jeudi 10 décembre 2015

Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées

"Par le pouvoir du crâne ancestral..."
(The Hobbit: The Battle of the Five Armies - 2014 - Réalisé par P. Jackson) *** Version longue

Tandis que Smaug ravage Lacville, Bard parvient à se libérer et tente d’abattre le Dragon. Depuis leur forteresse nichée dans la montagne, la compagnie des Nains observe le désastre. Leur chef Thorin recherche désespérément l'Arkenstone dans le trésor incommensurable accumulé à Erebor, ne se doutant pas que le précieux joyau est détenu en secret par Bilbon.

C'est avec un certain soulagement qu'on assiste à la conclusion de cette trop longue trilogie. Point d'orgue de ce dernier épisode, l'affrontement des armées Naines, Elfes et Humaines face aux forces du mal est une simple redite de la trilogie précédente, comme tous les épisodes de "The Hobbit". Rien à redire sur la réalisation technique, toujours impeccable avec ses décors fourmillants de détails et ses costumes luxueux. 
Passons sur l'intrigue, qui malgré un développement sur deux épisodes de 2h30 chacun, amène un revirement de Thorin assez maladroit et des dénouements des différents arcs narratifs traités bien platement. On n'est même pas outré lorsque le réalisateur dégaine pour la énième fois les aigles géants à la rescousse, comme il le fait dès qu'un problème parait insoluble. 
Le sentiment dominant est une forte impression de déjà-vu, chaque séquence épique de bataille entre armées en rappelle une autre d'un film de Fantasy produit ces 10 dernières années. Une mode d'ailleurs initiée par le "Retour du Roi" en 2003, du temps où l'ami Peter révolutionnait le genre. Dans ce Hobbit 3, on a beau essayer de se laisser emporter par l'action ample et trépidante, le père Jackson insère toujours une pirouette cartoonesque des Elfes Legolas et Tauriel pour vous sortir du film ou un plan inutile sur l'insipide Bilbon pour gâcher la fiesta. Lorsque le héros de votre saga joue toutes ses scènes avec l'air de se foutre royalement de ce qui arrive, vous avez un léger problème de casting. Le traitement du personnage secondaire Alfrid, misérable bras droit du Maître de Lacville, est symptomatique du laisser-aller dans le développement des personnages. Ce fonctionnaire perfide devient de plus en plus caricatural et il se ridiculise un peu plus à chaque apparition, jusqu'à subir une mort grotesque. Tous ces soucis de rythme et de vraisemblance ont déjà été évoqués précédemment, le challenge de réaliser 7 heures d'histoires intéressantes à partir d'un mignon conte pour enfants de 300 pages n'a pas été relevé. Peter Jackson a eu le mérite de reprendre un projet initialement conçu puis abandonné à son grand regret par Guillermo Del Toro après 2 ans de gestation intense. L'homme derrière le Labyrinthe de Pan et Hellboy aurait certainement proposé un regard radicalement différent de celui de Mister Jackson. A la place nous avons une version cartoon de luxe du Seigneur des Anneaux. C'est déjà pas mal mais ça aurait pu être tellement mieux.

dimanche 22 novembre 2015

La Horde du Contrevent (Alain Damasio)

Ils sont vingt-trois, formés spécialement pour affronter les dangers d'un monde hostile, une nature balayée de bourrasques intenables, traversée d'incroyables phénomènes, peuplée de redoutables ennemis. Chacun son rôle, chacun son rêve pour un seul but, le même que celui des Hordes précédentes : parvenir à l'Extrême-Amont, la source du vent.



Le roman d’Alain Damasio est à la fois une épopée fantastique originale pleine de rebondissements, un conte poétique emplit de jeux de langage d’où jaillissent des idées surprenantes et un traité philosophique sur la condition humaine.

L’univers construit par l'auteur peut aussi bien être un passé lointain de notre Terre, son futur probable ou une invention pure; qu'importe, il existe. Au fil de la progression, la trace vers l’Amont, on découvre les villages d’abrités, les Fréoles nomades vivants sur des navires volants, des phénomènes surnaturels appelés Chrones pouvant absorber ou révéler le Vif, la nature profonde d’un être ou d’une chose, et une mystérieuse organisation nommée "La Poursuite" qui combat les Hordes.
Le roman endosse des allures "Steampunk", mélange de rétro-futurisme (vaisseaux à hélices, armes boomerangs primitives) et de manifestations s’apparentant à la magie. La lutte interne à la Horde, avec ses caractères bien trempés qui font face aux défis physiques et psychologiques que représentent leur exploit épique, se mêle aux périls extérieurs d’une nature vraiment hostile et de rencontres funestes. 

