(Edition Ultimate 30eme anniversaire)
(2007 - 3 DVD) (Close encounter of the third kind - Réalisé par S. Spielberg) ****
Versions: Originale (1977), Edition Spéciale (1981), Director's cut (1998)
Dans les 70's, en plein désert mexicain une organisation gouvernementale découvre des avions de la seconde guerre mondiale abandonnés, en parfait état de marche. L'escadrille avait disparue sans laisser de trace plus de trente ans auparavant. Bientôt des évènements liés aux OVNI perturbent la vie de plusieurs citoyens américains.
S'il est un thème récurrent dans l'univers de Tonton Spielberg en tant que réalisateur, c'est bien celui de la rencontre avec l'inconnu. Avec "Close Encounters" il aborde frontalement le sujet, en prenant soin d'éviter de jouer sur l'ambigüité (les E.T. existent-ils vraiment ? Oui). La première partie du film est pour moi la plus passionnante, celle où l'on suit d'un coté la progression de l'enquête coté "officiel" et les évènements spectaculaires qui touchent deux citoyens lambda. Un américain moyen va vivre bien malgré lui un contact "intense" avec les E.T. et une mère va voir son enfant enlevé sous ses yeux.
Les interprétations de Richard Dreyfuss (le père de famille tranquille) et Guilian Guiler (la maman seule avec son gamin) font beaucoup pour l'identification du spectateur à cette histoire Fantastique, ils restent exemplaires de naturel et nous impliquent directement dans l'aventure. J'ai ressenti une légère baisse de rythme dans le tempo du film le temps que les protagonistes mettent en forme leur obsession commune (le fameux Mont Devil's Tower). Mais cela est nettement compensé par le final symphonique magnifique, presque uniquement musical pendant le dernier quart d'heure. Et une fin surprenante venant de Monsieur Spielberg, puisque le père de famille choisi d'abandonner femme et enfants pour plonger dans l'inconnu.
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
samedi 29 décembre 2007
jeudi 27 décembre 2007
Playlist Annie Lennox / Eurythmics
Playlist on SPOTIFY
Little Bird (Diva - 1992)
Why (Diva - 1992)
SexCrime (Nineteen Eighty-Four) (Eurythmics, "1984" soundtrack)
Here Comes The Rain Again (Eurythmics "Touch" - 1983)
No More I Love You's (Medusa - 1995)
Dark Road (Songs of Mass Destruction - 2007)
You Have Placed a Chill in My Heart (Eurythmics "Savage" - 1987)
Love Song For A Vampire ("Bram Stoker's Dracula" soundtrack - 1993)
Dark Road (Songs of Mass Destruction - 2007)
You Have Placed a Chill in My Heart (Eurythmics "Savage" - 1987)
Love Song For A Vampire ("Bram Stoker's Dracula" soundtrack - 1993)
It's alright (Baby's coming back) (Eurythmics "Be yourself tonight" - 1985)
Missionary Man (Eurythmics "Revenge" - 1986)
Into The West ("The Return of the King" soundtrack - 2003)
Precious (Diva - 1992)
Into The West ("The Return of the King" soundtrack - 2003)
Precious (Diva - 1992)
Power to the Meek (Eurythmics "Peace" - 1999)
There Must Be An Angel (Playin with my heart) (Eurythmics "Be Yourself Tonight" - 1985)
Don't Ask Me Why (Eurythmics "We Too Are One" - 1989)
Cold (Diva - 1992)
Cold (Diva - 1992)
The Hurting Time (Bare - 2003)
Sweet Dreams (Are Made of This) (Eurythmics "Sweet Dreams (Are Made of This)" - 1983)
Sweet Dreams (Are Made of This) (Eurythmics "Sweet Dreams (Are Made of This)" - 1983)
dimanche 9 décembre 2007
Blade Runner
(Edition 5 DVD)
(1982 - Réalisé par R. Scott) *****
Versions: Final Cut (2007), USA (1982), International (1982), Director's Cut (1992), Workprint (1982)
Dans le futur, le détective Rick Deckard traque les "Replicants", des androïdes à l'apparence humaine.
