samedi 26 juin 2004

Matrix Reloaded

(The Matrix Reloaded - 2003 - Réalisé par A. et L. Washowski) **** Edition Double DVD

Néo et ses acolytes ont gagné une bataille, mais pas la guerre. Les machines lancent une contre-attaque d'envergure et atteindront Zion, la ville souterraine des humains, dans 3 jours.

L'attrait de la nouveauté n'est évidemment plus là, et le choix d'avoir rendu Néo quasiment invincible fait qu'on ne se préoccupe plus de l'enjeu de ses affrontements. Le scénario est confus, avec une profusion de nouveaux persos dont les motivations sont obscures dans l'univers de la Matrice : le Mérovingien, génialement joué par Lambert Wilson (précieux lâchant des bordées d'injures en français dans la V.O.), le Key Master, ou l'Architecte, qui déroule toute la complexité de l'intrigue d'une seule traite pendant 10 minutes à la fin ! Tout est remis en perspective : Néo ne serait qu'un jouet, une création "aléatoire" des machines, dont le but serait de mener ces dernières à son insu vers le dernier sanctuaire humain pour une destruction totale. Et cela serait déjà arrivé maintes fois si l'on en croit l'Architecte ? Nom de diou ! Où est mon aspirine ? Bref, cette suite apporte beaucoup plus de questions supplémentaires que de réponses, et développe l'univers de Matrix pour lui apporter une certaine consistance.
On notera que certains effets spéciaux, les personnages tout en images de synthèse, sont parfois très peu crédibles, l'exemple le plus frappant étant la séquence montrée au ralenti de l'Agent sautant sur le capot d'une voiture sur l'autoroute. Heureusement on reste tout de même ébahis devant les morceaux de bravoure qui traversent le film. Le combat contre les 100 agents Smith, constituant un lent crescendo vers une sorte d'overdose jouissive d'échange de coups improbables, celui avec les sbires du Mérovingien, où tous les styles de combats à l'arme blanche sont passé en revue, et bien sûr la séquence de l'autoroute, qui vaut surtout pour le passage très nerveux dans lequel Trinity s'élance à contre-sens à moto. Bref fini la dimension pseudo philosophique, place à l'adrénaline pure. On a droit en prime à la première explosion de foufoune virtuelle dans un film grand public américain (la fameuse séquence du gâteau au chocolat dans le restaurant), et là je dis bravo ;-)

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