Fun 8/10
Technique 8/10
Style Stratégie Temps Réel
Infos Ensemble Studios / Minimum Pentium II ou AMD K6 / Solo et Multijoueur
Testé sur : AMD Athlon 1800+XP / Windows XP / 512 Mo SDRam / GeForce 2 Titanium 64 Mo / SBlive
C'est l'histoire d'un Grec, d'un Egyptien et d'un Viking...
En pleine folie Warcraft III, il faut être inconscient ou sacrément sûr de son coup pour oser sortir un jeu de type STR (Stratégie temps réel). Ensemble Studios, sous la houlette de Microsoft, semble plutôt appartenir à la seconde catégorie ;-). On connaît déjà les auteurs de la série des "Age of Empire", dont les deux épisodes ont une base de joueurs fidèles. La suite débarque donc sous nos contrées pour les fêtes de fin d'année (quelle surprise !) avec un nouvel opus dénommé "Age of Mythology" (AoM). L'univers des "Age of..." garde son alibi culturel en proposant un monde semi-réaliste avec des références historiques, un peu à la manière de la série "Civilization". C'est une des grosses différences avec les mastodontes de Blizzard, Warcraft et Starcraft, même si AoM s'autorise (heureusement) quelques libertés en prenant sa source d'inspiration dans la mythologie (d'où le titre).
Cette fois-ci nous partons pour un affrontement entre 3 des plus grandes civilisations passées : les Grecs (qui nous ont laissé en héritage de grands penseurs et de fameux sandwiches), les Égyptiens (que nous remercions pour avoir fourni des noms de scène décents aux rappeurs et un film dantesque de M. Alain Chabat) et les "Nordistes", alias les Vikings (dont la fine psychologie a inspiré des générations entières de supporters de foot ;-). Les p'tits malins d'Ensemble Studios ont repris plusieurs idées en vogue depuis le début de l'année dans le monde du STR, notamment le concept des héros, mais ils ont heureusement gardé ce qui fait la spécificité de leur jeu. On conserve donc les différentes époques pour symboliser l'avancement du joueur, les multiples ressources à gérer, l'arbre technologique pour chaque peuple et les Merveilles (Wonders)... et bien sûr nos sympathiques paysans !
Les bases
Pour les éternels retardataires faisons donc un point sur les bases du jeu. Les paysans représentent toujours les fondations de votre peuple, ils récoltent les 4 ressources disponibles et construisent les bâtiments d'où sortiront les unités offensives. Dans "Age of Mythology" vous devrez assigner une douzaine de paysans à l'extraction de l'Or, du Bois et de la Nourriture. La quatrième ressource est en quelque sorte la magie (ou "Faveur") qui sera obtenue en construisant un temple et en y faisant prier quelques paysans (pour les grecs). Bien sûr tout cela servira à la construction de bâtiments, à l'enrôlement de troupes et à l'invocation d'unités mythiques. Chaque culture dispose de spécificités qui vont changer sensiblement son gameplay : par exemple les égyptiens génèrent leur faveur en construisant des monuments spéciaux, les nordiques ne l'obtiendront qu'en combattant !
Les combattants sont classés sous 5 grandes catégories : Infanterie, Archerie, Cavalerie, Siège et Navale. Chacune aura divers bonus et malus face à certains types d'unités ou de bâtiments. Vous aurez aussi la possibilité de créer depuis votre temple des créatures en rapport avec la mythologie associée à votre civilisation et d'invoquer des héros, mais j'y reviendrai dans le chapitre suivant. En mode multijoueur vous pourrez mettre en place un système d'échange de ressource en usant de l'option "diplomatie" et du bâtiment "Marché".
Les fins stratèges de tout poil pourront élaborer leur plan machiavéliques grâce à plusieurs options bien fourbes : la construction d'un mur pourra bloquer temporairement une attaque ennemie surprise, le temps de créer des troupes fraîches pour vous, 1 ou 2 unités de reconnaissance permettront d'espionner l'adversaire, la chasse aux reliques vous donnera un avantage tactique grâce à leur pouvoir, planquer vos unités en garnison dans vos bâtiments fera réfléchir le joueur adverse à deux fois avant d'investir un village vide, etc. Bref, du grand art ;-)
Les Dieux débarquent
Chaque civilisation dispose de 3 Dieux (ou Déesses) principaux avec chacun 6 Dieux "mineurs". Les grands Dieux "Nordiques" portent les noms familiers de Thor, Odin et Loki, le panthéon Egyptien est composé de Ra, Isis et Set et la culture Grec nous amène Zeus, Poséidon et Hadès. Leurs pouvoirs sont nombreux et puissants mais la première astuce du jeu est de ne donner la possibilité au joueur d'utiliser chaque pouvoir qu'une fois par partie. Le joueur pourra donc soigner toutes ses troupes instantanément dans un faible rayon, ou empêcher un adversaire de produire des unités pendant un court laps de temps, mais seulement une seule fois par partie. Voila qui promet des choix tactiques nerveux ;-) Les sorts d'attaques sont évidemment légions et vos troupes toutes fraîches risquent de se prendre de méchants coups de tonnerre ou de grosses météorites sur le coin de la gueule !
