(The Matrix Reloaded - 2003 - Réalisé par A. et L. Washowski) **** Edition Double DVD
Néo et ses acolytes ont gagné une bataille, mais pas la guerre. Les machines lancent une contre-attaque d'envergure et atteindront Zion, la ville souterraine des humains, dans 3 jours.
L'attrait de la nouveauté n'est évidemment plus là, et le choix d'avoir rendu Néo quasiment invincible fait qu'on ne se préoccupe plus de l'enjeu de ses affrontements. Le scénario est confus, avec une profusion de nouveaux persos dont les motivations sont obscures dans l'univers de la Matrice : le Mérovingien, génialement joué par Lambert Wilson (précieux lâchant des bordées d'injures en français dans la V.O.), le Key Master, ou l'Architecte, qui déroule toute la complexité de l'intrigue d'une seule traite pendant 10 minutes à la fin ! Tout est remis en perspective : Néo ne serait qu'un jouet, une création "aléatoire" des machines, dont le but serait de mener ces dernières à son insu vers le dernier sanctuaire humain pour une destruction totale. Et cela serait déjà arrivé maintes fois si l'on en croit l'Architecte ? Nom de diou ! Où est mon aspirine ? Bref, cette suite apporte beaucoup plus de questions supplémentaires que de réponses, et développe l'univers de Matrix pour lui apporter une certaine consistance.
On notera que certains effets spéciaux, les personnages tout en images de synthèse, sont parfois très peu crédibles, l'exemple le plus frappant étant la séquence montrée au ralenti de l'Agent sautant sur le capot d'une voiture sur l'autoroute. Heureusement on reste tout de même ébahis devant les morceaux de bravoure qui traversent le film. Le combat contre les 100 agents Smith, constituant un lent crescendo vers une sorte d'overdose jouissive d'échange de coups improbables, celui avec les sbires du Mérovingien, où tous les styles de combats à l'arme blanche sont passé en revue, et bien sûr la séquence de l'autoroute, qui vaut surtout pour le passage très nerveux dans lequel Trinity s'élance à contre-sens à moto. Bref fini la dimension pseudo philosophique, place à l'adrénaline pure. On a droit en prime à la première explosion de foufoune virtuelle dans un film grand public américain (la fameuse séquence du gâteau au chocolat dans le restaurant), et là je dis bravo ;-)
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
samedi 26 juin 2004
Matrix Revolutions
(The Matrix Revolutions - 2003 - Réalisé par A. et L. Wachowski) *** Edition Double DVD
Plus que 20 heures avant l'assaut final des Machines sur Zion. Néo est plongé dans un coma profond, ses amis partent à sa recherche dans la Matrice.
L'épisode final de la trilogie s'engage bien mal. Une séquence de bavardage insipide dans un métro-purgatoire suivi d'un ersatz de combat dans un club SM font craindre le pire. Après avoir patiemment développé leur univers dans les deux épisodes précédents et laissé tant de questions en suspens, les auteurs choisissent, stupidement ou courageusement selon les points de vues, de prendre un contre-pied aux attentes des fans. Ils s'éloignent des réponses attendues et de l'affrontement que beaucoup de monde attendait : c'est bien l'Agent Smith le bad guy de l'histoire et non le camp des machines comme on le pensait depuis le début. Comme dans toute bonne trilogie SF made in Hollywood toutes les règles établies sont contredites : le programme Smith, clairement l'anti-thèse du héros, s'incarne dans un "vrai" être humain et Neo se voit doté de super-pouvoirs dans la "vraie" réalité (il parachève ainsi son statut Christique).