Adapté d'un livre de Philip K. Dick dont il reprend seulement quelques éléments, Blade Runner fait figure de référence du film SF (à juste titre) depuis 25 ans. Ridley Scott prouve une fois de plus, après Alien, sa remarquable touche esthétique, sa maitrise du rythme et son sens du détail qui tue. Sa mise en scène impeccable qui n'hésite pas à mettre le paquet sur les effets de lumière dans des décors somptueux (et on ne parle pas seulement des intérieurs) est au service d'une histoire forte qui mêle l'ambiance des polars américains des années 40 au look le plus futuriste pionnier du Cyberpunk, avec cette crasse, cette fumée et cette pluie qui envahissent tout, objets et humains. L'ensemble donne un suspens haletant (la résolution de l'enquête) tout en disséminant de multiples questions qui pourrait tomber au bac philo : qu'est-ce qui définit l'être humain ? Si l'être humain peut créer des androïdes si parfaits, est-il Dieu ?
Ce film intemporel reste aussi dans les mémoires grâce à son interprétation, avec des pointures du genre. L'ami Harrison Ford est comme souvent exemplaire, Rutger Hauer donne toute sa mesure au redoutable Roy Batty, Sean Young est l'interprète idéale d'une femme fatale sans passé . La musique synthétique planante de Vangelis fait beaucoup pour l'atmosphère contemplative de film noir japanisant qui imprègne "Blade Runner". Toute la culture cyber-manga de la fin des 80's/début 90's s'en est largement inspiré d'ailleurs. La fameuse version "Director's Cut" du film donne plusieurs indications sur une possible identité du détective et remet tout le film dans une nouvelle perspective, mais toutes les hypothèses restent ouvertes. Elle est aujourd'hui complétée par un Final Cut aux images sublimement retravaillées et un trésor inestimable pour les fans : la "version de travail" de monsieur Scott.
(1982 - Réalisé par R. Scott) *****
Versions: Final Cut (2007), USA (1982), International (1982), Director's Cut (1992), Workprint (1982)
Dans le futur, le détective Rick Deckard traque les "Replicants", des androïdes à l'apparence humaine.
Adapté d'un livre de Philip K. Dick dont il reprend seulement quelques éléments, Blade Runner fait figure de référence du film SF (à juste titre) depuis 25 ans. Ridley Scott prouve une fois de plus, après Alien, sa remarquable touche esthétique, sa maitrise du rythme et son sens du détail qui tue. Sa mise en scène impeccable qui n'hésite pas à mettre le paquet sur les effets de lumière dans des décors somptueux (et on ne parle pas seulement des intérieurs) est au service d'une histoire forte qui mêle l'ambiance des polars américains des années 40 au look le plus futuriste pionnier du Cyberpunk, avec cette crasse, cette fumée et cette pluie qui envahissent tout, objets et humains. L'ensemble donne un suspens haletant (la résolution de l'enquête) tout en disséminant de multiples questions qui pourrait tomber au bac philo : qu'est-ce qui définit l'être humain ? Si l'être humain peut créer des androïdes si parfaits, est-il Dieu ?
Ce film intemporel reste aussi dans les mémoires grâce à son interprétation, avec des pointures du genre. L'ami Harrison Ford est comme souvent exemplaire, Rutger Hauer donne toute sa mesure au redoutable Roy Batty, Sean Young est l'interprète idéale d'une femme fatale sans passé . La musique synthétique planante de Vangelis fait beaucoup pour l'atmosphère contemplative de film noir japanisant qui imprègne "Blade Runner". Toute la culture cyber-manga de la fin des 80's/début 90's s'en est largement inspiré d'ailleurs. La fameuse version "Director's Cut" du film donne plusieurs indications sur une possible identité du détective et remet tout le film dans une nouvelle perspective, mais toutes les hypothèses restent ouvertes. Elle est aujourd'hui complétée par un Final Cut aux images sublimement retravaillées et un trésor inestimable pour les fans : la "version de travail" de monsieur Scott.
samedi 8 décembre 2007
Black Album (1987 et 1994)
Dans notre série "Chroniquons un album de Prince qui aurait dû sortir il y a 20 ans", voici venu le temps de...
