Fun 8/10
Technique 8/10
Style Stratégie Donjonesque Maléfique !
Infos Bullfrog / Minimum P233 / Solo ou Multijoueurs
Le retour du grand Cornu.
Il y a 2 ans, un jeu révolutionnait le petit monde des hardcore gamers sur PC, un jeu de startégie qui prenait à contre pied tout ce qui s'était fait en matière de scénario. Vous y incarniez le "coté obscur", en la qualité de maitre maléfique d'un donjon, attendant qu'un preux chevalier vienne se faire trucider par vos armées de l'enfer et vos pièges démoniaques ! Dungeon Keeper vous proposait de construire de toute pièce un des fameux "donjons" dont parlent toujours les amateurs de AD&D et autres Jeu de Rôle heroic-fantasy "sur table". Il fallait gérer vos troupes en leur offrant gîte et couvert, en payant leurs services, et surtout en trucidant les "gentils". Deux ans plus tard, après le départ de Peter Molineux le génial créateur du concept, les auteurs proposent une version "au goût du jour" (entendez par là pour groooos Pentium...).
Le concept de Dungeon Keeper est tellement unique que personne n'a oser le copier, chose pourtant fréquente dans l'univers des jeux vidéos dès qu'un titre a du succès. Les personnes qui comme moi ont raté la sortie de l'épisode 1 peuvent aujourd'hui se comporter en "bad guy" et goûter aux joies de la cave humide, du porte-monstre-trésor et de la torture !
Un univers tellement glauque...
Tout commence au fin fond d'une cave, au coeur de votre donjon. Au début votre royaume ne paye pas de mine : une "arche" centrale, qui représente en fait votre unique liaison avec le Malin et qu'il faut protéger à tout prix, et un "Portail" d'où surgiront vos créatures. Tout autour de cela, de la roche ! Vos ouvriers, les Lutins, attendent patiemment vos ordres. Votre première tâche est de construire un Donjon digne de ce nom, en faisant creuser vos Lutins pour chercher de l'Or et batir des salles.
L'environnement 100% 3D est magnifique, même si mon petit P 233 avec sa Voodoo 2 en 800x600 ne peut afficher tous les détails au maxi. L'idéal est de posséder un PII 400 avec une TNT 2 bien sûr pour obtenir ce que vous voyez sur la photo suivante ! Le graphisme est très réussit, tout en "courbes", avec de superbes effets lumineux. Un mot sur les bruitages : la version originale anglaise propose une excellente voix pour Horny, celui qui vous dispense ses conseils et vous explique les missions. Mais revenons à nos Lutins...
Votre première salle vient d'être creusée, les Lutins fabriquent ensuite un "sol" pour marquer votre territoire et vous pouvez enfin intervenir ! Dans un premier temps il va falloir penser aux besoins de base de vos troupes : dormir et manger. Grâce à l'interface vous sélectionnez le menu "batiments" et d'un click de souris vous déterminez la taille du dortoir. C'est içi qu'intervient la principale matière première du jeu : le fric ! Chaque "block" (surface de 1 mètre carré) coûte de l'argent, et vos revenus ne sont pas infinis. Si les niveaux de début de partie vous donne largement de quoi faire, cette contrainte se fera ressentir passé le niveau 5... Il vous faut ensuite bâtir un garde-manger (des petits poulets !), une salle d'entrainement (pour monter des niveaux), une bibliothèque (pour trouver de nouveaux sorts), etc...
Des Créatures (goblins, archers, mouches, etc...) commencent à arriver par le portail, suivant le type de salles construites (par exemple la bibliothèque attire les sorciers). Une fois cette phase préparatoire effectuée, le joueur peut s'atteler à remplir la mission. Elle consiste à envahir le donjon adverse et à vaincre le gentil héros. C'est içi qu'intervient la seconde "énergie" du jeu, une nouveauté dans ce second opus, le Mana. Cette énergie magique vous permet de lancer les sorts trouvés par vos sorciers, de la très classique "foudre" divine à la création de Lutins en passant par l'invocation ultime de Horny lui-même !
Plus vous contrôlez d'espace, plus vous générez du Mana. Une fois le repaire ennemi découvert (ou s'il vous trouve avant que vous le localisiez !), la bataille s'engage. Il est très facile de mobiliser ses troupes puisqu'il suffit de les sélectionner grâce à la "main-pointeur" et de les déposer sur un espace que vous controlez. L'intelligence artificielle est assez bien gérée et une fois vos petits monstres lachés sur le champ de bataille, vous pouvez zoomer pour apprécier les corps à corps ! Comme vous avez à votre disposition un nombre limité de combattants les affrontements deviennent rarement confus (en général une vingtaine de personnages à la fois) et vous pouvez garder un contrôle total sur le déroulement des événements.
Sim Empereur-du-Mal !
On peut se comporter en véritable seigneur avec ses sujets ! C'est le petit coté "God game" de DK2. Si vous constatez qu'un Goblin ne va pas assez vite à l'entrainement, saisissez-le et baffez-le ! C'est l'un des petits plaisirs du jeu. Les nouvelles salles qui font leur apparition dans cette deuxième mouture sont plutôt là pour le fun (un casino qui vous permet de récupérer l'argent que vous dépensez, etc...). Un des attraits de DK2 vient aussi du sort de "vue subjective" qui vous permet de prendre le contrôle de n'importe laquelle de vos créature et de voir par ses yeux. Lors des premières missions par exemple, vous progresserez plus vite en prenant le contrôle d'un elfe noir archer pour vous débarrasser des gardes ennemis à distance avant qu'ils ne donnent l'alerte. De plus la réalisation est très bonne dans cette vue à la "quake".
Encore un atout, c'est l'humour second degré qui plane sur tout le jeu. Les cinématiques sont surperbes, et à chaque fin de mission vous aurez droit à une petite séquence assez drôle en général.
Dungeon Keeper 2 garde son titre de jeu le plus original de l'année, mais peut s'avérer assez répétitif à la longue. Il doit y avoir une vingtaine de mission, et les choses sérieuses ne commencent qu'après la 5ème. Comme le jeu original était presque parfait, c'est plus une "mise à jour 99" qu'un véritable nouveau jeu. Ceux qui ne connaissent pas du tout le concept et sont fatigués de leur jeux de stratégie habituels doivent se lancer au moins une fois dans Dungeon Keeper. Ils découvriront un jeu vraiment original, drôle et prenant. Ceux qui connaissaient le 1 et l'ont adorés peuvent enfin avoir une version digne de leur grosse bécane upgradée à Noël dernier (;-). Ceux qui préfère jouer à Star Wars Racer peuvent se recoucher...
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