Mais quid du pourquoi ? Quelle logique doit-on comprendre ? La demi-heure apocalyptique du siège de Zion est effectivement très impressionnante graphiquement, mais sans la qualité parodique du premier épisode. L'affrontement ultime de Neo dans une matrice entièrement peuplée de Smiths montre un savoir-faire total du "bullet-time" maintes fois copié (le génialissime poing dans la gueule déformant le visage Smithien dans un ralenti irréel). Mais on garde un sentiment d'inachevé devant ce spectacle : on y voit deux puissances cartoonesques indestructibles s'acharner l'une contre l'autre comme des héros de japanime, façon Dragon Ball. Et en happy end les machines acceptent la paix en étant pourtant sûres d'écraser les humains après la disparition de Smith. Un final trop confus après une épopée de plus de 7 heures, non ?
Plus que 20 heures avant l'assaut final des Machines sur Zion. Néo est plongé dans un coma profond, ses amis partent à sa recherche dans la Matrice.
L'épisode final de la trilogie s'engage bien mal. Une séquence de bavardage insipide dans un métro-purgatoire suivi d'un ersatz de combat dans un club SM font craindre le pire. Après avoir patiemment développé leur univers dans les deux épisodes précédents et laissé tant de questions en suspens, les auteurs choisissent, stupidement ou courageusement selon les points de vues, de prendre un contre-pied aux attentes des fans. Ils s'éloignent des réponses attendues et de l'affrontement que beaucoup de monde attendait : c'est bien l'Agent Smith le bad guy de l'histoire et non le camp des machines comme on le pensait depuis le début. Comme dans toute bonne trilogie SF made in Hollywood toutes les règles établies sont contredites : le programme Smith, clairement l'anti-thèse du héros, s'incarne dans un "vrai" être humain et Neo se voit doté de super-pouvoirs dans la "vraie" réalité (il parachève ainsi son statut Christique).
Mais quid du pourquoi ? Quelle logique doit-on comprendre ? La demi-heure apocalyptique du siège de Zion est effectivement très impressionnante graphiquement, mais sans la qualité parodique du premier épisode. L'affrontement ultime de Neo dans une matrice entièrement peuplée de Smiths montre un savoir-faire total du "bullet-time" maintes fois copié (le génialissime poing dans la gueule déformant le visage Smithien dans un ralenti irréel). Mais on garde un sentiment d'inachevé devant ce spectacle : on y voit deux puissances cartoonesques indestructibles s'acharner l'une contre l'autre comme des héros de japanime, façon Dragon Ball. Et en happy end les machines acceptent la paix en étant pourtant sûres d'écraser les humains après la disparition de Smith. Un final trop confus après une épopée de plus de 7 heures, non ?
vendredi 25 juin 2004
Purple Rain (1984)
Dans notre série "Chroniquons un album de Prince 20 ans après sa sortie", voici venu le temps de...
Le choc Rock.
1984 est incontestablement l'Année Prince. Sa frénésie créative lui fait déjà composer des albums entiers pour d'autres groupes qu'il contrôle sous pseudonymes : Sheila E, The Time, Vanity 6, The Family. Mais cela n'est pas assez pour le bouillonnant pygmalion.
Accompagné de son groupe qu'il nomme "The Revolution", Prince entreprend un projet de film musical. Remaniant un scénario qu'on lui a proposé, il écrit sa légende, celle du Kid de Minneapolis, Rock-Star faisant face à ses problèmes sentimentaux, familiaux et professionnels. Dans "Purple Rain" il n'est pas question de bacchanales en coulisse, ni de dope dans les chambres d'hôtel, mais plutôt de compétition acharnée pour être le number one sur scène, tout en gérant les amours contrariées et un père violent.
Le film et sa B.O. sont indissociables, d'abord parce chaque titre est intégré in extenso et accompagne le scénario. Musicalement c'est à la fois une synthèse de tout ce qu'à construit l'artiste jusqu'alors et une réinvention complète de son oeuvre, puisqu'il s'ouvre totalement au mainstream en produisant un album 100% Rock, plus à même de satisfaire le grand public.
S'ouvrant sur un orgue cathédralien avec la voix céleste du Prêcheur Nelson, l'éternel "Let's go crazy" annonce clairement la couleur. Mêlant sa science de la rythmique Funky aux solos de guitares Rock extatiques façon Guitar Hero, Prince n'est plus de cet univers. Se recentrant sur l'efficace il renonce aux longues plages instrumentale qu'il privilégiait dans sa précédente production, "1999". Cela donne l'énergique "Baby I'm A Star", qui nous dépeint un Prince à l'ego sur-dimensionné (en doutait-on ?), en auto-pilote vers la gloire mondiale ("I don't want to stop, 'til I reach the top").
Les compositions gagnent en précision, plus courtes donc, et surtout les structures sont denses, se focalisent sur l'essentiel, les harmonies se font plus complexes. Prince franchit clairement un nouveau palier avec cet album, sans doute influencé par les personnalités qui l'entoure, Wendy et Lisa, Matt Fink, Brown Mark et Bobby Z, musiciens hors-pair qui forment "The Revolution".
Le reste du monde découvre l'artiste avec "When Doves Cry", titre studio hallucinant dans lequel toutes les structures classiques sont décalées : pas de ligne de basse, rythmique hypnotique hyper-travaillée, sonorités inédites (ah! cette voix de rasoir en intro !). En avoir fait un Hit planétaire est déjà un exploit. Notre homme se questionne sur sa relation amoureuse compliquée, dans une supplique torturée où il cherche les raisons psychologiques à l'échec de sa romance avec sa dulcinée : est-ce à cause d'un père trop exigeant et d'une mère toujours insatisfaite ?
Il n'abandonne pas ses pulsions et choque de nouveau l'Amérique avec le titre puissamment sexuel "Darling Nikki", qui se masturbe avec des magazines et qui arrive a laisser Monsieur tout pantois après une nuit en sa compagnie ("I can't tell u what she did 2 me, But my body will never be the same"), quel exploit ! La chaude Nikki est l'apothéose de cinq années de compos lubriques et représente son aboutissement ultime en la matière. Musicalement, Prince ne proposera plus rien d'aussi brutalement dépravé par la suite (pour les paroles, rassurez-vous il fera encore pire ;-).
Le dantesque "Computer Blue", couronnement électro-rock après des années d'expérimentations réussies (de "Annie Christian" à "Automatic"), s'ouvre sur un dialogue illuminé entre Wendy (Guitariste) et Lisa (Clavier) : "Is the water warm enough ? Shall we begin ?". S'ensuit un déferlement où la fureur du Kid explose dans sa poursuite d'un amour fuyant toujours ("where is my love life? where has it gone?"). Malheureusement le titre est tronqué sur l'album, afin d'y glisser en dernière minute le slow gentillet "Take me with U". Nos amis pirates auront tôt fait de mettre à disposition la vraie version de "Computer Blue", étalant sa rage sur douze minutes (et on attend toujours aujourd'hui son hypothétique sortie officielle). La version longue étoffe grandement les paroles, un Prince ravagé émotionnellement s'adresse à son père et recherche "l'aube" dans la nuit, perdu dans des dédales nommés "Peur", "Luxure" ou "Douleur".
Les ballades aussi bénéficient d'une sophistication innovante. "The beautiful Ones", dans laquelle Prince cesse d'être ce dragueur arrogant pour se mettre à genou devant sa promise hésitante, et le mystique "I would die 4 U" où il polit son personnage androgyne en figure Christique ("I'm not a woman, I'm not a man, I'm something that you'll never understand", on est bien avancé).
Et puis il y a "Purple Rain", devenu depuis le cantique quasi-obligatoire de tous ses concerts, LE classique romantique avec sa partie instrumentale étirée d'une longue plainte qui fond sur un lit de violons. Il résume la thématique générale de l'album, la rupture sentimentale. Dans cette conclusion il "dépose les armes" et souhaite rester ami avec son ex : "I never wanted 2 be your week-end lover, I only wanted 2 be some kind of friend".
