mercredi 30 novembre 2016

Playlist Radiohead II (2003-2016)


Playlist on SPOTIFY

True love waits  (A moon shaped pool - 2016)
Backdrifts  (Hail to the thief - 2003)
Bodysnatchers  (In rainbows - 2007)
Glass Eye  (A moon shaped pool - 2016)
Nude  (In rainbows - 2007)
2+2=5  (Hail to the thief - 2003)
Lotus Flower  (The King of Limbs - 2011)
Weird Fishes/Arpeggi  (In rainbows - 2007)
A wolf at the door  (Hail to the thief - 2003)
Burn the witch  (A moon shaped pool - 2016)
All I need  (In rainbows - 2007)
There there  (Hail to the thief - 2003)
Daydreaming  (A moon shaped pool - 2016)
Sit down. Stand up.  (Hail to the thief - 2003)
Bangers and Mash  (In rainbows CD2 - 2007)
Faust Arp  (Hail to the thief - 2003)
The Numbers  (A moon shaped pool - 2016)

dimanche 27 novembre 2016

Mad Max - High-Octane Collection

Mad Max 2, portenawak sur le périph' !
Mad Max - High-Octane Collection (2016 - Réalisés par G. Miller) :
Mad Max (1979) ***, Mad Max 2 - Le Défi (Mad Max 2 - 1981) ****, Mad Max - Au delà du dôme du tonnerre (Mad Max - Beyond Thunderdome - 1985) **, Mad Max - Fury Road (2015) *****, Mad Max - Fury Road - Black & Chrome (2016).

De la petite série B succès inattendu de 1979 au blockbuster massif de 2015 Mad Max raconte toujours la même histoire : survivre dans un monde hostile. Dans le premier Max est un "Intercepteur", un flic luttant contre les gangs nomades sans foi ni loi. Il va y perdre tous ceux qu'il aime et devenir cet antihéros fuyant l'humanité. Dans le 2 le monde a basculé définitivement dans le chaos total, Max est au centre d'un conflit pour le bien le plus précieux sur terre, l'essence. Quelques années plus tard dans Thunderdome Max se trouve à nouveau entre deux opposants au sein d'une colonie puis d'un groupe d'enfants perdus. Enfin dans Fury Road Max se retrouve malgré lui au cœur d'une course-poursuite dantesque du redoutable Immortan Joe et ses War Boys face à Furiosa la fugitive qui a libéré ses femmes-esclaves. 
L'édition "Chrome" de Fury Road n'est pas un "director's cut" ou une version longue, il s'agit strictement du même film mais dans une vision "Noir et Blanc". Un choix voulu par le réalisateur qui étonne : certains plans méritent en effet ce traitement pour le contraste saisissant qu'ils procurent, notamment la partie où Furiosa rejoint sa tribu d'enfance. Mais pour le reste, et surtout pendant les séquences de poursuites qui constituent les trois quarts du film, ma préférence va à la version originale sublimement colorisée. 
Ce 4e épisode est d'ailleurs le meilleur à tous points de vue. La réalisation est sans conteste supérieure, bénéficiant du savoir-faire acquis par George Miller dans sa longue carrière et de la longue gestation du projet (plus de 15 ans). Son scénario est le plus abouti, abordant beaucoup de thèmes sous couvert d'une production entièrement tournée vers l'action.
Le premier Mad Max a le mérite de poser les fondations du personnage et son coté fauché le rend sympathique. Sa suite a imposé le mythe Mad Max avec sa galerie de cinglés : Captain Gyro, Lord Humungus, le "Feral Kid", etc. Le 3e épisode est le plus décevant, perdant le coté énergique de la série pour s'enliser dans une histoire de légende pour enfants. Même les traditionnelles chasses en véhicules sont reléguées à la toute fin de l'aventure ! 
Le côté anti-héros de Max s'est émoussé au fil de ses aventures. D'abord flic devenu hors-la-loi, puis misanthrope endurci dans un monde perdu et enfin personnage apathique porté par les événements, sa renaissance dans Fury Road lui redonne un peu d'humanité tout en rehaussant le mythe.

mercredi 2 novembre 2016

Le triangle du Diable


(Satan's Triangle - 1975 - Réalisé par S. Roley) ***

Des gardes-côtes de Miami sont appelés pour secourir un voilier perdu en mer, en plein milieu du sinistre triangle des Bermudes. Lorsque leur hélico parvient sur place les sauveteurs découvrent une rescapée effrayée et plusieurs morts dont un prêtre pendu au grand mât, la tête en bas.

Imaginez : vous avez 9 ans et passez un dimanche trop paisible chez votre grand-tante. Désœuvré, vous allumez la télé qui n'a que 3 chaînes car vous êtes en 1979. Et vous tombez sur une histoire de possession démoniaque avec des cadavres partout dont un qui flotte en l'air et des gens perturbés qui passent leur temps à sourire de façon super-malsaine. Bonne nuit les petits !
Voila comment un petit téléfilm américain plutôt anecdotique est devenu le cauchemar d'une génération de gamins, en une diffusion sur TF1 un dimanche en fin d'après-midi. On imagine que les censeurs de l'époque ont juste pris soin de vérifier qu'il n'y avait personne à poil et aucune goutte de sang : contrat rempli, OK pour le visa "Tout public". Oh je sais, on va me dire que cette production télé n’effraierait pas même une classe de maternelle de nos jours et que ses effets spéciaux sont risibles (passer l'image en noir et blanc pour simuler les éclairs, par exemple). Et pourtant le charme vénéneux de cette madeleine de Proust maudite fonctionne encore sur celles et ceux qui l'ont vécue en Live, il y a 35 ans de cela. 
Sa durée courte (1h10) évite les longueurs et la structure du scénario est bien vue : la découverte du carnage par les deux sauveteurs, le long flashback lorsque la seule rescapée (Kim Novak, oui, celle des Hitchcock) décrit ce qu'elle a vécu puis le faux dénouement où le garde-côte cartésien explique rationnellement comme de banals accidents tous les faits qui semblaient jusqu'alors surnaturels. Ouf, on va pouvoir dormir tranquille.
C'est là que Satan's Triangle referme sur vous son intrigue implacable par un twist qui vous glace le sang (enfin, si vous avez moins de 10 ans). Le Diable existe et il ressemble à n'importe qui. Il prendra votre âme ou votre vie, qui que vous soyez. *Glups*.
Sympa pour un téléfilm du dimanche, non ?