Des Pouvoirs plus subtils vous permettront de mettre en place de véritables stratégies : téléportation de troupes ennemies loin du champs de bataille, aides diverses sur vos paysans ou vos armées, création de ressources, etc.
Le concept des héros, les unités "spéciales" (plus balaise avec des pouvoirs spéciaux) vues dans Battle Realms puis dans Warcraft 3, est adapté à l'univers de Age of Mythology. Ces fameuses unités dépendent directement de la Divinité que vous aurez sélectionné en début de partie. Les héros qui sont accessibles au joueur dépendent donc du choix des Dieux et peuvent être invoqués à partir de plusieurs bâtiments au fur et à mesure que vous avancez dans les "époques". Ces unités spéciales ne sont pas aussi puissantes que dans Warcraft III mais elles ont chacune une compétence spéciale activée automatiquement (booster les caractéristiques des unités "normales", etc.) et elles bénéficient d'un gros bonus en attaque face aux unités "mythiques". Ces dernières proviennent des temples et sont crées principalement grâce à la "faveur". Ici on va retrouver tout le bestiaire classique qui va du Scarabée Géant au Minotaure en passant par le Troll. Chacune dispose d'une capacité spéciale comme les Héros (se régénérer en "mangeant" des bâtiments par exemple). En fonction de votre style vous devrez impérativement sélectionner plusieurs Héros et Unités mythiques dans vos troupes pour espérer vaincre.
Encore une fois suivant la culture jouée des différences de gameplay apparaissent : Les Nordistes ont des Héros qui génèrent de la Faveur rien que par leur présence, les Héros grecs restent sur le champ de bataille une fois morts et sont ressuscités si le joueur gagne le contrôle de la zone et enfin les Egyptiens ont un Héros unique nommé Pharaoh qui peut accélérer la construction de bâtiments et soigner ses alliés.
Une 3D discrète mais efficace
L'ensemble du jeu garde une touche "réaliste" et les graphismes restent en adéquation avec cette ligne de conduite. Les décors restent en 2D, avec des résolutions adaptées aux cartes graphique d'aujourd'hui, mais tout le reste est en 3D. Ceci donne donc des animations fluides très détaillées (vagues sur la mer, vent dans les arbres...), même quand des dizaines de combattants sont sur le champs de bataille. Ensemble Studio a pris le parti de choisir une vue "éloignée" du dessus, ce qui fait qu'on est moins dans l'action mais qu'on a une vue plus complète du monde. Les effets spéciaux (sorts magiques notamment) sont bien pêchus et c'est avec un sourire aux lèvres que vous lancerez votre pluie de météorites sur les troupes ennemies ;-)
Le son est impeccable, avec les inévitables bruitages pétaradant et les dialogues un peu "surjoués". Le mode solo nous entraîne dans 36 scénarios qui vous mettront successivement aux commandes des 3 peuples du jeu, avec 4 niveaux de difficulté. Comptez en moyenne 30 minutes par scénar, les derniers épisodes pouvant monter jusqu'à 1h30. L'incontournable éditeur de carte et de scénario est présent pour les plus mordus.
Voila une production propre qui rempli sont contrat avec brio (... avec qui ?). Les auteurs ont su s'éloigner du gameplay de Warcraft 3 pour créer une alternative à ce hit. Pour simplifier on pourrait dire que les parties de "Age of Mythology" sont un peu plus longues que celles de son concurrent direct, donc pour ceux qui comme moi sont un peu plus lent du cerveau et qui ne tiennent pas 10 minutes en multijoueur sur W3, essayez AoM !
La partie maritime de "Age" est quelque peu sous-exploitée en solo (on s'en sert principalement pour récolter de la bouffe) mais rien ne nous empêche de créer des grandes cartes avec plein de flotte ;-). Microsoft tient là un bon filon et les amateurs des épisodes passés retrouveront sans problème leur marque, avec suffisamment de nouveautés pour les tenir en haleine. C'est pas noël bientôt ? ;-)
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
mardi 19 novembre 2002
samedi 16 novembre 2002
Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau
(The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring - 2002 - Réalisé par P. Jackson) ***** Edition Spéciale - Version Longue (4 DVD)
Frodon, jeune hobbit innocent, se voit confier un étrange anneau le jour où son oncle Bilbon quitte la Comté.
Je ne reviendrais pas sur la difficulté à adapter un livre aussi énorme que celui de J.R.R. Tolkien, on sait aujourd'hui que Peter Jackson a réussi son pari insensé. Ce premier épisode place lentement tous les personnages, suivant le rythme bon enfant du livre, et on découvre que tous les acteurs semblent être nés pour jouer leur rôle dans ce film. L'innocence et la bonhommie des Hobbits, inconscients des grands dangers les menaçant, sont fidèles à l'esprit "Tolkienien". Ce premier opus place les (nombreux) personnages, et raconte comment des caractères opposés vont devoir s'unir pour protéger l'essentiel. Je note cependant quelques scènes un peu étirées dans cette version longue, mais rien qui ne provoque un bâillement irrépressible.
Les scènes d'action sont merveilleusement reproduites, la plus impressionnante restant bien sûr l'affrontement avec le Balrog, ressemblent exactement à cette puissance ténébreuse et volcanique décrite dans le roman. Et quand on sait que ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend pour la suite, on se régale d'avance. Le spectateur est tenu en haleine par les disparitions tragiques et les séparations concluant ce premier opus, lançant un vrai suspens pour la suite des évènements.
Frodon, jeune hobbit innocent, se voit confier un étrange anneau le jour où son oncle Bilbon quitte la Comté.
Je ne reviendrais pas sur la difficulté à adapter un livre aussi énorme que celui de J.R.R. Tolkien, on sait aujourd'hui que Peter Jackson a réussi son pari insensé. Ce premier épisode place lentement tous les personnages, suivant le rythme bon enfant du livre, et on découvre que tous les acteurs semblent être nés pour jouer leur rôle dans ce film. L'innocence et la bonhommie des Hobbits, inconscients des grands dangers les menaçant, sont fidèles à l'esprit "Tolkienien". Ce premier opus place les (nombreux) personnages, et raconte comment des caractères opposés vont devoir s'unir pour protéger l'essentiel. Je note cependant quelques scènes un peu étirées dans cette version longue, mais rien qui ne provoque un bâillement irrépressible.
Les scènes d'action sont merveilleusement reproduites, la plus impressionnante restant bien sûr l'affrontement avec le Balrog, ressemblent exactement à cette puissance ténébreuse et volcanique décrite dans le roman. Et quand on sait que ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend pour la suite, on se régale d'avance. Le spectateur est tenu en haleine par les disparitions tragiques et les séparations concluant ce premier opus, lançant un vrai suspens pour la suite des évènements.
jeudi 14 novembre 2002
Pulp Fiction
(1994 - Réalisé par Q. Tarantino) ***** Fiction Pulpeuse - Edition du Collectionneur (Canada) (2 Disques)
Destins croisés d'un boxeur, d'un chef mafieux, de sa femme et de 2 tueurs à gages.
Film impossible à raconter tellement l'auteur nous perd en détails et en allers-retours spatio-temporels, mais au final on est époustouflé par les dialogues brillants et la folie communicative qui traverse pratiquement chaque scène. Les références et les citations pleuvent. Impossible de prévoir ce qui va se passer, on est littéralement emporté par cette suite de séquences tantôt drôles (les discussions sans intérêt entre Vincent et Jules, la montre du boxeur), sanglantes (l'overdose de Mia, l'accident de révolver), intimes (les relations de Butch avec Fabienne), baroques (la crampe !)... et le miracle est qu'à la fin on se dit que tout est cohérent et on a surtout envie de le revoir.
On a parlé maintes fois de la résurrection de Travolta sur ce film mais pour moi la plus grande performance est avant tout celle de Samuel L. Jackson en gangster touché par une crise mystique qui veut "parcourir le monde comme Caine dans Kung Fu" ;-)
Destins croisés d'un boxeur, d'un chef mafieux, de sa femme et de 2 tueurs à gages.
Film impossible à raconter tellement l'auteur nous perd en détails et en allers-retours spatio-temporels, mais au final on est époustouflé par les dialogues brillants et la folie communicative qui traverse pratiquement chaque scène. Les références et les citations pleuvent. Impossible de prévoir ce qui va se passer, on est littéralement emporté par cette suite de séquences tantôt drôles (les discussions sans intérêt entre Vincent et Jules, la montre du boxeur), sanglantes (l'overdose de Mia, l'accident de révolver), intimes (les relations de Butch avec Fabienne), baroques (la crampe !)... et le miracle est qu'à la fin on se dit que tout est cohérent et on a surtout envie de le revoir.