Comme pour son roman précédent, La zone du Dehors, l'écriture d’Alain Damasio reste fluide tout en faisant circuler la narration entre les nombreux protagonistes, ce qui occasionne des contrastes de styles selon l’observateur décrivant les événements. L’auteur produit des néologismes stupéfiants, comme "L’Hordre" qui sélectionne et forme les futurs Hordiers, par exemple. Il s'amuse avec la syntaxe, comme lors de joutes oratoires à Alticcio entre Caracole le Troubadour et Sélème.
Il joue avec les formes des lettres pour créer des raccourcis imagés, chaque caractère de personnage étant identifiée par un caractère d'imprimerie et les variations d’intensités du vent (Stèche, Choon, Furvent) apparaissant sous la forme d'une retranscription en signes de ponctuation.
Formés depuis l’enfance les membres du « Pack » ont des rôles définis pour que le groupe soit autonome et survive. Le Traceur, aidé des Piliers et des Ailiers, encaisse les puissantes bourrasques et organise la formation du groupe, le Géomaître et l’Aéromaîtresse observent et analysent l’environnement et les types de vents, le Braconnier, la Cueilleuse et les Oiseliers-Chasseurs s’occupent de trouver la nourriture, le Scribe note les péripéties comme témoignage dans son "Carnet de Contre", le Combattant protège la Horde des menaces potentielles, etc. D’autres rôles sont plus ésotériques comme le Prince, la Feuleuse ou le Fleuron, agissant sur le mental et le relationnel au sein de la Horde.

Le message en filigrane de cette œuvre met la vie de la Horde en perspective avec la nôtre, une quête faite de routines et de découvertes, une lutte constante vers un objectif inconnu. Le récit aborde des thèmes intimes familiers, nos choix, nos besoins, nos réactions face à l'adversité et le fait de relativiser certains de nos "petits malheurs" au regard des vraies souffrances physiques et psychologiques. Les destins des 23 héros, tous différents, dans un monde et des concepts brillants inspirés de multiples références, produisent une œuvre majeure de la littérature Fantastique.

mardi 27 octobre 2015

Mad Max Fury Road

Scène ordinaire sur le périph' parisien.

(2015 - Réalisé par G. Miller) *****

Sur les terres désertiques d'une Australie post-apocalyptique, Max Rockatansky se fait capturer par les War Boys d'Immortan Joe. Il devient un "globular", un esclave donneur de sang. Lorsque la Commandante chargée du réapprovisionnement en précieux Or Noir, l'Imperator Furiosa, trahit le Chef Suprême, Max est embarqué malgré lui dans une course-poursuite dantesque.

Nous avions quitté Max en 1985, affrontant les sbires de Tantine Entité alias Tina Turner herself ! Il finissait par sauver un groupe d'enfants s'échappant vers une terre promise et, fidèle au mythe Mad-Maxien, notre homme restait seul abandonné en plein désert. 30 ans après le revoilà dans le même état, sans qu'on sache trop à quelle époque les événements contés dans Fury Road ont lieux. Mais on s'en fout ! Le film n'est qu'une longue course-poursuite de près de 2 heures, durant laquelle George Miller affine son univers en développant sa mythologie (les War Boys et leur Valhalla) et en cachant son personnage fétiche derrière la véritable héroïne du film, Furiosa et sa quête pour retrouver ses origines. Mais surtout il nous offre une succession de séquences incroyablement spectaculaires, plus impressionnantes que n'importe quelle galipette en images de synthèse du énième Super-Héros. Des persos tous plus barrés les uns que les autres dans un univers original qui fait sens, au final. Des couleurs ultra saturées magnifiant les décors naturels, dans lesquels les cascadeurs réalisent des prouesses insensées. Et juste quand il faut, une dose d'effets spéciaux miraculeux, placés au bon moment sans remplir tout l'espace pour que notre cerveau reste en suspension d'incrédulité. 

La gestation du film est déjà une épopée en soi, débutée il y a plus de 15 ans (scénario terminé dès 2003) et jalonnée de coups durs, poursuivie par une malchance contrecarrant sans cesse son destin. Mais le réalisateur a tenu bon et son Fury Road est une des meilleures choses qui nous soit arrivé en 2015. Il faut noter le culot de Miller concernant son traitement atypique de Max. Il passe un premier quart du film ligoté, subissant les événements sans jamais pouvoir intervenir. Il est ensuite contraint d'aider les fuyardes, sans véritable autre option. Son seul grand fait d'arme sera de dézinguer à lui seul tous ses poursuivants dans les marais, une ellipse que le spectateur ne voit même pas ! C'est donc bien la quête de Furiosa qui prime. Magistralement incarné, ce personnage jamais vaincu devra, à la suite d'une cruelle désillusion, trouver le courage d'accomplir sa destinée en faisant confiance à un homme. 

Le film dresse aussi un constat pertinent sur un avenir possible, montrant une Humanité réduite à la survivance dans un monde asséché, victime du dérèglement écologique et social qu'elle a elle-même créé. On sait que Mister Miller a déjà prévu plusieurs suites à son phœnix, espérons qu'il saura prolonger le miracle pour quelques épisodes encore.

samedi 24 octobre 2015

Lifeforce : L'Étoile du mal

"Houston, nous avons une foufoune"
(Lifeforce - 1985 - Réalisé par T. Hooper) ***

A bord du vaisseau spatial Churchill une équipe de scientifiques est chargée d'observer la comète de Halley alors qu'elle passe tout près de la Terre. Ils découvrent une gigantesque structure abritant des chauve-souris géantes mortes ainsi que trois humanoïdes nus dormant dans des sarcophages transparents. En toute logique, l'équipage décide de ramener leurs trouvailles pour les étudier.

