vendredi 4 novembre 2005

Old Boy

(2003 - Réalisé par P. Chan-Wook) *** Edition Ultime (3 DVD + 1 CD Audio)

Oh Dea-Su, jeune père de famille, se retrouve au commissariat pour ivresse sur la voie publique. A peine sorti il se fait kidnapper. Il se réveille dans un appartement... dans lequel il sera séquestré 15 ans.

Une nouvelle histoire de vengeance pour le réalisateur P. Chan-Wook, 2 ans après "Sympathy for Mr Vengeance". Toute la première partie du film est très intense, on suit Oh Dae-Su depuis le jour de son enlèvement jusqu'à sa libération 15 ans après, totalement déphasé puisque nourri exclusivement de TV et de raviolis au crabe pendant toute la durée de son isolement dans son appart-cachot. Qui l'a kidnappé et pourquoi ? On ne peut pas proprement parler de suspens vu que l'auteur nous donne très peu de pistes sur le passé du séquestré (on sait juste que sa femme est tuée juste après son enlèvement et qu'il a une fille). Comme pour "Sympathy..." ("Old Boy" en est presque une sorte de remake, plus qu'un second chapitre) ce sont de nouveau deux hommes qui vont s'affronter pour assouvir leur soif de vengeance réciproque. Le film est traversé de séquences chocs : arrachage de dents à la pince, baston à coup de marteau, tranchage de langue au sécateur, bienvenue chez Mr Bricolage ;-). Mais il y a aussi du comique pur : l'intro dans le commissariat, la tronche hirsute de Oh Dae-Su pendant sa détention, sa dégustation d'un poulpe vivant.
Le film bascule dans sa seconde partie dans un long flashback explicatif accompagné d'une pirouette scénaristique un peu facile : le coup de l'hypnose qui fait agir les personnages dès qu'ils entendent des phrases clés, mouaip... Au final les motivations des deux protagonistes principaux sont un peu noyées dans un patchwork de scènes tantôt grandiloquentes, tantôt intimistes, sans jamais parvenir à impliquer émotionnellement le spectateur vu que les persos sont tous de grands psychopathes. En vérité je me suis senti intrigué devant cet OVNI, très original sur la forme et le fond, comme si je regardais un tableau abstrait. Pas tout compris sur les motivations du réalisateur.

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