dimanche 26 octobre 2014

Fargo

South Park : A la recherche de Kenny.

(1996 - Réalisé par J. et E. Coen) ***** Edition Collector 2014

En proie à des problèmes d'argent, Jerry à l'idée saugrenue d'engager deux malfrats pour organiser le faux kidnapping de sa femme. Il compte faire payer la rançon à son beau-père, homme d'affaires richissime, pour se renflouer.

Une des comédies noires les plus brillantes, Fargo prend à contre-pied tous les clichés du thriller pour distiller son humour grinçant. Déjà on se fait avoir par le message introductif, "Ceci est tiré d'une histoire vraie", qui nous pousse à gober toutes les invraisemblances de cet enlèvement bidon qui tourne au massacre. Une fois conditionné, on accepte cette policière campagnarde et enceinte presqu'à terme, ces deux gangsters totalement hallucinés, cette mécanique infaillible qui va broyer le brave Jerry, par ailleurs petit escroc et loser patenté, malmené par un beau père autoritaire qui ne cache rien de son dégoût pour lui. Le meilleur du film est ce mélange hilarant de dialogues piquants et de comique de situation, sur un faux rythme prenant toujours le spectateur par surprise. La capture de la femme de Jerry, par exemple, est simultanément un gag et un drame, ce qui est probablement un des effets les plus difficile à produire au cinéma. C'est le décalage entre les scènes terribles vécues par les protagonistes et le ridicule de leur agissement vu d'un oeil externe qui donne ce coté unique à Fargo. La qualité des acteurs est l'autre grande réussite du film, des premiers rôles jusqu'aux 3e couteaux, ils sont tous parfaits. Mention spéciale à l'ancien camarade de classe de Marge, la flic enceinte, pour sa discussion surréaliste. Les Coen sont définitivement les spécialistes de ce style réclamant une grande finesse dans le dosage (A serious man, Burn after reading, etc).

mardi 21 octobre 2014

Art Official Age - PLECTRUMELECTRUM (2014)

Dans notre série "J'y crois pas, Prince a sorti deux albums le mois dernier !", voici venu le temps de...




Art Official Age (2014)


Art Official Cage
Clouds
Breakdown
The Gold Standard
U Know
Breakfast can Wait
This could Be Us
What it feels like
Affirmation I and II
Way Back Home
FunkNRoll
Time
Affirmation III


Sérénité.
Jouer avec les nerfs de ses fans est un procédé coutumier chez Prince. On ne compte plus les projets restés derrière les portes closes du "Vault" et les annonces montagnesques accouchant d'une souris. Après avoir lentement fait monter la mayonnaise pendant près d'un an et demi en teasant jusqu'à plus soif son album Rock réalisé en collaboration avec son nouveau groupe 3rdEyeGirl, puis après s'être rabiboché avec sa maison de disques historique Warner pour annoncer la sortie d'un "Purple Rain" remastérisé, Prince a dégainé son ultime surprise de 2014 : un nouvel album solo.
Pas trop tôt, quatre ans qu'on poireautait !

Art Official Age est une petite révolution en soi puisque c'est la première production solo de l'artiste où on ne retrouve pas le fameux "Produced, Arranged, Composed and Performed by Prince". Signe que Mister Nelson a finalement compris, après 35 ans de carrière, qu'il devait laisser les manettes à plus jeune pour gagner en modernité. Qu'on ne se trompe pas cependant, même si la co-production est créditée à Joshua Welton et 3rdEyeGirl, A-O-A reste d'abord et avant tout un album de Prince, qui est l'auteur de tous les titres.


La preuve est que lorsqu'il se laisse trop aller vers le jeunisme, cela donne le boursouflé "Art Official Cage", titre d'introduction façon Eurodance, truc imbitable tentant vainement d'imiter Lady Gaga. On frémit à l'idée que le reste de la bouteille soit du même tonneau, fort heureusement on comprend rapidement qu'il s'agit d'une erreur de casting dans un album à l'ADN essentiellement composé de Ballades R&B contemporaines. 

