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WANTED : George LUCAS |
Peut-on sauver le soldat Star Wars ? L'évidence veut que cela soit impossible, les dégâts occasionnés par la nouvelle trilogie de George Lucas sont irréversibles, malheureusement.
Le Fan de la trilogie "Classique" le sait, il devra vivre pour le restant de ses jours au coté des ruines fumantes et toxiques des épisodes I et II (épargnons l'épisode III, par charité). A chaque nouvelle édition spéciale, chaque coffret commémoratif, nous retrouverons, le ventre noué de douleur et le regard perdu dans l'incrédulité, le monolithique Qui-Gon, l'ineffable Jar Jar et l'inconsistant Anakin. Pour toujours nous contemplerons ces décors synthétiques, rempli ras la gueule de machins rutilants qui font pouet-pouet, mais tellement sans vie. A jamais nous resterons impassibles face aux scènes d'action sans queue ni tête, ricanant aux dialogues indigents, égarés dans ce scénario bric à brac prétexte à tous les foutages de gueule; en somme dépités devant l'immense gâchis de cette vaste entreprise commerciale des établissements Lucas (r) (c) (tm) (ltd).
Oh! Que la vie du Geek est dure. Snif.
Pourquoi alors se torturer ?
Ca fait un moment que ça titille ma fibre Geekesque. Finalement après avoir revu les épisodes à la TéVé et visionné les excellentes critiques assassines de Red Letter Media des épisodes I et II de Star Wars, à la fois pertinentes et drôles (foncez sur youtube si vous ne connaissez pas), je me suis décidé à mon tour à coucher sur le papier, sur l'écran plutôt, tout ce qui me chagrine à propos de la nouvelle trilogie, dite "préquelle" par les spécialistes és Guèrdézétoiles.
Et, impétueux que je suis, me risquer à proposer une alternative pour l'immanquable "édition spéciale" qui pointera à coup sûr le bout de son Blu-ray d'ici quelques temps, en 3D n'en doutons pas (avec, me souffle-t-on, encore plus de trucs à l'écran qui servent à rien -si, si, c'est possible-). Imaginer ce qu'aurait pu être la nouvelle trilogie est le meilleur moyen de se défaire de l'emprise du vieux George Lucnaze, qui je le sais hante les nuits des millions de fans orphelins du trio Luke/Han Solo/Leia.
Episode 0: Un Beau Gâchis.
Commençons par définir brièvement les histoires contées dans les trois films de Tonton George Le Tâcheron. La nouvelle Trilogie (épisodes I, II et III) nous montre le parcours d'Anakin Skywalker et les événements qui vont mener ce jeune homme à quitter le droit chemin et rejoindre le coté obscur.
Ces bases posées, que nous propose George "Margoulin" Lucas avec l'épisode I, La Menace Phantom ?
Un imbroglio politique indigeste, difficile à suivre, totalement déplacé dans l'univers de science-fiction à grand spectacle de Star Wars. Si George Lucas était Oliver Stone, ça se saurait. Il n'est pas non plus Quentin Tarantino, l'intrigue d'un Star Wars se doit de rester limpide, facilement lisible même -surtout- pour les enfants, sans flashback ni second degré trop politiquement incorrect. Oui, c'est comme ça.
Et voila donc un tiers du film perdu en tergiversations au Congrès, manipulations de bureaucrates pour signer un traité dont on se tamponne les amygdales et petites échauffourées sans enjeu donc sans intérêt.
Au moins en savons-nous plus sur les personnages ? Oh que non mon colon !
Aucun trait de caractère ne permet de distinguer les deux Jedis, Qui-Gon et Obi-Wan, qui prennent le thé chez l'ambassadeur ou suivent un lapin-molusque sous l'eau. Quant à Padmé Amidala elle reste aussi inexpressive qu'une poupée de cire.
Et notre héros, me direz-vous ? L'enfant Anakin n'apparaît qu'au bout de trente minutes, et ne fait que subir les événements jusqu'à la course de pods avant que le scénar ne parte définitivement en live et lui fasse piloter un vaisseau spatial et détruire un donut géant, plagiant médiocrement les gestes de son futur fils.
Reste le méchant, peut être ? Loupé ! on le voit trente secondes avant qu'il ne livre son combat final et meurt. Bah.