Le coté Obscur.
Après avoir triomphé auprès du public et des critiques, restait encore un élément pour parfaire la légende de Prince. Il lui manquait l'album maudit, l'inaccessible au commun des mortels, le fantasme ultime du Fan. Ce sera chose faite fin 87, où la Warner s’apprête à faire un coup Marketing en sortant le nouveau Prince en mode furtif, une pochette noire sans annotation -pas même le nom de l'artiste-, et avec un soutien promotionnel minimal.
L'excitation est à son comble, des "fuites" d'extraits de l'album sont savamment organisées, son nom de code est "The Funk Bible". Et puis, à une semaine de la sortie, pschitt ! Disparition ! "Circulez, y'a rien à voir", nous dit-on chez Warner.
De là naît le mythique "Black Album".
Les raisons pour lesquelles Prince demanda son retrait restent encore aujourd'hui obscures. Si l'on s'en tient à la version officielle, il s'agit d'une soudaine prise de conscience que cette production était trop négative et que l'artiste ne souhaitait pas la laisser comme dernier témoignage de son oeuvre si jamais il devait disparaître. Un coup de fil au patron de Warner et voila les quelques centaines de milliers de CD et Vinyles déjà pressés qui se retrouvent à la benne.
La version officieuse est plus savoureuse, un bad trip à l'Ecstasy qui aurait donné un gros coup de flippe au Prince, lui collant des visions apocalyptiques seulement calmée par une poétesse du nom d'Ingrid Chavez, qui l'aurait convaincu de se débarrasser de l'oeuvre démoniaque.
Le résultat est un énorme coup de pub et un des albums les plus bootleggés de tous les temps. Les versions Vinyle et CD originales sont très rares et les faux très nombreux. On ne verra sa sortie officielle qu'en 1994 chez Warner ("The Legendary Black Album") en édition limitée.
Le "Black Album" est une réponse à la sophistication et à la préciosité empruntés des productions Princières précédentes, de "Around the World" à "Sign 'O'" en passant par "Parade". L'artiste se sentait-il débordé par la vivacité fracassante de la culture Hip Hop et Rap ? Nombre de ses collaborateurs disent qu'il a conçu cet album pour répondre aux critiques disant qu'il s'était éloigné de ses racines noires américaines. Ses rencontres avec des sommités du Jazz comme Miles Davis l'ont sans doute poussé à moins se "contrôler", laisser libre cours au feeling, ce qui donne une de ses productions les plus dépouillées et intenses.
Ce retour au Funk débridé mâtiné d'effluves Jazz s'accompagne de textes régressifs. On quitte le sérieux philosophique de "Sign 'O' the Times" pour replonger, avec une certaine jouissance disons-le, dans le festif et la provoc salace. "Le Grind", exemple parfait de party song, lance le méchant tempo. Il est suivi de "Cindy C.", une supplique groovy au Mannequin Cindy Crawford, auquel Prince promet de payer "le tarif habituel" pour "jouer" avec elle, autant la traiter de pute, direct. Il en rajoute dans le coté pervers-pépère : "I'm sure you're quite intelligent, A whiz at math and all that shit, But I'm a tad more interested in flyin' your kite tonight".
Dans un autre versant de l'album Prince se fout carrément du Gangsta-Rap, avec un mépris affiché pour la plupart des rappeurs dans "Dead on it", et une parodie de films de mafia ambiancée avec fusillades en fond sonore, "Bob George". Ces compositions minimalistes, mécaniques presque uniquement basées sur les rythmiques, sont des charges musclées envers un courant musical totalement occulté par Prince.
