Fun 8/10
Technique 10/10
Style FPS
Infos Crytek / Ubi Soft
Minimum Pentium IV 2 Ghz ou AMD Athlon 2500+
Solo et Multi
Testé sur : AMD Athlon 2500+XP / 1024 Mo DDR Ram / GeForce 4 Ti 4200 (128 Mo) / Chipset NForce2 / Windows XP
Un fusil d'assaut dans le slip de bain.
Après 3 mois de disette vidéo-ludique, le printemps pointe le bout de ses bourgeons et les commerciaux des éditeurs se décident enfin à sortir la grosse artillerie... at last ! Alors que tous les gamers accros aux jeux de shoot avaient les yeux braqués sur les sorties toujours repoussées de Half Life 2 et Doom 3, voila qu'un outsider surgit du diable vauvert et surprend tout le monde ;-)
Ne mettons pas de suspens là où il n'y en a pas, Far Cry est tout simplement la nouvelle référence des FPS arcades (jeux de tirs à la première personne, pour nos amis handicapés en jeux vidéo). C'est aussi, en attendant l'hypothétique prochaine sortie des 2 monstres déjà nommés, le jeu qui va faire le plus souffrir votre carte graphique up-to-date achetée à crédit en début d'année ! A quelques jours des annonces des deux gros fabricants NVidia et ATI concernant leur prochaine génération de cartes graphiques qui sortiront fin 2004, ceux qui comme moi en sont encore à la génération de 2002 (GeForce 4 TI) vont devoir commencer à consulter monsieurprix.com pour passer au modèle supérieur ;-) Mais avant de parler technique, replaçons ce bijou qu'est Far Cry dans son écrin.
Vous voila dans la peau de Jack Carver, ancien baroudeur rangé des voitures partant faire le fanfaron avec une jeune journaliste à bord de son voilier dans des îles tropicales... avant de se prendre un gros missile qui coule son navire ! L'intro marque un démarrage canon et le rythme ne va pas baisser par la suite. Jack, survivant miraculeusement à l'attaque, trouve la force de nager vers un îlot tout proche et tente ensuite de comprendre ce qui se passe. Il ne va pas tarder à constater que l'île est loin d'être déserte, même plutôt surpeuplée par une armada de mercenaires armés jusqu'aux dents : ça tombe bien, l'ami Jack aime les gros guns. Reste à savoir ce qu'ils peuvent bien foutre là ?
Ce prétexte va permettre aux développeurs de démontrer la puissance de leur moteur de jeu en affichant un paysage absolument paradisiaque. Il faut dire qu'au départ Far Cry n'était qu'une démonstration des capacités du "CryEngine" programmé par l'équipe de Crytek en vue de le revendre aux éditeurs soucieux de faire des économies de développement. De fil en aiguille les auteurs se sont sans doute dit qu'il suffisait d'ajouter une I.A. (Intelligence Artificielle) aux personnages non-joueurs et une histoire pour en faire un jeu. En voila une chiée bonne idée !
Le nouveau Half Life, tant pis pour Valve ;-)
Le moteur physique de Far Cry dispose de toutes les innovations des derniers mois en la matière : gestion de l'inertie et de l'apesanteur pour les objets, modèle ragdoll (squelette complet indépendant) pour les personnages, derniers effets DirectX 9 des cartes de 2003 (GeForce FX et ATI 9800), possibilité de prendre le contrôle de véhicules, profondeur de champ hallucinante... bref, c'est bien la vitrine technologique attendue. Mais le gros plus de ce titre est son approche scénaristique originale, un peu comme Half Life en 1999 (et oui, déjà 5 ans !). Ici pas question de jouer le ennième militaire perdu dans le désert irakien ou un flic dans l'enfer de la ville, vous allez goûter aux joies du plein air, et quel grand air !
Avec le matériel adéquat vous permettant de pousser toutes les options à fond (carte mère 3 Gh et carte graphique dernière génération), Far Cry en met véritablement plein la vue, sur des aires de jeu immenses. Il existe 4 niveaux de détails pour chacune des options graphiques, on peut ainsi modifier individuellement les textures, l'environnement, les ombres et les lumières, etc... Sur ma GeForce 4 Ti 4200 avec un Athlon 2500+, le jeu accepte de tourner de manière totalement fluide en 800x600 avec l'antialiasing, l'anisotropic et tous les détails en mode "medium". En augmentant la résolution, on perd l'antialiasing et les déplacements en véhicule deviennent des séances diapos totalement injouables. Quand je vous disais qu'il faudrait passer aux cartes plus récentes !
Mais la beauté d'un moteur graphique ne fait pas tout, on le sait. Il nous faut voir d'un peu plus près ce que les ennemis ont dans le ventre. Passé une courte introduction dans un petit bunker, servant aussi de tutorial, Jacko va bientôt sortir à découvert sur les plages de "coconut island", et le joueur va devoir rapidement prendre les bons réflexes sous peine de mourir TRES fréquemment.
Une approche "diplomatique" du massacre.
Pas question de foncer dans le tas avec les mercenaires de Far Cry. En se baladant à découvert et en courant partout sans prendre ses précautions on devient vite une cible idéale, tel le canneton en carton dans le stand de tir d'une fête foraine. Pour éviter le syndrome du "Quickload", technique consistant à faire une sauvegarde rapide toutes les 5 secondes, les auteurs ont tout simplement oté toute possibilité de sauvegarde manuelle au joueur ! A la place c'est un mystérieux contact téléphonique qui vous donne des objectifs (se rendre à tel lieu, récupérer tel objet, etc) avec un "save" automatique se déclenchant une fois chaque objectif rempli. Afin d'éviter de se faire surprendre à coup de roquettes ou de balles de mitraillette venant de nul part, deux objets vont rapidement devenir indispensables : les "Binoculars" et le radar les accompagnant.
En effet votre radar se contente seulement de vous donner la direction de votre objectif principal, il ne positionne pas vos ennemis systématiquement. Vous devez d'abord explorer les alentours avec vos jumelles électroniques pour que les cibles apparaissent alors sur l'écran, avec un code couleur indiquant s'ils sont en alerte. Un petit détecteur vous indique aussi votre niveau de furtivité, mais attention on est pas dans Splinter Cell tout de même. En effet si vous pouvez vous approcher discrétement d'un campement, dès que vous commencez à shooter vous verrez vos cibles courir se mettre à couvert, et tous les collègues aux alentours venir en renfort. Au niveau de difficulté "Moyen" du jeu, les ennemis utilisent même les éléments du décor pour progresser vers vous, se couvrant mutuellement !
Le seul reproche à faire au niveau de l'I.A. concerne le manque de réaction passé une certaine distance (si vous snipez depuis un point très lointain, certains gardes ne réagissent plus). On reste dans un jeu d'arcade au niveau de la gestion des dégâts, à savoir que vous pourrez vous prendre plusieurs rafales de pruneaux dans le bide avant de succomber, puisque vous avez une barre de vie plus un gilet de protection à l'instar d'Half Life. Mais vous constaterez par la suite que certains ennemis "sur-humains" pourront vous décapiter en deux coups de griffes (hum, hum, est-ce un indice ?). Vos ennemis deviendront de plus en plus équipés et malins au fil de votre progression, à tel point que pour être efficace vous devrez impérativement viser les parties non protégées de leur corps (au hasard, la tête). Une barre d'endurance vous permet de piquer un sprint lorsque les affaires tournent mal pour aller vous refugier illico dans une zone sure, recharger vos guns puis repartir à l'assaut.
L'Arsenal banal du Gentil Membre.
Votre attirail reste très classique. De la simple machette au lance-roquettes en passant par les différents modèles de fusils d'assaut, votre puissance de feu ne fait pas dans la science-fiction. Les seuls éléments un peu originaux sont les grenades Flashbang, qui rendent aveugles pendant une dizaine de secondes (vous y compris si vous regardez dans leur direction au moment de l'explosion). Pas de folie délirante coté matos malheureusement donc.
On peut grimper à bord des véhicules et les piloter (jeeps, hors-boards, camions et même delta-plane !). La plupart sont même équipés de mitrailleuses, mais conduire à pleine vitesse sur les petits chemins tortueux des montagnes tout en visant avec les mini-tourelles installées n'est pas chose aisée, croyez-moi. On peut utiliser tout le potentiel du moteur physique en lançant son buggy sur un groupe d'adversaires, plonger sur le bas coté, balancer quelques grenades dans les jerricans d'essence et voir tout ce joli monde s'envoler dans une magnifique gerbe d'effets spéciaux ;-).
Autant Far Cry est impressionnant pour afficher des décors extérieurs, autant on s'interroge sur certaines textutes utilisées pour les lieus souterrains. Il y a des passages assez dépouillés, notamment celui de la cave ou l'intérieur des hangars, qui font tâche par rapport au luxe de détails de la jungle. Mais je pinaille.
Coté son on est servi. Les bruitages sont d'un excellent niveau et la musique d'ambiance se déclenche dès qu'un affrontement se déroule, augmentant le stress du combat. Lorsque vous zoomez sur un groupe de personnages avec vos Binoculars vous pouvez les entendre discuter des événements en cours, et ainsi en apprendre un peu plus sur le scénario.
Une bonne tête de vainqueur
Dans la catégorie très prisée des FPS arcade de nouvelle génération, Far Cry est le premier à dégainer cette année et devrait occuper les joueurs amateurs en mode solo pendant une bonne vingtaine d'heures. En multijoueur il faut encore attendre pour donner un avis définitif, le temps qu'une communauté de fans se constitue et fasse des mods originaux. Pour le moment les incontournables dans ce domaine peuvent dormir tranquille (Counter-Strike, Quake 3...) car Far Cry ne propose que des modes et des armes très classiques (Deathmatch et "Assault" dans lequel une équipe défend un objectif face aux attaquants).
Grâce à l'excellente intelligence de vos opposants vous aurez toujours plusieurs manières d'aborder un conflit, en les attirants près d'un baril d'essence pour faire tout sauter, en utilisant les véhicules pour nettoyer les zones très peuplées, en snipant les tireurs isolés avant qu'ils ne vous détectent... Le choix du système de points de sauvegarde comme sur console est un véritable plus dans ce jeu. Il y a peu d'événements scriptés durant votre progression, c'est en grande majorité le joueur qui déclenche les actions des ennemis suivant son comportement. Ces derniers réagissent et prennent des décisions, et s'adaptent aux mouvements du joueur.
Par son cadre de jeu unique et sa beauté graphique, Far Cry sort les hardcore gamers des profondeurs de leur souterrains et du dédale de leurs villes en ruine. C'est au sens propre du terme, une bouffée d'air frais. Certes, le jeu reste un peu bourrin et ne consiste qu'à abattre du mercenaire au kilo, mais quand c'est bien fait, on applaudi des deux moignons ;-) En attendant le retour des rois (HL2 et D3), inclinons-nous devant le prince des FPS, Far Cry.
Jeu fini :
Ah la vache, voila un challenge à la hauteur ! Croyez-moi même en mode de difficulté "medium" Far Cry va vous en faire voir de toutes les couleurs (évidemment il faut finir le jeu sans Cheat codes). Il y a une bonne vingtaine de niveaux et dès lors que vous aurez découvert les fameux tri-gènes, vous allez en chiez. Comme indiqué dans le test les décors extérieurs sont réellement magnifiques, d'autant plus que j'ai changé ma carte graphique après avoir écrit le test pour passer sur Radeon 9800 Pro. Un pur bonheur pour les mirettes. Far Cry propose donc un jeu solo béton, malgré le peu de folie coté guns (mais certains ont plusieurs modes de fonctionnement). Bien content de l'avoir terminé juste à temps pour accueillir Doom 3 qui vient tout juste de sortir aux USA, je crois que ma Radeon n'a pas fini de chauffer cet été...