Après Buckaroo Banzaï et Dreamscape, je revisite à nouveau un film des 80's cher à mon cœur. Et quand je dis cœur, c'est plutôt d'un autre organe dont je devrais parler car Lifeforce est une de ces Séries B qu'on aime pour de mauvaises raisons lorsqu'on est ado en 1985 : Mathilda May à poil. Et soyons honnêtes, 30 ans plus tard l'un des arguments majeurs pour conseiller de revoir Lifeforce est toujours le même : voir Madame May déambuler telle Ève version Vamp, suçant la "force vitale" de tout ce qui lui tombe sous la bouche. Avouez qu'on peut difficilement faire mieux pour activer la boîte à fantasmes des boutonneux de l'époque du Minitel.
La promesse initiale était de réunir Tobe Hooper, l'homme à qui l'on doit le film d'horreur ultime "Massacre à la tronçonneuse", avec le scénariste principal d'Alien, Dan O'Bannon, pour créer un mélange des genres détonnant et radical. Le problème ? la production est assurée par Cannon Films et Golan-Globus, les spécialistes du Nanar Fauché qui se retrouvent pour la première fois avec un budget conséquent dans les mains. Du coup l'ambitieux film de SF érotico-Gothico-apocalyptique supplément Vampires et nappage Zombies tourne au fourre-tout un peu mou du genou.
Essayons de résumer la recette de Lifeforce. Prenez un zeste d'Alien (des spationautes imprudents ramènent des créatures inconnues), ajoutez une pincée d'hommage aux films Gothiques et Polissons des 50's (les Aliens sont des vampires antiques nus qui se nourrissent d'énergie vitale), versez un soupçon d'horreur 80's (les cadavres vidés de leur force sont toujours vivants), mélangez avec d'autres influences (L'Exorciste, L'invasion des profanateurs, Le Loup-Garou de Londres) et pimentez avec un final façon catastrophe de fin du monde (Londres face à une invasion de morts-vivants). Clou du spectacle : faites une scène Gay avec Patrick Stewart (oui, le Professeur Xavier des X-Men).
Le résultat, on l'a dit, tient plus du joyeux foutoir involontaire que de la grande épopée mystique. Lifeforce est très typé années 80, avec de l'animatronic comme on en fait plus, d'un temps où les USA s'autorisaient encore d'afficher du nichon dans une grosse production pop-corn pour ado qui ne sait pas trop où elle va. Comme pour Dreamscape, c'est son rythme assez haletant qui le sauve de la noyade complète.
Et la madame toute nue.

mardi 6 octobre 2015

Un bref manuel "Path of Exile" à destination des timides et des non-initié(e)s


La sortie cet été 2015 de la version 2.0 de Path of Exile a suscité un regain d’intérêt chez les amateurs de Hack & Slash façon Diablo, dont votre dévoué fait partie. Pour celles et ceux ne connaissant pas ce bijou du genre rappelons ses qualités majeures :
- Il est gratuit,
- Il est complexe,
- Il est immense,
- Il est gratuit.

Si on ajoute à cela des systèmes de jeu ingénieux et infiniment personnalisables, une progression constante en solo ou en ligne et une équipe de développement motivée et intransigeante face à une communauté active, on tient là un candidat sérieux au titre de meilleur Action-RPG sur PC. Et en plus il est gratos (on l'avait déjà dit ?).

Cependant quelques éléments peuvent rebuter certaines personnes habituées à des mécaniques de jeu simplifiées avec des prises en main en douceur. En effet Path vous balance à la tronche son arbre de 1300 bonus passifs dès que vous gagnez votre premier niveau. De quoi faire s'évanouir les gamers accoutumés aux basiques Tank / DPS / Heal où le seul véritable choix concerne la couleur de sa culotte.

Seconde difficulté : le ramassage du déferlement de loot, coutumier du style Diablo, n'est pas uniquement conditionné par la rareté des objets.
Expliquons-nous. Lorsque vous dézinguez un ennemi dans Exile des objets surgissent de son cadavre comme dans n'importe quel Hack & Slash. Sachant que vous en trucidez une centaine par minute vous vous retrouvez vite avec des empilements d'équipements gisant au sol.
Dans les autres jeux du genre il suffit de seulement collecter les objets très rares et abandonner sur place les "normaux", 100% inutiles passés les premiers niveaux.
Dans PoE le principe est nettement plus subtil : les objets "normaux" peuvent s'avérer être utiles pour peu qu'ils aient certaines caractéristiques. En effet on dispose d'Orbes pour transformer leur type et les bonus qu'ils offrent, au pire leur revente permet d'acquérir ces précieuses Orbes.

Ceci nous amène à la troisième particularité du jeu, le "tuning" de votre perso. Sa progression sur l'arbre de compétences passives ne lui donne aucun Sort ni Attaque ni Défense à utiliser. Pour obtenir des skills "actives" vous devrez acquérir des Gemmes que vous insérerez sur l'équipement porté, dans les emplacements disponibles (Oui, comme dans Final Fantasy VII, papy !). Ainsi les actions offertes sont conditionnées par le choix des Gemmes, interchangeables à volonté et totalement indépendant de la Classe de départ.
Soit une liberté rebutant les personnes qui aiment être prises par la main, menées jusqu'au buffet et gavées comme des oies sans lever le petit doigt.


Ce "game design" très tranché, associé au refus de tomber dans le "pay to win" assez fréquent dans les jeux (soit-disant) donnés, font de Path of Exile une expérience pas vraiment facile d'accès.
Mais si, comme disait Miss Monàe, la vie est une pièce de théâtre sans répétition, rien ne vous empêche de jouer préparé. Voici donc notre guide introductif pour novices qui saura, nous l'espérons, vous convaincre de tenter l'aventure (puisque c'est gratuit on vous dit !).


mercredi 19 août 2015

Interstellar

"C'est encore loin, la Terre ?"

(2014 - Réalisé par C. Nolan) ***

Dans un futur proche, la population de la Terre fait face à son extinction. La famine mondiale menace, obligeant l'humanité à cultiver les rares plantes qui peuvent encore l'être. Les gouvernements se contentent de gérer le chaos ambiant, sans perspective d'avenir. Ancien pilote de la NASA, Joseph Cooper survit comme tout le monde, reconverti en fermier dans le Ranch familial. Des phénomènes inexplicables surviennent dans la chambre de sa fille de 10 ans, Murphy.

On ne pourra pas reprocher à Christopher Nolan son manque d'ambition. A l'instar de Kubrick et son "2001 A Space Odyssey" il nous livre une réflexion intéressante sur le devenir de l'Humanité, avec le même sens de la maniaquerie du détail et une vision embrassant plein de thèmes universels. Mais là où le chef d’œuvre Kubrickien versait dans l'éthéré métaphorique, suscitant pléthores d'interprétations possibles de ses messages comme beaucoup des films du génie, Nolan lui, reste dans le concret et délivre une réponse sans ambiguïté. Si la race humaine est née sur Terre rien ne dit qu'elle devra s'y éteindre. Nous avons épuisé les ressources naturelles et déréglé son équilibre à un point tel qu'aucune autre solution n'est envisageable, il faut reprendre notre rôle d'explorateurs comme à l'aube de l'Humanité.
Plutôt que de faire dans le film catastrophe genre "Le jour d'après" Interstellar s'attache à décrire les pionniers qui vont sacrifier leur vie pour nous sauver, sans en faire pour autant des Héros Hollywoodiens, certains doutent pendant que d'autres manigancent pour sauver leur peau. Toujours obsédés par l'exactitude scientifique, les auteurs (Christopher et son frangin) s'attaquent à du lourd, théorie sur les trous noirs et relativité temporelle où le temps et l'amour deviennent des dimensions. C'est clair, on n'est pas chez Marvel. Cela donne d'excellentes trouvailles, comme ces robots TARS et CASE qui sont les plus originaux qu'on ait vu au cinoche depuis des années. Cela produit aussi des longueurs sur les 2h45 du film et un coup de théâtre un peu foireux (le Plan A / Plan B du vieux professeur Brand) qui déçoit de la part de l'homme qui nous a donné Memento, une trilogie Batman impeccable et Inception. Cependant on aurait tord de faire la fine bouche, en cette période où la S-F est squattée par des Super-héros en mode surenchère pyrotechnique qui s'auto-rebootent chaque année. Prendre un peu de hauteur et de sérieux, c'est une des spécialités du père Nolan. De ce coté le contrat est rempli.

lundi 10 août 2015

Une étude enflammée de la timeline de Terminator Genisys


"Et vous avez payé pour voir ça ?!"

Après avoir joué avec nos nerfs au fil des teasers et des bandes annonces dévoilant toujours plus de surprise sur prise (big up Marcel Béliveau), Terminator Genisys est finalement sorti du bois. Impatients de voir ce qui était arrivé à leur Terminou préféré, les fans se sont précipités pour découvrir si Genisys était le digne héritier des deux productions estampillées James Cameron ou l'infâme rejeton des médiocres épisodes suivants, réalisés par mon beau-frère.
Si on veut rester positif, disons que le résultat est une bonne tranche de rigolade. Le tout est de savoir si on rit du film parce qu'il est drôle ou parce qu'il fait pitié.

Accrochez-vous aux accoudoirs, nous allons tenter de vous guider dans le mille-feuille qui sert d'histoire à Genisys. Et accessoirement relever la multitude de portenawak que vous n'avez pas eu le temps d'analyser puisque ce blockbuster vous balance une scène d'action toutes les cinq minutes pour être sûr que votre cerveau reste anesthésié.

En avant Guingamp, ça va SPOILER méchamment.


samedi 1 août 2015

1941

Les bidasses en folie.

