Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
vendredi 19 décembre 2008
C'est arrivé près de chez vous
(1992 - Réalisé par R. Belvaux, A. Bonzel & B. Poelvoorde) ***** Edition Remasterisée
Une équipe de TV Belge réalise un documentaire sur un tueur.
"Tu tues une baleine, t'auras les écolos, Greenpeace et le commandant Cousteau sur le dos. Décimes un banc de sardines, on t'aidera à les mettre en boîte !". Pour moi la comédie culte des 90's comme pouvait l'être "Le père noël est une ordure" dans la décennie précédente. Le sujet dénonce les débordements médiatiques mais les média ont prouvé depuis qu'ils pouvaient faire bien pire. L'incroyable génie comique de môssieur Poelvoorde propulse le film dans une autre dimension. Comme il est quasiment de tous les plans, l'acteur enchaîne les dialogues inoubliables en nous livrant ses pensées profondes (sur l'architecture, les veilleurs de nuit, l'amour, la reproduction des pigeons), ses petites astuces de tueur (lester les corps, économiser les balles, ne pas s'attaquer aux riches), ses poèmes nazes et ses cocktails toniques (le p'tit gregory !).
Son rôle de serial killer "gagne petit" va au plus profond de l'humour noir, jusqu'à la frontière du possible en la matière. Faire rire avec le meurtre du "gamin" et la séquence du viol est la chose la plus incroyable du film. Jamais une comédie n'avait poussé le bouchon aussi loin, et surtout sans tomber dans le vulgaire et sans tirer sur les ambulances. Forrrrrmidable.
lundi 15 décembre 2008
Playlist Björk (first 15 years)
Playlist on SPOTIFY
Hunter (Homogenic - 1997)
Alarm Call (Homogenic - 1997)
Human Behaviour (Debut - 1993)
An Echo, A Stain (Vespertine - 2001)
Joga (Homogenic - 1997)
Nature is Ancient (Family Tree - 2002)
Hidden Place (Vespertine - 2001)
Where Is The Line (Medúlla - 2004)
Cvalda (Selmasongs - 2000)
Bachelorette (Homogenic - 1997)
Isobel (Post - 1995)
Unison (Vespertine - 2001)
Venus As A Boy (Debut - 1993)
Earth Intruders (Volta - 2007)
Wanderlust (Volta - 2007)
New World (Selmasongs - 2000)
Hunter (Homogenic - 1997)
Alarm Call (Homogenic - 1997)
Human Behaviour (Debut - 1993)
An Echo, A Stain (Vespertine - 2001)
Joga (Homogenic - 1997)
Nature is Ancient (Family Tree - 2002)
Hidden Place (Vespertine - 2001)
Where Is The Line (Medúlla - 2004)
Cvalda (Selmasongs - 2000)
Bachelorette (Homogenic - 1997)
Isobel (Post - 1995)
Unison (Vespertine - 2001)
Venus As A Boy (Debut - 1993)
Earth Intruders (Volta - 2007)
Wanderlust (Volta - 2007)
New World (Selmasongs - 2000)
lundi 8 décembre 2008
The Thing
(1982 - Réalisé par J. Carpenter) *** Edition Collector 2 DVD
Une base scientifique américaine perdue dans l'antarctique voit sa quiétude troublée lorsque deux Norvégiens de la station voisine viennent tenter d'y abattre le chien-loup qu'ils poursuivent. Les deux chasseurs meurent avant d'avoir pu expliquer leur geste aux résidents.
Ce remake d'un vieux nanar des 50's, film de chevet de John Carpenter, avait tout pour être un gentil navet. Mais l'excellente idée de placer l'intrigue dans un lieu peu commun et les effets spéciaux très impressionnants (pour l'époque) font décoller le film. Nous ne sommes pas au niveau d'Alien, mais The Thing reste un des meilleurs films "de monstre" du 20e siècle. Avec son casting 100% mâle emmené par l'impeccable Kurt Russel (habitué des productions Carpenter), le film est un huit-clos en pleine nature hostile où le fantastique laisse lentement place au psychotage intense puisque les scientifiques sont face à une "chose" qui prend le contrôle -et l'apparence- de ses proies.
Les scènes choc de transformation de la bête alternent avec les réunions du groupe, qui perd ses membres au fur et à mesure de la progression de l'Alien comme dans tout bon film d'horreur. L'apparence de la "thing" est à la fois très gore et très artistique, notamment dans ses versions figées et ses accouplements contre nature ratés, se rapprochant encore une fois de l'Alien de Ridley Scott et Giger. L'épilogue très "Carpentien" du film est également une heureuse surprise pour une production américaine.
samedi 29 novembre 2008
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal
(Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull - 2008 - Réalisé par S. Spielberg) **
Fin des années 50, dans une base militaire située dans le désert du Nevada. Indiana Jones et son pote George sont amenés de force par des agents soviétiques dans le fameux hangar où sont stockés tous les secrets du gouvernement. La redoutable Colonel Irina Spalko est à la recherche d'un mystérieux sarcophage.
