La Force est avec lui |
(2024 - Dune: Part two. Réalisé
par D. Villeneuve) ****
C'est le temps de la revanche pour Paul Atréides, laissé pour mort par les Harkonnen dans les déserts d'Arrakis. Mais un grand défi attend le futur Muad'Dib : gagner la confiance des Fremen, en particulier celle de la belle Chani.
Comme attendu, les enjeux deviennent sérieux dans cette seconde partie de la saga. Le décor est planté, les protagonistes connus, on délaisse un peu le mysticisme contemplatif de l'épisode précédent pour une plongée plus concrète dans l'action. Le temps est compté pour nos héros qui doivent affronter de nouvelles menaces, avec un Harkonnen particulièrement bestial et l'intervention de l'Empereur en personne, tout en faisant face à leurs nombreux soucis personnels ! Entre la manipulation sournoise du Gene Besserit, la tension au sein des Fremen, une grossesse surprise et les tourments physiques et psychologiques des protagonistes dans une nature décidément très hostile, les révélations successives donnent au film une cadence plus soutenue sans que le réalisateur perde sa maitrise de l'image et du son.
Entre l'intime et l'ample, on retrouve le faux rythme du style Villeneuve qui divise toujours le public. Certains s'agacent des tics du réalisateur, ses lubies visuelles qui font par exemple soudainement basculer l'action dans un noir et blanc vibrant (l'arène Harkonnen) ou ses choix scénaristiques radicaux dans un roman probablement trop dense pour tout inclure. Mais ce parti pris est justement ce qui rend l’œuvre unique, une signature rendant hommage à la saga de Frank Herbert sans céder aux astuces des productions Hollywoodiennes à la mode. Une façon d'essayer de traverser l'épreuve du temps. On verra avec l'épisode 3 si cette version cinématographique de Dune est promise à un destin fabuleux, atteindre le statut de légende tragique à l'instar de son héros.
Entre l'intime et l'ample, on retrouve le faux rythme du style Villeneuve qui divise toujours le public. Certains s'agacent des tics du réalisateur, ses lubies visuelles qui font par exemple soudainement basculer l'action dans un noir et blanc vibrant (l'arène Harkonnen) ou ses choix scénaristiques radicaux dans un roman probablement trop dense pour tout inclure. Mais ce parti pris est justement ce qui rend l’œuvre unique, une signature rendant hommage à la saga de Frank Herbert sans céder aux astuces des productions Hollywoodiennes à la mode. Une façon d'essayer de traverser l'épreuve du temps. On verra avec l'épisode 3 si cette version cinématographique de Dune est promise à un destin fabuleux, atteindre le statut de légende tragique à l'instar de son héros.