vendredi 9 novembre 2001

Le Parrain - DVD Collector - Coffret

Le Parrain - DVD Collector : Le Parrain (The Godfather - 1972 - Réalisé par F. Ford Coppola) ***** + Le Parrain II (The Godfather Part II - 1974 - Réalisé par F. Ford Coppola) ***** + Le Parrain III (The Godfather Part III - 1990 - Réalisé par F. Ford Coppola) *** + DVD Bonus (2004)
5 DVD

Le Parrain : USA, au sortir de la seconde guerre mondiale. Pendant qu'on fête le mariage de sa fille dans sa magnifique propriété, le Parrain alias Don Vito Corleone reçoit les doléances de ses "protégés". L'occasion aussi de réunir l'ensemble de la famille pour discuter des "affaires" en cours.

Aah, le Parrain, toute une époque ! Tous ses malfrats bien habillés avec leur code d'honneur sous le bras, qui en plus respectaient leur maman ;-) Cette saga de tonton Coppola traverse le 20e siècle en racontant le destin tragique de la famille Corleone. Ce premier chapitre montre la guerre des familles mafieuses qui conduira à la fin du Parrain historique, incroyable Marlon Brando, et son passage de témoin à son fils Michael (impeccable Pacino). Je ne vais pas en faire des tartines sur les performances des mâles en présence, nous savons tous que rien de mieux n'a été fait dans le genre depuis.
A coté des scènes de meurtres, dont la plus fameuse reste la méthode d'intimidation du producteur de cinéma, le réalisateur installe magnifiquement cette ambiance unique de regards lourds de menaces ("je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser"). Le spectateur se met dans la peau du jeune Michael, d'abord volontairement éloigné des trafics illicites de son père et de ses frères, puis prenant le contrôle de la situation par la force des choses. On entre donc facilement dans cet univers fait de tradition sicilienne, de sens du devoir et de respect de la famille. Plus classe que la petite frappe Tony Montana, moins gore que les "Goodfellas", la famille Corleone est au panthéon des truands magnifiques et marque assurément les esprits !

Le Parrain II : Sicile, à l'aube du 20e siècle, dans un petit village nommé Corleone. Âgé de neuf ans, Vito Andolini suit le cortège funèbre qui emmène le cercueil de son père, assassiné par le chef mafieux local.

Le meilleur film de la trilogie car il montre l'essentiel de la genèse. Le réalisateur alterne deux histoires parallèles, d'abord celle du jeune Vito depuis sa fuite de Sicile à ses débuts dans le crime organisé du New-York des années 20. Pour incarner les débuts du futur "Don", rien de moins que l'immense De Niro. Il prend au fur et à mesure tous les tics et cette assurance froide qu'on trouvait chez Brando, la classe.
On évite les scènes très sanglantes du premier épisode et c'est plutôt par l'humour que le réalisateur choisi de nous montrer la montée en puissance du Parrain dans le New-York naissant (hilarante scène de la tentative d'expulsion de son appartement d'une vieille dame et de son chien ;-). On suit également le second chapitre des "affaires" du fils Michael dans les USA des 60's. Magouilles politiques, trahisons, procès judiciaire, vie privée, la vie se complique singulièrement pour le nouveau Parrain. Le monde change, pas Michael. Tout cela fini par un nettoyage redoutable qui le laissera seul face à ses choix terribles. L'essentiel est dit, puissamment.

Le Parrain III : Fin des années 70, le vieillissant Michael Corleone reçoit un titre honorifique des mains même du Pape. Le Parrain "offre" au passage une donation de 100 millions de dollars au Vatican.

Plus de 15 ans après le second épisode, le monde a bien changé. En quête d'une respectabilité qu'il cherche en vain, le vieux Michael (visage marqué d'Al Pacino) est contraint de faire quelques entorses à son code d'honneur. Mais on n'échappe pas à son destin. Comme dans les drames de l'opéra Italien, cela le mènera irrémédiablement lui et sa famille vers une conclusion funeste. Ce dernier opus perd un peu en magnificence, montrant un Parrain fatigué passant le relais à son neveu par défaut, puisque son propre fils veut devenir chanteur ! Décidemment les temps changent ;-)
Et le fils de Sonny, pâle caricature de son père, cadre mal avec cette ambiance de tractations feutrées au sein du Vatican où les coups fourrés se font dans les conseils d'administration. L'intrigue n'est qu'une simple redite du film précédent et beaucoup de scènes sentent le déjà-vu : tentatives d'assassinat, manipulations, règlements de compte, tuerie finale très orchestrée. C'est bien le crépuscule du monde du Parrain, il était temps qu'on en finisse.

mercredi 7 novembre 2001

Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin

(Big Trouble in Little China - 1986 - Réalisé par J. Carpenter) *** Edition Collector (2 DVD)

Le solitaire Jack Burton bourlingue à travers les USA au volant de son camion. Alors qu'il fait une halte à Chinatown, à la suite d'un pari avec son ami Wang, Jack se voit obligé de l'accompagner chercher sa fiancée à l'aéroport. Mais bientôt celle-ci se fait enlever sous leurs yeux !

Aahh, Jack Burton ! Un espèce de mix entre Indiana Jones et Snake Plissken (anti-héros de "Escape from New-York", du même John Carpenter quelques années plus tôt). Au milieu des 80's le réalisateur eut l'idée de faire incarner par son acteur fétiche, Kurt Russel, ce bourlingueur aventurier des villes. "Jack Burton" mêle influence asiatique, S-F et cinéma d'action traditionnel, bien avant le Matrix des frangins Wachowski, saupoudré d'une bonne dose d'humour hollywoodien. Kurt Russel joue les faux durs tandis que son acolyte second rôle maitrise vraiment les combats (ce qui en fait le véritable héros du film). L'arrivée des trois mages "Storm" lors de la séquence d'affrontement des deux gangs est pour moi l'une des plus bad ass que j'aie jamais vue. Chevauchant les éclairs dans leur costume traditionnel, ils dégagent une sensation de puissance absolue. 
Même si le rythme du film est un peu chaotique et que certains effets sont très datés (bonjour la tronche des monstres chinois !), l'ambiance de bonne humeur générale donne la pêche avec son histoire de kidnapping de fiancée par un sorcier immortel. C'est le prototype du film B sympa, avec ses invraisemblances scénaristiques et ses coups de théâtre gentiment foireux. Bref, ca détend le samedi soir avant d'aller au Macumba 2000 ;-)