vendredi 2 décembre 2005

La Grande Vadrouille - Le Corniaud - Coffret (2002)

Coffret La Grande Vadrouille / Le Corniaud (2002) : Le Corniaud (1965 - Réalisé par G. Oury) 2 DVD ***** + La grande Vadrouille (1966 - Réalisé par G. Oury) 2 DVD ***** + Documentaire "Gérard Oury - Il est poli d'être gai" (2002)
Édition limitée 5 DVD

Le corniaud : Un innocent parisien part en vacances en Italie au volant de sa modeste 2cv. A peine sorti de son quartier il est percuté de plein fouet par une imposante berline qui atomise son auto. En guise de dédommagement le propriétaire, un industriel nommé Saroyant, propose alors au malheureux un voyage en Cadillac depuis Naples. Sous cette offre à priori charitable se cache en vérité une immense escroquerie.

Un duo parfait, un scénario astucieux, un réalisateur inspiré. Bourvil en benêt sympathique face à un De Funès sournois et méprisant, la recette parait évidente et pourtant il aura fallu attendre que le jeune Gérard Oury y pense pour qu'un grand classique de la comédie française voir le jour.
Des scènes cultes quasi-muettes de fufu (la douche, un grand moment dont je n'arrive toujours pas à me lasser ;-) aux rendez-vous amoureux ratés d'André Bourvil, on trouve la palette complète de cet humour bon enfant de la France des années 60. Toute une époque.

La Grande Vadrouille : 1942, suite à une erreur de pilotage trois aviateurs anglais sautent en parachute sur Paris occupé. L'un d'eux se retrouve sur l'échafaudage d'un peintre en bâtiment, l'autre sur le toit de l'Opéra, le troisième dans le zoo de vincenne.

Cette fois Oury sort la grosse artillerie ! La Grande Vadrouille devient la référence en matière de comédie. Plaçant ses deux stars du rire dans un contexte éminemment dramatique (l'occupation), le scénario pouvait à tout moment basculer dans la démonstration pesante ou le grotesque. Que nenni ! Bourvil et De Funès s'affrontent en reprenant leur éternel rôle de gentil lunaire pour le premier et de fourbe antipathique pour le second. Contrairement au Corniaud ils sont quasiment tout le temps ensemble, ce qui donne des situations irrésistibles (les bains douches, la fuite avec les anglais, l'auberge, le déguisement en soldats allemands).
De Funès tire toutes les ficelles de son rôle de Chef d'orchestre orgueilleux et Bourvil plonge encore plus avant dans celui du petit travailleur manuel français moyen, jusqu'à la caricature dans la scène d'échange des chaussures. Pour la première fois à l'époque Gérard Oury met le paquet sur la mise en scène (tournage à l'opéra, poursuite en planeur) et on peut le remercier d'avoir donner ses lettres de noblesse à un genre souvent méprisé.

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