Il souffle un esprit winner 80's euphorique sur toute la production Purple-esque, Prince est l'artiste le plus excitant de l'année, il devient l'attraction centrale du public et des médias. Cet album est évidemment son plus gros carton commercial, encore aujourd'hui il ne l'a jamais égalé en terme de ventes, et marque un tournant dans sa carrière en l'installant comme Star internationale.
Et pourtant, ce n'est que le début...
Purple Rain (1984)
Let's go Crazy
Take me with U
The Beautiful Ones
Computer Blue
Darling Nikki
When Doves Cry
I would Die 4 U
Baby I'm a Star
Purple Rain
Le choc Rock.
1984 est incontestablement l'Année Prince. Sa frénésie créative lui fait déjà composer des albums entiers pour d'autres groupes qu'il contrôle sous pseudonymes : Sheila E, The Time, Vanity 6, The Family. Mais cela n'est pas assez pour le bouillonnant pygmalion.
Accompagné de son groupe qu'il nomme "The Revolution", Prince entreprend un projet de film musical. Remaniant un scénario qu'on lui a proposé, il écrit sa légende, celle du Kid de Minneapolis, Rock-Star faisant face à ses problèmes sentimentaux, familiaux et professionnels. Dans "Purple Rain" il n'est pas question de bacchanales en coulisse, ni de dope dans les chambres d'hôtel, mais plutôt de compétition acharnée pour être le number one sur scène, tout en gérant les amours contrariées et un père violent.
Le film et sa B.O. sont indissociables, d'abord parce chaque titre est intégré in extenso et accompagne le scénario. Musicalement c'est à la fois une synthèse de tout ce qu'à construit l'artiste jusqu'alors et une réinvention complète de son oeuvre, puisqu'il s'ouvre totalement au mainstream en produisant un album 100% Rock, plus à même de satisfaire le grand public.
S'ouvrant sur un orgue cathédralien avec la voix céleste du Prêcheur Nelson, l'éternel "Let's go crazy" annonce clairement la couleur. Mêlant sa science de la rythmique Funky aux solos de guitares Rock extatiques façon Guitar Hero, Prince n'est plus de cet univers. Se recentrant sur l'efficace il renonce aux longues plages instrumentale qu'il privilégiait dans sa précédente production, "1999". Cela donne l'énergique "Baby I'm A Star", qui nous dépeint un Prince à l'ego sur-dimensionné (en doutait-on ?), en auto-pilote vers la gloire mondiale ("I don't want to stop, 'til I reach the top").
Les compositions gagnent en précision, plus courtes donc, et surtout les structures sont denses, se focalisent sur l'essentiel, les harmonies se font plus complexes. Prince franchit clairement un nouveau palier avec cet album, sans doute influencé par les personnalités qui l'entoure, Wendy et Lisa, Matt Fink, Brown Mark et Bobby Z, musiciens hors-pair qui forment "The Revolution".
Le reste du monde découvre l'artiste avec "When Doves Cry", titre studio hallucinant dans lequel toutes les structures classiques sont décalées : pas de ligne de basse, rythmique hypnotique hyper-travaillée, sonorités inédites (ah! cette voix de rasoir en intro !). En avoir fait un Hit planétaire est déjà un exploit. Notre homme se questionne sur sa relation amoureuse compliquée, dans une supplique torturée où il cherche les raisons psychologiques à l'échec de sa romance avec sa dulcinée : est-ce à cause d'un père trop exigeant et d'une mère toujours insatisfaite ?
Il n'abandonne pas ses pulsions et choque de nouveau l'Amérique avec le titre puissamment sexuel "Darling Nikki", qui se masturbe avec des magazines et qui arrive a laisser Monsieur tout pantois après une nuit en sa compagnie ("I can't tell u what she did 2 me, But my body will never be the same"), quel exploit ! La chaude Nikki est l'apothéose de cinq années de compos lubriques et représente son aboutissement ultime en la matière. Musicalement, Prince ne proposera plus rien d'aussi brutalement dépravé par la suite (pour les paroles, rassurez-vous il fera encore pire ;-).
