(Edition 5 DVD)
(1982 - Réalisé par R. Scott) *****
Versions: Final Cut (2007), USA (1982), International (1982), Director's Cut (1992), Workprint (1982)
Dans le futur, le détective Rick Deckard traque les "Replicants", des androïdes à l'apparence humaine.
Adapté d'un livre de Philip K. Dick dont il reprend seulement quelques éléments, Blade Runner fait figure de référence du film SF (à juste titre) depuis 25 ans. Ridley Scott prouve une fois de plus, après Alien, sa remarquable touche esthétique, sa maitrise du rythme et son sens du détail qui tue. Sa mise en scène impeccable qui n'hésite pas à mettre le paquet sur les effets de lumière dans des décors somptueux (et on ne parle pas seulement des intérieurs) est au service d'une histoire forte qui mêle l'ambiance des polars américains des années 40 au look le plus futuriste pionnier du Cyberpunk, avec cette crasse, cette fumée et cette pluie qui envahissent tout, objets et humains. L'ensemble donne un suspens haletant (la résolution de l'enquête) tout en disséminant de multiples questions qui pourrait tomber au bac philo : qu'est-ce qui définit l'être humain ? Si l'être humain peut créer des androïdes si parfaits, est-il Dieu ?
Ce film intemporel reste aussi dans les mémoires grâce à son interprétation, avec des pointures du genre. L'ami Harrison Ford est comme souvent exemplaire, Rutger Hauer donne toute sa mesure au redoutable Roy Batty, Sean Young est l'interprète idéale d'une femme fatale sans passé . La musique synthétique planante de Vangelis fait beaucoup pour l'atmosphère contemplative de film noir japanisant qui imprègne "Blade Runner". Toute la culture cyber-manga de la fin des 80's/début 90's s'en est largement inspiré d'ailleurs. La fameuse version "Director's Cut" du film donne plusieurs indications sur une possible identité du détective et remet tout le film dans une nouvelle perspective, mais toutes les hypothèses restent ouvertes. Elle est aujourd'hui complétée par un Final Cut aux images sublimement retravaillées et un trésor inestimable pour les fans : la "version de travail" de monsieur Scott.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire