Michael Kael : La Totale (2003)

Michael Kael : La Totale (2003) : 160 Reportages de C.A.N.A.L. International à Groland Sat (2002) **** + Michael Kael contre la World News Compagny (1998 - Réalisé par C. Smith) **
2 DVD

160 Reportages : Les faux reportages de cette parodie de journaliste qui promène dans le monde sa naïveté et son humour noir.

Excellent ! Le journal de Moustic a vu le jour lors des émissions des "nouveaux", un concept censé remplacer les Nuls sur Canal+ mais qui tourna court. Seul rescapé du naufrage ? Moustic. Le concept évolue ensuite en s'insérant dans NPA (de C.A.N.A.L. International au 20H20, et aujourd'hui Groland). Grand reporter de ce journal, Michael Kael alias Benoît Delépine tire son épingle du jeu par ses apparitions courtes et percutantes qui détournent l'humour franchouillard.
C'est surtout l'attaque frontale du style journalistique français qui plait : connivence avec le pouvoir, démagogie, info-spectacle... et puis de temps en temps surgissent des perles surréalistes trash comme le célèbre " 'cule un mouton " qui fit tant de bruit auprès du CSA en son temps !

Michael Kael contre la World News Compagny : M. Kael, petit journaliste français travaillant pour le grand network américain WNC, se voit confier un reportage sur une manifestation culturelle sur le continent africain. Il ne se doute pas qu'il n'est qu'un pion d'une gigantesque manipulation médiatique visant à faire réélire le président des USA.

Même si le film manque de rythme et est assez pauvre en gags, je reste très admiratif de ce constat visionnaire glacial des événements de la guerre du golfe version 1991 qui s'avèreront si vrais pour la guerre en Irak en 2003, 5 ans après le film ! Sans sombrer dans le poujadisme et dans la théorie du complot international, on se dit qu'on est bien peu de chose face aux puissances de l'argent.

Substance Rêve / Aurore sur un jardin de Palmes / Dédales sans fin (Philip K. Dick)

Recueils d'une partie des nouvelles et romans de Philip K. Dick, auteur S-F culte qui n'a cessé de questionner notre perception de la réalité. Entre faux-semblants, univers alternatifs et décalages temporels, les histoires de P. K. Dick embarquent les protagonistes (et les lecteurs) vers l'inconnu.

     

Substance Rêve

Le Maître du Haut Château (The Man in the High Castle)

Glissement de temps sur Mars (Martian Time-Slip)

Dr. Bloodmoney (Dr. Bloodmoney, or How We Got Along After the Bomb)

Les joueurs de Titan (The Game-Players of Titan)

Simulacres (The Simulacra)

En attendant l'année dernière (Now Wait for Last Year)

+ Bibliographie des œuvres de fiction de P. K. Dick (avec index)

Aurore sur un jardin de Palmes

Les machines à illusions (The Ganymede Takeover)
Blade Runner (Do Androids dream of electric sheep?)

Le bal des schizos (We Can Build You)

Ubik (Ubik)

Le guérisseur de cathédrales (Galactic Pot-Healer)

Au bout du labyrinthe (A Maze of Death)

Message de Frolix-8 (Our Friends from Frolix 8)

Coulez mes larmes, dit le policier (Flow My Tears, the Policeman said)

+ Textes d'auteurs sur l'héritage Dickien dans la S-F, la musique, le cinéma et la BD.

 

Dédales sans fin

Les Clans de la Lune Alphane (Clans of the Alphane Moon)
Brèche dans l'espace (The Crack in Space)
Le Dieu venu du Centaure (The Three Stigmata of Palmer Eldritch)
Le Zappeur de mondes (The Zap Gun)
La Vérité avant-dernière (The Penultimate Truth)
Mensonges & Cie (version intégrale) (The Unteleported Man)
À rebrousse-temps (Counter-Clock World)
Mensonges & Cie (3 autres versions)

+ Bibliographie des œuvres de fiction de P. K. Dick (avec index)

 

Tout le monde connaît au moins un roman de Philip K. Dick, il suffit d'avoir vu Blade Runner, Minority Report ou Total Recall au cinéma. Mais cette gloire populaire posthume (il meurt quelques mois avant la sortie de Blade Runner en Juin 1982) masque une œuvre littéraire dense. Les trois recueils de nouvelles et romans proposent tous les thèmes récurrents abordés par le bonhomme. Cela peut passer par une uchronie (l'Histoire réécrite avec l'Allemagne et le Japon se partageant les USA après 1945), un futur possible (un exterminateur d'androïdes tombe amoureux de l'une d'elle) ou un présent trituré (dans lequel chacun doit se protéger du vol de pensées). De manière presque systématique la réalité échappe aux protagonistes, quand ce n'est pas aux lecteurs eux-mêmes. Les "héros" sont schizophrènes, autistes, bipolaires, amnésiques ou morts, et l'action peut aussi bien se dérouler sur Terre que sur Mars ou Sirius V.

D'un abord complexe du fait d'un style d'écriture et une structure narrative pas toujours limpides, reflétant la personnalité torturée de l'auteur qui manipule des concepts métaphysiques de haute volée et ressasse ses obsessions sur l'identité, la parano, la religion et les drogues, les romans Dickiens demandent une attention de chaque instant. C'est ce qui fait leur puissance.

 

Note : cette collection de l'éditeur Omnibus comporte un 4e recueil intitulé "La Porte Obscure".