Vivre avec une influenceuse dans la tête, le cauchemar ultime |
Le papa David, responsable de quelques uns des plus mémorables films de mon adolescence (La mouche, Chromosome 3, Scanners, Vidéodrome, Faux-semblants), peut être fier de sa progéniture. Le fiston Brandon semble prendre un chemin identique avec son second film (après Antiviral, anticipation imaginant un monde où la mode est de s’inoculer les mêmes maladies que les Stars !). Même ambiance sombre et déphasée avec quelques images gores chocs, thématiques semblables questionnant le corps et les sciences d'avenir. La méthode narrative du jeune auteur-réalisateur pousse encore plus loin les expérimentations à l'écran, avec des séquences oniriques à l'esthétique unique. Le film parvient à créer un présent alternatif crédible, fait d'objets et de décors rétro-futuristes originaux.
Sous couvert d'un thriller au rythme lent, le scénario aborde les troubles de l'identité, en ses temps où on se cache derrière un écran, protégé par un alter ego factice. Tasya maintient une façade de normalité lors des contrôles psychologiques auxquels elle est soumise par sa collègue mais en situation le vernis craque lorsqu'elle incarne une autre personnalité, comme une représentation intense de la maladie de la schizophrénie. Cette exploration pousse le bouchon de la mise en abyme jusqu'à la limite, lorsque l'auteur précipite les spectateurs dans la même confusion que les deux protagonistes principaux. Le final est dans la droite ligne de la signature "Cronenberg", imprévisible et laissant une multitude de questionnements.
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