Dans "Dead on it" on l'entend se moquer des rappeurs "sourds comme des pots" incapables de chanter, qui déservent la cause ("What does that have 2 do with the funk ? Nothing, but who's paying the bills ?"). "Bob George" est un monologue de petite frappe qui s'en prend à sa petite amie (ou est-ce un tapin ?) de manière ultra-violente, pour une sordide histoire (elle a rencontré le Manager d'un certain... Prince, "That skinny motherfucker with the high voice"). La dispute dégénère en échanges de coups de feu avec la Police.
Les titres les plus excitants sur le plan musical sont les déjantés "2 Nigs United 4 West Compton", instrumental hommage sous acide à Miles Davis période "Bitches Brew" et "Superfunkycalifragisexy", qui semble être un compte-rendu de la fameuse première et unique expérience de Prince avec la drogue (la raison officieuse de l'abandon du "Black Album"). On y entend cette confession azimutée : "If u do 2 much, your skin'll be sensitive 2 the touch, The first person that touch u, u want 2 fuck / U take them 2 your crib and u tie them 2 a chair, Then u make funny faces til they get real scared / Then u turn on the neon, then u play with yourself, Til u turn them on".
La seule ballade de l'album est "When 2 R in Love", décevante et déplacée dans cette production rageuse. "Rockhard in a Funky Place" conclut l'album. Il s'agit d'un outtake du projet "Camille", on reconnaît la voix trafiquée speed up. Le style nonchalamment cool, passant des cuivres Jazz à la guitare électrisée, termine en beauté la sombre odyssée sur un bilan édifiant : "I just hate 2 see an erection go 2 waste". Voilà, tout est dit.
Le "Black" est une curiosité dans la trajectoire discographique Princière. C'est le premier "accroc" dans une ascension jusqu'alors maîtrisée et il sera suivi de beaucoup d'autres.
D'un accès difficile, du fait de son aspect brut sans concession, avec son message anti-rap aujourd'hui démodé, l'album est communément désigné comme le "coté obscur" de l'artiste et celui-ci dit regretter l'avoir enregistré. Les fans ne regrettent pas de l'écouter, c'est le principal.
The Black Album (1987 et 1994)
Le Grind
Cindy C.
Dead on it
When 2 R in Love
Bob George
Superfunkycalifragisexy
2 Nigs united 4 West Compton
Rockhard in a Funky Place
Le coté Obscur.
Après avoir triomphé auprès du public et des critiques, restait encore un élément pour parfaire la légende de Prince. Il lui manquait l'album maudit, l'inaccessible au commun des mortels, le fantasme ultime du Fan. Ce sera chose faite fin 87, où la Warner s’apprête à faire un coup Marketing en sortant le nouveau Prince en mode furtif, une pochette noire sans annotation -pas même le nom de l'artiste-, et avec un soutien promotionnel minimal.
L'excitation est à son comble, des "fuites" d'extraits de l'album sont savamment organisées, son nom de code est "The Funk Bible". Et puis, à une semaine de la sortie, pschitt ! Disparition ! "Circulez, y'a rien à voir", nous dit-on chez Warner.
De là naît le mythique "Black Album".
Les raisons pour lesquelles Prince demanda son retrait restent encore aujourd'hui obscures. Si l'on s'en tient à la version officielle, il s'agit d'une soudaine prise de conscience que cette production était trop négative et que l'artiste ne souhaitait pas la laisser comme dernier témoignage de son oeuvre si jamais il devait disparaître. Un coup de fil au patron de Warner et voila les quelques centaines de milliers de CD et Vinyles déjà pressés qui se retrouvent à la benne.
La version officieuse est plus savoureuse, un bad trip à l'Ecstasy qui aurait donné un gros coup de flippe au Prince, lui collant des visions apocalyptiques seulement calmée par une poétesse du nom d'Ingrid Chavez, qui l'aurait convaincu de se débarrasser de l'oeuvre démoniaque.
Le résultat est un énorme coup de pub et un des albums les plus bootleggés de tous les temps. Les versions Vinyle et CD originales sont très rares et les faux très nombreux. On ne verra sa sortie officielle qu'en 1994 chez Warner ("The Legendary Black Album") en édition limitée.
