Coffret "Star Wars : La Trilogie" (2004) : Star Wars (Star Wars: Episode IV - A New Hope - 1977 - Réalisé par G. Lucas) ***** + Star Wars: L'Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back - 1980 - Réalisé par I. Kershner) ***** + Star Wars: Le Retour du Jedi (Star Wars: Episode VI - Return of the Jedi - 1983 - Réalisé par R. Marquand) *** + DVD Bonus (2004)
4 DVD
Star Wars : A long time ago in a galaxy far, far away... A bord de son vaisseau spatial la princesse Leia tente d'échapper à la flotte de l'empire, emmenée par l'inquiétant Darth Vader. Ce dernier la soupçonne de détenir des plans secrets dérobés par les rebelles.
Évidemment la référence en matière de Science-fiction (presque 30 ans déjà !), Star Wars applique les bonnes vieilles recettes des films d'aventure américains : de l'action classique et de l'humour bon enfant. Tout cela accommodé aux influences de George Lucas, qui vont des films noirs des années 40 aux films de Samouraïs, des séries télé de son enfance aux classiques de la littérature SF et Heroic-fantasy.
Certains crieront au pillage, le génie de Lucas se situe avant tout dans son regard décalé face à son histoire ultra manichéenne de Héros sauvant des princesses et accessoirement le monde face à l'incarnation éternelle du Mal, Darth Vader. Sa création d'un univers futuriste un peu brinquebalant rend l'aventure crédible et attachante (un futur "usagé" comme l'indique Lucas dans les commentaires), et surtout la personnalité des protagonistes fait passer beaucoup de pilules. Leia d'abord, formidable Carrie Fisher qui campe une princesse au caractère bien trempé, Harrison Ford ensuite, très cynique face aux événements, qui ne manque jamais de commenter la naïveté du jeune Luke. L'histoire se déroule à un rythme soutenu, Lucas réservant toujours des coups de théâtres faisant avancer rapidement l'intrigue. Les faire-valoir robotiques et humanoïdes (R2-D2, C-3PO, Chewie) apportent un parfum kitch et feront certainement pitié aux plus jeunes d'entre vous, mais croyez-moi chacun d'eux à plus de présence que n'importe quelle image de synthèse des épisodes 1 et 2 !
L'Empire contre-attaque : Les héros qui ont détruit le "Death Star" sont réfugiés sur une base rebelle de la planète Hoth. Mais bientôt l'Empire retrouve leur trace et lance une attaque d'envergure visant à les annihiler.
Les bases de l'univers Starwarien ayant été posées dans "A new Hope", voici incontestablement l'épisode le meilleur de la série. Un souffle épique traverse nombre de séquences d'anthologie : l'attaque des Quadripodes impériaux, la rencontre avec Yoda et l'apprentissage du Jedi, la capture de Han Solo par Boba Fett et, of course, la révélation terrifiante faite à Luke par Darth. Le monde futuriste est plus que jamais déglingué (running gag du passage raté en hyper-espace du Faucon Millenium). Les caractères gagnent en densité, les compères Leia, Luke et Han formant un trio de choc qui s'invective avec humour. George Lucas, même s'il n'est plus à la réalisation, garde le rythme et maintient le ton de la comédie.
Les interactions avec les persos secondaires sont toujours aussi sympathiques. Les deux robots et le wookie confirment leur statut de seconds couteaux indispensables à l'équilibre de l'histoire. L'introduction de petits nouveaux étoffe un peu plus l'univers, même si certains d'entre eux restent anecdotiques (Lando Calrissian fait-il son apparition pour satisfaire le quota de noirs américains ? et quelle est l'histoire exacte du super-bad guy, l'Empereur ?). Mais baste! Cet "Empire contre-attaque" mémorable reste bel et bien l'un des plus incroyable film d'aventure SF à ce jour.
Le Retour du Jedi : Ayant complété sa formation de Jedi, Luke Skywalker part au secours de son ami Han Solo, détenu par le redoutable contrebandier Jabba The Hutt sur la planète Tatooine.
Aussi appelé "Episode VI : Les Bisounours", cet opus montre un essoufflement général. Les insupportables Ewoks (sur le mode "le plus petit être peut sauver l'univers entier") gâchent la seconde partie du film, heureusement soutenue par l'affrontement tant attendu entre un Luke visiblement fatigué (visage marqué de Mark Hamill) et son père (comment ? vous ne saviez pas ?). La pauvre Leia est abaissée au rang de trophée sexy, d'abord toute en cuir au pied de Jabba la grosse loche, puis quasiment transparente pour le reste du film. Pourtant cet épisode contient lui aussi une révélation fracassante, elle est la soeur de Luke et donc une Jedi elle aussi. On aurait aimé la voir elle aussi se battre au sabre-laser, mais sans doute que l'époque ne permettait pas encore aux femmes ce genre de combat à Hollywood ? Quant à Han Solo il rentre dans le moule classique de l'action-hero, en perdant au passage sa nonchalance (On entend d'ailleurs le commentaire d'Harisson Ford dans le documentaire : il fallait tuer Han Solo au début de l'épisode VI !).
Le Retour du Jedi marque donc la fin de l'épopée sur un scénario quasi-remake de l'épisode IV : une nouvelle "Death Star" à détruire. L'intro dans l'antre de Jabba est longuette, la séquence près du Sarlac un peu poussive (voir la fin grotesque du chasseur de prime Fett) et ensuite on part chez les Ewoks. L'intérêt est donc ailleurs. Il est évident aujourd'hui avec la sortie des épisodes I et 2 (et bientôt 3) que la saga voulue par Lucas était avant tout l'histoire d'Anakin Skywalker, alias Darth Vader. Sur ce point on assiste effectivement à l'ascension d'un homme, à sa chute puis à sa rédemption. Mais à l'époque de la sortie de la trilogie c'était bien le personnage de Luke qui était au centre de l'histoire. On y voyait le destin extraordinaire d'un jeune homme plein de rêves, dans un format typiquement "American Dream". Sa confrontation face au coté obscur reste donc le message central de la trilogie "classique".
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