L'intégrale Caro & Jeunet (2001) : La cité des Enfants Perdus (1995 - Réalisé par M. Caro / J-P. Jeunet) ***** (2 Disques) + Delicatessen (1991 - Réalisé par M. Caro / J-P. Jeunet) ***** (2 Disques) + Le Bunker de la Dernière Rafale (Court métrage : 1981 - Réalisé par M. Caro / J-P. Jeunet)
5 DVD
Delicatessen : Dans un futur indéterminé où la nourriture est une denrée rare, un ancien artiste de cirque est engagé comme homme à tout faire dans un immeuble. Il fait connaissance avec des locataires tous plus étranges les uns que les autres.
Le premier long métrage du duo Jeunet/Caro, un petit bijou montrant un étonnant savoir-faire et un univers incroyable. Une galerie de "gueules" (Dominique Pinon et et J-C Dreyfus en tête) mises en scène dans un effilement de scènes inoubliables. Le peu de moyens mis dans le film se voit à peine tant les auteurs arrivent à bricoler des plans crédibles à partir de bouts de ficelles.
L'humour est omniprésent, tantôt noir (la grand-mère partant à la recherche de sa pelote de laine, la suicidaire Aurore), tantôt poétique (le premier rendez-vous de Julie et Louison), souvent inclassable (la vie de l'immeuble au rythme du sommier du boucher). Un pur régal et un plaisir renouvelé à chaque nouveau visionnage.
La cité des Enfants Perdus : A une époque incertaine, un savant fou est torturé par une seule pensée : il n'arrive pas à rêver. Il a l'idée de capturer des enfants pour leur voler leurs rêves.
Un histoire ambitieuse dans un monde encore plus surprenant que Delicatessen. Cette fois on part dans le fantastique pur, Jeunet/Caro réussissant l'exploit de présenter une galerie de personnages toujours plus fous ! Ce "conte pour enfants" qui tourne mal est beaucoup plus sombre que le film précédent, les personnages dépressifs (Krank, Marcello) ou psychopathes (la pieuvre, les cyclopes) font face à l'innocence des enfants et de One (génial Ron Perlman). L'exploit technique est renversant, les 6 clones interprétés par D. Pinon dialoguent entre eux, mais se met toujours au service de l'histoire. Il y a encore plus de trouvailles et de folie dans ce film que dans le précédent, avec une recherche esthétique toujours plus poussée et maniaque, parfois jusqu'à la caricature.
Parlons aussi du travail immense accompli sur la bande son du film, non seulement la musique est totalement présente et imprègne littéralement la pellicule, mais certaines séquences reposent entièrement sur les bruitages (les apparitions des Cyclopes par exemple, avec leur espèce de pistolets-micros).
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