Au moins nous décrispons-nous les zygomatiques ? un seul nom: Jar Jar Binks.
Le spectateur ne peut donc s'attacher à aucun des protagonistes qu'on lui présente, surtout pas aux tribulations du Sénateur Palpatine, qui paraissent directement retransmises depuis La Chaîne Parlementaire.
Avouez que tout cela est problématique.
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Qui-gon, le lexomil humain |
Pour ajouter l'insulte à l'incompétence, Lucas-la-menace charge son intrigue de fausses pistes inutiles et d'interprétations superflues. La plus grave erreur est de tenter d'expliquer le phénomène de la Force. C'est comme si un magicien dévoilait son truc. Le discours de Yoda dans l'épisode V est amplement suffisant et infiniment plus poétique, autrement plus fascinant que le salmigondis pseudo scientifique servi à base de michloromachinbidule ah merde!, midichloriens.
Des éléments peu clairs alourdissent inutilement le déroulement de l'histoire. L'exemple le plus probant concerne le rôle de Natalie Portman, à la fois Reine Amidala et Padmé sa servante. On voit donc la même actrice jouer tantôt une Reine intransigeante négociant fermement avec ses ennemis politiques, tantôt une domestique docile, tantôt une doublure déguisée en Reine, tantôt la Reine elle-même déguisée en servante… on n'y entrave plus rien ! Cela ne fait qu'affaiblir un personnage déjà bien mal servi lors de ce premier épisode.
Les Forces adverses font peine à voir. Pourquoi l'Ennemi s'évertue-t-il à envoyer des droïdes si aisément taillés en pièce par les Jedis ? Dès les premières scènes du film les pauvres droïdes de combat sont massacrés, alors que lorsque les Droïdekas surgissent ce sont les Jedis qui sont obligés de fuir. Cela détruit toute la tension dramatique des combats, car comme le disait Jean-Claude Van Damme (ou était-ce Steven Seagal ?) "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire".
Coté Jedi ce n'est pas mieux. Comment le "sage" Chevalier Qin-Gon supporte-t-il de marchander la liberté d'un esclave ? Et de laisser tomber la mère d'Anakin une fois son fils libre ? C'est une contradiction directe des préceptes de l'Ordre Jedi qui doivent faire respecter la justice.
Pourquoi mettre en danger la vie d'un enfant en l'emmenant au coeur d'un conflit entre deux armées ? Si Anakin est si précieux aux yeux d'un Chevalier Jedi, il doit vite le mettre en sécurité et non pas le laisser SEUL dans un lieu grouillant d'ennemis !
Et pour conclure, pourquoi, ô pourquoi !, s'échiner à placer de mauvaises références à la trilogie Classique ? Faire dégainer les sabres-laser à tout bout de champ et user de la Force pour des broutilles. On est loin du speech de Yoda dans "L'empire Contre-attaque", "A Jedi uses the Force for knowledge and defense, NEVER for attack". Ou faire construire C3PO par Anakin pour soi-disant aider sa mère (un Droïde Protocolaire est-il vraiment pratique pour faire le ménage ? autant fabriquer un aspirateur Dyson). Le summum du ridicule est atteint lorsqu'Anakin plagie honteusement l'explosion de l'Etoile Noire de l'épisode IV, mettant fin à un conflit d'envergure de manière presque comique avec un gamin de 8 ans aux commandes d'un vaisseau spatial qui ridiculise une armée entière en canardant au pif. Portenawak.
L'épisode I aurait dû être avant tout une mise en place des personnages, évidemment, et une présentation claire des enjeux. Faire d'Obi-Wan et Anakin les personnages centraux de l'épisode I, montrer l'importance du maître Qui-Gon, donner aux Jedis de vrais traits de personnalité et leur opposer un vrai "bad guy" en la personne de Dark Maul, montrer la force de caractère du jeune Anakin en en faisant un jeune ado sûr de lui plutôt qu'un gamin balloté par les événements. Suggérer l'intérêt naissant que lui porte Padmé et pour finir, introduire gentiment le personnage du Sénateur Palpatine sans trop insister sur son complot politique et les tractations en coulisses.
C'est compliqué ça, Môssieur Lucas-Le-Gougnafier ?!