La majorité des chansons est parsemée de cette rythmique cool, un chouia nonchalante, s'évadant parfois vers l'ambiant planante. Les textes enjoignent l'auditoire à savoir prendre son temps pour apprécier les choses simples, telles qu'un baiser dans le cou de sa dulcinée ("You should never underestimate the power of a kiss on the neck, when she doesn't expect" in Clouds), paresser tranquillement avec elle ("I need some time to rest, I need some time with you" in Time) et pourquoi pas lui mettre un p'tit coup vite fait avant de partir au boulot ("The only thing that I've been hoping for is before you go to work babe, we get it on" in Breakfast can wait). Sacré Prince, on ne se refait pas.

Le noyau est donc nappé de R&B Soul paisible autour duquel gravite quelques électrons libres comme "Breakdown", "The Gold Standard" et "Funknroll". Le projet est une réussite, après les brouillons constitués par MPLSound et 20ten on a vraiment le sentiment d'un projet abouti et tenu sur la longueur avec un son plus "actuel". La raison, on l'a dit, est que Prince a délégué un peu de la production. Mais aussi (surtout !) qu'il a laissé mûrir son inspiration pendant plusieurs années, fait rare chez lui. 

La pochette de Art Official Age le montre devant un ciel bleu dont les nuages sont quatre vinyles flous. En y regardant de plus près, l'amateur éclairé distingue le disque "Purple Rain". Le message, alors qu'on fête les 30 ans de ce monument ? Laissez le passé là où il est, profitez donc de mon actualité pendant que je suis vivant.

Avec "Clouds", "Breakfast can wait" et "Time", Prince prouve qu'il sait toujours enfanter des titres modernes, aux airs qui restent accrochés aux tympans et aux rythmes prenant le contrôle de vos pieds. Dans "Clouds" le commentaire sur notre ère connectée est désabusé, listant les malheurs du Faux et du Virtuel ("When life's a stage, in this brand new age / How do we engage? / Bullying just for fun / No wonder there's so many guns"). Pour y échapper Prince s'imagine dans 45 ans dans un "endroit où le temps n'a plus cours, sain et sauf". Mais avant de rejoindre l'au-delà, il compte bien profiter des plaisirs terrestres. 

"Breakfast can wait" prend une tournure nettement sexuelle lorsqu'il implore sa bien-aimée de s'occuper de sa gaule matinale : "Can't stop even if the police come / You can't leave a black man in this state / Prince is in charge now", une vraie chaudasse sa Majesté. 

Il remet ça dans "Time", duo narrant le petit jeu romantico-pervers entre une jeune femme et lui, Fatigué d'être le chat ou la souris, le morceau se termine sur une supplique pour en finir avec cette solitude qui le poursuit de "party full of drunken fools" en "dirty hotel room" : "I think I need you to be my girl / travel with me around the world". Construit comme des vagues successives de nappes synthétiques, entêtantes à force de revenir à l'infini, le titre semble générer une dynamique comme un mouvement perpétuel.


Les deux chansons les plus intrigantes et réussies de l'album sont les slows ambiant "U Know" et "Way back home". Basé sur une mécanique rythmique ultra efficace enduite d'accords au piano et de sonorités électro-groovantes, la première chope immédiatement l'auditoire. Repompée d'un vieux sample jadis donné à une protégée, "U Know" contient un texte cryptique. 

