mercredi 25 mars 2020

Incassable / Split / Glass, la trilogie

Le bon, la brute et le truand

Incassable (2000 - Réalisé par M. Night Shyamalan) **** + Split (2016 - Réalisé par M. Night Shyamalan) **** + Glass (2019 - Réalisé par M. Night Shyamalan) **

Incassable : Dans les 60's à Philadelphie, une mère accouche dans un magasin. Le nouveau-né a les bras et les jambes brisés. Plusieurs dizaines d'années plus tard, un certain David Dunn est le seul survivant d'une terrible catastrophe ferroviaire.

Après que son "Sixième sens" ait surpris le monde, M. Night remet le couvert avec le même Bruce Willis. Conservant son jeu tout en silences et en regards perçants, l'acteur fait à nouveau face à un enfant. On sait combien les rôles principaux tenus par des gamins peuvent être casse-gueule, il faut reconnaître à Shyamalan sa maitrise parfaite du casting. Robin Wright et Samuel L. Jackson complètent le quatuor, pour une histoire qui en surface ressemble à une "Origin story". On assiste à la naissance d'un super-héros traitée avec réalisme, méthode qu'on retrouvera plus tard dans le Batman de Christopher Nolan. Pas de pouvoirs incroyables, pas d'effets spéciaux qui éclaboussent, on reste ancré dans le réel pour observer comment un homme va reconstruire un mariage mal-en-point et se redécouvrir en héros aux yeux de son fils, poussé par un adulte fondu de Comics qui cherche un sens à sa vie. Tout cela dans le style impeccable de l'auteur et sa mise en scène au carré qui prend le temps de créer l'atmosphère de chaque séquence.

Split : Rentrant d'un anniversaire, trois adolescentes se font kidnapper par un inconnu. Elles se retrouvent enfermées dans une pièce où l'homme tente de les agresser. Plus tard, il revient en se comportant comme un enfant de 9 ans.

16 ans après Incassable, suivi de plusieurs films en demi-teinte (voire sans teinte du tout), le réalisateur maître ès-twists revient. Si dans sa forme le film est très différent, dans le fond il se rapproche d'Incassable dans sa thématique : la révélation de la nature profonde d'un homme. Sauf qu'ici il est question d'un Super-Vilain aux personnalités multiples, toutes lancées dans une quête morbide. Shyamalan y ajoute sa touche "psychologique", une thérapeute qui cherche à valider sa théorie sur les capacités hors normes des patients atteints de troubles identitaires et surtout Casey, une des trois prisonnières devant lutter contre un passé qui la hante.
Cela donne une production qui oscille entre la performance d'acteur (James McAvoy incarne une dizaine de "rôles", du gamin espiègle à la femme sophistiquée), le drame psychologique (le duo étrange entre le ravisseur et sa victime) et le thriller pur (le suspens sur le réveil de l'identité surhumaine du criminel). Avec en guise de twist ultime, une dernière séquence qui nous mène tout droit vers l'épisode suivant.

Glass : Le Vigile, un justicier aidé par son fils, traque secrètement les criminels grâce à ses extraordinaires capacités physiques. Il recherche particulièrement un ravisseur dont on parle dans les médias depuis quelques temps.

L'idée avait du sens : réunir les trois (super-)héros d'Incassable et Split et conclure leur histoire. Mais le père Shyamalan ne pouvait évidemment pas se la jouer Marvel, ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on lui demande. Dunn a finalement divorcé, Price est bourré de calmants en prison et La Bête fini par se faire capturer. On est au point mort et le film s'enlise un peu plus à partir du moment où les trois se retrouvent confinés sous la garde d'une intrigante psychiatre qui veut leur démontrer qu'ils n'ont aucun pouvoir surnaturel. Le rythme se perd alors en circonvolutions vers une résolution attendue, la confrontation des marginaux de la société. Ce sont donc les seules personnes qui croient en eux, le fils Joseph Dunn, la mère d'Elijah et Casey, la victime empathique de La Bête, qui vont les aider à révéler la vérité. On ne va pas donner les clés du final à tiroir mais pour ma part j'ai trouvé le retournement de situation hautement improbable. Dommage, ça gâche l'ensemble de ce qui aurait pu être une excellente trilogie.

dimanche 15 mars 2020

ANACHRONY (Jeu de société)

Anachrony - Essential edition (Mindclash Games)
Un monde futuriste où l'Humanité se reconstruit après qu'un mystérieux cataclysme l'ait presque éradiquée, quatre factions survivantes qui font une découverte majeure leur ouvrant les portes du voyage dans le temps, l'univers d'Anachrony propose de riches perspectives en terme de jouabilité.

Mais il y a un twist. Les aller-retours spatio-temporels pour se gaver des ressources du futur afin de reconstruire le présent révèlent une terrible vérité. L'ancienne catastrophe planétaire est la conséquence d'une des failles temporelles créées, qui a répliqué vers le passé le crash d'une météorite sur notre terre qui aura lieu dans un avenir proche.
Dès lors, l'objectif du Conseil des Voies devient clair : se préparer à cet impact dévastateur en mobilisant toutes les ressources disponibles pour lancer l'évacuation de la population. Chaque faction s'engage dans une compétition farouche pour être nommée à la tête du Conseil.
Tout cela en évitant, si possible, d'engendrer de nouveaux paradoxes dans le temps, sources d'anomalies anachroniques annihilantes à n'y rien comprendre.

Nom de Zeus, Marty ! Démarre la DeLorean !