"Qui a pété ?" |
(2022 - The Batman - Réalisé
par M. Reeves) ***
Un justicier solitaire, se faisant appeler Batman, fait régner la terreur parmi la pègre de Gotham. Mais en pleine période d'élection, le mystérieux "Riddler" assassine le maire.
Encore une fournée "Batman", comme tous les quatre ans. Rien de nouveau, on perpétue la lignée lancée par Christopher Nolan en 2005, à savoir une version ultra-réaliste et hyper-déprimante de notre héros à grosse voix. Ce nouveau film de près de 3 heures est d'ailleurs une sorte de condensé de la trilogie Nolanienne, en moins efficace. On y retrouve le même arc narratif pour Bruce Wayne, figure sombre du "vigilante" façon fantasme d’extrême-droite, un riche citoyen qui se fait justice lui-même et lutte contre son trauma d'enfance, dans une ville corrompue jusqu'à la moelle. On essaie d'imiter la folle performance de Heath "Joker" Ledger dans Dark Knight, avec un Paul Dano qui joue son Riddler comme son rôle dans "There will be blood". On pioche également dans la thématique de Dark Knight Rises (aussi reprise dans le Joker de 2019), avec un message de complotisme généralisé des élites contre le peuple et un méchant qui soulève une troupe de laissés-pour-compte pour affronter le système dominant. Tout baigne dans le manichéisme le plus élémentaire, dans une ambiance quasi-permanente de nuit poisseuse et de décors délabrés sous une morne pluie.
Le scénario sauve les meubles, c'est le point fort de cet épisode. On nous épargne une énième séquence sur la mort des parents Wayne et la "fausse" vie de milliardaire de Bruce, pour plonger directement au cœur du sujet dès le début du film. Batman est déjà une figure connue et redoutée des criminels, ses activités "officielles" de milliardaire ne sont pas montrées. En tant que justicier masqué il va être la cible de plus en plus évidente d'un psychopathe qui va patiemment mener notre héros à douter, au cours d'une enquête où les convictions des uns et des autres s'écroulent. La performance de Robert Pattinson, encore plus "mâchoires serrées" que Christian Bale chez Nolan, aide à faire passer la pilule d'une production trop étirée en durée. Le reste du casting est un sans faute qui soutient cette lourde démonstration de dépression générale, de Catwoman au Pingouin en passant par Falcone, chacun jouant une note unique mais parfaitement tenue.
Le scénario sauve les meubles, c'est le point fort de cet épisode. On nous épargne une énième séquence sur la mort des parents Wayne et la "fausse" vie de milliardaire de Bruce, pour plonger directement au cœur du sujet dès le début du film. Batman est déjà une figure connue et redoutée des criminels, ses activités "officielles" de milliardaire ne sont pas montrées. En tant que justicier masqué il va être la cible de plus en plus évidente d'un psychopathe qui va patiemment mener notre héros à douter, au cours d'une enquête où les convictions des uns et des autres s'écroulent. La performance de Robert Pattinson, encore plus "mâchoires serrées" que Christian Bale chez Nolan, aide à faire passer la pilule d'une production trop étirée en durée. Le reste du casting est un sans faute qui soutient cette lourde démonstration de dépression générale, de Catwoman au Pingouin en passant par Falcone, chacun jouant une note unique mais parfaitement tenue.