Causons un peu de Prometheus, détenteur du titre de "Meilleur film raté" de l'année 2012. Causons de cette énigme sur pellicule, responsable des affrontements les plus sanglants de l'été sur les forums. Causons-en en spoilant comme des cochons, en pénétrant le coeur de son ADN pour tenter d'y trouver les réponses à la grande question sur la vie, l'univers et le reste.
Les spécialistes auto-proclamés s'empoignent depuis des mois pour savoir si Prometheus est un chef d'oeuvre science-fictionnesque incompris ou un simple foutage de gueule intersidéral. La réponse de votre serviteur se trouve dans les lignes qui suivent. Ou pas.
Vu qu'une suite doit venir d'ici quelques années mettre un terme à nos questionnements concernant le film, les interprétations couchées aujourd'hui sur l'écran peuvent s'avérées complètement à coté de la plaque ou au contraire pourront être vues comme un exercice visionnaire troublant, si vous me lisez depuis le futur.
Avant de nous lancer dans l'analyse échevelée du pourquoi du comment du parce que, répétons notre WARNING pour nos ami(e)s non-comprenant : SPOILERS AHEAD !
C'est certain, nous aurons droit d'ici quelques années à la vraie version de Prometheus.
Pas le machin trituré par un scénariste trop roublard pour être honnête, acoquiné à un réalisateur en autopilote, le tout supervisé par les habituels producteurs cupides fantasmant sur une nouvelle trilogie comme on trait une vache-à-cash.
Pas le truc tiédasse assaisonné de personnages-concept sans subtilité, balançant des dialogues d'exposition écrits par des débutants fraîchement sortis d'écoles de cinéma.
Pas la chose bringuebalée entre ses questions existentielles auxquelles elle ne répond pas, ses sautes de rythme balançant les séquences d’action comme des poils pubiens sur un velouté aux poireaux et ses gouffres béants dans la narration desquels le spectateur ne ressort jamais.
Ah oui ! Vivement Prometheus – The Final Cut, la version qu’on aura dans dix ans.
On y retrouvera le casting cinq étoiles, allégé des troisièmes couteaux inutiles. On continuera à se pâmer devant l'esthétique admirable des plans du Sieur Scott, à se perdre dans ses décors fourmillants de détails.
Mais surtout on aura enfin une intrigue qui tient debout, des personnages sensés et une vraie conclusion.
Vous doutez qu'un tel prodige puisse arriver ? Souvenez-vous de l'affaire Blade Runner, du même Ridley. La version cinéma de 1982 avec son happy-end foireux, l'édition spéciale de 1992 avec la vraie fin, et pour couronner le chef d'œuvre, la version définitive sortie en 2007.
L'exemple n'est pas anodin puisque, outre le fait qu'il soit du même réalisateur, Blade Runner partage avec Prometheus la même ambition de film de S-F haut-de-gamme, aussi bien dans sa fabrication que dans les questionnements philosophiques qu'il amène sous couvert de thriller futuriste. Mêler action et réflexion, une alchimie délicate totalement maîtrisée dans Blade Runner, beaucoup moins dans Prometheus.
L'idée motrice de Prometheus est de s'inspirer du mythique vaisseau échoué, et de sa non moins mythique "salle du Space Jockey", découverts par l'équipage du Nostromo dans Alien.
Les scénaristes ont donc "rétro-pédalé" pour inventer une origine à cette scène, à la manière d'un George Lucas assemblant maladroitement toutes les pièces du puzzle de sa trilogie classique pour créer les épisodes I, II et III de Star Wars. Ridley Scott et ses auteurs ont eux-aussi pris soin de placer de nombreuses références au premier Alien.
Dès le générique le titre du film se dévoile à la manière de son prédécesseur, lettre par lettre. Le personnage principal est une femme, seule survivante humaine au final, dans les deux films. Le réveil des hibernés rappelle fortement celui de la bande à Ripley, sortant de leurs couveuses après des années d'hyper-sommeil. Les deux Capitaines de vaisseaux, Janek dans Prometheus et Dallas dans Alien, meurent en affrontant le danger.
L'androïde David va agir à l'encontre de l'équipage comme le futur Ash. Ces "robots" sont manipulés par la corporation Weyland, tous deux finiront décapités.
La scène "choc" de l'accouchement d'Elizabeth dans le médipod répond à celle de Kane lors du repas. Le sang acide de la créature attaquant le biologiste dissous la matière comme celui du facehugger. Une fresque montrant un Xénomorphe est aperçue dans la salle où se situe la sculpture géante de la tête humaine.
La responsable Meredith Vickers refuse de laisser monter à bord de son vaisseau un humain infecté malgré les suppliques de son amie, tout comme Ripley tentera de tenir tête à son chef en empêchant l'équipe ramenant un Kane inconscient d'entrer dans le Nostromo.
La salle du "Space Jockey" est minutieusement reconstituée, de même que le "vaisseau-croissant" d'Alien.
Et bien sûr les derniers plans de Prometheus montrent une nouvelle évolution des créatures sous la forme d'un Xénomorphe "primitif" s'extrayant du ventre d'un ingénieur.
La connexion avec Alien est donc évidente. Cependant les prétentions des auteurs de Prometheus n'étaient pas de proposer un "simple" préquel. Quel intérêt, en effet, de faire un "Alien" de plus ? Surtout lorsqu'on voit ce que cela donne avec la série "Alien vs Predator", action-movies banals et vite oubliés.
Quitte à remonter aux origines, autant explorer la notre, celle de l'Humanité. Prométhée, dans la mythologie Grecque, est le titan qui a créé les hommes, leur donnant une apparence proche de celle des Dieux. En outre le titan dérobe le secret du feu et le transmet à la race humaine. Zeus le punit alors. En philosophie, le mythe de Prométhée est admis comme métaphore de l'apport de la connaissance aux hommes (merci wiki).
En clair, tout le résumé du film tient dans son titre.
Mais expliquer la naissance de l'Homme dans un film de S-F grand public est un lourd challenge, quasiment impossible à réussir d'ailleurs. Quelle production Hollywoodienne pourrait avoir l'audace d'expliquer sérieusement qui nous a créé et pourquoi ?
Une expérience scientifique "extra-terrestre" ? Ce sont tous les croyants de la Terre qui décrochent. Une divinité ? Comment serait-elle incarnée et surtout pourquoi répondrait-elle aujourd'hui à une question restée sans réponse depuis des milliers d'années ?
On le comprend, le point de départ de Prometheus mène forcément à une conclusion frustrante. Car si les auteurs apportent finalement une réponse elle ne pourra être que décevante. Les voila donc pris dans un engrenage où chaque mystère résolu doit en générer un nouveau.
L'arc scénaristique du film fonctionne sur un schéma basique de découvertes menant à des révélations supplémentaires sans jamais résoudre la promesse initiale. Les mécanismes narratifs du film sont rarement adroits, comme nous allons le voir dans notre étude du scénario.