Le retour d'Indy après 20 années d'hibernation avait de quoi faire saliver celles et ceux qui étaient ados lors de ses trois premières aventures. Revoir Harrison Ford, acteur mythique, chausser son légendaire chapeau et claquer du fouet, dirigé par tonton Spielberg comme au bon vieux temps, on s'en pourlêchait les babines ! Hélas, le syndrome "Star Wars Episode 1" plombe un peu les retrouvailles: malgré de bonnes idées et des séquences d'action bien tournées on reste sur notre faim. Indy n'a plus vraiment la nonchalence qu'on admirait jadis, et le reste du casting fait pâle figure si on excepte la géniale Cate Blanchett en fantasme Russe période "guerre froide". Les nouveautés paraissent fades (le fiston d'Indy est une caricature) et le retour de Marion (Karen Allen) manque singulièrement de punch si on le compare au personnage grandiose qu'elle fut il y a un quart de siècle. Quelques références sympa traînent ça et là, mais rien qui ne déclenche un enthousiasme débridé.
Le scénario de ce 4e épisode est sans doute la plus grosse problématique du film. On sait aujourd'hui que les premières versions du script remontent au début des 90's, et qu'il fut remanié d'années en années au fil des sorties des autres blockbusters et des exigences de Lucas et Spielberg. Il y a bien tout ce qu'on attend d'une série estampillée Indy (énigmes à résoudre, exploration exotique, courses effrénées) mais le film est sans recul par rapport à son sujet et le second degré a quasiment disparu (sauf avec le coup du frigo et quelques brefs éclats lors des poursuites). Le pire étant la conclusion médiocre digne d'un épisode TV des X-Files.
vendredi 14 novembre 2008
La Cité de la peur, Une comédie familiale
(1994 - Réalisé par A. Berberian) ***** Edition Collector 2 DVD Remasterisée 2008
"Red is dead", film de série Z, bénéficie d'une publicité inattendue en plein festival de Cannes, un meurtre sauvage copiant ceux du Serial Killer du nanard endeuille la Croisette. L'attachée de presse Odile Deray est aux anges, elle ne pouvait espérer meilleure promotion. Elle organise la venue de la vedette du film, aussi crétin que dans son rôle à l'écran, et lui flanque un garde du corps un peu aux fraises.
Le premier (et unique) film de Les Nuls est une vraie réussite de comédie nouvelle vague, se démarquant de la grosse rigolade "à la française" par le prolongement de l'univers Nul venu de Canal+. Le trio Nuls est au top dans des rôles en adéquation avec leurs personnages qu'on croisait sur petit écran. Des acteurs impeccables viennent donner du relief à l'ensemble, M. Darmon reste irrésistible en commissaire Bialès roi de la frime, surtout lorsqu'il se trimbale dans un string sur lequel on peut lire "y'a du tonus dans mes pruneaux". Valérie Lemercier en veuve pas triste fait aussi plusieurs apparitions pas piquées des hannetons (oui, cette expression ne veut rien dire). Et puis, évidemment, Sam Karmann en Emile le "Sirieule Kila" (le quoi ?!).
Humour Z-A-Z, dialogues cultes, parodies de Hits US, délires plus ou moins cachés dans des scènes qu'on revoit avec jubilation (pour ma part, la séquence du restaurant entre Odile et Bialès reste mon plus grand fou-rire en salle), La Cité de la Peur fait office de référence dans un genre qui réclame un second degré subtil, une certaine complicité avec le spectateur. C'est justement la spécialité de Les Nuls.
mardi 4 novembre 2008
Pi
(1997 - Réalisé par D. Aronofsky) **
Un mathématicien met au point un ordinateur capable de synthétiser la clé ultime de la connaissance. Plusieurs individus se montrent très intéressés par cette découverte primordiale sur le plan philosophique, mais aussi financier.
La forme très abrupte et le fil parfois dur à suivre font de ce film une expérience assez désagréable. C'est ce qu'on appelle une œuvre sans concession, qui met parfois nos sens à rude épreuve avec son noir et blanc asséché, ses démonstrations mathématiques absconses, ses bizarreries sonores et ses références Kabbalistiques de haut vol. Mais l'homme qui nous donnera plus tard "Requiem for a dream" applique déjà un style reconnaissable, impose un rythme personnel, même si le prix à payer pour le spectateur est un mal de crâne identique à celui du héros du film.
dimanche 2 novembre 2008
The Truth (1998)
Dans notre série "Et si on écoutait du Prince en acoustique ?", voici venu le temps de...
L'album acoustique.
Prince succombe à la mode de l'album acoustique en 1998. Il profite de la sortie de sa compilation "Crystal Ball", recueil de tous les titres qu'il a autorisé à s'évader de son Vault, pour y adjoindre "The Truth", 12 chansons majoritairement composées à la guitare acoustique. Evidemment ce projet Princier n'est pas un traditionnel Best Of de Hits tous nus mais des titres inédits spécialement écrits pour l'occasion intégrant parfaitement le concept.
