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| Notre héroïne |
(2024 - Réalisé par F. Alvarez) ***
Sur la colonie minière Jackson's Star, de jeunes travailleurs ambitionnent de fuir leur planète pour une vie meilleure. Un signal capté d'une station spatiale abandonnée en orbite pourrait bien être leur salut.
Comme l'était Star Wars VII avant lui, Alien Romulus est un remoot (reboot + remake). On prend plein d'ingrédients des épisodes précédents, on colle tout ça dans un grand shaker et on secoue très fort en espérant obtenir un cocktail buvable. Puisque les événements se déroulent quelques dizaines d'années seulement après l'épisode fondateur, on nous ressort Ash l'androïde pour plaire aux fans du premier Alien. Même s'il finissait démantelé et cramé, on nous assure qu'il a quand même été sauvé par l'entreprise Weyland-Yutani (toujours dans les mauvais coups, celle-là). On distille aussi des gunfights bien mis en scène comme dans Aliens, avec du sang acide de xénomorphe planant en apesanteur. On fait plaisir aux fans d'Alien 3 et de Prometheus (y'en a) avec un monstre final créé à base de substance noire des Ingénieurs (vous vous souvenez de ça, n'est-ce pas !?). Les passages obligés avec les facehuggers sont suffisamment bien renouvelés pour nous surprendre. Bref, on est confort dans nos pantoufles.
Les auteurs s'aventurent quand même sur quelques pistes originales en ajoutant un peu de social avec ces braves jeunes de la mine rêvant d'un monde meilleur, ou ce nouvel androïde aux personnalités multiples. Mais les problèmes de rythme et le manque de charisme d'une bonne partie du casting ne font pas de ce Romulus un classique de la saga. A trop vouloir brasser de sujets, écologisme, discrimination raciale, déshumanisation, anticapitalisme, on finit par les oublier pour ne retenir que les incohérences scénaristiques d'un thriller horrifique encombré par son lourd héritage. Et comme avec Star Wars ou Terminator, on se demande naïvement s'il ne faudrait pas laisser la saga reposer en paix définitivement ?
