vendredi 1 février 2019

Kingsman - Services secrets

Un seul des trois a la Classe.
(Kingsman: The Secret Service - 2015 - Réalisé par M. Vaughn) ****
Des années après la mort de son père Agent Secret, le jeune Eggsy gâche son potentiel en traînant dans la banlieue Londonienne. Un jour, pour se sortir d'un mauvais coup, il décide de contacter le numéro inscrit sur une médaille, le seul souvenir qu'il a gardé de son géniteur. L'organisation Kingsman se présente à lui.

Quand tous les J.B. (James, Jason, Jack) se prennent trop au sérieux et quand les parodies sont très gentilles (Johnny English, Max la menace) ou très oubliées (Spy, UNCLE), il reste une place pour les petits malins qui veulent mêler espionnage, humour et action. 
Première étape, revenir à la source : l'espion Anglais c'est le flegme assuré. Deuxième point, un méchant original et moderne, un mix entre Mark Zuckerberg et Steve Jobs avec un léger zozotement pour le rendre plus humain tout en renforçant l'aspect comique. Troisièmement, raconter l'histoire d'un mentor et de son élève pour présenter au public l'organisation Kingsman et suivre la formation du jeune Eggsy. Dernière phase, affecter au bad guy une "femme de main" mémorable et ajouter des séquences d'action délirantes avec des types coupés en deux (dans le sens vertical), des explosions de têtes style champignons atomiques, des gadgets parapluie pare-balles et chaussure cran-d'arrêt, et surtout un massacre de masse hyper gore qui se conclu par une scène encore plus choquante (qu'on ne va pas révéler !).
Si le film est un bouton de manchette au dessus des concurrents c'est grâce au soin apporté par un réalisateur qui maîtrise son sujet et sa technique. C'est surtout à cause du casting surprenant posté là où on ne l'attend pas : Un inconnu qui assure dans le rôle titre (Taron Egerton), Colin Firth (plutôt habitué des rôles "intello", King's Speech ou A single man) exécutant avec brio des séquences très physiques, Samuel L Jackson qui compose un personnage à la fois risible et froidement crapuleux et Sofia Boutella qui met à profit sa formation de danseuse pour crédibiliser sa "Gazelle", mélange stupéfiant de Terminatrice avec ses jambes-prothèses et d'acrobate-tueuse à la "Pris" de Blade Runner. 
La comédie alterne entre gags attendus mais bien exécutés (les conflits entre les Kingmen et Eggsy) et humour noir à froid (les speech glaçants mais ironiques de Valentine, le milliardaire qui veut éliminer la population mondiale pour sauver la planète). Le contrat de départ est donc respecté et le film créé un univers neuf en recyclant de l'ancien, de quoi lancer une nouvelle franchise.

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