L'exercice totalement vain et extrêmement prétentieux auquel nous allons nous livrer à présent consiste à détricoter la trame générale de la version actuelle de Prometheus, celle sortie au cinéma et en vidéo en 2012. Version qui sera annotée par nos soins, avec toute la naïveté et le culot des béotiens que nous sommes. Le but ? faire ressortir du bazar les incohérences et les interrogations qui, je le sais, vous taraude lors de vos nuits blanches. Tout un programme, donc.
Au nom du Facehugger, du Xénomorphe et de la Reine Alien, puisse Tonton Ridley nous pardonner nos offenses.
Prologue : le sacrifice de l’ingénieur.
Sur une planète non identifiée, à une époque inconnue, une créature humanoïde boit un liquide qui la désintègre en quelques minutes. Les brins d'ADN sont littéralement dissous avant de se recomposer pour former de nouvelles cellules.
Traduction : Sur Terre, il y a des millions d’années, une civilisation très évoluée crée la race Humaine (presque) à son image. La substance utilisée réagit à l'air libre en se décomposant rapidement.
Introduction : L'invitation.
En 2089, sur Terre, deux scientifiques découvrent dans une grotte une peinture rupestre vieille de 35.000 ans montrant une silhouette humanoïde désignant un ensemble de planètes.
Traduction : Les extra-terrestres ont laissés volontairement des indications pour être retrouvés par les humains lorsque ceux-ci en seront capables.
Le voyage.
En Décembre 2093 le vaisseau Prometheus voyage vers une destination inconnue. A son bord, 17 membres d'équipage dont David, qui "espionne" la mémoire d’Elizabeth, une des deux scientifiques ayant découvert l'invitation et actuellement en hibernation comme ses collègues humains.
Traduction : Manière maladroite de présenter le personnage d'Elizabeth. On découvre dans son "souvenir" qu'elle a perdu sa mère jeune, et que, interrogé par Elizabeth enfant sur la question de la foi, son père lui dit qu'il a "choisi de croire".
En attendant l’arrivée à sa destination, David gère le quotidien à bord, seul. Il fait du sport, se cultive, se nourrit, apprend les langues anciennes. Il est fasciné par le film « Laurence d’Arabie », et se teint les cheveux comme le héros du film en répétant des lignes de dialogues.
Traduction : Cet homme parait trop parfait pour être honnête. Sa gestuelle est trop précise, il ne montre aucune émotion. Il s'agit d'un androïde, un robot autonome, programmé pour penser et agir comme un être humain.
Le réveil de l’équipage.
Le vaisseau arrive à destination après 2 ans et 4 mois de voyage. Meredith Vickers est la première active, déjà occupée à faire des pompes tandis que David supervise le réveil difficile des autres passagers. On découvre quelques personnes de l’équipage : Vickers parait froide, le capitaine Janek rigolard, le biologiste Millburn gentil et le géologue Fifield bougon et très tatoué.
Traduction : Vickers n'est pas commode, Janek se prend pas la tête, Millburn veut se faire des amis, Fifield est pas cool.
Le briefing.
Après un bref speech de Meredith Vickers, une vidéo holographique de Peter Weyland est diffusée. Le message du vieux PDG date de Juin 2091, il indique qu’il est probablement mort aujourd’hui. Weyland présente David, ce qu’il a de plus proche d’un fils (soupir de Meredith). David ne mourra jamais, mais il n'a pas d'âme, lance Weyland (visage impassible de David). Weyland se dit taraudé par les questions existentielles de tout être humain, d'où venons-nous et que se passe-t-il après notre mort ? Le projet des deux scientifiques Holloway et Shaw l'a convaincu de financer cette expédition, ils sont en charge de cette mission et leur demande d'en exposer le but. L'hologramme disparaît.
Elizabeth et son compagnon Charlie présentent les preuves à l’origine de leur théorie : les fresques et peintures de diverses civilisations très anciennes, retrouvées tout autour du globe avec le même pictogramme de groupement de planètes. L’analyse de cette inscription correspond aux coordonnées d’un système galactique disposant d'un soleil identique au notre, et l’étude de ce système indique une planète « vivable », LV 223. Pour eux il s’agit d’une invitation d’êtres qui ont créés la race Humaine, ils les appellent les Ingénieurs.
L’équipe n’est pas franchement emballée par la révélation, Fifield et Millburn se foutent carrément de leur gueule. Elizabeth leur dit qu'elle a... choisit de croire.
Traduction : Le message post-mortem d'un milliardaire qui veut les réponses sur les grandes questions de la Vie tout en sachant qu'il ne les connaîtra jamais puisqu'il mourra avant ? pas très crédible, ça. La réaction des membres de l'équipe refroidit nettement l'ambiance, puisqu'aucun de ces scientifiques n'est franchement emballé par le projet. Ils s'attendaient à quoi ? Débarquer à Ibiza avec David Guetta ?
Notons que le message du père d'Elizabeth dans son "souvenir" est maladroitement recyclé ici.
Miss Vickers et son canot de sauvetage.
Traduction : On annihile définitivement l'anticipation d'une découverte primordiale pour l'Humanité toute entière, celle de rentrer en contact avec une civilisation extra-terrestre. L'excitation retombe face aux ordres cinglants de Vickers (qui, au passage, contredit Peter Weyland). Pourquoi s'être cassé le cul à financer ce projet d'envergure, recruter toute une équipe scientifique, voyager secrètement pendant des années, tout cela pour fuir devant le but de la mission et ramener un bête "constat" ?
La découverte des constructions.
Alors que le message envoyé aux hypothétiques "Ingénieurs" reste sans réponse, le Prometheus survole la planète. Une conversation entre Charlie et David nous apprend que l'androïde a passé deux ans à décortiquer des dizaines de langages anciens, il sera prêt à communiquer si la "thèse" des scientifiques est correcte.
Le Capitaine Janek ordonne la descente sur LV 223. Une scientifique, Ford, annonce que l'atmosphère n'est pas respirable plus de quelques minutes sans casque. Le vaisseau passe au dessus de gigantesques montagnes, pour s'approcher d'une vallée.
Bientôt Charlie repère des signes d'une présence, des routes tracées au sol menant à des constructions non naturelles. Bingo ! Charlie ordonne au Capitaine d'atterrir pour aller explorer l'endroit. Janek lui conseille d'attendre le lendemain, Charlie passe outre et fait préparer tout le monde au départ.
Traduction : Gros coup de bol, le Prometheus s'est baladé sur la planète pile poil là où il y a des constructions Alien ! Et en prime Charlie outrepasse les ordres de Vickers et Janek sans que personne n'y trouve à redire.
Cartographie 3D.
Après l’atterrissage du Prometheus, l'équipage se prépare à visiter les constructions. Elizabeth refuse que les soldats armés les accompagne. Nouveau dialogue entre Charlie et David, qui se demande pourquoi un androïde doit porter une combinaison et un casque alors qu'il ne respire pas. David lui répond que c'est pour que les humains l'accepte mieux. "On essai de s'approcher du modèle ?", lance Charlie, sarcastique. "Pas trop, j'espère", répond David.
Le groupe embarque dans une fourgonnette, suivi de deux buggys, direction la construction gigantesque. Charlie est très excité, Elizabeth plutôt angoissée. Une fois parvenu à l'entrée de la structure, l'équipe continue à pieds à l'intérieur. Fifield lâche ses petits drones volants qui vont cartographier automatiquement l'environnement. La carte 3D s'affiche en temps réel dans la salle de commande du Prometheus, sous les yeux de Janek et Vickers.
Traduction : L'androïde fait preuve d'un certain complexe de supériorité face à ses créateurs. Il est bien arrogant, le tas de puces.
Fifield le géologue dispose des compétences et des meilleurs outils pour dresser une carte des lieux. Rappelez-vous de cela lorsqu'il se paumera dans les couloirs...
Infection.
L'équipe découvre un ensemble de cavités dans le sol et au plafond, pointant vers l'extérieur comme des gaines d'aération. De l'eau s'écoule d'en haut. Charlie remarque que le taux de CO2 est acceptable à l'intérieur et retire son casque, prouvant que l'air est respirable. Tout le monde l'imite. Dans le Prometheus les deux co-pilotes du vaisseau plaisantent sur leur pari engagé plus tôt : cette planète a bien été terraformée, prouvant l'existence d'une forme de vie.
Traduction : L'air est respirable pour les humains, donc nous partageons avec les Ingénieurs le même besoin d'oxygène pour vivre. Cependant le fait de respirer à l'air libre peut être considéré comme le déclenchement de "l'infection" du lieu par l'équipage. Contradiction ?
Vidéo-surveillance.
David découvre des hiéroglyphes gravés sur un mur. Il y a une substance verte dessus, semblant réagir au toucher lorsque David la manipule entre ses doigts. Il déchiffre les inscriptions et les active en appuyant dessus. Ceci déclenche l'apparition de "fantômes" humanoïdes, courant dans les couloirs. Elizabeth poursuit ses mystérieuses apparitions, l'une d'elles s'écroule devant une porte close, avant de disparaître.
Traduction : David a déchiffré le langage "Ingénieur" et déclenché un enregistrement "vidéo 3D" d'anciens évènements ayant eu lieu lorsque les ingénieurs étaient vivants. Les ingénieurs semblaient fuir une menace. Quant à la bave verte dégoulinant du mur, il ne peut s'agir de "sang" Alien : elle n'est pas acide. Mystère, donc.
La salle de la tête géante.
Le groupe a suivi les apparitions jusqu'à une porte close. Un cadavre humanoïde à la tête tranchée se trouve au pied de cette porte. Voila donc la preuve qu'ils cherchaient, les Ingénieurs existent ! Fifield flippe et déclare qu'il retourne au Prometheus. Millburn le suit.
Traduction : Quid des ordres de Vickers qui avait demandé à ce que l'équipe scientifique rentre pour faire son rapport à la moindre découverte significative ?
En outre, le géologue et le biologiste pètent dans leur froc après s'être embarqués sur une mission secrète pour un voyage spatial de plusieurs années vers une destination inconnue. Mouais, admettons.
Pendant que le reste du groupe examine le cadavre (mort depuis 2000 ans, dit Elizabeth après l'avoir scannée), David active les écritures sur la paroi et déclenche l'ouverture de la porte, malgré l'interdiction d'Elizabeth. On découvre une salle emplie de petites urnes noires, au milieu de laquelle se trouve une immense statue représentant une tête humanoïde géante. La tête du cadavre d'ingénieur est bien de l'autre coté de la porte, Elizabeth et Ford s'en approchent et, vu son état de conservation, souhaitent l'emmener.
Traduction : Après avoir activé la "vidéo 3D", David prend une seconde initiative pouvant mettre en danger tous les humains. Personne, pas même Vickers depuis le Prometheus, ne s'en inquiète.
La précision avec laquelle le scanner indique la date de la mort est un indice "subtil" : nous sommes en 2093, que s'est-il passé sur Terre il y a environ 2000 ans, d'après notre calendrier ?
Pollution.
Dès les premiers pas de l'équipage à l'intérieur de cette salle on constate la présence de genres de vers de terre dans le sol, sous leur trace de pas. Il y a des fresques au plafond, notamment une représentant un être humanoïde semblant pris au piège.
Traduction : La présence humaine corrompt l'atmosphère à vitesse grand V ? Ou est-ce le simple fait d'avoir ouvert la porte qui génère des organismes ?
Les peintures au plafond sont-elles un avertissement ? Un mode d'emploi pour contaminer les humains ? En tout cas tout le monde s'en bat les steaks.
Derrière la tête géante Charlie découvre un autel avec une sculpture de Xenomorphe, sur lequel est posé une jarre emplie de liquide vert. Pendant ce temps David s'intéresse de près à l'une des urnes noires. Elizabeth lui ordonne de ne pas y toucher. Le dessus des jarres commence à "muter" en liquide noirâtre. Elizabeth constate alors que les fresques au plafond se détériorent : "nous avons altéré l'atmosphère", dit-elle.
Traduction : La présence du groupe déclenche des évènements inquiétants. Le liquide vert, probablement le même que celui trouvé par David sur les inscriptions, bénéficie d'un traitement spécial par rapport aux urnes noires. Quelle est la fonction de cette substance ? Pourquoi est-elle posée sur un autel "dédié" à un Xénomorphe ?
La salle d'entrepôt d'urnes est-elle destinée à faire des tests scientifiques, est-ce un simple espace de stockage, ou un lieu de prière ? Pourquoi la décorer d'une statue de tête humaine ? Est-ce pour signaler que le contenu des urnes est destiné à notre race ?
Tempête.
Depuis le Prometheus on constate qu'une grosse tempête se prépare dehors. Janek ordonne un repli rapide. Vickers ajoute qu'elle leur laisse 15 minutes pour rentrer, après quoi elle fermera le sas d'entrée au Prometheus.
Traduction : Simple coïncidence (bien utile au scénario) ou l'infection s'est-elle propagée à l'extérieur ? Ou un mécanisme de "défense" s'est-il déclenché lors de la visite des humains ? Ou est-ce David lui-même qui l'a activé en manipulant les inscriptions ? Quoiqu'il en soit vu la soudaineté de cette tempête le choix le plus sage aurait été de quitter la salle mais de rester à l'abri de la construction des Ingénieurs plutôt que de se risquer dehors, non ?
On remballe.
Pendant qu'Elizabeth et Ford ramasse rapidement la tête coupée, David embarque discrètement une urne. Le liquide noir suinte au pied des amphores, en contact avec les vers. Charlie délaisse l'autel avec ses mots mystérieux : "Encore un tombeau".
Traduction : La pollution se propage décidément très vite. Le liquide noir est-il le même que celui ingéré par l'Ingénieur au début du film (même réaction au contact de l'air) ?
Si l'autel du Xénomorphe est un tombeau, le reste de la salle est-il un cimetière ? Après avoir visité une seule salle de l'édifice, Charlie considère déjà qu'il ne trouvera plus que des cadavres.
David a agit indépendamment et contre les ordres d'Elizabeth durant toute l'exploration. Notons que de manière générale tous les ordres donnés par les différents représentants de l'autorité (Weyland, Vickers, Janek) sont systématiquement bafoués, bonjour l'expédition scientifique rigoureuse !
Retour précipité au Prometheus.
La tempête est aux portes de la construction Ingénieure, l'équipage s'enfuit pour rejoindre le Prometheus. On constate que les vents violents balayant le haut de la structure laissent apparaître... un crâne humain (?!).
Traduction : What the fuck ?!
Les véhicules foncent à toute allure vers le vaisseau, la tempête est presque sur eux. Alors qu'ils pénètrent dans la soute, Elizabeth laisse échapper le sac contenant la tête coupée. Elle court le récupérer et se prend une bourrasque de plein fouet qui l'envoi valdinguer sur le coté du vaisseau. Charlie part à son secours dans un buggy, lui aussi emporté par la tornade. Surgit alors David, arrimé à la soute par un câble, qui vient les secourir tous les deux.
Traduction : Scène d'action anecdotique sans autre conséquence que la confirmation que David l'Androïde est plus fort et plus intelligent que ses créateurs les humains. Mais a-t-il agit pour sauver deux vies humaines ou simplement récupérer l'échantillon d'Ingénieur ?
Deux pieds-nickelés oubliés.
Janek et ses coéquipiers s'aperçoivent que Fifield et Millburn n'ont pas quitté la construction. On leur conseille de rester à l'intérieur, le temps que la tempête se calme.
Traduction : Non seulement ils n'ont pas rejoint le vaisseau comme ils l'avaient dit, mais en plus les deux couillons n'ont rien suivi des évènements récents. Ah ! Les boulets ! Au moins ils sont restés à l'abri à l'intérieur, eux...
Prise de tête (d'ingénieur).
Elizabeth et Ford étudient la tête coupée. Elles découvrent qu'il s'agit d'un casque, qu'elles découpent à l'air libre. Pendant ce temps Vickers questionne Elizabeth sur les Ingénieurs, sont-ils tous morts ? Trop tôt pour le dire, répond Elizabeth, qui demande pourquoi Vickers s'intéresse tout à coup aux E.T.. Weyland aurait voulu savoir, dit-elle.
La tête de l'ingénieur a toutes les caractéristiques d'une tête humaine. Souhaitant la stimuler les deux scientifiques lui envoi des impulsions électriques, mais bientôt un liquide noir suinte et l'ingénieur réagit douloureusement. Il fini par exploser. "ils sont mortels, finalement", lâche David, tandis que Charlie, une bouteille à la main, quitte la salle, très contrarié par ce nouvel échec.
Traduction : Les extra-terrestres ressemblent fortement à la race humaine. La "réactivation" du cadavre a provoqué une réaction curieuse : est-ce la "pollution" humaine encore une fois ou la fin accélérée d'un processus entamé avant la mort (c-a-d une infection par le liquide noir, avant la décapitation par la porte) ?
Vickers semble préoccupée par le fait de trouver des Ingénieurs vivants, elle qui précédemment ne voulait aucun contact avec eux. Bizarre...
Le mystérieux contact de David.
Plus tard, David, seul et revêtu du même casque qu'il utilisait pour "lire" les souvenirs d'Elizabeth, converse avec un contact non identifié dans une couchette d'hyper-sommeil. Il reçoit des ordres, mais on entend pas la voix de son interlocuteur.
Traduction : Décidément cet Androïde nous cache bien des choses, et en plus Vickers est dans le coup aussi. Il y a un passager clandestin à bord qui mène ses troupes vers un objectif inconnu. Ça sent le complot, cette affaire. Qui ça peut bien être ?
ADN commun.
Elizabeth et Ford finissent leur analyse de l'ADN de l'ingénieur. Elles découvrent qu'il correspond parfaitement à l'ADN Humain.
Traduction : Confirmation que l'Homme descend de l'Ingénieur.
La goutte qui fait déborder l'urne.
Pendant ce temps David extrait le contenu de l'urne qu'il a ramené en cachette. Le liquide noir flotte dans une substance caoutchouteuse verte, il en prélève une goutte et annonce, prophétique : "Les grandes choses ont de petits commencements".
Traduction : Après avoir reçu l'ordre de "faire des efforts", David a décidé d'employer les grands moyens en utilisant le liquide noir pour "infecter" un humain et voir le résultat.
A ta santé, Charlie.
David rejoint Charlie près du billard, avec une bouteille d'alcool. Ce dernier, légèrement éméché et profondément déçu de n'avoir pu rencontrer d'ingénieurs vivants, pense que la mission est un échec et qu'ils n'auront jamais les réponses qu'ils attendaient. David lui demande pourquoi les humains l'ont créé, lui. "Parce qu'on pouvait", répond Charlie. "Imaginez votre déception si votre créateur vous disait la même chose", dit David.
Il demande à Charlie ce qu'il serait prêt à faire pour connaître ces réponses. "Tout", répond Charlie. David lui tend alors un verre dans lequel il a discrètement plongé son doigt imprégné de liquide noir. Charlie l'avale d'un trait.
Traduction : David "infecte" sciemment Charlie à son insu avec le liquide noir. Le fait qu'il amène une bouteille d'alcool prouve qu'il a prémédité son geste, quelque soit la réponse de Charlie à sa question. Mais David cherche tout de même un consentement de Charlie à son insu, sous doute du fait qu'en tant qu’androïde, David doit avoir l'autorisation tacite de sa victime pour l'infecter.
Les pieds-nickelés en vadrouille.
On les avait oublié mais notre duo comique continue d'errer dans les couloirs sombres. Ils tombent bientôt sur un amas de cadavres d'ingénieurs. L'un d'eux s'est "ouvert de l'intérieur".
Le Capitaine Janek contacte les deux zozos et leur indique qu'une des sondes de Fifield s'est arrêtée au bout d'un tunnel non loin d'eux et qu'elle signale une "forme de vie", qui aussitôt disparaît. Il conclut à un "bug". Les deux braves gars décident bien sûr de partir à l'opposé pour éviter un éventuel danger.
Traduction : Confirmation que le géologue et le biologiste ne sont vraiment pas à leur place dans cette mission. Un des ingénieurs semble être décédé dans les même conditions que Kane dans Alien, "ouvert de l'intérieur". Une créature s'est peut-être extrait de son corps ?
Le fait qu'une "présence" soit signalée ne semble pas alerter Janek outre mesure. Pourquoi n'envoi-t-il pas ses hommes armés sécuriser le secteur ?
Débriefing d'Elizabeth.
Dans sa chambre, Elizabeth fait le point sur les dernières révélations. Arrive Charlie, toujours désabusé même lorsque sa petite amie lui apprend que nous partageons le même ADN avec les ingénieurs ("nous venons d'eux", "et eux, d'où viennent-ils ?"). Pour Charlie ceci prouve que n'importe qui est capable de créer la vie, et cela ne résout aucun de ses questionnements métaphysiques. Elizabeth, meurtrie, fait comprendre à son compagnon, qui semble l'avoir oublié, qu'elle ne peut donner la vie, elle. Conscient de sa maladresse, Charlie emballe l'affaire. C'est le top départ pour la fête du slip.
Traduction : Elizabeth est stérile. Transmission de l'infection de Charlie à sa petite amie, façon MST.
Capitaine Janek va conclure.
Sur le pont principal du Prometheus, Janek et Vickers entament une discussion qui devient de plus en plus personnelle. Janek drague ouvertement Vickers, elle le casse froidement, comme d'hab.
Il lui demande malicieusement si elle ne serait pas un robot, sous entendu une chose sans sentiments. Estomaquée, Vickers lui donne rendez-vous dans sa cabine dans dix minutes pour lui prouver le contraire. Deuxième fiesta del slipo !
Traduction : Certaines théories développent la possibilité que Vickers soit une Androïde comme David. Peut-être même sans en être consciente elle-même, à l'instar du personnage de Rachel dans Blade Runner, ce qui expliquerait qu'elle accepte de coucher avec Janek. Ceci éluciderait son comportement dénué d'émotions, et aussi qu'elle soit capable de bousculer physiquement David, censé être beaucoup plus fort qu'un humain. Une bien belle théorie, mais vaine. En effet toute cette séquence n'existe que pour préparer la suivante : lorsque Fifield et Millburn appellent à l'aide, Janek a quitté son poste de commande pour aller niquer Vickers.
Bye bye Fifield et Millburn.
Pendant ce temps nos deux randonneurs continuent d'arpenter les corridors. Ils ont fini par revenir dans la salle de la tête géante, celle-là même qu'ils avaient fui au début. On constate que les urnes transpirent littéralement des rigoles de liquide noir.
Millburn est épaté par le sang froid "j'm'en-foutiste" de son collègue. Fifield lui dévoile son secret : il fume du chichon dans le système respiratoire de son casque !
Soudain les deux zigotos tombent sur une créature reptilienne menaçante, émergée des flaques noires. Ils tentent de prévenir le Prometheus par radio, mais le poste de commande est désert (Janek est en train de se faire Vickers, rappelez-vous).
Traduction : Les petits vers aperçus lors de la première visite du lieu ont bien grandi, conséquence de leur contact avec le liquide maudit, sans doute.
Alors que jusqu'à présent ils ont fuit comme des trouillards devant le danger, Millburn et Fifield décident de "sympathiser" avec la créature lorsqu'une seconde bestiole surgit. Résultat : la bestiole saute sur Millburn et lui pète un bras. Fifield tente de trancher la chose en deux, mais son sang acide l'éclabousse et ronge son casque.
Puis la créature se régénère, pénètre la combinaison de Millburn et s'introduit violemment dans sa bouche, tandis que Fifield s'écroule la tête la première dans le liquide noir.
Traduction : Les réactions des deux scientifiques sont toujours aussi incohérentes, même si cela est partiellement expliqué par le fait que Fifield est un peu fonçdé. La créature évoluée d'un ver pénètre Millburn de la même manière que le Facehugger d'Alien, son sang a les mêmes propriétés très nocives, mais en plus elle se régénère (à la manière des vers de terre qui continuent à vivre même coupés en deux). Le liquide noir serait donc un formidable "accélérateur" d'évolution, transformant son hôte en décuplant ses capacités.
Réveil difficile pour Charlie.
A l'aube, Charlie se réveille de sa nuit crapuleuse avec Elizabeth. Il a l'air patraque. Se regardant dans la glace il aperçoit furtivement un organisme microscopique dans son oeil.
Traduction : Confirmation de l'infection de Charlie par le liquide noir.
Charlie n'a pas le temps de paniquer, une alerte radio de Janek réveille Elizabeth pour annoncer la disparition de Millburn et Fifield. Vu que la tempête est passée (comme par hasard...) une expédition de sauvetage est lancée.
Traduction : Charlie garde pour lui sa macabre découverte, pour ne pas inquiéter sa compagne. Pour l'anecdote, il s'est passé plusieurs heures avant que quelqu'un ne constate que Fifield et Millburn ne donnaient plus signe de vie.
A la rescousse des deux morts.
Janek part sauver les disparus, accompagné d'une troupe comprenant quelques hommes armés, Elizabeth, Charlie et David. Janek parle du "bug" de la forme de vie détectée à David, Bug qui revient par intermittence. David propose d'aller le réparer, tout en observant avec insistance Charlie. Il suit le groupe à distance au volant d'un Buggy.
Traduction : Vu que personne d'autre ne semble intéressé par une éventuelle "forme de vie" (c'était pas la mission initiale ?) David se jette sur l'occaz. Il surveille l'état de Charlie, cherchant des signes d'infection.
Pour le reste, on connait déjà le destin des deux "disparus", ça le fait moyen niveau suspens.
David s'éclipse.
Une fois parvenu à la construction, David rejoint l'endroit où s'est arrêtée la sonde, devant la porte close. Vickers l'observe depuis les écrans de contrôle, elle lui ordonne de basculer sa retransmission dans sa cabine.
Traduction : Sous le contrôle de Vickers, David continue sa quête personnelle sans en référer au reste de l'équipe.
David active le code et ouvre la porte, dévoilant un grand entrepôt où sont stockées des dizaines de milliers d'urnes noires.
Traduction : Les urnes noires ont été produites en grande quantité et stockées dans une immense réserve. Vickers reste impassible, comme d'hab.
Continuant son exploration, David ouvre une nouvelle porte et emprunte un sas. Il passe devant d'étranges costumes accrochés au mur.
Traduction : Ce sont les combinaisons des ingénieurs, pendues comme dans un vestiaire.
Lorsqu'il pénètre l'immense salle, David coupe la retransmission vidéo vers Vickers.
Traduction : Mais c'est la salle du "Space Jockey", non ?!
David n’obéit plus à Vickers, son seul objectif est de satisfaire la mystérieuse requête de son contact caché.
Enfin une réaction émotive de Vickers : "Fils de pute", dit-elle lorsque David coupe la vidéo.
Charlie va mal, mais pas autant que Millburn.
Janek et toute la clique arrive dans la salle de la tête géante. Charlie est mal en point.
Pas de trace de Fifield. On découvre le cadavre de Millburn, la créature-serpent surgit de sa bouche et s'enfuit. Vickers observe tout cela depuis les écrans vidéo. L'état de Charlie empirant de minute en minute, Elizabeth fait sortir le groupe pour rejoindre le Prometheus. Elle contacte Vickers et demande une procédure de quarantaine pour Charlie.
Traduction : L'infection se propage très rapidement dans Charlie. Millburn ne semble pas avoir été "fécondé" par la créature-serpent, qui contrairement au Facehugger est restée en vie.
Vous avez remarqué qu'à chaque fois que les explorateurs arrivent dans la salle de la tête géante, ils sont obligés de repartir précipitamment ?
La salle de commande.
David active un poste de commande et s'assoit dans un grand fauteuil. Un enregistrement vidéo-3D se déclenche, montrant des ingénieurs effectuer tranquillement les manipulations pour afficher une immense carte stellaire.
Pendant les gesticulation d'un ingénieur, une cible apparaît clairement sur la carte 3D : la Terre.
Traduction : David a trouvé la salle de commande d'où les ingénieurs ont sélectionné la Terre comme cible. Objectif pour faire quoi ?
Fasciné, David s'approche du centre de la galaxie virtuelle et saisit la Terre entre ses mains. tout s'éteint d'un coup, sauf un sarcophage qui reste éclairé quelques secondes. David s'en approche, un ingénieur est à l'intérieur. Il se penche pour écouter et sourit. On entend ses battements de coeur.
Traduction : David montre une émotion intense lorsqu'il observe les étoiles, un sentiment de toute puissance ou de fascination pour des êtres supérieurs aux humains ?
Nous notons que David interagit avec la retransmission vidéo qui date de 2000 ans. Impressionnante, la technologie.
Un des ingénieurs est en hibernation dans un sarcophage, à priori seul rescapé de l'hécatombe qui a décimé tous ses collègues. Peut-être était-il déjà en sommeil lorsque la catastrophe a eu lieu ?
Second retour précipité au Prometheus.
En chemin vers le Prometheus, le corps de Charlie commence à se décomposer à la manière de celui de l'ingénieur lors du prologue.
Arrivé au pied du Prometheus, Janek donne l'ordre d'ouvrir le sas. Le groupe est accueilli par Vickers et son lance-flamme. Elle refuse l'entrée à Charlie, pour ne pas qu'il contamine le vaisseau. L'infecté devient de plus en plus instable.
Malgré les suppliques d'Elizabeth et après un dernier "Je t'aime", Charlie se sacrifie en s'approchant lentement de Vickers, les bras ouverts. Elle le barbecute sans hésitation.
Traduction : Le liquide noir liquéfie sa victime en une dizaine d'heures. C'est beaucoup plus lentement que la substance utilisée par l'Ingénieur au début du film, en outre les effets semblent différents (pas de désintégration mais une "transformation" instable ?).
La stérile est enceinte !
Elizabeth se réveille sur une table d'opération. David est à son chevet. Après lui avoir confisqué sa croix, symbole de sa foi, qui risque d'être "infectée" David demande si elle a eu un contact intime avec Charlie. Avant même qu'elle réponde il annonce à Elizabeth qu'elle est enceinte d'environ 3 mois.
Le foetus n'est pas "conventionnel", lâche David. Prise de panique sur la nature du nouveau-né, Elizabeth supplie David de se débarrasser de la créature. Elle est prise de spasmes, l'androïde lui administre une dose de calmant. Avant qu'elle ne s'endorme, il lui demande si elle n'a pas l'impression d'être abandonnée de son Dieu, car son père est mort dans des circonstance analogues à Charlie, infecté par un virus. Elizabeth, estomaquée, demande comment il sait tout ça. "J'ai visionné vos rêves".
Traduction : Lorsqu'on a couché avec un type qui se désintègre sous vos yeux le lendemain, on a sûrement pas envie de voir la tronche du bébé, surtout si on était encore stérile la veille. Le liquide noir détruit non seulement un être humain, mais le corrompt de telle manière qu'en cas de contact intime (sexuel, quoi) il transmet l'infection qui génère une nouvelle créature. Puissant, le bazar.
David se trahi en dévoilant à Elizabeth qu'il a visionné ses rêves, il est soit très naïf, soit très pervers.
Césarienne-express.
Elizabeth se réveille à nouveau, cette fois entre les mains de Ford et son collègue, qui lui font croire qu'ils la prépare pour le sommeil cryogénique. Elle se débarrasse d'eux et court rejoindre le Médipod, toujours victime de spasmes douloureux.
Traduction : Vous ne trouvez pas bizarre qu'Elizabeth ait assommé ses deux collègues et couru dans les coursives sans que personne dans le vaisseau ne s'inquiète de tout ce barouf ?
L'appareil ne pouvant effectuer d'opération de césarienne car il est configuré pour des patients mâles, Elizabeth en programme une de chirurgie abdominale pour retirer le corps étranger de son ventre. L'embryon s'agite, les douleurs sont de plus en plus vives. Elizabeth s'installe et découvre l'Alien au scanner.
Traduction : Le Médipod a été configuré pour opérer uniquement les hommes, alors à quoi sert-il pour Meredith Vickers ? Au mystérieux contact caché dans le Prometheus, pardi !
L'opération commence, toujours shootée aux calmants, anesthésiée localement, Elizabeth assiste à l'ouverture de son ventre.
L'appareil en retire une créature poulpesque, qui devient immédiatement agressive Elizabeth parvient à s'extraire de l'habitable après avoir été recousue et elle programme la décontamination de l'animal.
Traduction : Nouveau stade d'évolution totalement différent du précédent. Tandis que les vers avaient évolués en "serpents", le résultat d'une fécondation d'une humaine par un humain est... une pieuvre ?! Pourquoi pas.
Coucou, c'est Fifield.
Tandis qu'Elizabeth se perd dans les coursives, Janek constate que la caméra de Fifield s'est réactivée et qu'elle se trouve au pied du Prometheus.
Traduction : Voici le coup de théâtre le plus foireux du film, la réapparition de Fifield tombe comme un cheveu sur la soupe, brisant l'élan donné par la séquence précédente.
Janek envoi un grouillot jeter un oeil à cette intrigante apparition. Le brave gars se fait défoncer par Fifield-mutant, et le massacre continue joyeusement avec les autres mécanos présents. Janek fini par descendre personnellement pour régler son compte au trouble-fête.
Traduction : Un séquence gore inutile, qui n'a d'autre mérite que de placer une médiocre scène de bagarre sans enjeu ni conséquence. Au contact du liquide noir Fifield s'est transformé en super-mutant bien vivant, qui fait des bonds de 10 mètres. Voila donc dévoilé le secret du liquide noir, créer une armée de morts-vivants surhumains ?
Coucou, c'est Peter Weyland.
Elizabeth titube toujours dans les couloirs, en s'injectant des anti-douleur. Elle fini par arriver dans la cabine secrète de Peter Weyland, bien vivant, assisté de David et d'une petite garde personnelle. Il a voyagé incognito jusqu'ici car il espère bien que les ingénieurs, les créateurs de la race humaine comme l'avait imaginé Elizabeth, lui donneront le secret de la vie éternelle. David annonce à Elizabeth qu'il a trouvé un ingénieur vivant, et qu'il emmène Weyland le rencontrer. Elle dit qu'elle a eu tord, que Charlie a été tué, qu'il faut quitter cette planète. "Charlie voulait des réponses, auriez-vous perdu la foi ?", demande Weyland.
Traduction : Second coup de théâtre en moins de 3 minutes ! Voici donc résolue l'énigme du mystérieux commanditaire. Mais pourquoi ce PDG milliardaire prend-t-il la peine de voyager incognito, surtout qu'il a financé l'ensemble de ce projet fort coûteux ? Pourquoi laisser David prendre des initiatives très dangereuses (comme infecter Charlie à bord du Prometheus) ?
Personne ne semble troublé par l'arrivée d'Elizabeth à moitié à poil, en sang, le bide recousu. Tout est parfaitement normal, aucune question de la part de David ou Weyland.
Le discours de Janek.
Elizabeth se prépare à accompagner Weyland et David qui partent à la rencontre de l'ingénieur hiberné. Elle porte la bague de Charlie. Janek vient la rejoindre et une discussion sur leurs motivations respectives s'engage. Janek est persuadé que cette planète n'est pas celle des ingénieurs, mais plutôt une installation militaire emplie d'armes de destruction massive ayant échappé au contrôle de leurs créateurs. Elizabeth lui annonce qu'un ingénieur est vivant et qu'elle va le voir. Pour Janek, sa seule responsabilité est d'empêcher que la menace quitte cette planète. Elizabeth lui rétorque, ironique, "ne prenez pas de risques".
Traduction : Finalement convaincue par sa discussion avec Weyland, Elizabeth poursuit le rêve de son petit ami décédé.
Janek prend conscience des enjeux, il était temps, tout en restant en marge des évènements.
Au fait, il y a une POULPE-ALIEN DANS LE MEDIPOD, les gars ! Tout le monde s'en branle ou quoi ?!
La relation Père-Fille.
Vickers rejoint Weyland et tente de le dissuader de rencontrer l'ingénieur. Seul à seul, le père et la fille règlent leurs comptes.
Elle : "un Roi règne en son temps, après il s'éteint. C'est cela que la nature nous ordonne"
Lui : "Autre chose à me dire ?"
Traduction : En clair :
Elle : lâche l'affaire, vieux croûton.
Lui : tu m'a causé, pouffiasse ?
Comme Vickers n'a jamais montré le moindre début de commencement d'émotion et que Peter Weyland est un parfait inconnu pour le spectateur, la séquence tendresse papa-fifille tombe à l'eau.
Et on y retourne...
Weyland, David, Ford, Elizabeth et quelques gardes embarquent pour la salle de commande ingénieure. David se moque d'Elizabeth, toujours diminuée physiquement après son épreuve ("vous en avez dans le ventre !"). Elle lui demande ce qu'il arrivera lorsque Weyland ne le commandera plus. "Je serais libre", répond-t-il, ajoutant "Chacun désire la mort de ses parents, non ?". Arrivés à l'intérieur, David propose à Weyland d'enlever son casque. Elizabeth les alerte sur le fait que c'est peut-être l'air qui est contaminé, David, sûr de lui, affirme que non.
Traduction : Et encore une balade vers la même construction. Ça fait combien de fois qu'ils font l'aller-retour ?
Ce David devient de plus en plus psychopathe. Soit il pipote concernant l'air non pollué, soit il sait comment les mystérieuses altérations de l'atmosphère se sont produites. C'est peut-être même lui qui les a déclenchées ?
Janek découvre le croissant.
Vicker et Janek observe l'arrivée du groupe dans la construction. En découvrant la salle de stockage d'urnes, Janek prend soudain conscience d'une chose. Il fait simplifier la carte 3D de la construction et on découvre qu'elle cache un vaisseau spatial en son sein.
Traduction : ...Vaisseau Ingénieur qui ressemble étonnamment au "vaisseau-croissant" du premier Alien. Quel indice a produit le déclic dans l'esprit de Janek ? nul ne le sait.
Le réveil de l'ingénieur.
Sur place David active le poste de commande pour "réveiller" l'ingénieur dans son sarcophage. David a compris que les ingénieurs s'apprêtaient a partir sur Terre lorsqu'une catastrophe est arrivée. "Pourquoi faire ?" demande Elizabeth. "Parfois, pour créer, il faut d'abord détruire", répond-t-il.
Weyland veut presser l'ingénieur de questions, celui-ci s'extrait de son habitable et reste silencieux. Mais Elizabeth s'interpose et réclame des explications sur ce qui a tué son peuple, et pourquoi cela était destiné aux humains. Weyland ordonne à son garde de la faire taire, il l'a frappe sous les yeux de l'ingénieur, toujours muet.
Traduction : Le contact tant attendu à lieu. Mettons-nous un instant dans la peau de l'ingénieur : à peine réveillé par des êtres que sa race a créée, il les voit l'engueuler et commencer à se battre entre eux. Est-ce cela qui va motiver sa prochaine réaction ?
David confirme que l'objectif des Ingénieurs était de détruire l'Humanité, mais sans en apporter la raison. Sans doute parce qu'à ce stade, même le scénariste l'a oubliée.
L'ingénieur n'est pas du matin.
Weyland demande à David de traduire sa demande pour l'ingénieur : peut-il le faire vivre plus longtemps ?
David questionne l'ingénieur, qui pour toute réponse arrache la tête de David puis assomme Weyland avec. Il liquide ensuite le garde et la pauvre Ford. Elizabeth fuit à toutes jambes. Retransmis par vidéo, les derniers mots de Weyland sont "il n'y a rien". Ce a quoi la tête de David répond "Oui, je sais. Faites un bon voyage, Monsieur Weyland". Sur le pont du Prometheus, Vickers, amère, demande à Janek de retourner sur Terre.
Traduction : Est-que David a vraiment traduit mot à mot ce que Weyland lui a dit, ou a-t-il transmit un autre message ? Ou bien les humains sont-ils les ennemis naturels des ingénieurs ? Dans ce cas pourquoi les avoir créés et vouloir les éliminer à présent, juste au saut du lit ?
Ou est-ce que l'ingénieur a instantanément compris que David est un robot et voulu le détruire ? Et dans ce cas, pourquoi ? Pourquoi l'androïde souhait-t-il a Weyland mourant un "bon voyage" ? Serait-il devenu mystique, tout à coup, alors qu'il n'a pas "d'âme" ?
J'ai mal au crâne.
Space-Jockey.
Elizabeth court vers la sortie, pendant que l'ingénieur active des commandes. Du centre de la salle émerge un énorme siège prolongé d'une sorte de télescope. L'ingénieur y prend place, rappelant la scène du "Space-jockey" dans Alien. Le vaisseau Ingénieur entame son décollage.
Traduction : Confirmation que nous sommes bien dans une salle identique à celle vue dans Alien.
Objectif : Terre.
Sur la carte immense activée par l'ingénieur, la Terre apparaît comme objectif. Pendant ce temps Elizabeth s'extirpe à l'air libre, tandis que s'ouvre la plateforme libérant le vaisseau Ingénieur, sous les yeux de David, impuissant. Elle contacte le Prometheus, implorant de stopper le vaisseau Ingénieur avant qu'il n'aille "porter la mort" sur Terre. Janek n'a rien pour stopper le vaisseau ingénieur, le Prometheus n'étant pas armé. Elizabeth le supplie de tout faire pour l'intercepter. Vickers ordonne à Janek de décoller pour quitter LV 223.
Traduction : La Terre est bien confirmée comme destination du vaisseau ingénieur, comme lors de la retransmission Vidéo-3D activée précédemment par David. Si l'on reprend les faits dans l'ordre, cela donne :
Mort de la plupart des Ingénieurs il y a 2000 ans (selon la datation du cadavre de l'ingénieur décapité), fuyant une menace inconnue. Que s'est-il passé sur Terre il y a environ 2000 ans ? hmm ? on se rapprocherait pas un peu de l'an 0, les amis ? Jésus, les Rois Mages, toussa toussa...
Vous avez compris, les Ingénieurs nous ont visité et on leur a crucifié leur émissaire qui voulait nous remettre dans le droit chemin.
