lundi 14 mars 2005

STAR WARS : KNIGHTS OF THE OLD REPUBLIC II - The Sith Lords

Fun 8/10
Technique 6/10
Style Jeu de Rôle
Infos Lucas Arts / Obsidian Entertainment
Minimum Pentium IV 1 Ghz ou AMD Athlon 1500
Solo uniquement
Testé sur : AMD Athlon 2500+XP / 1024 Mo DDR Ram / Radeon 9800 Pro (128 Mo) / Chipset NForce2 / Windows XP


Copier/Coller

Fin 2003 sortait le premier épisode de la série Knights of the Old Republic, dénommée affectueusement KotOR par les fans. Malgré son statut d'adaptation d'un jeu X-Box (avec tous les défauts ergonomiques que cela entraîne sur un PC) ce RPG "StarWarien" avait gagné haut la main le trophée de meilleur Jeu de Rôle Solo grâce à son scénario astucieux (jouant sur deux attitudes opposées entre le Bien et le Mal) et une bonne réalisation technique tout 3D. Et puis aussi parce que l'année dernière sur PC, il n'y avait pas grand-chose d'autre dans la catégorie Jeu de Rôle ;-)
Un an après sa suite nous parvient, quelques semaines seulement après la version X-Boxienne. Vu le délai de développement on sait déjà qu'il ne faut pas s'attendre à de grands bouleversements coté technique, c'est plus un add-on qu'une véritable suite. Les auteurs reprennent donc le même moteur graphique qu'il y a 15 mois, ce qui dans l'univers impitoyable du surarmement PC veut dire : jeu dépassé graphiquement. Prenons la chose du bon coté : même avec une config hardware un peu datée l'amateur pourra pleinement profiter de ce SW : KotOR II. Visuellement on est loin de Chronicles of Riddick, le jeu qui tue la gueule de ce début d'année 2005, mais avec toutes les options à fond (anti-aliasing et anisotropic au max) KotOR II reste fort sympathique à regarder.

Comme pour le premier épisode le joueur aguerri n'aura aucun mal à se plonger dans l'aventure puisque la phase de création de son avatar est réduite à sa plus simple expression. On détermine le look général du perso à partir de gabarits prédéfinis, on sélectionne un des 3 métiers de base qui vont influer sur la progression générale (Gardien, Consulaire ou Sentinelle) et roule ma poule. Pour celles et ceux ayant fini KotOR 1, impossible de reprendre ces anciens persos, pour des raisons évidentes de surpuissance digne de Yoda ;-)
Le point de départ de l'aventure ressemble trait pour trait au scénario du premier épisode. Cinq ans après les événements du N°1, un brave péquin reprend connaissance dans un vaisseau spatial à la dérive. Complètement stone, il n'est heureusement pas seul. Rapidement quelques acolytes se joignent à lui, un p'tit robot utilitaire un peu cheap, une vieille femme assez mystérieuse puis un soldat grande gueule. Mais au dehors l'univers est en proie au chaos et l'ordre Jedi sur le point de disparaître. Quel suspens, j'en ai la glotte qui frétille. Vos premiers pas vous feront prendre conscience que vous êtes une fois de plus le caractère central d'une intrigue interstellaire mettant en jeu le destin du monde. Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel Star Wars ère-je ? Mais qu'est-ce que c'est que cette galère ? Ce sera à vous d'en décider. A ce propos, vous êtes plutôt "ailes blanches" ou "queue fourchue" dans le dos ?

Paroles, Paroles, Paroles (air connu)

Dans la grande tradition manichéenne de tonton Lucas, votre personnage va lentement mais sûrement déterminer son alignement moral. Ceci s'effectue principalement lors des (très) nombreuses discussions que vous aurez avec les membres de votre groupe et dans vos choix pour résoudre les quêtes qui parsèment votre chemin. Et pour causer ça cause. En envoyant chier tout le monde, en choisissant toujours la voie du combat pour résoudre les conflits, en étant systématiquement cupide lorsqu'on vous propose des missions, vous basculerez à coup sûr du coté obscur. Si au contraire vous aller bien gentiment chercher dans l'arbre le chat de la veuve et de l'orpheline et que vous ne dépassez pas les 130 Km sur auroroute, vous gagnerez tranquillement vos gallons de Jedi Luminescent (et comme l'ours Luminou, dans le noir, on peut le voir ;-).
Encore plus que dans l'épisode précédent les conversations avec vos camarades concernant leur passé vont influer sur votre état, et vice-versa. Si vous jouez les gros salopards vous verrez votre allure physique se dégrader (teint verdâtre, veines bleues, yeux rouges, etc) ainsi que celle de l'ensemble du groupe qui se mettra au diapason !
Les systèmes du jeu restent identiques. On retrouve la simplissime gestion basée sur le D20, les caractéristiques (Force, Intelligence, etc) sont notées sur 20, les actions du joueur en combat sont résolues en effectuant des jets de dés virtuels à chaque mouvement, ceci étant bien sûr transparent pour le joueur. Hors des affrontements l'ordinateur scrute constamment vos dons et compétences pour offrir des options supplémentaires suivant vos capacités (choix de dialogues, déverrouillage de coffre ou de portes, meilleurs soins, etc). Les compétences sont grosso modo les mêmes que précédemment et toujours aussi utiles pour franchir certains challenges (Informatique, Discrétion, Démolition, Déminage...). En spécialisant chacun des membres de votre team vous bénéficierez à chaque instant d'un large choix d'options : pirater une console de contrôle, se faufiller discrétement pour poser des mines près d'un ennemi, etc.

Idem en ce qui concerne les Dons (maniement des armes, port des armures, attaques spéciales et autres bonus de compétences), toujours classé en niveaux de puissance. Il vous faudra attribuer des rôles précis à vos potes et les équiper en conséquence (toujours 3 persos maxi dans l'équipe). Untel sera expert en gunfight à distance, un autre maitrisera des attaques destructrices contre les droïdes, un troisième adepte de la Force pourra manipuler deux sabres-laser simultanément. Et puisqu'on parle de cette arme mythique, voyons d'un peu plus près le cas de nos amis Jedi. Le studio de développement Obsidian a eu la bonne idée d'équilibrer les pouvoirs et d'en proposer quelques inédits. Toujours classés selon trois catégories (Universels, Lumineux, Obscurs) les pouvoirs de la Force sont primordiaux en combat pour vaincre des groupes adverses nombreux ou des Boss. Accompagnés des effets spéciaux qui vont bien, leur utilisation est toujours un régal. Ca fuse, ça pulse, ça fume ;-)

J'apprend le français avec Les Chevaliers de la République Vieille des Guerres de l'Etoile.

La chose la plus irritante avec ce nouveau KotOR est que c'est visiblement la même équipe qui s'est occupé du passage en français. Certaines des traductions sont complétement farfelues ou simplement littérales, ce qui plombe l'ambiance. Les doublages aussi manquent quelquefois de conviction, les "acteurs" qui font les voix semblent avoir enregistré les dialogues complètement hors-contexte. C'est vraiment dommage pour l'immersion du joueur et surtout vis-à-vis du scénario qui rend un bel hommage à la saga lucasienne. Le Jedi "déchu" que vous incarnez en début de partie devra effectuer de vrais choix moraux pour suivre sa voie, quelle soit lumineuse ou obscure. Il ne suffit pas d'être simplement désagréable et de tuer tout le monde pour atteindre le stade ultime du coté obscur. Cela demande un peu de subtilité, de la même façon que pour devenir un chevalier Jedi plus blanc que Luke il ne suffira pas d'acquiescer niaisement à tous les ordres. Grâce à la jauge d'alignement vous saurez en permanence au courant de votre évolution.
L'interface a été améliorée, les menus sont présentés de la même manière que dans le N°1 mais cette fois-ci en plein écran. Ils sont donc plus lisibles qu'avant, même si toute l'ergonomie est malheureusement pensée en priorité pour une console (exclu X-Box oblige). Des filtres automatiques pour classer les objets et les quêtes en cours sont également mis en place pour trouver plus rapidement ce qu'on cherche. On voit immédiatement si un coffre ou une armoire ont déjà été visité et si un objet est équipé ou non. C'est heureux car de l'équipement vous allez en bouffer dans KotOR II. Avec 10 compagnons au total il en faut me direz-vous. Alors qui va porter les gants en laine de tata micheline ? ;-)
Dans la série bricolo-bricolette on assiste au grand retour de l'Atelier. Cette fois-ci non seulement vous pourrez ajouter diverses pièces détachées à vos armes et armures pour les améliorer mais en plus vous pourrez fabriquer des diverses potions grâce à la partie "Labo de Chimie". Rien de vraiment révolutionnaire puisqu'il s'agit de "décomposer" les objets qui encombre votre inventaire pour ensuite les "remodeler" en nouveaux objets plus utiles pour vous. Dernier point les petits jeux d'arcade anecdotiques sont toujours présents : jeu de cartes du Pazaak, course de Fonceurs, et l'inédit mais très con "Jeu de tir à la tourelle". Mis à part le Pazaak qui est marrant à petites doses régulières, n'importe quel vrai joueur d'action sera évidemment pris d'un fou rire moqueur devant ces chefs d'oeuvre de vacuité vidéo ludique.

Finissons sur une note positive. The Sith Lords propose un excellent challenge dans la droite lignée de l'épisode précédent. Le principe reste inchangé puisque vous visiterez diverses planètes avec à chaque fois la découverte de décors et de personnages aux cultures variées qui vous donneront une palanquée de missions. Le jeu est accessible à toutes les configs hardware d'aujourd'hui et d'hier (et même avant-hier !), ce qui est une bonne nouvelle pour l'amateur de jeu de rôle solo désargenté (salut à toi, ami étudiant ou chômeur). En plus KotOR II vous fera patienter jusqu'à la sortie de l'épisode III au cinoche (Mai 2005), puisque vous pourrez y jouer deux fois pour tester les deux cotés de la Force. "Huuuurrhhhhhhh" aurait dit Chewbacca. Et il aurait bien raison.



Jeu fini :
Comptez près de 40 heures de jeu pour finir KotOR 2, sachant que le dernier tier s'avère trop facile dès que vous atteignez le titre de Seigneur Sith (si vous jouez "oh le vilain") ou Maître Jedi (pour les adeptes de disney). En effet les pouvoirs de la force auxquels vous avez accès rendent les combats trop aisés, surtout du coté obscur. Reste donc une histoire très intéressante et un bon nombre de missions annexes qui permettent à ce RPG StarWarien de se classer parmi le top 3 du genre pour cette année par ailleurs très pauvre en RPG Solo. On pourrait peut être améliorer encore l'ergonomie générale et booster les graphismes pour un éventuel KotOR III ? merci Lucasarts.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire