mercredi 24 novembre 2010

Snatch


(2000- Réalisé par G. Ritchie) ****

Un diamant volé est l'objet de toutes les convoitises. Une poursuite mouvementée s'engage entre une ribambelle de truands plus ou moins mal famés, magouilleurs à la petite semaine, diamantaire Juif, gangster Russe, Gitan bagarreur, promoteur de boxe psychopathe et voleurs de banque débutants.

Le scénar "tarantinesque" (du dialogue qui claque, des histoires qui s’entremêlent) est juste un prétexte à un étalage de "gueules" lâchant des sentences poilantes toutes les deux minutes. Et si Snatch parvient à échapper à une simple galerie de personnages faussement cool, c'est grâce à son montage très typé, des "cuts" ultra courts qui relancent le rythme et coupent le superflu, et à ses acteurs à fond dans des numéros sur mesure. Pour sûr les allergiques aux situations improbables et à l'acting un peu "over the top" seront vite soulés. Mais pour celles et ceux qui veulent découvrir Brad Pitt en gîtant baragouineur aux prises avec Jason Statham, Vinnie Jones et d'autres pointures du genre, faites-vous un shoot de Snatch. Bien malin ceux qui peuvent prévoir la fin.

lundi 22 novembre 2010

Cloverfield


(2008 - Réalisé par M. Reeves) ****

Rob fête sa nomination pour un poste prestigieux au Japon, lors d'une soirée organisée par son frère et sa petite amie. Mais un événement hors du commun frappe soudainement la ville de New-York.

Aujourd'hui nous sommes saturés de films "found footage", ces vraies-fausses vidéos façon caméscope retrouvées comme par hasard (par des producteurs cupides, of course). A l'époque de la sortie de Cloverfield le genre est déjà proche du trop-plein mais compte quelques réussites, coté horreur on a eu REC, et coté "dénonce" Redacted, faux documentaire mettant en cause les vrais agissements de soldats américains en Iraq. Manquait un digne représentant du "Film de monstre", et paf le voila ! 
L'excellente idée des auteurs est de ne vouloir à aucun moment expliquer les choses. Cloverfield est une longue course vers une menace dont on ne connait pas l'origine ni les motivations, et c'est tant mieux parce qu'on s'en cogne. Passé le quart d'heure initial de présentation des protagonistes, la première attaque au cœur de New-York vous saisit pour ne vous lâcher que dans les rares moments d'accalmies, faisant place à des séquences émotionnelles brillamment interprétées (le coup de fil à la mère, sur un quai de métro abandonné). Réinvention de Godzilla, images écho du 11 septembre 2001, vain sacrifice du héros, autant de pistes de réflexion intéressantes mais dont on peut se passer pour apprécier le film au premier degré : un putain de déferlement de destruction massive.