On m'objectera que la critique est aisée. C'est pourquoi, comme précisé en début de brûlot, je propose une variation possible, comme un univers parallèle échappé de la DeLorean d'Emmett Brown. Le challenge est de taille: retravailler un synopsis sans avoir aucune expérience dans ce domaine et tout en gardant la trame principale voulue par l'auteur. Mais au bout du compte l'exercice est libérateur pour le fan prostré (essayez chez vous, vous verrez).
Allez zou, en route.
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Darth Maul, mais pourquoi est-il aussi méchant ? |
Préambule pour Barjabulle.
Comme nous l’avons annoncé précédemment, le synopsis qui suit est une revisite audacieuse du scénario de Star Wars : La Menace Phantom.
Vous constaterez qu’il en reprend les personnages principaux ainsi que l’intrigue générale initialement proposée par George Lucnaze. Cependant tous les éléments qui me chagrinaient (c’est un euphémisme) dans son script ont été impitoyablement éradiqués pour proposer quelque chose de plus convenable à l’adorateur de la Trilogie Originale.
Bien évidemment l’auteur est conscient de l’inutilité du projet, ainsi que des poursuites judiciaires auxquelles il s’expose pour plagiat. Je sais aussi que certaines interprétations de l’univers Star Wars et approximations de ma version de la Menace Phantom, sans parler des soucis de rythmes ou d’éventuelles incohérences, n’en font pas un document professionnel. Mais après tout, c’est pas mon métier, et en plus Papy George a tellement déconné dans la nouvelle trilogie que je peux difficilement faire pire !
Rappel des (mé)faits.
Accusé Lucas, levez-vous ! Vous êtes jugé pour coups et blessures envers l’œuvre Star Wars, ayant entrainé la mort du mythe.
Vous souvenez-vous du début de l’épisode I ? Non, évidemment. On préfère tout oublier. Laissez-moi vous le remémorer.
Le texte défilant annonce que deux CHEVALIERS Jedis sont envoyés par le Chancelier Suprême pour négocier avec les auteurs du blocus commercial de Naboo. Une minute plus tard on apprend qu’Obi-Wan est le Padawan de Qui-Gon, c’est-à-dire qu’il n’est PAS Chevalier Jedi. Première connerie, alors que le film débute à peine. Bravo ! *clap* *clap*
Les hôtes découvrent immédiatement que les deux invités sont des Jedis, ils paniquent et décident de contacter le Seigneur Sidious, qui leur ordonne de se débarrasser des Jedis. Que font nos deux couillons, sachant qu’ils ont à faire à des gens maîtrisant la Force ? Ils commencent par détruire le vaisseau par lequel ils sont venus, puis tentent de les asphyxier au gaz. La plus élémentaire logique aurait voulu qu’on les laisse repartir pour les abattre une fois les Jedis à l’intérieur du vaisseau, non ?
Nos Jedis restent dans la pièce saturée de gaz mortel, sans utiliser leur sabre-laser pour découper la porte (comme ils le feront deux minutes plus tard pour essayer d’atteindre le pont principal). Grand bien leur fait puisque sans attendre d’être sûr de leur trépas, les deux zigotos ordonnent à leurs soldats Droïdes d’ouvrir la porte pour constater leur mort. Résultat : hachis de Droïdes.
Obligés de fuir devant les Droïdekas protégés de boucliers, les Jedis se retrouvent dans un grand hangar rempli raz-la-gueule de Soldats Robots (les mêmes qu’ils ont trucidé si facilement juste avant). Que propose le grand sage et maître Qui-Gon ? Que Obi-wan et lui embarquent dans des vaisseaux séparés pour se retrouver ensemble sur Naboo. Sage décision, partir chacun de son coté dans des vaisseaux dont on ne connait pas la destination exacte sur une entière planète.
Waow ! Seulement dix minutes de film et déjà une pleine brouette d’incohérences !
Arrêtons-nous là, le mal de crâne nous guette. Ainsi qu’une soudaine envie de meurtre.
On a déjà abordé, dans l’épisode 0, les soucis majeurs concernant l’inconsistance des personnages principaux, le manque cruel de profondeur des caractères et l’absence d’intrigue intéressante dans un film d’action comme Star Wars.
Voici donc, livré à la sagacité du lecteur (ou trice), une variante personnelle.