Cela donne un album folk et blues se focalisant sur les mélodies, obligeant les auditeurs à se concentrer sur cette voix indéfinissable à laquelle nous sommes habitués depuis 20 ans mais que nous oublions parfois face à la virtuosité du gars lorsqu'il aligne les démonstrations de solos de guitare électrique et empile les harmonies complexes dans ses compositions. Cela permet aussi de redécouvrir la qualité de parolier du bonhomme, rarement soulignée dans son oeuvre.
Comme notre homme est espiègle il change les règles au fil des chansons, rajoutant parfois des percutions, voire de discrètes incursions d'autres instruments ou effets vocaux. Mais pour l'essentiel il s'en tient à la promesse de départ : sa voix seule, soulignée par une guitare sèche.
"The Truth" abordent des thématiques habituelles chez Prince, une part importante est accordée à l'amour sous des formes tour à tour romantiques et bien sûr sexuelles. Des Ballades caliente comme "The Other side of the Pillow" dans lequel il se sent tel Clyde avec Bonny ("Bad as Bonny when she ran with Barrow (Clyde), When U kiss me, feels like I'm committing a crime") ou dans "Circle of Amour" où il narre les après-midis chauds de quatre lycéennes -ou peut-être même collégiennes- lorsqu'elles sèchent l'école pour s'adonner aux plaisirs saphiques ("4 hands in the place where the feet connect, Gang of 4, Circle of sex, In the vicious race 2 maturity, They're almost phased from ecstasy").
La dose de lyrics osées ne s'arrête pas là. Dans la série des amours contrariées Prince livre quelques témoignages tragi-comiques sur une relation piteuse dans "One of your tears" ("Did U get the tape I sent U? I thought it be better in a song, Better than the used condom U sent me, Baby that was wrong") et sur certaines pratiques originales dans "Man in a Uniform" ("She said 2night I want your violent tongue 2 swallow my stench and be loyal 2 me, She'll never be free, Until U do me like a man in a uniform").
"Comeback" est peut-être un des titres les plus personnels jamais sorti par Prince, en ce sens que les paroles peuvent être interprétées comme un hommage à son bébé décédé quelques jours après sa naissance, en 1996. Prenant la forme d'une courte ballade mélancolique, l'artiste évoque le souvenir d'un être disparu ("Walking up the stairs, Just the afternoon, Sweet wind blew, Not a moment 2 soon, I cry when I realized, That sweet wind was U"). Prince a probablement considéré cette épreuve comme un signe divin, un test de sa Foi face à une douleur qu'on imagine incommensurable. Lorsqu'une personne pense que sa vie est gouvernée par une entité omnipotente, la seule interprétation possible d'un tel drame est limpide : un message clair lui interdisant d'avoir une descendance et la certitude de le revoir dans l'au-delà ("If U ever lose someone dear 2 U, Never say the words their gone, They'll come back").
Dans un versant plus "sociétal", notre Prince quarantenaire assume sa maturité dans "Don't play me", rappelant qui est le Boss ("I've been to the mountain top and it aint what U say, Don't play me, Don't play me, I'm the wrong color and I play guitar, My only competition is, well, me in the past"). Faut pas le chercher, le vieux kid. Il est croyant ("Ultimately the only one That can save U is U, Your God is inside", dans "3rd Eye"), Végétalien ("We're all members of the animal kingdom, Leave your brothers and sisters in the sea", dans "Animal Kingdom") et tout va très bien pour lui, merci, contrairement à l'état global du monde ("The dream U keep dreaming, is better than the life U lead", dans "Fascination").
Tout est résumé dans les titres d'ouverture et de clôture de l'album. Dans la chanson "The Truth" l'auteur nous questionne sur nos paroles et de nos actes, sur notre besoin perpétuel de réponses à des interrogations mystiques insolubles ("What If time's only reason Was to give us all somethin' 2 fear?"). Dans la conclusion "Welcome 2 the Dawn", il nous livre son interprétation, religieuse évidemment, que notre vie sur Terre n'est qu'un passage dont l'issue ne dépend que de notre honnêteté et notre responsabilité ("Every pieces a puzzle and every name a clue, Every charge U make is karma, So be careful what U do").
CRYSTAL BALL: THE TRUTH (1998)
The Truth
Don't play me
Circle of Amour
3rd Eye
Dionne
Man in a uniform
Animal kingdom
The other side of the pillow
Fascination
One of your tears
Comeback
Welcome 2 the Dawn (Acoustic)
L'album acoustique.
Prince succombe à la mode de l'album acoustique en 1998. Il profite de la sortie de sa compilation "Crystal Ball", recueil de tous les titres qu'il a autorisé à s'évader de son Vault, pour y adjoindre "The Truth", 12 chansons majoritairement composées à la guitare acoustique. Evidemment ce projet Princier n'est pas un traditionnel Best Of de Hits tous nus mais des titres inédits spécialement écrits pour l'occasion intégrant parfaitement le concept.
Cela donne un album folk et blues se focalisant sur les mélodies, obligeant les auditeurs à se concentrer sur cette voix indéfinissable à laquelle nous sommes habitués depuis 20 ans mais que nous oublions parfois face à la virtuosité du gars lorsqu'il aligne les démonstrations de solos de guitare électrique et empile les harmonies complexes dans ses compositions. Cela permet aussi de redécouvrir la qualité de parolier du bonhomme, rarement soulignée dans son oeuvre.
