En 2054 à Washington, les criminels sont arrêtés avant de commettre leur forfait grâce aux dons de prédiction de trois humains, les Pre-Cogs. Une unité spéciale de la police, Pre-Crime, est chargée d'intervenir en analysant les visions des médiums.
Philip K. Dick continue d’être adapté par Hollywood, et on ne va pas s'en plaindre quand cela donne des productions comme "Blade Runner" ou ce "Minority Report" Spielbergien. Décrivant en catimini une société pas très éloignée du Big Brother Orwellien, où chaque citoyen est fiché instantanément et physiquement mis hors de la société pour un crime qu'il n'a pas encore commis, le père Steven garde l'essentiel de la nouvelle Dickienne et s'offre le luxe de ne pas résoudre une partie de l'intrigue (la recherche du fils d'Anderton). Le contrat est rempli de belle manière, offrant des séquences d'action ébouriffantes, une réalisation parfaite dans sa représentation d'un futur proche plausible et une réflexion passionnante sur le libre-arbitre de chaque être humain. Et en prime les petites touches d’humour allègent l'ensemble. Avec les fameuses chorégraphies gestuelles de Tom Cruise lorsqu'il manipule ses écrans virtuels, les scans incessants d'une population soumise noyée sous les écrans de Pub, la mise en œuvre de l'idéologie du tout-sécuritaire, Spielberg nous donne une vision glaciale mais juste de notre avenir immédiat. Pour un film d'anticipation, c'est une belle réussite.
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