"You're talking to us?!" |
Coffret Scorsese - Edition Limitée (2015) :
Taxi Driver (1976), Les Affranchis (GoodFellas - 1990), Casino (1995), Gangs of New York (2002), Les Infiltrés (The Departed - 2006), Shutter Island (2010), Hugo Cabret (Hugo - 2011), George Harrison - Living in the Material World (2011), Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street - 2013).
Evidemment il manque quelques uns des chefs d'oeuvre de Mister Martin : Mean Streets, Raging Bull, The King of Comedy et d'autres encore que mon inculture m'empêche de citer. Mais ce chouette coffret contient tout de même suffisamment de films inoubliables pour l'acquérir les yeux fermés et le porte-monnaie ouvert. Outre le Classique et toujours impressionnant Taxi Driver, c'est la période 90's et 2K's du cinéaste qui est abordée (la période fin de Niro-Début DiCaprio, dirons-nous), avec plusieurs merveilles sur l'univers des Gangsters. On suit avec délectation ces témoignages intemporels de l'évolution du mythe au fil du temps : depuis Gangs of New-York et la naissance des hors-la-loi modernes du 19e siècle jusqu'aux malfrats contemporains du FBI (Les infiltrés) et de Wall Street (Le Loup), en passant par les immigrés Italiens "Affranchis" des 70's et leur pendant de Las Vegas dans "Casino".
L'occasion de se rappeler que, si l'ami Scorsese a fréquemment mis en scène des personnages aux parcours identiques au fil de sa filmo (l'ascension puis la chute d'anti-héros), il a toujours pris soin de varier les époques et les cultures qu'il dépeignait pour montrer, en définitive, que rien ne changeait vraiment. Les mauvais garçons fascinent toujours autant, on les envie et on leur trouve toutes les excuses tant qu'ils mènent la belle vie, avant de se délecter de leur déchéance pour toutes les saloperies qu'ils ont commis.
Sur ce plan "Le Loup de Wall Street" est sans doute le plus ambigu de tous, puisque l'histoire de Jordan Belfort est très actuelle et totalement vraie (tirée du livre du malfrat lui-même) et que les crimes financiers perpétués par sa bande dans les 90's paraissent, a priori, bien moins violents que les meurtres des mafieux d'hier. Scorsese prend bien soin de rendre son escroc très sympathique, un fêtard avec un don inné pour l'embrouille, qui incarne l'American Dream et déjoue les salauds des impôts. Sauf que, à y regarder de plus près, ces magouilles ont eu des répercussions bien plus intolérables sur nos vies : des centaines de milliers de petits épargnants ruinés et des arnaques boursières à répétition dont seules les banques ressortent indemnes. Evolution ultime du gangstérisme international, le mafieux est aujourd'hui un homme d'affaire respecté qui fait vivre quelques dizaines de personnes au détriment de millions d'autres.
Les autres films complétant cette collection sont plus anecdotiques. "Shutter Island", thriller dans le genre fantastique, dilue son suspens dans une intrigue trop épaisse. A trop vouloir noyer son personnage principal dans le complotisme généralisé, le spectateur fini par lâcher prise. "Hugo Cabret", adaptation d'un livre pour enfants, est une grande réussite visuelle récréant le Paris des années 30. Pas sûr cependant que le public visé comprenne les références appuyées du réalisateur au cinéma muet en général et à celui de Méliès en particulier.
Le documentaire sur George Harrison, le plus Hindou des Beatles, est très classique dans sa forme : vidéos et photos d'archives portées par des témoignages hagiographiques. Mister Scorsese n'a pas cherché à faire le malin, plutôt à rendre un hommage sincère au 3e Beatle planqué derrière Paul et John.
L'occasion de se rappeler que, si l'ami Scorsese a fréquemment mis en scène des personnages aux parcours identiques au fil de sa filmo (l'ascension puis la chute d'anti-héros), il a toujours pris soin de varier les époques et les cultures qu'il dépeignait pour montrer, en définitive, que rien ne changeait vraiment. Les mauvais garçons fascinent toujours autant, on les envie et on leur trouve toutes les excuses tant qu'ils mènent la belle vie, avant de se délecter de leur déchéance pour toutes les saloperies qu'ils ont commis.
Sur ce plan "Le Loup de Wall Street" est sans doute le plus ambigu de tous, puisque l'histoire de Jordan Belfort est très actuelle et totalement vraie (tirée du livre du malfrat lui-même) et que les crimes financiers perpétués par sa bande dans les 90's paraissent, a priori, bien moins violents que les meurtres des mafieux d'hier. Scorsese prend bien soin de rendre son escroc très sympathique, un fêtard avec un don inné pour l'embrouille, qui incarne l'American Dream et déjoue les salauds des impôts. Sauf que, à y regarder de plus près, ces magouilles ont eu des répercussions bien plus intolérables sur nos vies : des centaines de milliers de petits épargnants ruinés et des arnaques boursières à répétition dont seules les banques ressortent indemnes. Evolution ultime du gangstérisme international, le mafieux est aujourd'hui un homme d'affaire respecté qui fait vivre quelques dizaines de personnes au détriment de millions d'autres.
Les autres films complétant cette collection sont plus anecdotiques. "Shutter Island", thriller dans le genre fantastique, dilue son suspens dans une intrigue trop épaisse. A trop vouloir noyer son personnage principal dans le complotisme généralisé, le spectateur fini par lâcher prise. "Hugo Cabret", adaptation d'un livre pour enfants, est une grande réussite visuelle récréant le Paris des années 30. Pas sûr cependant que le public visé comprenne les références appuyées du réalisateur au cinéma muet en général et à celui de Méliès en particulier.
Le documentaire sur George Harrison, le plus Hindou des Beatles, est très classique dans sa forme : vidéos et photos d'archives portées par des témoignages hagiographiques. Mister Scorsese n'a pas cherché à faire le malin, plutôt à rendre un hommage sincère au 3e Beatle planqué derrière Paul et John.
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