En surface on se trouve en présence d'une bizarrerie, l'obsession d'un homme pour un précieux "trésor", sans qu'on sache de qui ou de quoi il s'agit. En filigrane la chanson aborde les relations contractuelles conflictuelles de Prince avec Warner Bros, la maison de disques avec laquelle il vient de renouer des liens après 20 ans de bisbilles. L'auteur y raconte son départ et son retour dans le giron du mastodonte, employant pléthore de métaphores pour éviter les poursuites judiciaires. C'est le combat de sa vie d'artiste, faire reconnaître les droits des auteurs, compositeurs et interprètes face aux comptables et aux commerciaux des Majors. 
Beaucoup moins politique, mais flottant dans une atmosphère similaire, "Way Back Home" et son épilogue "Affirmation III" replonge dans un mysticisme bien connu chez notre homme. Même habillage électro-cool captivant, rappelant cette fois le bruit d'un cœur en échographie, comme une naissance à venir. Partant d'un constat amère ("I never wanted a typical life / scripted role, huh...trophy wife"), Prince sait que son passage sur Terre n'est qu'une étape avant de revenir à sa source : lui-même. Ainsi il décrit la vie terrestre comme la séparation du corps et de l'esprit, non seulement par rapport aux autres, mais aussi à soi. La vie éternelle qu'il défend ardemment depuis des lustres trouve son explication dans les dernières lignes de l'album : "Remember there really is only one destination and that place is U, All of it, everything, is U". La thérapie est terminée, c'est 60 Euros, merci et à bientôt.

Les deux derniers titres à retenir notre attention sont des productions typiquement Princières. "Breakdown", chanson de rupture, pare à l'essentiel. Voix de tête haute qui fini en cris, piano solo rejoint en douce par toute l'orchestration, rythmique comme une boule d'angoisse dans la poitrine. C'est du lourd, la séance de spiritisme convoque "Condition of the Heart" et "The Beautiful Ones", fantômes savoureux, c'est vous dire la puissance.

L'implosif "FunkNRoll" revient à la party-song traditionnelle, celle sans laquelle un album de Prince n'en serait pas vraiment un. Une tension intrinsèque parcoure les premières minutes, construite sur un rythme binaire répétitif en crescendo, jaillissant lors d'un final qu'on ne se lasse pas d'attendre. Sempiternelle question : qu'est-ce qui est le meilleur dans la jouissance, l'orgasme ou les minutes qui le précède ? Réponse avec FunkNRoll : on ne saura jamais. Repassons-nous donc le morceau une centième fois, histoire de revérifier.

Prince reste et restera à tout jamais un mystère, une terre de contraste ;- ) Capable d'enchaîner les prods les plus tiédasses pendant des années, semblant se désintéresser d'une l'industrie musicale vaincue par le numérique, le voila qui resurgit, serein, avec deux projets Studio bétons.
A la fois tuteur et élève il est revigoré par les 3rdEyeGirl, sang neuf enrichissant Art Official Age et coup de sang énergisant PlectrumElectrum, l'album Rock qu'on attendait depuis longtemps. Et pour les éternel(le)s scrogneugneus(es), il reste toujours le remaster de Purple Rain.







PLECTRUMELECTRUM (2014)

WOW
PRETZELBODYLOGIC
AINTTURNINROUND
PLECTRUMELECTRUM
WHITECAPS
FIXURLIFEUP
BOYTROUBLE
STOPTHISTRAIN
ANOTHERLOVE 
TICTACTOE
MARZ
FUNKNROLL


Pygmalion et ses 3 Galatée.
De mémoire de fans on n'avait jamais vu ça. Quatre ans sans sortir un album, une douloureuse première pour Prince dans une carrière débutée en 1978. Après le gentil "20ten" en 2010, prolongement en roue libre du "MPLSound" de 2009, l'Artiste a épuisé son stock de titres nostalgiques replâtrés. Il tient toujours le haut de l'affiche en Live mais il est dans l'impasse coté Studio. 
Un jour il jure que l'Internet et son Youtube ne sont qu'une passade, le lendemain il peste contre la lourdeur de l'industrie musicale "traditionnelle" incapable de suivre l'instantanéité du Web. Bref, Papy Nelson débraye du carafon, mais on est habitué.

Le bout du tunnel apparaît fin 2012 lorsque l'homme dégaine une de ses pirouettes dont il est friand. Débarquent trois donzelles, fraîches comme la rosée du matin, unies sous le mystérieux nom de groupe "3rd Eye Girl". Les fans de mauvaise augure prédisent aux inconnues une destinée semblable aux autres créatures jonchant le long parcours professionnel du Pygmalion de Minneapolis : vidées de leur mojo par le Prince Vampire.
Mais au cours de l'année qui suit on constate que les forces en présence s'équilibrent, en concert le "Power Trio" revitalise méchamment le vioque, l'arrache à ses gimmicks pour qu'il se réinvente encore. Une résurrection, une de plus, spécialité de notre Roger. "PlectrumElectrum" est l'aboutissement de ce renouveau Rock.