Le dantesque "Computer Blue", couronnement électro-rock après des années d'expérimentations réussies (de "Annie Christian" à "Automatic"), s'ouvre sur un dialogue illuminé entre Wendy (Guitariste) et Lisa (Clavier) : "Is the water warm enough ? Shall we begin ?". S'ensuit un déferlement où la fureur du Kid explose dans sa poursuite d'un amour fuyant toujours ("where is my love life? where has it gone?"). Malheureusement le titre est tronqué sur l'album, afin d'y glisser en dernière minute le slow gentillet "Take me with U". Nos amis pirates auront tôt fait de mettre à disposition la vraie version de "Computer Blue", étalant sa rage sur douze minutes (et on attend toujours aujourd'hui son hypothétique sortie officielle). La version longue étoffe grandement les paroles, un Prince ravagé émotionnellement s'adresse à son père et recherche "l'aube" dans la nuit, perdu dans des dédales nommés "Peur", "Luxure" ou "Douleur".
Les ballades aussi bénéficient d'une sophistication innovante. "The beautiful Ones", dans laquelle Prince cesse d'être ce dragueur arrogant pour se mettre à genou devant sa promise hésitante, et le mystique "I would die 4 U" où il polit son personnage androgyne en figure Christique ("I'm not a woman, I'm not a man, I'm something that you'll never understand", on est bien avancé).
Et puis il y a "Purple Rain", devenu depuis le cantique quasi-obligatoire de tous ses concerts, LE classique romantique avec sa partie instrumentale étirée d'une longue plainte qui fond sur un lit de violons. Il résume la thématique générale de l'album, la rupture sentimentale. Dans cette conclusion il "dépose les armes" et souhaite rester ami avec son ex : "I never wanted 2 be your week-end lover, I only wanted 2 be some kind of friend".
Il souffle un esprit winner 80's euphorique sur toute la production Purple-esque, Prince est l'artiste le plus excitant de l'année, il devient l'attraction centrale du public et des médias. Cet album est évidemment son plus gros carton commercial, encore aujourd'hui il ne l'a jamais égalé en terme de ventes, et marque un tournant dans sa carrière en l'installant comme Star internationale.
Et pourtant, ce n'est que le début...
samedi 12 juin 2004
Tueurs Nés - Director's Cut
(Natural Born Killers - Director's Cut - 1994 - Réalisé par O. Stone) *** Coffret Collector 2 DVD
Le destin hallucinant d'un couple de tueurs psychopathes dans les USA des 90's, Mickey et sa fiancée Mallory Knox. Les médias en font des stars et le public suit leurs "exploits" grâce aux journalistes et policiers en mal de gloire.
A l'époque de sa sortie au cinéma "Natural Born Killers" avait provoqué moult débats, à la grande satisfaction de l'auteur. Sensé démontrer les dangers de la violence dans les médias, il en utilisait pourtant les ficelles en montrant tout de cette cavalcade sanglante vécue par des personnages déjantés au dernier degré (les tueurs, les forces de l'ordre, les journalistes). 10 ans après qu'en est-il de ce brulot ? Son rythme est très nerveux, fait de plans très courts mélant toutes les techniques cinématographiques (vidéo, animation, etc), on reconnait immédiatement la "patte" géniale du réalisateur Oliver Stone.
Le scénario, d'un certain Tarantino ne l'oublions pas, est traversé d'excellentes idées : la rencontre entre Mickey et Malory traitée comme une sitcom dégénèrée par exemple. Les comédiens sont complètement investi dans leur rôle, mention spéciale à Juliet Lewis en "Serial Killeuse" psycho et à Tommy Lee Jones en Directeur de prison Texan complètement barré. Mais au final que retient-on de ce barnum Stonien ? Beaucoup de sang et de fureur pour pas grand chose... On le sait déjà que le monde est peuplé de timbrés et que les médias font dans le sensationnel, non ?