On a parlé maintes fois de la résurrection de Travolta sur ce film mais pour moi la plus grande performance est avant tout celle de Samuel L. Jackson en gangster touché par une crise mystique qui veut "parcourir le monde comme Caine dans Kung Fu" ;-)
vendredi 8 novembre 2002
Retour vers le Futur - Coffret Trilogie
Retour vers le Futur - Coffret Trilogie (2002) : Retour vers le futur (Back to the Future - 1985 - Réalisé par R. Zemeckis) ***** + Retour vers le futur II (Back to the Future Part II - 1989 - Réalisé par R. Zemeckis) ***** + Retour vers le futur III (Back to the Future Part III - 1990 - Réalisé par R. Zemeckis) ***
3 DVD
Retour vers le Futur : En 1985 le jeune Marty McFly utilise bien malgré lui la dernière invention de son ami le savant Emmett Brown, une voiture capable de voyager dans le temps. Il se retrouve 30 ans en arrière.
Le classique de la comédie S-F ! Le film va de rebondissements en surprises, avec des acteurs toujours à fond. Jouant sur les paradoxes temporels avec brio (... avec qui ?), l'auteur Robert Zemeckis rajoute toujours plus d'obstacles pour empêcher un Michael J. Fox parfait en teenager looser de revenir dans le présent. Il va même jusqu'à mettre en scène un complexe d'Œdipe inversé, lorsque l'ado future maman drague avec insistance son futur fils ! Nom de Zeus !
Le rôle du savant fou va parfaitement au grand Christopher Lloyd, il virevolte et débite sur un ton survolté son délire scientifico-burlesque avec une telle conviction qu'on le croirait presque. Le film est aussi un excellent repère sur les années 80, les looks et les musiques de l'époque (Huey Lewis, Power of Love !), ainsi que sur les clichés de l'Amérique des années 50. Dès l'intro du film, les scénaristes poussent la maniaquerie au maximum en mettant en scène des dizaines de réveils, histoire de bien établir la thématique. Chaque personnage de Hill Valley, même secondaire, a droit à son arc narratif entre le présent et le passé, c'est du travail d'orfèvre.
Retour vers le Futur II : De retour en 1985 Marty McFly pense en avoir fini avec les voyages dans le temps... C'est sans compter sur l'excentrique Doc Brown qui réapparaît soudain, embarquant Marty vers son futur pour sauver sa famille !
Quel plaisir de retrouver tous les personnages pour découvrir leur avenir ! La vision idyllique du futur (2015 façon Hollywood) a de quoi faire sourire aujourd'hui : voitures et skate-board volants, baskets et vêtements auto-séchants, looks tout en plastique ;-). Mais plus que l'exploit technique, c'est la complication extrême du scénario qui mérite notre admiration. Pensez donc, Marty et le Doc vont devoir réintervenir dans le passé au même moment que leurs doubles temporels de l'épisode N°1 ! De quoi se faire quelques nœuds au cerveau pour le public pop-corn, surtout quand le méchant Biff s'en mêle.
Miraculeusement et grâce aux fameux paradoxes du temps, tout se tient. Les explications d'un Doc encore plus à fond (si, si, c'est possible) deviennent complètement psychédéliques, mais on y croit toujours ! Le soin apporté aux détails est toujours aussi incroyable, toutes les modifications au fil des interventions de Marty, du Doc et de Biff ont des répercussions plus ou moins subtiles dans les trois époques. Et les dernières images du film montrent un des meilleurs teaser pour un final...
Retour vers le Futur III : Les multiples voyages dans le temps de Marty et du Doc ont quelque peu déréglé leur vie. Marty doit partir secourir le Doc, bloqué en plein far-west en 1885, et qui court sans le savoir au devant d'une mort certaine.
L'essentiel du film se déroule encore plus loin dans le passé (le passé des USA s'entend, c'est-à-dire la fin du 19e siècle). Ce 3e épisode perd un peu en rythme, les gags fusent moins et le Doc semble anesthésié par son histoire d'amour avec la jeune prof. Comme pour les films précédents, la seule motivation de Marty est de retrouver son époque après avoir sauvé le Doc, sans la complication qui tenait en haleine dans les autres films de la série.
