France, 1993. Dans le crane d'Andreas s'agitent des pensées macabres. Il se sent persécuté, on en veut à sa vie car il a mis à jour le complot d'extraterrestres. Il fini par se convaincre de fuir, massacrant tout alien-nazi sur son chemin. Son parcours sanguinaire à travers le pays sera retracé par des scientifiques usant d'une technologie expérimentale, un ordinateur capable de simuler le cerveau humain. Ils découvrent ainsi que le tueur fou n'est pas seul.
Le coup du polar qui nous met dans la tête d'un tueur en série, ce n'est pas nouveau. Ce qui l'est c'est le traitement atypique de Dantec. D'abord parce que l'histoire du psychopathe Andreas Schaltzmann et du cogniticien Darquandier qui le traque n'est qu'une partie d'un ensemble plus vaste (qu'on ne peut dévoiler ici sans gâcher la surprise). Ensuite, grâce au style Dantec : capable de décrire les scènes les plus ignobles et d'expliquer en détail des concepts abstraits de métaphysique ou d'Intelligence Artificielle, avec une cadence d'écriture asphyxiante. Il y a aussi son habileté à intégrer les clichés du Film Noir comme le personnage de Svetlana, la scientifique Russe forcément très belle et très intelligente, dont Darquandier tombe naturellement amoureux. Cela ne cache pas une vision pessimisme de la nature humaine, derrière le thriller et l'enquête se développe une réflexion acerbe sur la société du 20e siècle.
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