mardi 26 juillet 2011

Matrix, Inception : La fiction du réel

Le Choix ?
Matrix, Inception. Deux blockbusters à priori aussi éloignés par le temps (onze années les séparent) que par leur style.
Le premier est un talentueux fourre-tout métaphysique dans-ta-face des frangin(e)s Wachowski, le genre de production mammouthesque qui ravit tout le monde, du fan de Bruce Lee au lecteur de Baudrillard, du Gamer au Cyberpunker. Matrix englobe dans une quête héroïque les cultures Comics et Manga, Sergio Leone et Akira, Bouddha et Christ Roi. C'est Lewis Carroll versus Philip K. Dick, le tout dans Street Fighter en Bullet-time.

Est-ce un rêve ?
Face à ce ballet furieux Inception à une apparence plus monolithique, un coté cérébral assumé. On a changé d'époque, remisé le Kung-Fu au placard. Plus subtile, sa mise en abîme démultipliée radicalise le public, dont une partie s'endort comme les protagonistes du film. Sa narration en poupées gigognes demande une attention de chaque instant. Les influences du réalisateur Christopher Nolan sont moins visibles à l'écran, principalement parce qu'il cherche moins à hommager ses pairs qu'à ressasser ses obsessions. La quête du héros Cobb vise à résoudre un conflit interne, plutôt qu'à atteindre le sacrifice universel de Néo.

Cependant les points communs entre les deux œuvres sont nombreux, et leur finalité identique : un questionnement sur la réalité dans lequel le spectateur est in fine le sujet même du film.

Dans les chapitres qui suivent nous allons montrer les similitudes reliant deux des productions parmi les plus passionnantes de la culture cinématographique Geek. Signalons que la majorité des points abordés dévoile les intrigues complètes des deux films. Alors comme on dit chez nous : MAJOR SPOILERS AHEAD !


dimanche 24 juillet 2011

Grindhouse (Planète Terreur - Boulevard de la Mort)


(Grindhouse: Planet Terror - Death Proof - 2007- Réalisé par R. Rodriguez et Q. Tarantino) ** / *** L'intégrale Collector

Planet Terror : Une communauté Américaine typique fait face à une invasion de créatures infectées par un gaz militaire.

Death Proof : Des jeunes femmes affrontent un redoutable tueur nommé Stuntman Mike, qui assassine ses victimes au volant de son bolide.

Lorsqu'a surgit l'idée d'un hommage aux films d'exploitation 70's par Tarantino et Rodriguez, les fanas s'en léchaient la glotte de plaisir. Des histoires bien minimalistes, une réalisation volontairement salopée, des personnages ultra caricaturaux, de la gourgandine pas farouche, du gore et du trash à l'ancienne, de quoi passer une bonne soirée entre potes, tout ça par l'homme qui n'a eu de cesse de se référer à ce cinéma durant toute sa carrière, miam. Seulement l'overdose de bons ingrédients a produit une mixture un peu imbuvable, et mis à part de bonnes séquences de ci de là, l'essentiel à retenir de ce Grindhouse vient de ses fausses bandes-annonces, qui sont les véritables bijoux du projet. A ce titre on se dit que Planet Terror et Death Proof auraient peut-être dû être traités de la même façon : en courts-métrages. A trop se référencer à ses fétiches, Tarantino fini par s'auto-parodier pour ne ressortir que ses tics : dialogues futiles interminables et caractères faussement cools. Heureusement il nous offre un vrai duel de bagnoles old school, qui nous replonge dans l'atmosphère 70's et débaroule de belle manière dans le présent. Un peu le contraire de Rodriguez dont le démarrage promet beaucoup puis qui s'enlise avec des acteurs limite erreur de casting et leurs personnages désincarnés.