Comme notre homme est espiègle il change les règles au fil des chansons, rajoutant parfois des percutions, voire de discrètes incursions d'autres instruments ou effets vocaux. Mais pour l'essentiel il s'en tient à la promesse de départ : sa voix seule, soulignée par une guitare sèche.
"The Truth" abordent des thématiques habituelles chez Prince, une part importante est accordée à l'amour sous des formes tour à tour romantiques et bien sûr sexuelles. Des Ballades caliente comme "The Other side of the Pillow" dans lequel il se sent tel Clyde avec Bonny ("Bad as Bonny when she ran with Barrow (Clyde), When U kiss me, feels like I'm committing a crime") ou dans "Circle of Amour" où il narre les après-midis chauds de quatre lycéennes -ou peut-être même collégiennes- lorsqu'elles sèchent l'école pour s'adonner aux plaisirs saphiques ("4 hands in the place where the feet connect, Gang of 4, Circle of sex, In the vicious race 2 maturity, They're almost phased from ecstasy").
La dose de lyrics osées ne s'arrête pas là. Dans la série des amours contrariées Prince livre quelques témoignages tragi-comiques sur une relation piteuse dans "One of your tears" ("Did U get the tape I sent U? I thought it be better in a song, Better than the used condom U sent me, Baby that was wrong") et sur certaines pratiques originales dans "Man in a Uniform" ("She said 2night I want your violent tongue 2 swallow my stench and be loyal 2 me, She'll never be free, Until U do me like a man in a uniform").
"Comeback" est peut-être un des titres les plus personnels jamais sorti par Prince, en ce sens que les paroles peuvent être interprétées comme un hommage à son bébé décédé quelques jours après sa naissance, en 1996. Prenant la forme d'une courte ballade mélancolique, l'artiste évoque le souvenir d'un être disparu ("Walking up the stairs, Just the afternoon, Sweet wind blew, Not a moment 2 soon, I cry when I realized, That sweet wind was U"). Prince a probablement considéré cette épreuve comme un signe divin, un test de sa Foi face à une douleur qu'on imagine incommensurable. Lorsqu'une personne pense que sa vie est gouvernée par une entité omnipotente, la seule interprétation possible d'un tel drame est limpide : un message clair lui interdisant d'avoir une descendance et la certitude de le revoir dans l'au-delà ("If U ever lose someone dear 2 U, Never say the words their gone, They'll come back").
Dans un versant plus "sociétal", notre Prince quarantenaire assume sa maturité dans "Don't play me", rappelant qui est le Boss ("I've been to the mountain top and it aint what U say, Don't play me, Don't play me, I'm the wrong color and I play guitar, My only competition is, well, me in the past"). Faut pas le chercher, le vieux kid. Il est croyant ("Ultimately the only one That can save U is U, Your God is inside", dans "3rd Eye"), Végétalien ("We're all members of the animal kingdom, Leave your brothers and sisters in the sea", dans "Animal Kingdom") et tout va très bien pour lui, merci, contrairement à l'état global du monde ("The dream U keep dreaming, is better than the life U lead", dans "Fascination").
Tout est résumé dans les titres d'ouverture et de clôture de l'album. Dans la chanson "The Truth" l'auteur nous questionne sur nos paroles et de nos actes, sur notre besoin perpétuel de réponses à des interrogations mystiques insolubles ("What If time's only reason Was to give us all somethin' 2 fear?"). Dans la conclusion "Welcome 2 the Dawn", il nous livre son interprétation, religieuse évidemment, que notre vie sur Terre n'est qu'un passage dont l'issue ne dépend que de notre honnêteté et notre responsabilité ("Every pieces a puzzle and every name a clue, Every charge U make is karma, So be careful what U do").
vendredi 4 juillet 2008
Dieudonné : Dépôt de bilan
(Spectacle - 2008) **
Dieudonné nous parle de Dieudonné. Encore.
J'espérais que le dernier spectacle en date de Dieudo (2006) serait celui du renouveau, je peux dire que mes attentes n'ont pas été comblées. L'ami Chocolat arrive vraiment en bout de piste, ressassant ses thèmes de prédilection comme dans son précédent show (Mes Excuses). Pire, il recycle ses meilleures vannes qui, du coup, tombent à plat car on les connait déjà. On imagine que pour les comiques à la mode les fans adorent réentendre les mêmes gags régurgités jusqu'à la nausée, mais concernant Dieudo on s'attend à mieux, beaucoup mieux, tellement mieux. Aucun thème porteur dans ce "Dépôt de bilan" aux allures de chant du cygne (la pochette du DVD montre la pierre tombale de l'auteur). Les mêmes noms reviennent hanter la scène (BHL, Arthur, Palestine, Jésus, Bush) avec des sous-entendus très lourdingues que jadis on entendait que chez ses adversaires politiques (les médias contrôlés, la vérité bâillonnée, bla bla bla).
