mardi 24 août 2004

DOOM 3

Fun 7/10
Technique 9/10
Style FPS
Infos ID Software
Minimum Pentium IV 2 Ghz ou AMD Athlon 2500+
Solo et Multi
Testé sur : AMD Athlon 2500+XP / 1024 Mo DDR Ram / Radeon 9800 Pro (128 Mo) / Chipset NForce2 / Windows XP


Dans l'espace, personne ne vous entend gueuler

En cet été 2004 quelque peu humide, c'est avec une certaine fébrilité que j'accueille le nouveau prétendant au titre de meilleur FPS Solo de l'année, l'ami Doom 3. Petit retour en arrière pour situer la concurrence : un Painkiller simplet mais somme toute distrayant et surtout un Far Cry magnifique et original, avec ses décors extérieurs gigantissimes. Doom 3 se présente donc au pied du podium avec dans ses bagages un moteur graphique "made in" ID Software, et toujours sans signe de l'éternel rival Half Life 2.
Ce nouvel épisode attendu depuis des lustres nous propulse dans le futur, au 22e siècle pour être précis. Un pauvre Marines de l'UAC (Union Aerospace Corp), vous évidemment, se voit confier une mission de routine : se rendre sur Mars dans un centre de recherche. Vous êtes donc débarqué sur le quai de la station avec pour seul matériel votre bite et votre couteau... pardon ? ah non, y'a même pas de couteau. Votre arrivée rappelle d'ailleurs un certain Half Life puisque vous passez les 10 premières minutes à explorer le complexe en discutant avec les autochtones. On s'aperçoit bien vite que quelque chose ne tourne pas rond, certains scientifique sont déprimés, vos collègues semblent nerveux... On se doute déjà que ca va péter à un moment ou à un autre. Of course, tout part en sucette lorsque les habitants sont soudainement pris d'une crise de Zombiïte aiguë et que tous les démons de l'enfer vous tombent sur la tronche. On est donc en plein trip "Aliens" recontre "Resident Evil". Pourquoi ? Comment ? Allez-vous réussir à fuir ? Quand est-ce qu'on mange ? Boudiou ! Quel suspens ;-)

L'interface est simple d'accès, c'est le moins qu'on puisse dire. Un bouton de tir, un de saut, et voila. Pas d'armement super-compliqué avec plusieurs modes d'utilisation, que du classique : pistolet, fusil d'assaut, Fusil plasma, Lance-roquette, grenades, etc... et bien sûr la traditionnelle tronçonneuse Doomienne. L'interaction avec le décor est très limitée, on peut seulement activer des écrans et entrer des codes pour ouvrir des casiers afin de récupérer Munitions, Soins et Armure. Bref, c'est du old school.
La seule pointe d'innovation vient de l'utilisation du PDA, sorte d'agenda électronique relevant pour vous tous les Mails et les badges d'accès traînants de ci de là. Vous récupérerez parfois des vidéos, des enregistrements sonores ou même des sites Internet à visiter indiquant des codes pour obtenir des bonus cachés !

Prévoyez des sous-vêtements de rechange

Et oui, quelle ambiance ! Le jeu est scripté dans ses moindres détails, c'est-à-dire que ce sont vos déplacements qui déclenchent les événements. Ainsi le passage dans tel couloir ou l'ouverture de telle porte va activer l'apparition soudaine de divers monstres. D'abord zombies et autres goules très lents, on rencontre rapidement des créatures autrement plus dangereuses, tels ces humanoïdes démoniques lanceurs de boules de feu, ou encore ces quadripèdes rampants, bondissants des (nombreux) recoins sombres. La première fois, l'effet de surprise est garanti et on sursaute ! J'en ai même laché ma souris à plusieurs reprises ;-) Bien entendu quand on s'est fait avoir une fois et qu'on crève comme un couillon, la seconde tentative est moins marrante car on sait précisément oà ils se trouvent.
L'intelligence artificielle n'est pas le point fort des ennemis. La plupart se contente de vous foncer dessus, ce qui est une bonne stratégie dans les corridors exigus. Même vos ex-collègues Marines devenus Luciferiens n'emploient pas de coordination de mouvement en groupe, ils se planquent juste derrière le décor pour vous arroser de plomb. Dernier point concernant le gameplay, une barre de stamina vous permet de piquer des sprints pour réaliser des sauts ou tout simplement pour fuir une situation mal barrée.