Le destin hallucinant d'un couple de tueurs psychopathes dans les USA des 90's, Mickey et sa fiancée Mallory Knox. Les médias en font des stars et le public suit leurs "exploits" grâce aux journalistes et policiers en mal de gloire.
A l'époque de sa sortie au cinéma "Natural Born Killers" avait provoqué moult débats, à la grande satisfaction de l'auteur. Sensé démontrer les dangers de la violence dans les médias, il en utilisait pourtant les ficelles en montrant tout de cette cavalcade sanglante vécue par des personnages déjantés au dernier degré (les tueurs, les forces de l'ordre, les journalistes). 10 ans après qu'en est-il de ce brulot ? Son rythme est très nerveux, fait de plans très courts mélant toutes les techniques cinématographiques (vidéo, animation, etc), on reconnait immédiatement la "patte" géniale du réalisateur Oliver Stone.
Le scénario, d'un certain Tarantino ne l'oublions pas, est traversé d'excellentes idées : la rencontre entre Mickey et Malory traitée comme une sitcom dégénèrée par exemple. Les comédiens sont complètement investi dans leur rôle, mention spéciale à Juliet Lewis en "Serial Killeuse" psycho et à Tommy Lee Jones en Directeur de prison Texan complètement barré. Mais au final que retient-on de ce barnum Stonien ? Beaucoup de sang et de fureur pour pas grand chose... On le sait déjà que le monde est peuplé de timbrés et que les médias font dans le sensationnel, non ?
vendredi 4 juin 2004
La Vie de Brian
(Monty Python's Life of Brian - 1979 - Réalisé par T. Jones) ***** Edition Spéciale -DVD + Livret-
La vie de Brian depuis sa naissance en l'an 0 non loin d'une célèbre étable visitée par certains Rois Mages, jusqu'au jour de ses 33 ans où il continue de croiser un certain Jésus...
Lorsque les Pythons s'attaquent de front aux religions cela donne une explosion de dialogues et de situations blasphématoires jouissives ! Tout est tourné en dérision dans ce jeu de massacre où chacun en prend pour son grade. On ne les remerciera jamais assez d'avoir si bien su démonter tous les mécanismes de ses sectes qui ont "réussi". C'est formellement le meilleur film des Monty Python, même si on trouve moins de gags purement absurdes comme dans leurs précédentes productions, le niveau est sensiblement amélioré car les auteurs vont à l'essentiel dans les dialogues.
Ça fuse dans tous les coins : la mère de Brian, la lapidation, le Front Populaire Judéen, le prophète malgré lui, Ponce Pilate et ses problèmes d'élocution... Il faudra plusieurs visionnages pour apprécier ce bijou à sa juste valeur.
La vie de Brian depuis sa naissance en l'an 0 non loin d'une célèbre étable visitée par certains Rois Mages, jusqu'au jour de ses 33 ans où il continue de croiser un certain Jésus...
Lorsque les Pythons s'attaquent de front aux religions cela donne une explosion de dialogues et de situations blasphématoires jouissives ! Tout est tourné en dérision dans ce jeu de massacre où chacun en prend pour son grade. On ne les remerciera jamais assez d'avoir si bien su démonter tous les mécanismes de ses sectes qui ont "réussi". C'est formellement le meilleur film des Monty Python, même si on trouve moins de gags purement absurdes comme dans leurs précédentes productions, le niveau est sensiblement amélioré car les auteurs vont à l'essentiel dans les dialogues.
Ça fuse dans tous les coins : la mère de Brian, la lapidation, le Front Populaire Judéen, le prophète malgré lui, Ponce Pilate et ses problèmes d'élocution... Il faudra plusieurs visionnages pour apprécier ce bijou à sa juste valeur.
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