WOW, premier titre de l'album, confirme les faits sous la forme d'une confession. Oui, Prince s'est mangé une claque aux cotés de Hannah, Donna et Ida ("I don't know what came over me // It's starting all over again"). Il nous le fait savoir en reprenant cette chanson qu'il avait composée pour une autre, Liv Warfield, donnée quelques mois auparavant sous le nom "The Unexpected". La version PlectrumElectrum est moins caressante, annonçant clairement le projet. Elle se termine sur un éclat brillamment démonstratif qui fait décoller la navette, direction le firmament. 
Après cette prise d'élan prometteuse, petit ogre a faim de Rock pur. Le plat est servi saignant et sans garniture avec les trois titres suivants, "PRETZELBODYLOGIC", "AINTTURNINROUND" et "PLECTRUMELECTRUM". C'est le quart d'heure électrique qu'on espérait plus chez le Funkster. Ce bonheur évident de mettre les doigts dans la prise, besoin récurrent depuis "Bambi" jusqu'à "Dreamer", en passant par "Electric Chair" et "Zannalee". Jalonnés de solos de 6-Cordes comme des fusillades de Six-Coups, ces trois morceaux humbles et limpides replacent les envolées survoltées au cœur du sujet.
Même si la voix d'Hannah Welton-Ford est un peu forcée sur AINTTURNINROUND, le plaisir candide qu'on ressent à l'écoute fait passer la pilule. Prince fait plus que s'inspirer du trio féminin qu'il a réunit autour de lui. Le groupe participe activement à la création, les "3rdEyeGirl" sont créditées à l'écriture de tous les titres, allant jusqu'à intégrer ses propres compositions musicales comme c'est le cas de la solide instru PLECTRUMELECTRUM de Donna Grantis.

Les thèmes abordés sont assez éloignés des traditionnels prêches et chansons d'amour. "PRETZELBODYLOGIC" conte la vie d'un groupe en tournée, passée sur les tarmacs d'aéroports, constamment en décalage horaire, jouant sur un double-sens pas toujours subtil ("Cutie-pie driver said, Get inside! / Another limousine about 2 get load", vous la sentez, l'allusion graveleuse ?). "AINTTURNINROUND" est un message de motivation personnelle, résumé par le couplet "Maybe the hand UR looking 4 is at the end of your arms". On déniche d'autres éruptions guitaristiques disséminées dans le reste de la galette. L'excellent "FIXURLIFEUP", qui fut avec "Screwdriver" l'un des titres diffusés largement avant la sortie de l'album, reprend une thématique identique à "AINTTURNINROUND" : "Don't worry about what the crowd does / Just worry 'bout being good at what u love".

ANOTHERLOVE, plus calme mais véritable perle de l'album, a la trempe d'un Classique Princier. Avec ses faux airs de ballade tranquillou, l'examen des paroles indique que nous sommes en présence d'une ode torturée à la "I hate U", l'implacable rupture jouée façon tragédie Grecque, "Je ne t'aime plus, moi aussi" agonisant dans un solo volcanique. Déjà entendu ? pour sûr ! Mais c'est une des spécialités du Maestro, ne boudons pas notre satisfaction. 
Seul MARZ provoque la frustration dans sa version studio. Vu la durée du titre (1'48), on imagine que c'est une volonté du pervers pépère, qui se régale de son vilain tour lorsqu'il défouraillera la version Live de ce teaser Punk en forme de coitus interruptus. 
Fort heureusement il est suivi de la reprise Rock de "FUNKNROLL", titre présent sur l'autre album "Art Official Age". Plus joyeuse que l'original, cette version Jump Jump! limite Rockabilly nous transmet sa patate, sa banane et sa pêche (ne reste plus qu'à trouver deux fruits et légumes et vous êtes paré pour la journée). Manière de conclure l'album de la meilleur façon qui soit, sur un sourire.