(1979 - Réalisé par S. Spielberg) ***

Décembre 1941. Suite à l'attaque surprise sur Pearl Harbor l'Amérique vit dans la paranoïa de l'ennemi Japonais. Le sous-marin du Commandant Akiro arrive justement sur les côtes de Los Angeles. Son objectif : détruire Hollywood.

En 1979 le père Spielberg a déjà deux immenses succès (Jaws et Close Encounters), il aborde donc son 4e film les mains libres et le porte-monnaie des producteurs est en mode open-bar. Après l'Horreur et le Fantastique il s'attaque à la Comédie grand public et voit grand. Très grand. Trop. Son "1941" est un mille-feuille constitué d'un empilement de petites histoires comiques sur un thème très douloureux pour les USA, le désastre National de Pearl Harbor (dont les conséquences furent l'entrée en guerre puis l'ultime usage de la bombe atomique en 45, pas vraiment fendard l'histoire). Avec le recul on se demande même comment Steven Spielberg et ses scénaristes ont pu concevoir de se moquer ainsi des valeurs sacrées de l'Amérique : l'Armée et la Famille. Inconsciente jeunesse ou gros melon d'un cinéaste déjà consacré ? un peu des deux, sans doute.
Ça commence pourtant génialement bien. Une auto-référence à l'intro des "Dents de la mer", avec la même nageuse solitaire -et nue- qui se fait "surprendre" par le sous-marin Jap. Mais par la suite les différents segments narrant cette crise de folie collective face à un ennemi invisible (tiré d'une anecdote réelle de l'époque) sont trop disparates pour garder une cohérence d'ensemble. Nous avons au menu : un Capitaine dont le seul but est de culbuter une nymphomane qui ne prend son pied que dans un avion en vol, un Général tentant de calmer l'hystérie ambiante qui finit par aller voir "Dumbo" au cinéma, un brave citoyen dont la maison est réquisitionnée par l'Armée pour surveiller la côte et qui conseille à sa fille de soutenir l'effort de guerre en couchant avec les soldats, le pilote Wild Bill (John Belushi en roues libres) qui canarde tout ce qui bouge depuis son coucou, trois réservistes dont une marionnette qui parle toute seule, bloqués dans une grande roue... Le tout entrecoupé de numéros de danses, de bagarres générales et d'effets pyrotechniques cartoonesques. Bref, ça part en vrille, même si on voit bien où Mister Steven voulait aller avec cette production. Imposer un humour transgressif ciblant la société Américaine tout en rendant hommage aux comédies musicales et aux films de genre de son enfance, en offrant au passage à quelques acteurs l'occasion de "faire leur numéro". Pour garder le rythme et équilibrer le tout il aurait fallu sacrifier certaines intrigues secondaires pour ramener la durée du film aux 90 mns réglementaires pour une comédie réussie.

jeudi 18 juin 2015

Bienvenue en Witcherie - Episode 3 : Dossier "Culture"

De notre envoyé spécial Gérard De La Witchardière

Coming soon : Mad Max Witcher Road

Notre série "Bienvenue en Witcherie" est une collection d'articles rédigés par Gérard De La Witchardière, notre intrépide Grand Reporter qui arpente sans relâche le Continent, depuis les Royaumes Nordiques jusqu'aux confins de l'Empire Nilfgaardien, en passant par la cité indépendante de Novigrad et l'archipel de Skellige.

Suite aux nombreux courriers souhaitant en savoir plus sur l'Histoire du Continent, nous avons décidé de vous proposer un dossier "Culture" incluant un bref voyage à travers le pays, à la recherche de ses vestiges les plus prestigieux. Notre épisode est complété par un tour d'horizon des us et coutumes fascinantes de la population et, pour les adultes, un "Guide Coquin" en cahier détachable.


Sommaire :

  • La Rédanie, terre de contrastes.
     
  • Population : les coutumes les plus originales de Rédanie.
     
  • Guide Coquin : la face cachée de Novigrad.



mardi 16 juin 2015

Bienvenue en Witcherie - Episode 2 : Spécial Loisirs

De notre envoyé spécial Gérard De La Witchardière

Notre reporter, incognito

Notre série "Bienvenue en Witcherie" est une collection d'articles rédigés par Gérard De La Witchardière, notre intrépide Grand Reporter qui arpente sans relâche le Continent, depuis les Royaumes Nordiques jusqu'aux confins de l'Empire Nilfgaardien, en passant par la cité indépendante de Novigrad et l'archipel de Skellige.

Le Continent offre moult occasions de pratiquer des activités de plein air, que ce soit pour se détendre ou participer à des compétitions. Et lorsque le temps tourne à la pluie on peut s'adonner aux loisirs d'intérieurs. 
Pour ce nouvel épisode nous vous proposons une sélection d'activités sportives ou studieuses à pratiquer en famille ou entre amis (ou seul si vous êtes un Sorceleur).

Sommaire :

  • Saut à l'élastique : Les meilleurs spots.
     
  • Fight Clubs : En immersion dans les combats clandestins.
     
  • Notre cahier spécial "Secrets de Chasse".
     
