "bonus" du genre "mini-games" inclus dans l'aventure, deux points sur lequel Square règne en maître sur PSX. Legend of Legaia est un RPG de Sony qui ne brille pas pas son originalité scénaristique puisque vous allez diriger 3 personnages qui sont des archétypes des héros de jeux vidéos japonais.
On trouvera d'abord Vahn, jeune homme vivant dans un petit village et qui va bientôt découvrir des pouvoirs cachés. Vient ensuite Noa, petite orpheline ayant été élevée par des loups et vivant dans la forêt. Enfin il y a Gala, Moine guerrier enfermé dans un monastère. Tout cela n'est guère encourageant mais ce qui va sauver ce jeu du naufrage, c'est sa technique "tout 3D" et ses quelques points inédits. L'univers du jeu est de style "médiéval fantastique", et le royaume dans lequel prend place l'intrigue est en proie aux forces du mal. Un Brouillard malfaisant envahit la contrée et transforme ses habitants en monstres nommés "seru". Heureusement nos 3 héros vont découvrir le moyen de combattre leurs ennemis, en "activant" les "Genesis Tree" qui repoussent le brouillard. Vahn, Noa et Gala seront chacun accompagné d'une sorte de "super-seru", une entité attachée à leur bras qui pourra leur permettre de pratiquer la magie et leur donnera des conseils. Ce sera le début d'un longue quête...


A l'intérieur d'une Maison.

Forces et faiblesses.
Passons au principal, la réalisation. Tout d'abord, chaque perso est défini de manière très classique : points de vie, de magie, d'action, d'expérience. D'autres caractéristiques viennent complèter le portrait, défense et attaque ("haute" et "basse") par exemple, ce qui m'amène à vous parler de la première nouveauté de "Legend" : les phases de combat, toujours très importantes dans ce genre de jeu pour faire évoluer ses persos. Comme tout est représenté en 3D (décors et personnages), les auteurs ont inclus un coté "jeu de baston" dans les affrontements. Gérés au tour par tour, ils donnent l'occasion au joueur d'enchainer des mouvements selon les 4 directions (poing droit ou gauche, pieds "haut" ou "bas").

Plus le combattant aura d'expérience, plus il pourra faire d'actions dans un même tour. C'est ainsi que vous pourrez pratiquer les "Arts", c'est-à-dire effectuer des attaques spéciales en faisant les bonnes combinaisons, et les "Hyper Arts", techniques propres à chaque perso qui font beaucoup de dégats ! La 3D n'est pas très détaillée (dans le genre Street Fighter Ex+ Alpha) mais reste suffisante pour apprécier les acrobaties des héros. Normalement c'est au joueur d'expérimenter différentes combinaisons pour trouver des "Arts" mais il est possible de rencontrer certains maîtres qui vous apprendront quelques techniques ou de lire des livres.
La Magie, second point important pour un RPG, est également traitée de manière originale dans "Legend of Legaia". Il existe deux types de monstres dans le monde : les "normaux" et les "serus". Les Serus apparaissent uniquement dans les zones de brouillard et utilisent les éléments (feu, eau, thunder...) pour faire des dégats.
Lorsqu'un des héros tue un Seru, il a des chances de récupèrer un sort équivalent à son "type". Une fois le nouveau pouvoir magique acquis, il augmentera en puissance au fur et à mesure qu'il sera utilisé. Ceci oblige donc le joueur à "spécialiser" chaque perso dans un type de sort (attaque boule de feu, soin...).
L'équipement est très traditionnel (armes et armures, potions de soin, objets spéciaux). De même, les énigmes restent plutôt "gentilles" avec clés nécessaires pour franchir les donjons, labyrinthes dans les forêts, etc...
La taille de la carte du monde prouve qu'il y aura beaucoup à faire. Les combats aléatoires, indisociables des RPG Japonais, sont assez fréquents mais s'avèrent indispensables pour tester de nouvelles "combos" et récupérer des sorts magiques. Il semble qu'il n'y ait par contre aucun "mini-jeu" pour détendre le joueur, ni de missions annexes pour allonger la durée de vie. Des passages plus ou moins bien cachés permettent tout de même de récupérer des équipements spéciaux.


Mode Combat : Coup Spécial !

Un des seuls RPG US de l'été...
Avec "Star Ocean" d'Enix, "Legend of Legaia" est un des rares RPG à sortir cet été aux USA. Il faudra donc s'en contenter. Son style est très différent du jeu d'Enix, ce qui permet de passer de l'un à l'autre avec facilité puisqu'on ne risque pas de les confondre. Les quelques maigres cinématiques en images de synthèse en intro du jeu montre que les 2 jeux ne joue pas dans la même catégorie : "Old school" mise à la mode 3D pour "Legend of Legaia", rival de FF7 pour "Star Ocean".
La 3D en basse résolution donne des décors pauvres et des personnages peu détaillés, d'autant plus que le style "japanime" (grosse tête, grands yeux, cheveux mauves !) est de plus en plus difficile à supporter. La musique est quelconque et ce ne sont pas les quelques cris poussés lors des combats par les persos qui donnent une véritable ambiance sonore à l'ensemble. Je dirais que "Legend of Legaia" s'adresse à l'amateur "moyen", avec ses énigmes faciles et son scénario bateau. Le monde semble par contre très vaste (après 6 heures de jeu je n'ai pu visiter qu'une ville et 2 donjons), garantissant je l'espère une durée de vie conséquente.