De bonnes idées surgissent ça et là : les ZZ-Top, groupe icône de la cool attitude des 80's, font le show, Marty s'évertue à rejouer Clint Eastwood période "Le bon, La brute et le Truand" et le Doc ne renonce pas à ses inventions et ses maquettes. Les séquences s'enchainent en miroir avec les épisodes précédents, et fonctionnent parfaitement comme running gag (par exemple, Biff se prend encore une bonne pelletée de fumier ;-). Les dernières scènes bouclent la boucle en punissant définitivement le méchant tout en assurant un nouvel avenir plein d'espoir pour Marty et le Doc, merveilleux optimisme américain !
3 DVD
Retour vers le Futur : En 1985 le jeune Marty McFly utilise bien malgré lui la dernière invention de son ami le savant Emmett Brown, une voiture capable de voyager dans le temps. Il se retrouve 30 ans en arrière.
Le classique de la comédie S-F ! Le film va de rebondissements en surprises, avec des acteurs toujours à fond. Jouant sur les paradoxes temporels avec brio (... avec qui ?), l'auteur Robert Zemeckis rajoute toujours plus d'obstacles pour empêcher un Michael J. Fox parfait en teenager looser de revenir dans le présent. Il va même jusqu'à mettre en scène un complexe d'Œdipe inversé, lorsque l'ado future maman drague avec insistance son futur fils ! Nom de Zeus !
Le rôle du savant fou va parfaitement au grand Christopher Lloyd, il virevolte et débite sur un ton survolté son délire scientifico-burlesque avec une telle conviction qu'on le croirait presque. Le film est aussi un excellent repère sur les années 80, les looks et les musiques de l'époque (Huey Lewis, Power of Love !), ainsi que sur les clichés de l'Amérique des années 50. Dès l'intro du film, les scénaristes poussent la maniaquerie au maximum en mettant en scène des dizaines de réveils, histoire de bien établir la thématique. Chaque personnage de Hill Valley, même secondaire, a droit à son arc narratif entre le présent et le passé, c'est du travail d'orfèvre.
Retour vers le Futur II : De retour en 1985 Marty McFly pense en avoir fini avec les voyages dans le temps... C'est sans compter sur l'excentrique Doc Brown qui réapparaît soudain, embarquant Marty vers son futur pour sauver sa famille !
Quel plaisir de retrouver tous les personnages pour découvrir leur avenir ! La vision idyllique du futur (2015 façon Hollywood) a de quoi faire sourire aujourd'hui : voitures et skate-board volants, baskets et vêtements auto-séchants, looks tout en plastique ;-). Mais plus que l'exploit technique, c'est la complication extrême du scénario qui mérite notre admiration. Pensez donc, Marty et le Doc vont devoir réintervenir dans le passé au même moment que leurs doubles temporels de l'épisode N°1 ! De quoi se faire quelques nœuds au cerveau pour le public pop-corn, surtout quand le méchant Biff s'en mêle.
Miraculeusement et grâce aux fameux paradoxes du temps, tout se tient. Les explications d'un Doc encore plus à fond (si, si, c'est possible) deviennent complètement psychédéliques, mais on y croit toujours ! Le soin apporté aux détails est toujours aussi incroyable, toutes les modifications au fil des interventions de Marty, du Doc et de Biff ont des répercussions plus ou moins subtiles dans les trois époques. Et les dernières images du film montrent un des meilleurs teaser pour un final...
Retour vers le Futur III : Les multiples voyages dans le temps de Marty et du Doc ont quelque peu déréglé leur vie. Marty doit partir secourir le Doc, bloqué en plein far-west en 1885, et qui court sans le savoir au devant d'une mort certaine.
L'essentiel du film se déroule encore plus loin dans le passé (le passé des USA s'entend, c'est-à-dire la fin du 19e siècle). Ce 3e épisode perd un peu en rythme, les gags fusent moins et le Doc semble anesthésié par son histoire d'amour avec la jeune prof. Comme pour les films précédents, la seule motivation de Marty est de retrouver son époque après avoir sauvé le Doc, sans la complication qui tenait en haleine dans les autres films de la série.
De bonnes idées surgissent ça et là : les ZZ-Top, groupe icône de la cool attitude des 80's, font le show, Marty s'évertue à rejouer Clint Eastwood période "Le bon, La brute et le Truand" et le Doc ne renonce pas à ses inventions et ses maquettes. Les séquences s'enchainent en miroir avec les épisodes précédents, et fonctionnent parfaitement comme running gag (par exemple, Biff se prend encore une bonne pelletée de fumier ;-). Les dernières scènes bouclent la boucle en punissant définitivement le méchant tout en assurant un nouvel avenir plein d'espoir pour Marty et le Doc, merveilleux optimisme américain !