  • Jeu de cartes "Gwynt" : nos astuces pour gagner à tous les coups.
     
  • Bonus : Les petits boulots d'été.


vendredi 12 juin 2015

Bienvenue en Witcherie - Episode 1 : Les arnaques de l'été

De notre envoyé spécial Gérard De La Witchardière

Gérard De La Witchardière

Notre série "Bienvenue en Witcherie" est une collection d'articles rédigés par Gérard De La Witchardière, notre intrépide Grand Reporter qui arpente sans relâche le Continent, depuis les Royaumes Nordiques jusqu'aux confins de l'Empire Nilfgaardien, en passant par la cité indépendante de Novigrad et l'archipel de Skellige.

A l'approche de l'été il nous a paru opportun de mettre en garde nos ami(e)s touristes sur les nombreux pièges et escroqueries en vogue dans la Patrie des Witchers, surtout pour celles et ceux dont c'est le premier voyage en cette fascinante contrée.

Voici donc notre guide des pires arnaques à éviter pour les vacanciers.

Sommaire :
  • Auberges et Marchés de plein air : Commerçants, halte aux abus !
  • Tourisme "vert" : Quand les vacances à la campagne tournent au cauchemar.
  • Bonus : Camping sauvage, nos astuces pour économiser au quotidien.


dimanche 31 mai 2015

Les combattants

"Chérie, t'as changé de maquillage ?"

(2014 - Réalisé par T. Cailley et A. Goddard) ***

Arnaud, jeune homme sans grandes ambitions, s'apprête à passer un été tranquille entre ses potes et son boulot dans l'entreprise familiale. Mais la rencontre d'une inconnue, Madeleine, va bouleverser sa vie.

Partant d'une thématique chère au Cinéma Français, le sentiment amoureux et ses conséquences, qui nous donne chaque année des dizaines de films chiants, les auteurs nous offrent un contre-pied rafraîchissant. Pas de crises de larmes dans la cuisine, pas de confidences à l'eau de rose sur l'oreiller, pas d'hystéries crachées à la face d'un monde trop cruel, oubliés tous les clichés de nos productions nationales. Ce télescopage entre un brave gars bien ordinaire et une adepte du "survivalisme" qui se prépare à la fin du monde aborde subtilement son sujet en prenant soin d'injecter du second degré pour alléger le propos. Ça nous change agréablement des comédies à l'artillerie lourde où tous les effets sont surlignés. En inversant les rôles traditionnels, ici c'est la femme qui est entreprenante tandis que l'homme est réservé, les situations deviennent de faite originales pour une comédie romantique sans pour autant tomber dans la parodie.
Madeleine est une vraie personnalité, qui parle comme elle agit, très vite car le temps lui est compté. Elle qui ne cesse de se préparer à une catastrophe imminente va trouver en Arnaud cet équilibre qui lui fait défaut, son "binôme" complémentaire. Soit, du point de vue du garçon, son âme-sœur. Le constat du film est éloquent : le couple se forme pour affronter l'existence et teste son amour face au danger. Tout cela est démontré avec humour et finesse. C'est déjà énorme, non ?

lundi 20 avril 2015

Les combines à Nanard lorsqu'on débute sur Pillars of Eternity (V2)

ou "Les gestes qui vous sauveront la vie (ou pas)"
Version 2.0 : Edition augmentée




En sa qualité de RPG de la vieille école, celle des blouses grises et des encriers porte-plumes, Pillars of Eternity est aussi vachard qu'un instituteur des années 50. Il n'hésitera pas à vous faire agenouiller sur une règle en fer si vous faites le mariole. Résultat : un sentiment d'échec chez les moins persévérants qui les conduit à la solution de facilité, abandonner la partie pour retourner jouer à The Order 1886.

Dans le cadre de notre mission de promotion de l'Art Vidéoludique de Bon Aloi et dans le souci d'apporter un vernis de culture aux cancres dont la pratique du Jeu Vidéo se limite à FIFA il nous a semblé primordial de soutenir le Studio Obsidian et sa production rendant hommage a un pan de l'Histoire des dispositifs ludiques informatiques, 
du temps où l'isométrique faisait office de 3D et où une pleine page de Statistiques de personnages occasionnait une légère irrigation des corps caverneux chez les Gamers ou une subtile contraction du périnée chez les Gameuses.

Voici donc les commandements a appliquer pour survivre aux premières heures de jeu de ce bijou étincelant dans son écrin sévère mais juste.

samedi 18 avril 2015

Affreux, sales et méchants

Une famille jolie, propre et gentille.

(Brutti, sporchi e cattivi - 1976 - Réalisé par E. Scola) ****

Rome, années 70. Dans un bidonville de banlieue, le patriarche Giacinto veille sur son magot d'un million de Lires qu'il a touché suite à un accident où il a perdu un œil. Toute la famille, une vingtaine d'enfants, cousins, maris, femmes et grand-maman, vit sous son toit avec le secret espoir de profiter du pactole.

Aujourd'hui on appellerait ça une comédie "politiquement incorrecte". Affreux, sales et méchants montre simplement la vraie misère telle qu'elle est, le fruit d'un monde consumériste où chacun veut sa part du gâteau, coûte que coûte. Cette société de consommation qui a tout pourri, même au sein d'un communauté qui devrait se serrer les coudes plutôt que s’entre-déchirer, est résumée tout entière par la figure de la petite fille qu'on voit en introduction du film. C'est elle qui "gère" la marmaille du bidonville en enfermant les gamins dans un enclos dans la journée, pendant que le reste des habitants vaque à ses occupations (vol à l'arrachée, prostitution, recel, glandouille). Les dernières images du film montre cette jeune ado de la famille de Giacinto, jusqu'alors innocente de toutes les magouilles environnantes, enceinte jusqu'au cou. Manière de boucler la boucle en signifiant que le cycle infernal se perpétue, tous les personnages du film se retrouvant à leur point de départ et une nouvelle génération s’apprêtant à prendre la relève.
Le film est centré sur Giacinto, anti-héros aussi fourbe et détestable que ses congénères et comique malgré lui. Affreux lorsqu'il poignarde sa moitié sans défense, sale quand il titube dans la gadoue sur le chemin du bistrot, méchant au point de ramener sa maîtresse dans le lit conjugal en présence de sa femme, on est malgré tout avec lui lorsque toute la famille décide de trucider cet alcoolo sans passé et sans avenir. Il faut tout le génie de la comédie pour faire aimer ce portrait d'une humanité à la dérive, toute la gouaille et le pittoresque Italien pour nous faire accepter l'énormité du propos, tout le savoir-faire d'un réalisateur pour placer quelques touches de légèretés dans cet univers si brutal. 

jeudi 9 avril 2015

Near Death Experience

En finir ou pas.


(2014 - Réalisé par B. Delépine et G. Kervern) ***

"J'ai toujours pensé que se foutre en l'air nécessitait certes du courage mais aussi de la chance. On ne compte plus les suicides ratés pour cause de déveine. Certains de ces désespérés y voient, par lâcheté, un signe divin leur indiquant l'inutilité de leur passage à l'acte. Ce ne sera pas mon cas. Une des rares qualités que les gens me reconnaissent c'est la conscience professionnelle."

La mécanique du tandem Delépine/Kervern est bien huilée : un sujet d'actualité traité de manière décalée avec une pointure dans le rôle principal. Ici Michel Houellebecq est quasiment l'unique protagoniste, incarnant un brave type qui lâche prise avec le monde. Comme on en a l'habitude depuis AAltra leur premier long métrage, les deux auteurs empilent une suite de séquences chimériques comico-dramatiques tantôt réussies tantôt foirées. Alternant les monologues très subtils et trop lourds, les plans de caméra astucieux et scolaires, Near Death Experience est inégal comme toutes les productions Del/Ker. Mais cela a toujours fait partie du message, ne pas chercher l'excellence, laisser flotter un air d'aquoibonisme.
Les allergiques à l'écrivain neurasthénique n'y verront qu'un pensum interminable, les autres se laisseront bercer par son phrasé poétique et les belles idées de mise en scène, son visage comme fracturé par un mur en ruine, sa famille de cailloux à qui il avoue avoir "fait le tour des choses", ses multiples tentatives avortées pour en finir, son ombre d'extra-terrestre projetée au sol, sa danse dans un paysage lunaire, l'idée que notre corps est une grosse combinaison inconfortable pour supporter la vie sur terre. Jamais un burn-out n'a été aussi désespérément drôle.

mardi 7 avril 2015

Vis ma vie d'Inquisiteur dans Dragon Age

ou "Dragon Age : Un historique pour les Nul(le)s",
Supplément "Choisir ses Skills avec talent (et inversement)"




La série des "Dragon Age" a connu des hauts (le 1er épisode) et des bas (le deuxième) avant d'atteindre sa pleine maturité dans Dragon Age Inquisition, sa 3e incarnation démoulée il y a quelques mois par Bioware
Héritières des grandes sagas du Studio, Baldur's Gate, Star Wars: Knight of the Old Republic ou encore Flappy Bird (mais non, j'déconne), l'épopée Dragon Age narre l'Histoire complexe et mouvementée du continent de Thédas, au coeur d'un univers médiéval-fantastique dans lequel Elfes, Nains, Humains et Marseillais s'affrontent pour savoir qui va coucher avec Pachollette, la cagole du vieux porc... *hum* pardon.

Reprenons.
Dragon Age est donc une chronique détaillée de Thédas, plus particulièrement des événements dramatiques se déroulant entre les Royaumes de Férelden et d'Orlaïs, où intrigues religieuses, coups fourrés politiques et catastrophes naturelles sont aussi fréquents que sur notre bonne vieille Terre.
Sauf qu'en plus, eux ils ont des Dragons. 

La mythologie enveloppant Dragon Age est tellement foisonnante que rares sont ses joueurs et joueuses qui ont pris le temps de lire les centaines de pages constituant son Histoire et ses Légendes multi-millénaires. C'est pourquoi il nous a paru intéressant de résumer les deux opus précédents afin que celles et ceux qui prennent la charrette en marche ne soient pas trop dépaysés.