Reste que la progression est tout de même passionnante, du fait de l'utilisation à outrance des superbes effets d'ombres et de lumières. Votre meilleur outil est sans conteste le "Flashlight". Cette lampe-torche sera votre seule source lumineuse pour observer un décor souvent noyé dans la pénombre, quand ce n'est pas le noir complet.
Coté sonore le travail effectué est excellent. Outre les bruitages des armes et les cris des adversaires, on est constamment entouré de sons angoissants, avec dans les moments les plus crispants des appels désespérés de vos camarades par radio. Au fur et à mesure de votre avancement vous entendrez même d'inquiétantes et moqueuses voix en écho, perdues dans les limbes... brrr, ca fait froid dans le dos.

La beauté des morts-vivants

Graphiquement Doom 3 est bien la claque qu'on attendait, même si comme je l'ai dit en intro Far Cry est infiniment plus original avec ces îles tropicales. Dans Doom vous sortirez très rarement dehors, et de toute façon vous n'aurez pas le temps de visiter puisque je vous rappelle qu'on est sur Mars et que la météo ne se prète pas au bain de soleil. On peut dire que 99% de votre parcours se situe dans les couloirs et les salles high-tech de la base. Claustro s'abstenir ! La 3D ultra réaliste et le moteur physique du jeu font merveille. Avec une Radeon 9800 Pro sur Athlon 2500 on peut jouer en mode graphique "High" avec toutes les options à fond en 1280x960 (sans anti-aliasing toutefois). Notez qu'il existe un mode "Ultra-High" pour les possesseurs de GeForce 6800 ou Radeon X800, bande de privilégiés ;-)
Le luxe de détail atteint dans les animations et les textures (il faut voir les visages en gros plan !) est proprement hallucinant. La richesse des décors est aussi incroyable, même si tout est très "carré" dans cet univers fermé. Les lieux fourmillent de détails. Le design des monstres est lui aussi génial, ils sont tous pour la plupart des versions grandement améliorée de Doom 2. Enfin les effets spéciaux (tirs des armes, souffle des explosions, vitres blindées déformant le paysage) montrent le soin apporté à la finition du jeu. Du beau travail.

On s'interroge toutefois sur quelques effets manquants à l'appel qui auraient certainement contribués au feeling général de Doom 3. Nous sommes soit-disant en 2100 et des bananes, et pourtant notre soldat d'élite ne dispose d'aucune vue spéciale : pas de vision de nuit, pas de détection de chaleur... pourtant tous les jeux d'infiltration et les FPS récents proposent ces options (Splinter Cell 2, Far Cry...). Et aucune arme ne dispose d'une torche intégrée, ce qui éviterait de swapper sans arrêt entre sa lampe et son gun.
Heureusement le moteur physique est à la hauteur, il faut dire qu'aucun FPS ne peut se permettre aujourd'hui de ne pas gérer les ragdolls (squelettes), l'apesanteur et l'inertie des objets. Doom 3 passe ce test avec brio (... avec qui ?). On est juste un peu déçu que les cadavres disparaissent aussi vite ! Sûrement afin d'augmenter le nombre de polygones par personnage.

Et après le solo ?

