Tonio Lagoule
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
samedi 5 juillet 2025
Jeux de plateau : Saison 24/25 (Dune Imperium, Terraforming Mars, Dead Cells, Final Girl, Star Trek, T.E. Cthulhu)
jeudi 15 mai 2025
Le Prince que nous n'avons jamais connu : le documentaire Netflix que vous ne verrez pas
Ce texte est une interprétation de l'article original en Anglais publié en Septembre 2024 sur le site du New-York Times Magazine, écrit par Sasha Weiss (Rédactrice adjointe du magazine). Elle est une des rares personnes a avoir vu le documentaire sur Prince réalisé par Ezra Edelman pour Netflix. Elle décrit avec beaucoup de détails le contenu de cette biographie de 9 heures et interviewe plusieurs personnes ayant côtoyé Prince, ainsi que les protagonistes de "l'affaire" du documentaire-fleuve, actuellement interdit de diffusion par les ayants-droits gérant le Business Princier.
L'article n'est pas traduit mot à mot, j'en ai repris uniquement les paragraphes concernant spécifiquement le doc d'Ezra Edelman et les témoignages qu'il contient, avec mes commentaires. Merci de consulter le lien ci-dessus pour lire l'article complet.
Un chef-d'œuvre maudit que le public ne pourra peut-être jamais voir
Sasha Weiss a travaillé sur son article pendant un an et demi, interviewant plus de 20 personnes après avoir visionné une version définitive du documentaire. Il s'ouvre sur le témoignage de Peggy McCreary, ingénieure du son ayant travaillé sur la plupart des albums de la période 80's. Elle fut une des rares à assister Prince en studio, l'homme étant connu pour composer et travailler seul, jouant de tous les instruments et maitrisant les outils d'enregistrements.
mardi 25 février 2025
Playlist Keane
Atlantic (Under the Iron Sea)
Everybody's Changing (Hopes and Fears)
The Way I Feel (Cause and Effect)Silenced by the Night (Strangeland)Bend & Break (Hopes and Fears)
Try again (Under the Iron Sea)
Russian's Farmer Song (Best Of)Somewhere Only We Know (Hopes and Fears)Hamburg Song (Under the Iron Sea)The Lovers are Losing (Perfect Symmetry)This Is The Last Time (Hopes and Fears)Broken Toy (Under the Iron Sea)You're not Home (Cause and Effect)Won't Be Broken (Best Of)
Bedshaped (Hopes and Fears)
Is it any wonder (Under the Iron Sea)
My Shadow (Night Train)
Playing Along (Perfect Symmetry)
samedi 28 décembre 2024
Deadpool & Wolverine
dimanche 10 novembre 2024
Destination Finale - L'intégrale
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Prêt pour le grand 8 ? |
vendredi 11 octobre 2024
Playlist Cinéma
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Un voyage à travers une sélection de films |
Rio ne répond plus (L. Bource - OSS 117 : Rio ne répond plus)
The Wild Horde (E. Morricone - Mon nom est personne)
Générique (P. Bachelet - Coup de tête)
Dream is collapsing (H. Zimmer - Inception)
Main Title (D. Davis - Matrix Reloaded)
Burly Brawl (D. Davis/Juno Reactor - Matrix Reloaded)
Dance of the Dream Man (A. Badalamenti - Twin Peaks: Fire walk with me)
North by Northwest Overture (B. Herrmann - North by Northwest)
Theme from Superman (J. Williams - Superman)
Mexican Paradise (C. Bolling - Le Magnifique)
Gonna Fly Now (B. Conti - Rocky III)
Main Titles (Vangelis - Blade Runner)
Carol Anne's Theme (J. Goldsmith - Poltergeist)
End Title (J. Goldsmith - Alien)
Debris (S. Price - Gravity)
Brothers in Arms (Junkie XL - Mad Max: Fury Road)
Speak softly Love (N. Rota - The Godfather Part II)
Dueling Banjos (E. Weissberg/S. Mandell - Deliverance)
Le Père Noël est une ordure (V. Cosma - Le Père Noël est une ordure)
Soul Bossa Nova (Q. Jones - Austin Powers)
jeudi 10 octobre 2024
Furiosa - Une Saga Mad Max
Les 3 acteurs principaux : Chris Hemsworth, son faux nez et Anya Taylor-Joy |
dimanche 22 septembre 2024
Jeux de plateau : Saison 2023/2024 (Hybris, Frostpunk, Voidfall, Tiny Epic Dungeons, Hoplomachus, Imperium, Inventions, Wyrmspan)
Frostpunk
jeudi 8 août 2024
Dune - Deuxième Partie
La Force est avec lui |
Entre l'intime et l'ample, on retrouve le faux rythme du style Villeneuve qui divise toujours le public. Certains s'agacent des tics du réalisateur, ses lubies visuelles qui font par exemple soudainement basculer l'action dans un noir et blanc vibrant (l'arène Harkonnen) ou ses choix scénaristiques radicaux dans un roman probablement trop dense pour tout inclure. Mais ce parti pris est justement ce qui rend l’œuvre unique, une signature rendant hommage à la saga de Frank Herbert sans céder aux astuces des productions Hollywoodiennes à la mode. Une façon d'essayer de traverser l'épreuve du temps. On verra avec l'épisode 3 si cette version cinématographique de Dune est promise à un destin fabuleux, atteindre le statut de légende tragique à l'instar de son héros.
mardi 28 mai 2024
Oppenheimer
How can I save my little boy... |
(2023 - Réalisé par C. Nolan) ****
L'histoire du directeur du Projet Manhattan, Robert Oppenheimer, en charge de créer la bombe atomique avec son équipe. Dans cette course à l'armement en pleine seconde guerre mondiale, on suit les implications philosophiques et les intrigues politiques qui vont poursuivre le scientifique dans les années suivant les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki.
Tirée du livre "American Prometheus", cette biographie se focalise évidemment sur l'événement central de la vie du célèbre physicien, la création de la première arme de destruction massive. Mais c'est aussi l'occasion pour le réalisateur d'en traiter les conséquences. Comme on s'y attend avec le Sir Nolan, ce n'est pas un biopic Hollywoodien classique auquel on a droit. En mélangeant les époques, le réalisateur parvient à gérer intelligemment la pléthore d'événements, d'obscurs protagonistes et de figures historiques qui ont jalonné la vie d'Oppenheimer. On se focalise sur trois périodes, son ascension dans les années 30, son travail sur la bombe parasité par ses sympathies Communistes supposées et son audition en 54 pour maintenir son habilitation de sécurité nationale.
On aborde ainsi toutes les facettes de cet homme, génie scientifique fuyant le nazisme, mari cédant à l'adultère, diplomate devant s'accommoder avec les fortes personnalités qu'il dirige et les embrouilles de ses supérieurs militaires et politiques. Plutôt que de tenter une explication technique et de s'appesantir sur des tableaux rempli de formules mathématiques imbitables, Nolan fait passer la complexité scientifique de l'élaboration de la bombe à travers de courtes et spectaculaires séquences presque abstraites, comme si nous étions au cœur des atomes et de la pensée.
Le grand débat sur le film concerne bien sûr la destruction des villes Japonaises en Août 1945 : fallait-il montrer l'horreur ? Comment fictionnaliser ce Mal absolu qui, selon certains, aura finalement épargné plus de vies qu'il n'aura fait de victimes ? Les auteurs ont préféré s'abstenir, mais la séquence du "test" est suffisamment explicite pour en démontrer les ravages et les "visions" du personnage principal font passer le message de manière plus subtile. De plus, Oppenheimer n'est pas un film sur la guerre. Une large partie est d'ailleurs consacrée aux tribulations juridiques de notre homme, pris entre ses auditions aux allures de procès hypocrite et son besoin égocentrique de reconnaissance publique. Pas simple à mettre en scène, il fallait un cinéaste et des auteurs à la hauteur de leur sujet. Contrat rempli !
jeudi 7 septembre 2023
Playlist Sons 90's
California Love (2Pac, 1998)
California (Mylène Farmer, 1995)
Pure morning (Placebo, 1998)
Revolution 909 (Daft Punk, 1997)
mardi 5 septembre 2023
Doctor Strange in the Multiverse of Madness
C'est le |
vendredi 4 août 2023
Ready Player One
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Même en 2045 on aura toujours l'air con avec un casque VR |
mercredi 26 juillet 2023
FINAL GIRL (Jeu de société)
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Final Girl - Van Ryder Games |
mardi 31 janvier 2023
Chromosome 3
Une progéniture turbulente |
(The Brood - 1979 - Réalisé par D. Cronenberg) ****
Il y a des films que ma génération n'a pu découvrir qu'à la télé, car nous étions trop jeunes au moment de leurs sorties en salles : Alien, L'Exorciste, Massacre à la tronçonneuse... Chromosome 3 fut un traumatisme aussi puissant pour moi que les chefs-d’œuvre cités, lors de mon premier visionnage à la téloche, jeune ado. Ses petits monstres au visage anguleux, surgissant dans les endroits intimes ou familiers (dans la cuisine, sous le lit, à l'école !) et d'une sauvagerie inouïe, sont une des créations les plus marquantes dans le genre.
David Cronenberg atteint ici la maitrise de son histoire et de sa mise en scène, après des débuts prometteurs mais fauchés (Frissons, Rage). Le film fonctionne en tant que pure production horrifique et traite aussi un sujet grave. Le supplément d'âme vient des interprètes et d'un scénario plutôt gonflé, aux multiples niveaux de lecture. La mère maltraitante est sublimement incarnée par l'actrice Samantha Eggar, en quelques séquences elle fait exister ce rôle exalté qui aurait pu facilement basculer dans le ridicule. La révélation finale grandiloquente est un choc esthétique et moral très malaisant. Le père est à la fois victime et combatif, reflet de ce qu'à véritablement enduré Cronenberg lors de son divorce mouvementé. Il vit le cauchemar de tout parent, savoir son enfant en danger sans pouvoir agir légalement. On peut y trouver un écho moderne, où la haine virtuelle anonyme des réseaux sociaux peut s'acharner sur un individu et finir par se concrétiser dans le réel, sans contrôle légal.
A ce casting parfait s'ajoutent des sous-textes qui vont au-delà du simple film d'épouvante. L'auteur voulait montrer son expérience d'une séparation qui se passe mal, en donnant le mauvais rôle à la mère plutôt qu'au père. Le fiel de cette femme paumée trouve malgré tout une explication et cette douleur incontrôlable sera sans doute transmise à sa descendance, à la vue du dernier plan du film. On peut y voir aussi une critique des sociétés occidentales des années 70, promptes à fonder de nouveaux dogmes basés sur des "sciences" balbutiantes. Le Docteur Raglan, sous le regard perçant d'Oliver Reed, est la personnification de ces apprentis-sorciers appliquant des méthodes douteuses sur des cobayes à leur merci, avec des résultats catastrophiques.
Le mélange des genres, entre drame familial, film Fantastique, body horror âpre et thriller psychologique, est la signature de la "patte" Cronenberg avec ses thèmes de prédilection obsessionnels. Cette histoire très personnelle permet au cinéaste d'assoir le style qui va l'imposer comme un artiste unique pour les décennies qui suivront.