Et parce que vous êtes bien coiffé aujourd'hui je vous rajoute en bonus la liste détaillée de toutes les compétences de DAi, en français et in english. Oh yeah.



mercredi 25 mars 2015

Playlist David Bowie


Playlist on SPOTIFY

Outside  (1.Outside - 1995)
Heroes  ("Heroes" - 1977)
Black tie white noise  (Black Tie White Noise - 1993)
Changes  (Hunky Dory - 1971)
Hearts filthy lesson  (1.Outside - 1995)
Ziggy Stardust  (The rise and fall of Ziggy Stardust - 1972)
Jump they say  (Black Tie White Noise - 1993)
Space Oddity  (Space Oddity - 1969)
Thru' these Architecte Eyes  (1.Outside - 1995)
Life On Mars?  (Hunky Dory - 1971)
Let's Dance  (Let's Dance - 1983)
China Girl  (Let's Dance - 1983)
Afraid  (Heathen - 2002)
New Killer Star  (Reality - 2003)
Ashes to Ashes  (Scary Monsters and Super Creeps - 1980)
Where are we now  (The Next Day - 2013)
Suffragette City  (The rise and fall of Ziggy Stardust - 1972)
Little Wonder  (Earthling - 1997)

jeudi 29 janvier 2015

Dreamscape

Ceci n'est pas un vidéoclip des années 80.

(1984 - Réalisé par J. Ruben) ***

Alex Gardner, jeune homme doué de pouvoirs psychiques, gâche son talent sur les champs de courses en devinant le gagnant à l'avance. Lorsqu'une de ses magouilles tourne mal il est contacté par une Agence Gouvernementale pour aider le Président des Etats-Unis à se débarrasser de ses cauchemars récurrents.

Dans notre cycle "Revisitons les films qu'on kiffait ado", après Buckaroo Banzaï voici Dreamscape. Même ambiance fantastique un peu barrée, même budget serré pour de grandes ambitions, Dreamscape sort d'ailleurs aux USA quelques jours après Buckaroo. 
25 ans avant Inception le film joue avec le thème des rêves que l'on visite pour tuer ou sauver leurs "propriétaires". Années 80 oblige les séquences de rêves ressemblent à des assemblages kitchs façon vidéoclips et les monstres sont animés en stop-motion. Le film alterne entre thriller politique (complot contre le Président des USA), épouvante (l'homme-serpent et les loups aux yeux rouges qui m'avaient bien collés les miquettes il y a 30 ans, beaucoup moins aujourd'hui), comédie (le héros est souvent au 2e degré) et romantisme téléphoné mais rehaussé d'une petite dose érotique où notre Alex profite de son pouvoir pour aller niquer une scientifique dans ses songes !
Si on excepte les invraisemblances d'un scénario dans lequel un chef d'état se retrouve à la merci d'un psychopathe à cause d'une "technologie" en phase de test, Dreamscape tient encore la route comme "film d'aventure futuriste", justement grâce à son rythme rapide et son thème original en comparaison avec la production contemporaine. Mon seul regret vient du manque de développement du rival d'Alex, Tommy Ray, qui a tout le potentiel pour être un putain de bad guy cauchemardesque mais n'est utilisé que lors du 3e acte.
Ne soyons pas trop enthousiaste tout de même, malgré notre envie de sauver un film cher à notre cœur d'enfant : Inception est passé par là, Dreamscape fait pitié en comparaison.

mercredi 28 janvier 2015

La suite imaginaire de Ghostbusters

Who you gonna call ? un scénariste !

Le cas qui nous préoccupe présentement n'est pas désespéré. Contrairement à nos précédentes analyses ou réécritures de scripts, Ghostbusters 2 n'est pas l'insulte que fut Prometheus, la trahison Terminator 3 ou la bavure Alien 3, encore moins la merdasse molle nommée Prélogie Star Wars.
La suite du génialissime Ghostbusters est simplement une déception. Malgré le charme du trio Murray/Aykroyd/Ramis, l'histoire n'est guère passionnante, la dynamique comique s'écroule à la moitié du film et des séquences hors sujet crééent la confusion. Voila comment on passe d'une des meilleures comédies fantastiques du 20e siècle à une mièvre suite.

A l'occasion des 30 ans de l'épisode fondateur du phénomène et après la triste nouvelle de la disparition d'Harold Ramis alias Egon, nous nous sommes attelés à la réhabilitation de la suite de Ghostbusters. Un épisode II totalement remanié et par conséquent imaginaire, façon fanfic.
Ce synopsis n'est qu'une humble proposition, il n'a pas d'autres buts que de fantasmer sur une suggestion de point de vue différent. Vous y retrouverez certaines des séquences originales qui fonctionnent bien dans le vrai Ghostbusters II, triturées pour incorporer une intrigue différente qu'on espère plus poilante, plus intéressante, plus spectaculaire.

Loué soit Gozer le Destructeur, que Zuul nous sanctifie !