L'égo de l'auteur semble occuper tout l'espace, il nous parle de lui (l'Enculé Number One, dit-il) pendant les trois quarts du show. Evidemment c'est toujours 100 fois mieux que de nous parler de son téléphone portable ou de la dernière star jetable -laissons cela aux mesquins du quotidien-, mais le problème majeur est qu'il n'y a rien de neuf, la galerie de personnages ronronne. Même la traditionnelle réunion de groupe qui marquait habituellement le point d'orgue des shows Dieudo est ici bâclée et fade.
Reste un petit sketch écolo plutôt réussi perdu dans 1h30 de "Me Myself and I". L'auto-proclamé libre-penseur, celui qui avait placé le One-man-show si haut dans "Cocorico" ou "Le Divorce", a basculé du coté obscur. Dieudo annonce dans l'interview livrée avec le DVD que ce spectacle est la conclusion d'une trilogie, je souhaite vraiment qu'il prenne le temps nécessaire pour prendre du recul et retrouver l'inspiration, qu'il chasse définitivement ses blessures profondes qui ont fait de lui l'ombre du Dieudonné qu'on aimait, qu'il choisisse de nouvelles cibles et revienne en penseur libéré.
Dieudonné nous parle de Dieudonné. Encore.
J'espérais que le dernier spectacle en date de Dieudo (2006) serait celui du renouveau, je peux dire que mes attentes n'ont pas été comblées. L'ami Chocolat arrive vraiment en bout de piste, ressassant ses thèmes de prédilection comme dans son précédent show (Mes Excuses). Pire, il recycle ses meilleures vannes qui, du coup, tombent à plat car on les connait déjà. On imagine que pour les comiques à la mode les fans adorent réentendre les mêmes gags régurgités jusqu'à la nausée, mais concernant Dieudo on s'attend à mieux, beaucoup mieux, tellement mieux. Aucun thème porteur dans ce "Dépôt de bilan" aux allures de chant du cygne (la pochette du DVD montre la pierre tombale de l'auteur). Les mêmes noms reviennent hanter la scène (BHL, Arthur, Palestine, Jésus, Bush) avec des sous-entendus très lourdingues que jadis on entendait que chez ses adversaires politiques (les médias contrôlés, la vérité bâillonnée, bla bla bla).
L'égo de l'auteur semble occuper tout l'espace, il nous parle de lui (l'Enculé Number One, dit-il) pendant les trois quarts du show. Evidemment c'est toujours 100 fois mieux que de nous parler de son téléphone portable ou de la dernière star jetable -laissons cela aux mesquins du quotidien-, mais le problème majeur est qu'il n'y a rien de neuf, la galerie de personnages ronronne. Même la traditionnelle réunion de groupe qui marquait habituellement le point d'orgue des shows Dieudo est ici bâclée et fade.
Reste un petit sketch écolo plutôt réussi perdu dans 1h30 de "Me Myself and I". L'auto-proclamé libre-penseur, celui qui avait placé le One-man-show si haut dans "Cocorico" ou "Le Divorce", a basculé du coté obscur. Dieudo annonce dans l'interview livrée avec le DVD que ce spectacle est la conclusion d'une trilogie, je souhaite vraiment qu'il prenne le temps nécessaire pour prendre du recul et retrouver l'inspiration, qu'il chasse définitivement ses blessures profondes qui ont fait de lui l'ombre du Dieudonné qu'on aimait, qu'il choisisse de nouvelles cibles et revienne en penseur libéré.
samedi 10 mai 2008
Lovesexy (1988)
Dans notre série "Chroniquons un album de Prince 20 ans après sa sortie", voici venu le temps de...
Euphorie mystique.
Enregistré dans la foulée de la crise de conscience après l'abandon du "Black Album" (voir Chronique précédente), l'album "Lovesexy" en est l'exact antithèse. Loin du bruit et de la fureur de sa production avortée, Prince y dévoile une vision glorifiant la pensée positive par le prisme religieux. Pour cela il abandonne tous les codes, en s'éloignant des genres musicaux "classiques" (pas de titres Rock ou Funk) pour inventer une Pop orchestrale mystique, et en osant casser son image pour s'acheter une pureté virginale. Le top du kitch s'affiche sur la pochette, un Prince nu et apaisé, posant parmi les orchidées, masquant un sein comme la Vénus de Botticelli.
Cette production est parmi les plus personnelles de Prince. Dès le premier morceau, "Eye No", il fait le trait d'union avec ses "égarements" passés et chante sa foi, "I know there was confusion lightnin' all around me, That's when I called His Name, don't you know he found me". On retrouve ces confessions dans "Anna Stesia" ("Save me Jesus, I've been a fool, How could I forget that You are the rule"), titre encore plus intime puisqu'il narre en filigrane l'épisode de sa rencontre avec Ingrid Chavez, sa muse l'ayant convaincu de renoncer au "Black Album" ("And then a beautiful girl the most, Wets her lips 2 say, We could live 4 a little while, If U could just learn 2 smile, U and I could fly away, fly away").
