(TV - 2005) ***** L'intégrale (3 DVD)
La légende du Roi Arthur et des chevaliers de la table ronde revue et malmenée sur un ton parodique.
Un des très rares programmes regardables de M6. Après "Caméra Café", série sympatoche mais caricaturale sur le monde de l'entreprise, on se disait qu'on trouverait difficilement mieux sur la chaîne des djeun's et des clips formatés. Que nenni ! Kaamelott est en vérité la mini-série la plus drôle jamais produite en France. Par la grâce de son auteur Alexandre Astier ce détournement de la légende de la quête du Graal est une oasis dans la médiocrité ambiante du PAF. Dialogues modernes fins et efficaces, comédien(ne)s inspiré(e)s, situations inédites, le tout dans une ambiance rappelant les films d'Audiard (le père) et le "Holy Grail" des Monty Python par son humour, son rythme et son jeu pêchu. Le format très court (4') oblige à rester concis. Je ne relève que deux fautes de goût sur les 100 épisodes de cette saison 1. La présence des "guest stars" Elie Semoun et Didier Bénureau, complètement décalés dans l'univers de Kaamelott, se contentant de rejouer comme à leur habitude leur personnage déjà vu 1000 fois. M'enfin cela ne concerne que quelques minutes sur 3 DVD, et les autres apparitions surprises sont sans défaut (Léa Drucker en fée Morgane, la famille De Caunes pére et fille, Solo et Le'Boloch, etc).
Du reste le casting se suffit à lui-même. D'abord Arthur, l'auteur soi-même. Commentant d'un air résigné les catastrophes qui s'enchaînent, tentant vainement d'organiser son royaume dans le chaos ambiant, il est irrésistible. La Reine Guenièvre a le petit coté nunuche inoubliable de Catherine Frot dans "un air de famille", le père Léodagan est un croisement réussi entre un Ventura période "tontons" et un Gabin jouant le "Dabe", le duo crétin Perceval/karadoc fonctionne à plein régime, sans oublier Merlin le druide foireux. Bref, c'est du lourd. Les relations du Roi avec sa belle-famille, la recherche du Graal avec des chevaliers pas franchement au top, les envahisseurs qui menacent et les péquenots qui se plaignent, on peut imaginer qu'il reste pas mal de munitions à môssieur Astier pour encore écrire quelques bonnes saisons. Qu'ils mettent encore longtemps avant de trouver leur bocal à anchois.
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