(1973 - Réalisé par W. Friedkin) ***** The Version you've never seen
Le Père Merrin conduit des fouilles archéologiques en Iraq, il y découvre une série de statues représentant des démons. Plus tard en Amérique du nord, une célèbre actrice doit faire face au comportement de plus en plus étrange de sa fille de 12 ans.
Le film qui m'a empêché de dormir pendant des jours lorsque je le vis pour la première fois à la TV au début des années 80. Une interprétation idéale avec des rôles très puissants, notamment celui du Père Karras, prêtre psy en proie au doute, et bien évidemment Linda Blair alias Regan, l'exorcisée, aussi naturelle en fillette timide qu'en "démone" lâchant des bordées d'injures ("Ta mère suce des queues en Enfer !"). On peut voir dans cette histoire de fillette possédée la symbolique du passage de l'enfance à l'adolescence, comment une mère ne reconnaît plus sa fille lorsque celle-ci grandit. Ou a-t-elle été victime d'un traumatisme plus profond encore ? Que faisait Burke dans sa chambre, le soir où il a été tué ? Regan se mutile et agresse violemment sa mère juste après cet événement.
Son comportement, son langage, ses actes deviennent de plus en plus choquants, jusqu'aux scènes dantesques qui auront marqué des générations entières : les examens à l’hôpital, le crucifix, la possession puis la transformation physique de la fillette, les dialogues avec le "diable". La très courte séquence dite de "l'araignée", rajoutée dans cette version longue, entre aussi dans le panthéon des visions horrifiques au cinéma. Elle renforce au passage la théorie selon laquelle Burke l'aurait violée, l'image de son visage retourné suintant le sang par la bouche pouvant symboliser l'acte terrible qu'elle aurait subit.
L'absence quasi-totale de musique pendant le film renforce d'autant plus l'immersion, une technique aujourd'hui malheureusement largement délaissée dans le cinéma US au profit d'une surenchère d'effets sonores gratuits ou de musiques soulignant inutilement les événements. The Exorcist est sur ce point d'une classe totale, le rythme alternant longues phases où l'ambiance s'installe dans les silences et déferlement d'épouvante.
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
vendredi 15 juin 2001
samedi 9 juin 2001
Les Rivières Pourpres
(2000 - Réalisé par M. Kassovitz) *** (2 Disques)
Pierre Niemans, un flic bourru et solitaire, est appelé pour enquêter dans le sud de la France à propos d'une mort suspecte. Dans cette même région un autre policier, le jeune Max, suit une sordide affaire de profanation de sépulture.
Comme Mathieu Kassovitz aime à le répéter dans ses commentaires sur le DVD, toutes les circonstances se sont réunies dès le début du tournage pour l'empêcher de suivre son scénario. Le résultat devient donc difficile à suivre et on est aussi perdu que Vincent Cassel qui a toujours un train de retard sur jean Reno. Malgré tout, l'énergie qui se dégage de l'entreprise est vraiment communicatif.
Parfois des scènes d'action tombent un peu à plat (le combat contre les skins par exemple, traité sur le ton de l'ironie alors que j'aurais préféré un peu plus de gravité) mais dans la majorité des cas le rythme est prenant et très efficace. Dommage que le message, les dangers de l'eugénisme, se perde un peu dans les méandres d'une histoire finalement pas si complexe que ça, une vengeance avec un coup de théâtre quelque peu foireux en final.
Pierre Niemans, un flic bourru et solitaire, est appelé pour enquêter dans le sud de la France à propos d'une mort suspecte. Dans cette même région un autre policier, le jeune Max, suit une sordide affaire de profanation de sépulture.
Comme Mathieu Kassovitz aime à le répéter dans ses commentaires sur le DVD, toutes les circonstances se sont réunies dès le début du tournage pour l'empêcher de suivre son scénario. Le résultat devient donc difficile à suivre et on est aussi perdu que Vincent Cassel qui a toujours un train de retard sur jean Reno. Malgré tout, l'énergie qui se dégage de l'entreprise est vraiment communicatif.
Parfois des scènes d'action tombent un peu à plat (le combat contre les skins par exemple, traité sur le ton de l'ironie alors que j'aurais préféré un peu plus de gravité) mais dans la majorité des cas le rythme est prenant et très efficace. Dommage que le message, les dangers de l'eugénisme, se perde un peu dans les méandres d'une histoire finalement pas si complexe que ça, une vengeance avec un coup de théâtre quelque peu foireux en final.
Inscription à :
Articles (Atom)