Les mélodies se font complexes, une symphonie de cuivres accompagne des violons synthétisés, souvent rejoints par de bonnes rasades de guitares. Cette fusion explose avec le single de l'album, "Alphabet St.", brillante parodie Pop avec son gimmick Yeah-Yeah-Yeah, élaborée sur une ligne rythmique très travaillée. C'est surtout avec son clip volontairement ringard, où l'on voit Prince danser sur le toit de sa voiture Thunderbird, bardé de signes Peace and Love et de trucages old school, qu'on se dit que cet artiste est définitivement à part. A ce sujet les amateurs auront remarqué ce texte passant de manière subliminale dans la vidéo : "Don't buy the Black Album, I'm sorry".
Les fulgurances harmoniques de "Glam Slam" confirment qu'on est bien en présence d'un concept-album. Mêmes sonorités, mêmes cadences et paroles de prédicateur en extase qu'on retrouvera dans les titres "Lovesexy" et "Positivity". L'artiste loue l'inspiration divine qui le transcende, reprenant ses monologues de personnages aux voix modifiées pour instaurer un dialogue avec son auditoire ("This thing we got - it's alive! It seems 2 transcend the physical", "This feeling's so good in every single way, I want it morning, noon and night of every day"). Ces trois titres sont l'ossature de l'album, une célébration dévote de la joie, qui parcoure l'ensemble de l'oeuvre en mêlant allègrement guitare électrique en sous-main et synthés rappelant un ensemble tantôt Classique, tantôt Jazz.
Le monde extérieur n'apparaît que lointainement, dans l'électrique "Dance On". Et le constat est amère, Prince y condamne l'hyper-violence ("Grenade Launcher roars in a television sky, Tell me how many young brothers must die") et propose de changer la société ("It's time 4 new education, The former rules don't apply").
A noter que dans sa version CD originale, "Lovesexy" n'a qu'une seule plage musicale de 46 mns. C'est une volonté de l'artiste, ayant conçu l'album comme un tout, une épopée cohérente aux enchaînements subtils. A ce sujet l'inclusion de "When 2 R in Love", déjà présent dans le "Black Album" mais évidemment plus à sa place ici, perfectionne le projet. Ce slow romantico-sexuel célèbre l'union physique dans un style Princier comme d'habitude très équivoque ("Let me touch your body 'til your river's an ocean"), signifiant que même si Prince est touché par une épiphanie sur la signification de sa vie il n'en reste pas moins toujours très porté sur la chose.
Avec cette production en dehors des courants musicaux à la mode, Prince s'éloigne du grand public mais gagne en sincérité. Sur "Alphabet St." il parvient une nouvelle fois à sortir un single imparable et unique, une porte d'entrée pour un univers Pop-Culte foisonnant. Le genre d'album-concept qu'on réécoute, encore et toujours, pour découvrir à chaque fois quelque chose d'inédit. C'est suffisamment rare pour faire de "Lovesexy" un album exceptionnel.
Lovesexy (1988)
Eye No
Alphabet St.
Glam Slam
Anna Stesia
Dance On
Lovesexy
When 2 R in Love
I wish you Heaven
Positivity
Euphorie mystique.
Enregistré dans la foulée de la crise de conscience après l'abandon du "Black Album" (voir Chronique précédente), l'album "Lovesexy" en est l'exact antithèse. Loin du bruit et de la fureur de sa production avortée, Prince y dévoile une vision glorifiant la pensée positive par le prisme religieux. Pour cela il abandonne tous les codes, en s'éloignant des genres musicaux "classiques" (pas de titres Rock ou Funk) pour inventer une Pop orchestrale mystique, et en osant casser son image pour s'acheter une pureté virginale. Le top du kitch s'affiche sur la pochette, un Prince nu et apaisé, posant parmi les orchidées, masquant un sein comme la Vénus de Botticelli.
Cette production est parmi les plus personnelles de Prince. Dès le premier morceau, "Eye No", il fait le trait d'union avec ses "égarements" passés et chante sa foi, "I know there was confusion lightnin' all around me, That's when I called His Name, don't you know he found me". On retrouve ces confessions dans "Anna Stesia" ("Save me Jesus, I've been a fool, How could I forget that You are the rule"), titre encore plus intime puisqu'il narre en filigrane l'épisode de sa rencontre avec Ingrid Chavez, sa muse l'ayant convaincu de renoncer au "Black Album" ("And then a beautiful girl the most, Wets her lips 2 say, We could live 4 a little while, If U could just learn 2 smile, U and I could fly away, fly away").
Les mélodies se font complexes, une symphonie de cuivres accompagne des violons synthétisés, souvent rejoints par de bonnes rasades de guitares. Cette fusion explose avec le single de l'album, "Alphabet St.", brillante parodie Pop avec son gimmick Yeah-Yeah-Yeah, élaborée sur une ligne rythmique très travaillée. C'est surtout avec son clip volontairement ringard, où l'on voit Prince danser sur le toit de sa voiture Thunderbird, bardé de signes Peace and Love et de trucages old school, qu'on se dit que cet artiste est définitivement à part. A ce sujet les amateurs auront remarqué ce texte passant de manière subliminale dans la vidéo : "Don't buy the Black Album, I'm sorry".
