jeudi 22 juillet 2010

Coffret: Batman Begins - Batman: The Dark Knight


(2005 / 2008 - Réalisés par C. Nolan) **** / ***** Edition 3 Blu-ray

Batman Begins : Captif d'une prison Chinoise, Bruce Wayne est repéré par un certain Ducard à la suite d'une altercation mouvementée entre détenus. Ce dernier lui propose de joindre son organisation secrète, la Ligue des Ombres.

The Dark Knight : Le spectaculaire casse d'une banque de Gotham City est revendiqué par un certain Joker. Le lieutenant Gordon, chef de la police locale, demande l'aide du justicier Batman.

Après avoir été brillamment (re)mis au monde Cinématographiquement par Tim Burton fin 80's-début 90's, Batman fut assassiné par le psychopathe Joel Schumacher. Du grand guignol tragi-comique où la parodie est devenue involontaire au fil des épisodes. Mais qui pouvait encore prendre les super-héros au sérieux ? Christopher Nolan, bien sûr ! L'expert du faux-semblant et grand tortionnaire de méninges sur pellicule.
Le Batman des années 2K est profondément ancré dans la réalité, le moindre gadget y est disséqué, le plus petit souci prend des proportions psychodramatiques hors-norme. Bruce Wayne gagne en densité ce qu'il perd en nonchalance, aidé par le jeu mâchoire-serrée/grosse voix du grand Christian "je rigole quand j'me brûle" Bale. Le premier épisode, un poil trop étiré, assoit les fondations du mythe : on n'est pas chez les clowns en collants. Le héros poursuit son trauma d'enfance et se fourvoie face à son mentor, pendant que le Cavalier de l'Apocalypse piétine Gotham. 
Mais c'est surtout sa suite qui est un véritable feu d’artifice. Les auteurs questionnent l'idéologie nauséabonde de la figure du Justicier Solitaire, font basculer les idéalistes dans la dépression, rendent l’anarchiste fou Joker phénoménal et inoubliable, démontrent que le sacrifice est parfois vain... bref, ils démontent un à un tous les clichés assénés depuis des décennies par l'Industrie du Rêve, tout en assurant un final plein d'espoir sur l'Humanité. Bienvenue dans le monde réel, Batman.

dimanche 11 juillet 2010

Bourne Trilogy : Coffret (La Mémoire dans la peau - La mort dans la peau - La vengeance dans la peau)


(The Bourne Identity - The Bourne Supremacy - The Bourne Ultimatum - 2002 / 2004 / 2007- Réalisés par D. Liman / P. Greengrass / P. Greengrass) *** / **** / ****

La mémoire dans la peau : Un homme, sauvé par des pêcheurs en mer, tente de recouvrer la mémoire. Ses seules pistes sont extraites de son corps : les deux balles de revolver qui auraient dû le tuer et un numéro de compte bancaire Suisse encapsulé.

La mort dans la peau : Bourne se cache à Goa, en Inde, avec sa petite amie. Pendant ce temps, à Berlin, les Services Secrets ourdissent un plan machiavélique pour l'éliminer.

La vengeance dans la peau : Toujours en quête de sa véritable identité, Jason Bourne décide de contacter un journaliste qui semble en savoir beaucoup sur son affaire.


Exemple rare d'une trilogie qui s'améliore au fil des épisodes, la saga Bourne débute comme un thriller sec et net. Structure narrative simple et économie des effets "grand spectacle" habituels, comme un "James Bond" ultra-réaliste et profil bas, le film est soutenu par un rythme suffisamment enlevé pour qu'on supporte cette énième itération de l'histoire-du-gars-amnésique-poursuivi-par-son-ancien-patron. Matt Damon est convaincu et convaincant en super-agent paumé au milieu d'un complot international, découvrant petit à petit ses aptitudes hors du commun. 
A partir du second opus le rythme s'emballe et l'intrigue se complique, mais le film garde son postulat de départ : de l'exotisme (Inde-Naples-Berlin), pas d’esbroufe dans l'action, pas de surenchère dans la pyrotechnie, de l'efficace, du brutal. Le découpage ultra-court des combats mano-a-mano rend ses séquences très intenses, limite frustrantes lorsqu'elles se terminent au moment où on vient de comprendre qu'elles avaient commencé ! C'est justement ce coté nerveux, sans explication de texte, ces chorégraphies au millimètre sans fioritures, qui font qu'on apprécie ces soudains déferlements de violence physique où la manière compte moins que le résultat. Ca nous change de certaines autres productions où gentils et méchants palabrent des heures durant avant de se rentrer dedans. 
Le dernier volet de la trilogie conclut l'épopée de Jason Bourne avec panache, poussant le concept à son apogée lors de plusieurs séquences mémorables : la traque du journaliste dans la gare de Londres, le jeu du chat et de la souris à Tanger, la course-poursuite automobile finale. Même avec sa conclusion attendue, la confrontation de Bourne avec ses supérieurs sur le sol américain, "Bourne Ultimatum" reste le meilleur exemple du renouveau du film d'espionnage façon années 2K, qui prend en compte l''atmosphère post-11 septembre, époque de paranoïa générale où chacun se méfie de tout le monde.

lundi 5 juillet 2010

Burn after reading / O'Brother (Coffret)


(Burn after reading / O'Brother where art thou ? - 2008 / 2000 - Réalisé par J. & E. Coen) *** / ***


Burn after reading : Après sa mise à la porte un agent de la CIA décide de rédiger ses mémoires. Malheureusement pour lui un coup du sort place ses archives confidentielles dans les mains de deux employés d'une salle de gym, qui décident de le faire chanter.

O'Brother : Sur le thème classique de l'odyssée d'Homère,  trois évadés de prison partent à la recherche d'un trésor dans le Mississippi des années 30.

O'Brother est une épopée comique dans le plus pur style Cohen, traversée de bons moments comme l'évasion dans le train, le baptême en rivière, l'affrontement avec le KKK ou cette interprétation magistrale de "Man of Constant Sorrow". Mais il ne reste finalement pas grand chose d'inoubliable une fois cette pochade bien stylée finie.
Plus accessible parce que plus contemporaine, la comédie "Burn after reading" la joue modeste mais atteint son but : donner des personnages bien cons à jouer à quelques Stars Hollywoodiennes. On se régale devant les numéros des Swinton, Clooney, Pitt et autres Malkovich. Une coincée pète-sec qui ne supporte plus son mari agent de la CIA, lui même foutu à la porte pour alcoolisme, un agent de sécurité queutard invétéré mais incapable de quitter sa femme, une employée de salle de gym cherchant à la fois le grand amour et un financement pour son opération de chirurgie esthétique, son acolyte gentil mais franchement couillon qui l'assiste dans sa mission de chantage, le trombinoscope est gratiné !