Entre ces vigoureux déballages, quelques respirations bienvenues viennent aérer une atmosphère chargée d'électricité. Le sympathique BOYTROUBLE (étonnant boulot sur le flow) et la petite perle STOPTHISTRAIN permettent de reprendre notre souffle, avant de se retrouver pris dans les filets de leur mélodie innocente mais entêtante. 
Les plus marquantes des ballades restent WHITECAPS et TICTACTOE, anecdotiques lors des premiers rendez-vous, dont le charme agit rétroactivement pour qu'on ait envie d'y revenir, encore et encore, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'on en est tombé amoureux. La séparation d'un couple, ou plus généralement la disparition d'un être cher, les "whitecaps" du titre sont les ondes formées sur l'eau comme le souvenir d'un événement douloureux qui va lentement s'atténuer, si le vent ne s'en mêle pas. 
L'énigmatique TICTACTOE aborde le même sujet mais nécessite un décodage. On penche pour notre part à un petit règlement de compte avec son ex Mayte. Pourquoi remuer ses souvenirs de 15 ans d'age ? Le temps qui passe n'est qu'un concept pour Mister Nelson. Plusieurs allusions dans les paroles mènent à Mayte Garcia, avec qui Prince a carrément annulé son mariage. Sous l'apparente guimauve mélodique se cache donc une gentille vacherie.

PlectrumElectrum est le cadeau qu'on n'attendait plus de Prince. C'est pratiquement un sans-faute, du jamais vu dans un album Princier depuis "The Rainbow Children" de 2001. Le Plectrum étant le nom savant du médiator, servant à gratter les cordes des instruments de musique, et l'Electrum un alliage d'Or et d'Argent, on voit clairement le message des auteurs. 
Cette démangeaison de la gratte est un missile ciblé au plexus, l'ossature basiquement Rock rafraîchi par sa simplicité d'accès, chez un artiste qui a quelquefois tendance à alourdir ses compositions. Il décontenancera certainement les admirateurs et trices du versant R&B de l'artiste. Ceux-là devront s'abreuver à l'autre fontaine, "Art Official Age", d'une approche plus complexe et moderne. Pour les autres, les aficionados de Fender, PRS et autres Hohner qui rongeaient leur frein depuis 30 ans, orphelin(e)s éploré(e)s de "Let's go crazy", vous pouvez sortir les déambulateurs et les sonotones, vous êtes servi !

jeudi 16 octobre 2014

Coffret Twin Peaks : Intégrale Prestige

Qui a tué Laura Palmer ?
Coffret Twin Peaks : Intégrale Prestige - La Série TV + Le Film "Fire walk with me" (10 Blu-Ray) (2014)

Twin Peak, l'intégrale de la série télé (1990-1991, 2 saisons/30 épisodes, Créée par M. Frost et D. Lynch)
Bonus : "Une tranche de Lynch", Nouvelles scènes coupées de la série, Bêtisier, "Retour à Twin Peaks", "Guide des extérieurs", "Les archives de Glastonbury", "Cartes postales des acteurs", Interview des acteurs et de l'équipe, "Des secrets venus d'ailleurs : la création de Twin Peaks", "Northwest Passage" : création du pilote, "Freshly Squeezed" : création de la saison 1, "Where We're From" : création de la musique, "Into the night" : création de la saison 2, Galeries Photos.

Twin Peaks - Fire walk with me (1992 - Réalisé par D. Lynch)
Bonus : "Les pièce manquantes du dossier" (scènes coupées ou alternatives du film), Interviews autour du film tirées des archives, "Entre deux mondes", "Voyage à travers le temps : souvenirs des 7 derniers jours de Laura Palmer", "Réflexions sur le phénomène Twin Peaks", Bandes Annonces, Galerie Photos,  "Atmosphère".