Les fulgurances harmoniques de "Glam Slam" confirment qu'on est bien en présence d'un concept-album. Mêmes sonorités, mêmes cadences et paroles de prédicateur en extase qu'on retrouvera dans les titres "Lovesexy" et "Positivity". L'artiste loue l'inspiration divine qui le transcende, reprenant ses monologues de personnages aux voix modifiées pour instaurer un dialogue avec son auditoire ("This thing we got - it's alive! It seems 2 transcend the physical", "This feeling's so good in every single way, I want it morning, noon and night of every day"). Ces trois titres sont l'ossature de l'album, une célébration dévote de la joie, qui parcoure l'ensemble de l'oeuvre en mêlant allègrement guitare électrique en sous-main et synthés rappelant un ensemble tantôt Classique, tantôt Jazz.
Le monde extérieur n'apparaît que lointainement, dans l'électrique "Dance On". Et le constat est amère, Prince y condamne l'hyper-violence ("Grenade Launcher roars in a television sky, Tell me how many young brothers must die") et propose de changer la société ("It's time 4 new education, The former rules don't apply").
A noter que dans sa version CD originale, "Lovesexy" n'a qu'une seule plage musicale de 46 mns. C'est une volonté de l'artiste, ayant conçu l'album comme un tout, une épopée cohérente aux enchaînements subtils. A ce sujet l'inclusion de "When 2 R in Love", déjà présent dans le "Black Album" mais évidemment plus à sa place ici, perfectionne le projet. Ce slow romantico-sexuel célèbre l'union physique dans un style Princier comme d'habitude très équivoque ("Let me touch your body 'til your river's an ocean"), signifiant que même si Prince est touché par une épiphanie sur la signification de sa vie il n'en reste pas moins toujours très porté sur la chose.
Avec cette production en dehors des courants musicaux à la mode, Prince s'éloigne du grand public mais gagne en sincérité. Sur "Alphabet St." il parvient une nouvelle fois à sortir un single imparable et unique, une porte d'entrée pour un univers Pop-Culte foisonnant. Le genre d'album-concept qu'on réécoute, encore et toujours, pour découvrir à chaque fois quelque chose d'inédit. C'est suffisamment rare pour faire de "Lovesexy" un album exceptionnel.
dimanche 13 avril 2008
Last action hero
(1993 - Réalisé par J. McTiernan) ****
Le jeune Danny est fan du héros musclé du grand écran, Jack Slater alias Arnold Schwarzenegger. Par le truchement d'un ticket de cinéma magique Danny va vivre une aventure hors du commun en rejoignant la Star directement dans son film.
L'idée de McTierman et Schwarzy tient toute entièrement dans la promesse du titre du film : faire de Last Action Hero le témoignage définitif sur le cinéma d'action des 80's, Die Hard et autres Lethal Weapon, ces buddy-movies qui mêlent si habilement gun-fight et humour second degré. Le pari est gagné : tout les mécanismes du Film d'Action made in Hollywood sont démontés, scénar cliché, personnages superficiels et dialogues attendus (il faut entendre Schwarzy sortir son célèbre "I'll be back" qui tombe à plat). Pendant tout le film les références pleuvent, et il faut évidemment une bonne connaissance du genre pour les apprécier. Les petits foutages de gueule à la concurrence passent bien (Stallone apparaît sur une affiche de Terminator !) et les hommages au "7éme art" élèvent l'ensemble de la démonstration à un niveau inhabituel : on revisite ainsi Hamlet dans une mémorable séquence où Jack Slater balance la réponse au fameux "To be or not to be" ("NOT to be"), et la Mort elle-même sort du "Septième Sceau" de Bergman pour devenir le Bad Guy ultime. Bref, la conclusion en beauté d'un pan de cinéma qui n'a plus d'équivalent aujourd'hui, et c'est bien dommage.
jeudi 13 mars 2008
Les Simpson Le Film
(The Simpsons Movie - 2007 - Réalisé par D. Silverman) ****
Les Simpsons représentent les américains moyens depuis près de 20 ans sur nos écrans TV. Les voila aujourd'hui "on the big screen" et le fameux Homer va être au cœur d'une catastrophe écologique qui fera de lui et de sa famille des parias dans la grande communauté de Springfield.
Même si d'autres séries animées US ont repris brillamment le flambeau de l'humour acide politiquement incorrect (je pense notamment à South Park, largement plus rythmée, actuelle et trash que les Simpsons), je garde cependant une tendresse pour tous ses personnages qui font partie du décor depuis tellement d'années. Nos amis jaunâtres vivent leurs aventures à Spingfield depuis si longtemps qu'on connaît quasiment toute la ville, et en plus, contrairement à nos artistes de chair et d'os, Homer, Marge, Lisa, Bart et Maggie ne vieillissent pas, eux.
"The Movie" est comme un gros épisode TV, l'intrigue est anecdotique et pour un néophyte ne connaissant pas la série il n'y a quasiment aucun intérêt à la voir en film. Mais les auteurs ont largement amélioré le dessin, et concentré leurs gags de telle manière que chaque séquence reste un régal pour les fans, avec quasiment une référence à chaque plan : allusions culturelles et politiques, apparitions de personnages secondaires connus ou inédits (SpiderPig, SpiderPig…), etc. Homer reste l'attraction principale de cet épisode ciné, et c'est tant mieux car c'est lui qui représente le mieux l'esprit Simpsonesque, en caricature généreuse, attachante et délicieusement naze de ce qu'il reste du Rêve Américain. Cet humour "Simpsons" est universel car il peut être apprécié à (presque) tous les âges, loin des facilités des teenage-movies, sans gras inutile mais pas pour autant "allégé". En clair, de la Connerie estampillée pure régalade !
Les Simpsons représentent les américains moyens depuis près de 20 ans sur nos écrans TV. Les voila aujourd'hui "on the big screen" et le fameux Homer va être au cœur d'une catastrophe écologique qui fera de lui et de sa famille des parias dans la grande communauté de Springfield.
Même si d'autres séries animées US ont repris brillamment le flambeau de l'humour acide politiquement incorrect (je pense notamment à South Park, largement plus rythmée, actuelle et trash que les Simpsons), je garde cependant une tendresse pour tous ses personnages qui font partie du décor depuis tellement d'années. Nos amis jaunâtres vivent leurs aventures à Spingfield depuis si longtemps qu'on connaît quasiment toute la ville, et en plus, contrairement à nos artistes de chair et d'os, Homer, Marge, Lisa, Bart et Maggie ne vieillissent pas, eux.
"The Movie" est comme un gros épisode TV, l'intrigue est anecdotique et pour un néophyte ne connaissant pas la série il n'y a quasiment aucun intérêt à la voir en film. Mais les auteurs ont largement amélioré le dessin, et concentré leurs gags de telle manière que chaque séquence reste un régal pour les fans, avec quasiment une référence à chaque plan : allusions culturelles et politiques, apparitions de personnages secondaires connus ou inédits (SpiderPig, SpiderPig…), etc. Homer reste l'attraction principale de cet épisode ciné, et c'est tant mieux car c'est lui qui représente le mieux l'esprit Simpsonesque, en caricature généreuse, attachante et délicieusement naze de ce qu'il reste du Rêve Américain. Cet humour "Simpsons" est universel car il peut être apprécié à (presque) tous les âges, loin des facilités des teenage-movies, sans gras inutile mais pas pour autant "allégé". En clair, de la Connerie estampillée pure régalade !
samedi 9 février 2008
Sur un arbre perché
(1971 - Réalisé par S. Korber) **
Alors qu'il vient de conclure un important accord commercial, l'industriel Henri Roubier est contraint de prendre deux auto-stoppeurs sur le chemin du retour. Et tandis qu'il roule à vive allure sur les routes du midi, une embardée propulse la voiture et ses trois occupants sur un pin parasol planté au beau milieu d'une gigantesque falaise.
Une curiosité dans la filmographie de De Funès, comme l'a été "l'Homme Orchestre" du même Serge Korber l'année précédente. Cette tentative de faire du cinéma branché en s'éloignant des codes de la comédie Française grand public prouve que le grand Louis n'était pas à son affaire lorsque le scénario n'était pas à la hauteur. Tenir une heure de film avec des personnages aux caractères aussi étriqués que la voiture dans laquelle ils sont coincés, le pari était intéressant sur le papier. Mais à opposer l'éternel Chefaillon survolté à une auto-stoppeuse nunuche et au fiston Olivier dans un personnage sans relief, on tourne bien vite en rond. Pour les amateurs quelques séquences sont heureusement sauvées par l'abattage habituel de Fufu et par ses seconds rôles attitrés : Paul Préboist, Alice Sapritch et Armontel en Curé voltigeur.
samedi 2 février 2008
Donnie Darko
(2001 - Réalisé par R. Kelly) ****
Adolescent mal dans sa peau, Donnie Darko a pour seuls confidents sa psy et Franck, un ami déguisé en lapin que lui seul peut voir. Une nuit, après une nouvelle insomnie, Donnie échappe à un spectaculaire accident.
Ça commence comme une comédie dramatique sur le mal-être adolescent. Ça bifurque rapidement sur un conte mâtiné de science-fiction dans une ambiance surnaturelle à la Lewis Caroll, avec un soupçon de thriller. Et ça retombe finalement sur ses pattes lors du final où toutes les pièces du puzzle se mettent en place pour former une histoire sur le sens de la vie et le sacrifice.
Voila la force de ce film, un croisement des genres soutenu par une bande-son 80's nostalgique au possible. Avec son intrigue qui semble partir dans tous les sens, on aime ses personnages mélancoliques ou obsédés par leur lubies et surtout cet ado qui questionne l'autorité, le destin et les artifices de la société, cherchant des réponses que personne ne peut lui fournir. Il ne faut donc pas chercher à rationaliser l'histoire, plutôt à interpréter ses symboles.
Voila la force de ce film, un croisement des genres soutenu par une bande-son 80's nostalgique au possible. Avec son intrigue qui semble partir dans tous les sens, on aime ses personnages mélancoliques ou obsédés par leur lubies et surtout cet ado qui questionne l'autorité, le destin et les artifices de la société, cherchant des réponses que personne ne peut lui fournir. Il ne faut donc pas chercher à rationaliser l'histoire, plutôt à interpréter ses symboles.