Prêt pour le grand 8 ? |
Tonio Lagoule
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
dimanche 10 novembre 2024
Destination Finale - L'intégrale
vendredi 11 octobre 2024
Playlist Cinéma
Un voyage à travers une sélection de films |
Rio ne répond plus (L. Bource - OSS 117 : Rio ne répond plus)
The Wild Horde (E. Morricone - Mon nom est personne)
Générique (P. Bachelet - Coup de tête)
Dream is collapsing (H. Zimmer - Inception)
Main Title (D. Davis - Matrix Reloaded)
Burly Brawl (D. Davis/Juno Reactor - Matrix Reloaded)
Dance of the Dream Man (A. Badalamenti - Twin Peaks: Fire walk with me)
North by Northwest Overture (B. Herrmann - La mort aux trousses)
Theme from Superman (J. Williams - Superman)
Mexican Paradise (C. Bolling - Le Magnifique)
Gonna Fly Now (B. Conti - Rocky III)
Main Titles (Vangelis - Blade Runner)
Carol Anne's Theme (J. Goldsmith - Poltergeist)
End Title (J. Goldsmith - Alien)
Debris (S. Price - Gravity)
Brothers in Arms (Junkie XL - Mad Max: Fury Road)
Main Title (B. Herrmann - Taxi Driver)
Speak softly Love (N. Rota - Le Parrain II)
Sirba (V. Cosma - Le Grand Blond avec une Chaussure Noire)
Le Père Noël est une ordure (V. Cosma - Le Père Noël est une ordure)
Rosbif Attack (B. Gérard - Ne nous fâchons pas)
Ne nous fâchons pas (B. Gérard - Ne nous fâchons pas)
Soul Bossa Nova (Q. Jones - Austin Powers)
dimanche 22 septembre 2024
Jeux de plateau : Saison 2023/2024 (Hybris, Frostpunk, Voidfall, Tiny Epic Dungeons, Hoplomachus, Imperium, Inventions, Wyrmspan)
Voidfall, champion du TOC ! |
Frostpunk
jeudi 8 août 2024
Dune - Deuxième Partie
La Force est avec lui |
Entre l'intime et l'ample, on retrouve le faux rythme du style Villeneuve qui divise toujours le public. Certains s'agacent des tics du réalisateur, ses lubies visuelles qui font par exemple soudainement basculer l'action dans un noir et blanc vibrant (l'arène Harkonnen) ou ses choix scénaristiques radicaux dans un roman probablement trop dense pour tout inclure. Mais ce parti pris est justement ce qui rend l’œuvre unique, une signature rendant hommage à la saga de Frank Herbert sans céder aux astuces des productions Hollywoodiennes à la mode. Une façon d'essayer de traverser l'épreuve du temps. On verra avec l'épisode 3 si cette version cinématographique de Dune est promise à un destin fabuleux, atteindre le statut de légende tragique à l'instar de son héros.
mardi 28 mai 2024
Oppenheimer
How can I save my little boy... |
(2023 - Réalisé par C. Nolan) ****
L'histoire du directeur du Projet Manhattan, Robert Oppenheimer, en charge de créer la bombe atomique avec son équipe. Dans cette course à l'armement en pleine seconde guerre mondiale, on suit les implications philosophiques et les intrigues politiques qui vont poursuivre le scientifique dans les années suivant les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki.
Tirée du livre "American Prometheus", cette biographie se focalise évidemment sur l'événement central de la vie du célèbre physicien, la création de la première arme de destruction massive. Mais c'est aussi l'occasion pour le réalisateur d'en traiter les conséquences. Comme on s'y attend avec le Sir Nolan, ce n'est pas un biopic Hollywoodien classique auquel on a droit. En mélangeant les époques, le réalisateur parvient à gérer intelligemment la pléthore d'événements, d'obscurs protagonistes et de figures historiques qui ont jalonné la vie d'Oppenheimer. On se focalise sur trois périodes, son ascension dans les années 30, son travail sur la bombe parasité par ses sympathies Communistes supposées et son audition en 54 pour maintenir son habilitation de sécurité nationale.
On aborde ainsi toutes les facettes de cet homme, génie scientifique fuyant le nazisme, mari cédant à l'adultère, diplomate devant s'accommoder avec les fortes personnalités qu'il dirige et les embrouilles de ses supérieurs militaires et politiques. Plutôt que de tenter une explication technique et de s'appesantir sur des tableaux rempli de formules mathématiques imbitables, Nolan fait passer la complexité scientifique de l'élaboration de la bombe à travers de courtes et spectaculaires séquences presque abstraites, comme si nous étions au cœur des atomes et de la pensée.
Le grand débat sur le film concerne bien sûr la destruction des villes Japonaises en Août 1945 : fallait-il montrer l'horreur ? Comment fictionnaliser ce Mal absolu qui, selon certains, aura finalement épargné plus de vies qu'il n'aura fait de victimes ? Les auteurs ont préféré s'abstenir, mais la séquence du "test" est suffisamment explicite pour en démontrer les ravages et les "visions" du personnage principal font passer le message de manière plus subtile. De plus, Oppenheimer n'est pas un film sur la guerre. Une large partie est d'ailleurs consacrée aux tribulations juridiques de notre homme, pris entre ses auditions aux allures de procès hypocrite et son besoin égocentrique de reconnaissance publique. Pas simple à mettre en scène, il fallait un cinéaste et des auteurs à la hauteur de leur sujet. Contrat rempli !
jeudi 7 septembre 2023
Playlist Sons 90's
California Love (2Pac, 1998)
California (Mylène Farmer, 1995)
Pure morning (Placebo, 1998)
Revolution 909 (Daft Punk, 1997)
mercredi 26 juillet 2023
FINAL GIRL (Jeu de société)
Final Girl - Van Ryder Games |
mardi 31 janvier 2023
Chromosome 3
Une progéniture turbulente |
(The Brood - 1979 - Réalisé par D. Cronenberg) ****
Il y a des films que ma génération n'a pu découvrir qu'à la télé, car nous étions trop jeunes au moment de leurs sorties en salles : Alien, L'Exorciste, Massacre à la tronçonneuse... Chromosome 3 fut un traumatisme aussi puissant pour moi que les chefs-d’œuvre cités, lors de mon premier visionnage à la téloche, jeune ado. Ses petits monstres au visage anguleux, surgissant dans les endroits intimes ou familiers (dans la cuisine, sous le lit, à l'école !) et d'une sauvagerie inouïe, sont une des créations les plus marquantes dans le genre.
David Cronenberg atteint ici la maitrise de son histoire et de sa mise en scène, après des débuts prometteurs mais fauchés (Frissons, Rage). Le film fonctionne en tant que pure production horrifique et traite aussi un sujet grave. Le supplément d'âme vient des interprètes et d'un scénario plutôt gonflé, aux multiples niveaux de lecture. La mère maltraitante est sublimement incarnée par l'actrice Samantha Eggar, en quelques séquences elle fait exister ce rôle exalté qui aurait pu facilement basculer dans le ridicule. La révélation finale grandiloquente est un choc esthétique et moral très malaisant. Le père est à la fois victime et combatif, reflet de ce qu'à véritablement enduré Cronenberg lors de son divorce mouvementé. Il vit le cauchemar de tout parent, savoir son enfant en danger sans pouvoir agir légalement. On peut y trouver un écho moderne, où la haine virtuelle anonyme des réseaux sociaux peut s'acharner sur un individu et finir par se concrétiser dans le réel, sans contrôle légal.
A ce casting parfait s'ajoutent des sous-textes qui vont au-delà du simple film d'épouvante. L'auteur voulait montrer son expérience d'une séparation qui se passe mal, en donnant le mauvais rôle à la mère plutôt qu'au père. Le fiel de cette femme paumée trouve malgré tout une explication et cette douleur incontrôlable sera sans doute transmise à sa descendance, à la vue du dernier plan du film. On peut y voir aussi une critique des sociétés occidentales des années 70, promptes à fonder de nouveaux dogmes basés sur des "sciences" balbutiantes. Le Docteur Raglan, sous le regard perçant d'Oliver Reed, est la personnification de ces apprentis-sorciers appliquant des méthodes douteuses sur des cobayes à leur merci, avec des résultats catastrophiques.
Le mélange des genres, entre drame familial, film Fantastique, body horror âpre et thriller psychologique, est la signature de la "patte" Cronenberg avec ses thèmes de prédilection obsessionnels. Cette histoire très personnelle permet au cinéaste d'assoir le style qui va l'imposer comme un artiste unique pour les décennies qui suivront.
samedi 3 décembre 2022
On se calme et on respire par le nez, un Guide SPIRIT ISLAND pour les novices
Vous contemplez votre plateau de Spirit Island, le regard perdu dans la multitude de petites figurines blanches qui se sont accumulées tour après tour sur votre île. Le prochain ravage provoquera votre perte, une fois de plus. Submergé par les envahisseurs et la désolation, vous écumez le web à la recherche d'une solution (vidéos how to play, forums d'aides, sites de rencontres).
jeudi 28 juillet 2022
The Batman
"Qui a pété ?" |
Le scénario sauve les meubles, c'est le point fort de cet épisode. On nous épargne une énième séquence sur la mort des parents Wayne et la "fausse" vie de milliardaire de Bruce, pour plonger directement au cœur du sujet dès le début du film. Batman est déjà une figure connue et redoutée des criminels, ses activités "officielles" de milliardaire ne sont pas montrées. En tant que justicier masqué il va être la cible de plus en plus évidente d'un psychopathe qui va patiemment mener notre héros à douter, au cours d'une enquête où les convictions des uns et des autres s'écroulent. La performance de Robert Pattinson, encore plus "mâchoires serrées" que Christian Bale chez Nolan, aide à faire passer la pilule d'une production trop étirée en durée. Le reste du casting est un sans faute qui soutient cette lourde démonstration de dépression générale, de Catwoman au Pingouin en passant par Falcone, chacun jouant une note unique mais parfaitement tenue.
jeudi 23 juin 2022
Matrix Resurrections
L'élu unique est plusieurs. |
vendredi 22 avril 2022
Playlist Gainsbourg/Gainsbarre (58-87)
69 Année érotique (Jane Birkin - Serge Gainsbourg - 1969)
L'homme à tête de chou (L'homme à tête de chou - 1976)
Lola Rastaquouère (Aux armes et cætera - 1979)
Glass securit (You're under arrest - 1987)
Chez max, coiffeur pour homme (L'homme à tête de chou - 1976)
Transit à Marilou (L'homme à tête de chou - 1976)
Initials B.B. (Initials B.B. - 1968)
Ronsard 58 (Du chant à la une! - 1958)
Qui est "In" qui est "Out" (Initials B.B. - 1968)
Flash forward (L'homme à tête de chou - 1976)
Aéroplanes (L'homme à tête de chou - 1976)
La nostalgie camarade (Mauvaise nouvelles des étoiles - 1981)
Sorry angel (Love on the beat - 1984)
Chez les yé-yé (Gainsbourg Confidentiel - 1963)
Premiers symptômes (L'homme à tête de chou - 1976)
Variations sur Marilou (L'homme à tête de chou - 1976)
12 belles dans la peau (Du chant à la une! - 1958)
L'hôtel particulier (Histoire de Melody Nelson - 1971)
Aux Armes et Cætera (Aux armes et cætera - 1979)
Sous le soleil exactement (Compilation "Comic Strip" - 1997)
Meurtre à l'extincteur (L'homme à tête de chou - 1976)
Lunatic Asylum (L'homme à tête de chou - 1976)
Mon légionnaire (You're under arrest - 1987)
jeudi 24 février 2022
Dune (2021)
Parés pour le trek. |
Ce premier volet trouve un bon équilibre entre l'introduction d'un nombre assez conséquent de personnages et la mise en place d'une intrigue impossible à résumer en un seul film (voir l'essai chaotique de Mister Lynch en 1984). Celles et ceux ayant apprécié la maitrise technique et les partis pris visuels du réalisateur sur Blade Runner 2049 et Premier contact seront en terrain connu. On retrouve ce rythme différent des blockbusters, il autorise la contemplation et invite à l'introspection au détriment de l'action pure souvent vide de sens. C'est justement ce dont a besoin un roman comme Dune, l'auteur Frank Herbert touchant des thèmes écolo sous le prétexte d'une ample saga science-fictionesque. L'être humain et sa relation au monde qui l'entoure restent au cœur des enjeux. L'harmonie instaurée par la tribu Fremen au sein d'une nature extrêmement hostile se heurte à l'exploitation à l'échelle industrielle d'une ressource rare par un fief brutal et cupide. Si le message vous paraît naïf et rabâché, c'est sans doute parce qu'il date de plus de 50 ans mais reste d'actualité.
Ce premier chapitre au cinéma bénéficie de la virtuosité de la mise en scène pour faire passer les manigances politiques pas très passionnantes, mais on comprend que cette lutte de pouvoir est secondaire. Le destin du jeune Paul Atréides ressemble furieusement à celui d'un certain Luke Skywalker, il découvre ses capacités psychiques hors norme sur une planète désertique et fait face à un empire menaçant. La suite des événements montrera la montée en puissance de la "rébellion" des Fremen face aux troupes de l'Empereur... Rappelons que le cycle de Dune a été écrit et publié bien avant le scénario de Star Wars !