Pause détente à la taverne, avant le massacre. |
Atlus / Vanillaware
Genre : Beat'em all RPG
Verdict: 3/5
Si vous avez manqué le début
Alors que tous les regards sont fixés sur le championnat d'Ultimate Fighting opposant la X-Box One à la PS4 (début de la boucherie en novembre prochain), il ne faut pas oublier que la génération actuelle de consoles est toujours là. Face aux esbroufes graphiques de cinématiques masquant un gameplay navrant, devant les gadgets "Kinectiques" inutiles, bidules tactiles imprécis et autres options "sociales" futiles, certains jeux nous rappellent que dans "Jeu Vidéo", il y a "Jeu". Et pas "film vaguement interactif" ou "passe-temps pour s'occuper les doigts aux chiottes".
Dragon's Crown se pose en madeleine proustienne pour nous faire revivre un temps que les moins de 20 balais ne savent pas apprécier. Du temps où on empoignait son Stick pour corriger les canailles, mater les malandrins et savater les saligauds dans des Beat'em all aux noms évocateurs : Kung-Fu Master, Double Dragon, Golden Axe.
Dragon's Crown est donc un hommage a ce genre oublié. Une madeleine, oui, mais gonflées aux amphét', avec supplément Pectoraux-Cuisses-Nib'. Ça déborde des armures, ça ondule lourdement dans les décolletés, les nains sont plus larges que hauts et les donzelles plus habillées pour le salon de l'érotisme que pour le champ de bataille. De l'Heroic-Fantasy pur jus où le mot Fantasy prend tout son sens. Il ne s'excuse même pas d'être ouvertement sexiste, puisque son second degré artistique n'est qu'une vision délicieusement outrancière des graphismes 2D de naguère.