On annonce une vingtaine d'heure pour la campagne Solo. On peut remercier les auteurs de nous avoir épargné le syndrome "Tomb Raider" lors de l'exploration : on ne fait pas trop d'allers-retours dans les mêmes lieux et les mécanismes pour débloquer les issues ne sont pas trop tordus. De ce fait on progresse vite sans buter sur un challenge insurmontable (en mode de difficulté "Normal", soit-dit en passant). On retrouve aussi avec un certain plaisir pervers les barils explosifs qui permettent de se débarrasser d'un groupe d'ennemis avec un minimum de munitions. C'est d'ailleur le seul élément un peu "stratégique" du jeu. Contrairement à Far Cry on peut sauvegarder à n'importe quel moment, ce qui enlève un peu de tension dramatique malheureusement.
Le mode multijoueur est pour le moment assez tristounet, mais on peut compter je pense sur la communauté active des fans pour améliorer certains points faibles. De nouvelles cartes, armes et modes de jeu devraient voir le jour dans les semaines qui viennent. On peut jouer en LAN ou sur Internet, avec les classiques Deathmatch (4 joueurs maxi seulement !), Last Man Standing ou Tournament. Rien de vraiment inquiétant pour les champions en titre coté FPS Online, ils peuvent dormir sur leurs lauriers d'Athène. Surtout qu'il faut vraiment une machine haut de gamme pour bénéficier de ce qui fait l'attrait principal de Doom 3 : la perfection graphique. Les Quakers et autres Half-Lifers s'en foutent un peu, privilégiant le jeu en team ou le réalisme de l'armement.

Une remarque extrêmement positive : le jeu est totalement exempt de bugs dans sa version commercialisée ! C'est suffisamment rare aujourd'hui pour être signalé, puisque la grande majorité des productions PC sortant aujourd'hui nécessite un petit passage sur Internet pour un patch correctif. Bravo donc aux développeurs !
Doom 3 fait partie de ses jeux spectaculaires qui misent tout sur le style, au détriment de la durée de vie diront ses détracteurs. Certes le gameplay général est vraiment old school, mais le soin apporté à la technique fait qu'on ne peut qu'admirer le travail accompli. Doom 3 est linéaire et nerveux. Il n'a ni la profondeur d'un jeu d'infiltration (Thief, Splinter Cell), ni l'implication politico-métaphysique et la liberté d'action d'un Deus Ex. Doom 3 c'est de l'adrenaline pure. Sur ce terrain c'est réellement une réussite.



Jeu fini :
15 à 20 heures de jeu en mode "normal", voila qui s'avère un peu décevant. D'autant plus que le scénario est loin d'être astucieux : ultra classique et donc prévisible dans ses moindres rebondissements (le scientifique qui ouvre une porte sur l'enfer, blah blah blah). Arrivé à la première moitié du jeu on commence sérieusement à tourner en rond. Heureusement dès qu'on pénètre dans la dimension infernale en quête du fameux "Soul Cube", on reprend espoir et l'intérêt est relancé jusqu'à l'affrontement final. Mais Doom 3 reste un excellent jeu grâce à ses graphismes, surtout le design des créatures. Et vu qu'aucune carte graphique actuelle ne permet de jouer en détails "ultra", le mieux je crois est d'y rejouer dans un an ou deux sur une nouvelle config pour l'apprécier une seconde fois, ce qui double la durée de vie ;-)

mardi 3 août 2004

Playlist Lenny Kravitz


Playlist on SPOTIFY

Sittin' On Top Of The World   (Let Love Rule - 1989)
Where are we running?   (Baptism  - 2004)
It ain't over till it's over   (Mama said - 1991)
Let Love Rule   (Let Love Rule - 1989)
Freedom Train   (Let Love Rule - 1989)
Live   (5 - 1998)
What the F are we saying   (Mama said - 1991)
Always on the run   (Mama said - 1991)
I Build This Garden For Us   (Let Love Rule - 1989)
Fields of joy   (Mama said - 1991)
Minister of RocknRoll   (Baptism  - 2004)
What goes around comes around   (Mama said - 1991)
Does Anybody Out There Even Care   (Let Love Rule - 1989)
It's your life   (5 - 1998)
The difference is why   (Mama said - 1991)
Mr. Cab Driver   (Let Love Rule - 1989)
Straight cold player   (5 - 1998)
Can we find a reason   (5 - 1998)