Fantomas : Paris, années 60. Un étrange personnage se rend dans une célèbre joaillerie et dépense une fortune en bijoux. Il disparaît ensuite après avoir laissé un faux chèque signé... Fantomas !
Loin du vrai méchant de l'œuvre littéraire de P. Souvestre et M. Allain dont ses aventures sont "adaptées", le Fantomas du cinéma tient plus du film d'aventure-cartoon made in France. Ce premier épisode trouve le juste équilibre entre l'action avec la Star du film Jean Marais et le comique avec un De Funès pas encore au faîte de sa gloire (il tourne son premier "gendarme" et "Le Corniaud" cette même année).
Mais on sent rapidement dans leurs scènes communes que Marais alias le journaliste Fandor manque quelque peu de munitions face au commissaire Juve. Coincé dans son double-rôle d'action-hero séducteur et de méchant masqué devant la magnifique Mylène Demongeot, il se fait un peu voler la vedette. Des cascades gentillettes et des gags installant l'image éternelle de petit chef irascible pour Fufu, bref tout l'inventaire du film noir frenchy dans un univers bon enfant.
Fantomas se déchaine : Le commissaire Juve triomphe, il est aujourd'hui décoré par le ministre pour avoir débarrassé le monde de l'infâme Fantomas. Mais il déchante bientôt lorsqu'il reçoit les félicitations du monstre !
Ce second épisode bascule définitivement dans un monde "tintinesque" parodiant les films d'espionnage. Digne des plus grands méchants à la James Bond le personnage de Fantomas n'a plus qu'une obsession, devenir "maître du monde". Les gadgets bidons pleuvent : le 3e bras, le cigare-pistolet, le rayon qui contrôle les esprits, la jambe de bois-mitraillette, la DS volante... ;-)
Jean Marais est très occupé, devant tenir non plus deux mais trois rôles. Il laisse donc définitivement la place dans la comédie à un De Funès qui en cette année 1965 est (enfin) le roi du box-office. Toujours au maximum, Louis enchaîne les scènes irrésistibles, quelque soit le partenaire qu'il affronte, et assoit définitivement son rôle unique de personnage détestable qu'on aime quand même. Signalons aussi la musique impeccable qui accompagne toute la série, avec son thème génial immédiatement reconnaissable.
Fantomas contre Scotland Yard : Lord Mc Rashley, une des plus grande fortune du monde, reçoit dans son château en écosse son vieil ami Walter. Mais ce dernier s'avère être en vérité le terrifiant Fantomas, et vient lui faire souscrire un impôt sur le droit de vivre !
Le commissaire Juve devient l'attraction principale de ce 3e et dernier épisode. Abandonnant la direction prise dans "Fantomas se déchaine", à savoir le pastiche Bondesque, "Scotland Yard" se transforme en show De Funès et fait basculer définitivement la série en comédie pure. C'est sans doute pour cela que c'est mon préféré ;-)
Même si le rythme est un peu chaotique et certains gags un peu étirés (les "morts" à répétition de Mc Rashley) on se souvient surtout des moments excellents : l'arrivée en vieux tacot avec Godfrey, la séance de spiritisme, Juve qui craque face aux fantômes ou au cheval "qui parle", c'est du lourd ! Coup de chapeau aussi à jacques Dynam, alias Bertrand, le souffre-douleur du fufu. Ses dialogues ping-pong avec Juve tout au long de la série font beaucoup pour la bonne humeur générale qui traverse la série et montre que De Funès n'était vraiment excellent que lorsqu'il faisait face à quelqu'un qui avait du répondant.
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