Le "Black Album" est une réponse à la sophistication et à la préciosité empruntés des productions Princières précédentes, de "Around the World" à "Sign 'O'" en passant par "Parade". L'artiste se sentait-il débordé par la vivacité fracassante de la culture Hip Hop et Rap ? Nombre de ses collaborateurs disent qu'il a conçu cet album pour répondre aux critiques disant qu'il s'était éloigné de ses racines noires américaines. Ses rencontres avec des sommités du Jazz comme Miles Davis l'ont sans doute poussé à moins se "contrôler", laisser libre cours au feeling, ce qui donne une de ses productions les plus dépouillées et intenses.
Ce retour au Funk débridé mâtiné d'effluves Jazz s'accompagne de textes régressifs. On quitte le sérieux philosophique de "Sign 'O' the Times" pour replonger, avec une certaine jouissance disons-le, dans le festif et la provoc salace. "Le Grind", exemple parfait de party song, lance le méchant tempo. Il est suivi de "Cindy C.", une supplique groovy au Mannequin Cindy Crawford, auquel Prince promet de payer "le tarif habituel" pour "jouer" avec elle, autant la traiter de pute, direct. Il en rajoute dans le coté pervers-pépère : "I'm sure you're quite intelligent, A whiz at math and all that shit, But I'm a tad more interested in flyin' your kite tonight".
Dans un autre versant de l'album Prince se fout carrément du Gangsta-Rap, avec un mépris affiché pour la plupart des rappeurs dans "Dead on it", et une parodie de films de mafia ambiancée avec fusillades en fond sonore, "Bob George". Ces compositions minimalistes, mécaniques presque uniquement basées sur les rythmiques, sont des charges musclées envers un courant musical totalement occulté par Prince.
Dans "Dead on it" on l'entend se moquer des rappeurs "sourds comme des pots" incapables de chanter, qui déservent la cause ("What does that have 2 do with the funk ? Nothing, but who's paying the bills ?"). "Bob George" est un monologue de petite frappe qui s'en prend à sa petite amie (ou est-ce un tapin ?) de manière ultra-violente, pour une sordide histoire (elle a rencontré le Manager d'un certain... Prince, "That skinny motherfucker with the high voice"). La dispute dégénère en échanges de coups de feu avec la Police.
Les titres les plus excitants sur le plan musical sont les déjantés "2 Nigs United 4 West Compton", instrumental hommage sous acide à Miles Davis période "Bitches Brew" et "Superfunkycalifragisexy", qui semble être un compte-rendu de la fameuse première et unique expérience de Prince avec la drogue (la raison officieuse de l'abandon du "Black Album"). On y entend cette confession azimutée : "If u do 2 much, your skin'll be sensitive 2 the touch, The first person that touch u, u want 2 fuck / U take them 2 your crib and u tie them 2 a chair, Then u make funny faces til they get real scared / Then u turn on the neon, then u play with yourself, Til u turn them on".
La seule ballade de l'album est "When 2 R in Love", décevante et déplacée dans cette production rageuse. "Rockhard in a Funky Place" conclut l'album. Il s'agit d'un outtake du projet "Camille", on reconnaît la voix trafiquée speed up. Le style nonchalamment cool, passant des cuivres Jazz à la guitare électrisée, termine en beauté la sombre odyssée sur un bilan édifiant : "I just hate 2 see an erection go 2 waste". Voilà, tout est dit.
Le "Black" est une curiosité dans la trajectoire discographique Princière. C'est le premier "accroc" dans une ascension jusqu'alors maîtrisée et il sera suivi de beaucoup d'autres.
D'un accès difficile, du fait de son aspect brut sans concession, avec son message anti-rap aujourd'hui démodé, l'album est communément désigné comme le "coté obscur" de l'artiste et celui-ci dit regretter l'avoir enregistré. Les fans ne regrettent pas de l'écouter, c'est le principal.
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