Même en 2045 on aura toujours l'air con avec un casque VR |
(2018 - Réalisé par S. Spielberg) ***
Dans un futur proche les gens passent leur temps dans l'Oasis, monumental univers virtuel ludique. C'est le cas du jeune Wade Watts, alias Parzival, à la recherche des 3 Clés donnant accès à une fabuleuse récompense.
Apparemment le livre était déjà un hommage constant à la culture Pop Étasunienne, le film de tonton Steven l'est aussi. Des références les plus "grand public" aux plus hardcores (Buckaroo Banzaï, Atari 2600, Chucky...), chaque personnage en arrière plan, chaque poster sur un mur, chaque jouet sur une étagère, chaque citation dans un dialogue fait appel à la nostalgie de celles et ceux qui furent ados entre les années 80 et 2010. Et encore, Spielberg a dû limiter les mentions de ses propres films, parait-il trop nombreuses dans le bouquin, pour éviter de s'autoparodier constamment !
Passé le plaisir coupable de choper toutes les réfs et la frustration d'en louper douze à la minute, que reste-t-il ? Des séquences "action" essentiellement virtuelles reliées entre elles par une basique histoire de chasse au trésor (résoudre l'énigme, affronter le danger, prendre l'objet, recommencer). Bref, de la quête standard de jeu vidéo. Les courses de bagnoles et les affrontements massifs ressemblent furieusement à des cinématiques ultra chiadées, malgré le fait que tout a été incarné et capturé à partir des vrais acteurs.
Ce n'est que lorsqu'il s'éloigne des poncifs que le réalisateur nous intéresse, par exemple dans le night-club (enchaînement parfait Blue Monday/Staying Alive ;-) ou avec la recréation maniaque de l'hôtel de The Shining (scène qui n'est même pas dans le livre, nous dit-on dans les suppléments du Blu-Ray). Une production qui est un mix entre les Indy et Tintin, déjà Made in Spielberg, avec un petit goût de Goonies (aussi produit par le Boss) et rehaussée par des mouvements de caméra très dynamiques et une frénésie de péripéties qui masquent la maigreur du scénario et des personnages.