Incapables de transmettre la bonne parole à leur "création" les Ingénieurs, un peu énervés, décident "d'effacer" l'Humanité comme on stoppe une expérience ratée. Ouch !
Ils mettent au point une substance pour nous éradiquer puis ciblent la Terre pour nous l'expédier en Amazon Premium. Mais l'arme de destruction massive prévue (le liquide noir infectant) se répand chez les ingénieurs, pour une cause indéterminée. Résultat : c'est l'arroseur arrosé, les "Ingé" crèvent comme des cons sous leur propre virus. Finalement il ne sont pas beaucoup plus intelligents que nous.
Au saut du lit après 2000 ans d'hibernation le pilote ingénieur tombe sur ces foutus humains qui ont réussi à venir sur sa planète grâce aux indices laissés dans les grottes sur Terre. Il les zigouille puis fait décoller son vaisseau chargé de boue zombifiante pour terminer le boulot interrompu depuis deux millénaires. Pas de bol pour lui, les humains ont tout pigé et préfèrent se sacrifier plutôt que le laisser partir. Alors c'est qui le PATRON ?!
Voilà voila.
Sacrifice ou fuite ?
Vickers refuse de sacrifier sa vie et son vaisseau, mais Janek prend la décision en tant que Capitaine de suivre les ordres d'Elizabeth. Il laisse une chance à Vickers de se sauver par les capsules d'évacuation et libère le luxueux "canot de sauvetage" qui lui servait de cabine privée. "Ça vous laisse 2 années de vie, vous les prenez ou vous mourrez avec moi".
Alors que Vickers se précipite dans une capsule, les deux co-pilotes restent à bord pour aider Janek à piloter le Prometheus afin qu'il rentre en collision avec le vaisseau Ingénieur. Tandis que Vickers s'échappe in extremis, le Prometheus percute le vaisseau Ingénieur de plein fouet.
Traduction : La prise de conscience de Janek est certes un peu rapide, mais n'oublions pas qu'il a vu les résultats d'une infection au liquide noir (Charlie et Fifield) et sait que le vaisseau en contient tout un arsenal. Après avoir assisté au massacre perpétué par l'ingénieur à son réveil, confirmée par Elizabeth, il est finalement convaincu que ce dernier doit être stoppé par tous les moyens.
Purée de Vickers.
Le vaisseau Ingénieur retombe à la verticale sur le sol puis bascule lentement. Elizabeth et Vickers prennent la fuite pour l'éviter. Elizabeth s'écarte finalement, Vickers, elle, se fait écrabouiller. Puis le vaisseau se couche sur le flan, manquant encore d'aplatir Elizabeth, qui s'évanouit.
Traduction : magnifique séquence d'action, un peu gâchée par le fait que Vickers n'a pas la présence d'esprit de s'échapper sur le coté. On va mettre ça sur le compte de la panique... En tout cas cela confirme que Meredith Vickers n'était pas une androïde : un robot n'est pas aussi con.
Elizabeth, elle, survit décidément à tout.
Bébé a bien grandi.
Réveillée par l'alerte dans son casque, Elizabeth constate qu'elle n'a plus que deux minutes d'oxygène. Elle rejoint précipitamment le "canot" et s'y enferme. S'approchant de la salle du Médipod, elle constate que le foetus-pieuvre qu'elle avait laissé à pris des proportions éléphantesques. A ce moment David la contacte par radio pour lui signaler que l'ingénieur a survécu et vient la tuer.
Traduction : Comment David sait-il que l'ingénieur va forcément rechercher Elizabeth dans le "canot", alors qu'il l'avait laissé s'enfuir et ne sait rien de ce qui lui est arrivé ?
Mega-vagin contre Monsieur Propre.
L'ingénieur surgit en forçant l'ouverture de la porte du "canot". Il attaque Elizabeth, qui ouvre alors le sas menant au Médipod. La créature-poulpe géante en surgit, attrapant l'ingénieur.
Elizabeth en profite pour s'enfuir. Après un combat épique, le poulpe géant finit par introduire une tentacule dans la bouche de l'ingénieur.
Traduction : Belle empoignade, conclue par une fécondation très "Alienesque".
Au passage, notons que l'ingénieur ne meurt pas dans son siège du poste de commande du vaisseau, comme celui retrouvé dans Alien. Il ne s'agit donc pas du Space Jockey de la scène originelle d'Alien.
David a la solution.
Désespérée, Elizabeth s'écroule sur le sol de LV 223, en pleurs elle demande pardon à Charlie. David la contacte pour lui demander son aide. "Pourquoi vous aiderais-je ?", "Parce que je peux vous faire quitter cette planète". Il existe beaucoup d'autres vaisseaux ingénieurs et David sait les piloter pour retourner sur Terre. Elizabeth le rejoint, récupère sa croix, et emmène la tête et le reste du corps de David.
Traduction : Elizabeth récupère le symbole de sa foi, elle continue de "choisir de croire" malgré les épreuves traversées. Chacun ayant besoin de l'autre pour quitter la planète LV 223, un accord forcé s'établi entre les deux ennemis. Pourquoi Elizabeth s'embarrasse-t-elle du corps de David alors qu'à priori la tête seule suffit ?
Embarquement pour le Paradis.
Elizabeth dit à David qu'elle ne veut pas retourner sur Terre mais aller sur la planète des ingénieurs. Elizabeth veut savoir pourquoi les ingénieurs ont changé d'avis après nous avoir créé. David ne comprend pas, "c'est parce que vous êtes une machine", lance Elizabeth. Elle laisse un message d'avertissement pour d'éventuels futurs explorateurs. Après avoir rejoint une autre construction, les deux survivants décollent à bord d'un vaisseau ingénieur.
Traduction : Destination "Prometheus II".
Elizabeth cloue enfin le bec du robot philosophe.
Mais au fait, aucune des autres "constructions" de LV 223 ni aucun des autres vaisseaux ingénieurs n'est habité, pas même par des hibernés ? Et la présence de l'humaine ne va-t-elle pas déclencher les mêmes phénomènes "d'altération d'atmosphère" que dans la première construction ? hmm ? bah non.
Xénomorphis-primitivus.
Plus tard, dans le "canot", une créature ressemblant à un Alien sort du corps sans vie de l'ingénieur.
Traduction : nous nous quittons sur cette équation à résoudre.
Humain infecté par liquide noir + humaine stérile = Alien-Poulpe.
Alien-Poulpe adulte + Ingénieur = Xénomorphe primitif.
Waow !
Très bonne explications et démonstrations. J'admets sur certains points que l'histoire peu être tirée par les cheveux, et qu'il y a plusieurs incohérences (dans quel film n'y en a t-il pas ?)
RépondreSupprimerM'enfin... laissons une petite chance à Ridley Scott la chance de nous prouver qu'il est capable de redresser la barre dans le 2sd opus, afin de rattacher au 1er ALIEN.
VEGA91 ^_^
Si j'ai le temps , je te ferai une liste de films parfaits ;-)
RépondreSupprimerAujourd'hui le scénariste de Prometheus a annoncé qu'il ne bosserai pas sur la suite. Je ne sais pas si c'est une bonne chose...