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
lundi 12 avril 2004
vendredi 2 avril 2004
Les Dents de la Mer
(Jaws - 1975 - Réalisé par S. Spielberg) ***** Edition Collector 25ème Anniversaire
Au début de la saison estivale le nouveau chef de la police d'Amity, petite ville côtière des USA, prend ses fonctions. Il est bientôt confronté à la mort d'une touriste retrouvée déchiquetée sur la plage.
Dans la série des grands films catastrophe made in Hollywood (dont le meilleur représentant est à mes yeux "La Tour Infernale"), Les Dents de la Mer tient une place à part. La galerie de personnages offerte est assez caricatural : le flic honnête face aux impératifs commerciaux des politiques, le marin bourru, le scientifique alarmiste. Le danger tarde à se montrer, autant pour des raisons scénaristiques que techniques nous dit Spielberg dans les commentaires, le requin mécanique ayant eu beaucoup de problèmes à fonctionner sous l'eau !
Pourtant grâce à sa totale maîtrise du rythme de son film, l'auteur arrive à nous tenir en haleine de bout en bout. La longue mise en jambe ne fait que renforcer les événements se déroulant lors du final. Le jeu réaliste des acteurs y est pour beaucoup bien sûr, avec les confrontations très justes entre l'officier Brody, Hooper et Quint.
Au début de la saison estivale le nouveau chef de la police d'Amity, petite ville côtière des USA, prend ses fonctions. Il est bientôt confronté à la mort d'une touriste retrouvée déchiquetée sur la plage.
Dans la série des grands films catastrophe made in Hollywood (dont le meilleur représentant est à mes yeux "La Tour Infernale"), Les Dents de la Mer tient une place à part. La galerie de personnages offerte est assez caricatural : le flic honnête face aux impératifs commerciaux des politiques, le marin bourru, le scientifique alarmiste. Le danger tarde à se montrer, autant pour des raisons scénaristiques que techniques nous dit Spielberg dans les commentaires, le requin mécanique ayant eu beaucoup de problèmes à fonctionner sous l'eau !
Pourtant grâce à sa totale maîtrise du rythme de son film, l'auteur arrive à nous tenir en haleine de bout en bout. La longue mise en jambe ne fait que renforcer les événements se déroulant lors du final. Le jeu réaliste des acteurs y est pour beaucoup bien sûr, avec les confrontations très justes entre l'officier Brody, Hooper et Quint.
Le sens de la vie
(Monty Python's The Meaning of Life - 1983 - Réalisé par T. Gilliam / T. Jones) **** Edition Spéciale (2 Disques)
Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Les Monty Python répondent aux questions existentielles du sens de la vie.
Depuis la naissance jusqu'à la mort, les sketchs se suivent, de qualité inégale, mais toujours avec ce savoir-faire si particulier des Monty. Depuis le génial cours d'éducation sexuelle du professeur Cleese jusqu'à l'incroyable séquence du client obèse au restaurant, en passant par le surréaliste "sketch du milieu du film", il y a quand même moult perles géniales. Dommage que l'introduction du film se fasse avec ce court-métrage de 10 minutes d'un Terry Gilliam peu inspiré (pour une fois).
Mais dès que le vrai film commence, entre la "machine qui fait ping!" et la comédie musicale "Every sperm is sacred", on respire en se disant qu'on est parti pour un bon gros délire Pythonesque. Avec en prime la révélation du secret du sens de la vie, à la fin !
Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Les Monty Python répondent aux questions existentielles du sens de la vie.
Depuis la naissance jusqu'à la mort, les sketchs se suivent, de qualité inégale, mais toujours avec ce savoir-faire si particulier des Monty. Depuis le génial cours d'éducation sexuelle du professeur Cleese jusqu'à l'incroyable séquence du client obèse au restaurant, en passant par le surréaliste "sketch du milieu du film", il y a quand même moult perles géniales. Dommage que l'introduction du film se fasse avec ce court-métrage de 10 minutes d'un Terry Gilliam peu inspiré (pour une fois).
Mais dès que le vrai film commence, entre la "machine qui fait ping!" et la comédie musicale "Every sperm is sacred", on respire en se disant qu'on est parti pour un bon gros délire Pythonesque. Avec en prime la révélation du secret du sens de la vie, à la fin !