(1986 - Réalisé par M. Lambert & Prince) ***
Christopher Tracy et son ami Tricky sont des gigolos américains qui sévissent sur la côte d'azur. Ils jettent leur dévolu sur une jeune et riche héritière, Mary Sharon.
Attention OFNI (Objet Filmique Non Identifié) ! Prince se lance dans la comédie romantique. Même en tant que fan de base de l'artiste, je dois dire que le résultat est... comment dire... curieux. Imaginez un film en noir et blanc (ambiance années 30 mais situé en 1985) avec une histoire à la Roméo et Juliette, le tout servi sur le ton de la comédie. Prince et Jerome Benton restent convaincants dans leur rôle de bellâtres fauchés vivants aux crochets de leurs victimes, et l'actrice Kristin Scott Thomas, alors débutante mais sûre d'elle, est surprenante de vivacité. Mais que dire du scénario ? affligeant suffira je crois. Aucune imagination, aucun rythme.
C'est d'autant plus dommage que le film est traversé de moments surréalistes dans des décors somptueux (Nice et ses environs). L'incroyable album Princier "Parade" servant de bande originale, on a droit à quelques incursions de comédie musicale très "hype". Assurément un objet de culte pour les fans de Prince, les autres n'y verront qu'une tentative passablement ennuyeuse.
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
vendredi 24 septembre 2004
Graffiti Bridge
(1990 - Réalisé par Prince) **
Le Kid a grandi mais il est toujours tourmenté. Il doit de nouveau affronter ses soucis : son inspiration se tarit et un groupe rival menace de racheter son club.
Sorte de suite plus ou moins avouée de "Purple Rain", Graffiti Bridge veut être avant tout un chemin de croix mystique. Prince n'incarne plus un personnage réel mais devient le Bien, la pensée positive, en proie au doute. Il s'oppose au Mal, alias Morris "The Time" Day, créature obsédée par le sexe et l'argent. Dans cet univers manichéen le personnage féminin, un rôle quasi muet et totalement transparent, est la métaphore du message divin, l'inspiration. On l'aura compris, difficile de rester éveillé devant ce spectacle gnangnan, à moins d'être sensible aux thèmes religieux.
Les rares passages efficaces sont à mettre au crédit de Morris Day, qui fait le show comme à son habitude, et quelques chansons tirées de l'album éponyme surnageant dans une soupe R&B insipide (mais là, encore faut-il aimer les chansons de Prince). On voit tout de même passer quelques Stars du Funk, comme l'ami Georges Clinton, qu'on appelle l'ami déchiré ;-) ou Mavis Staple qui apparaît le temps d'un titre. Le message basique aurait aisément passé le temps d'un clip, certainement pas pendant 1h30.
Le Kid a grandi mais il est toujours tourmenté. Il doit de nouveau affronter ses soucis : son inspiration se tarit et un groupe rival menace de racheter son club.
Sorte de suite plus ou moins avouée de "Purple Rain", Graffiti Bridge veut être avant tout un chemin de croix mystique. Prince n'incarne plus un personnage réel mais devient le Bien, la pensée positive, en proie au doute. Il s'oppose au Mal, alias Morris "The Time" Day, créature obsédée par le sexe et l'argent. Dans cet univers manichéen le personnage féminin, un rôle quasi muet et totalement transparent, est la métaphore du message divin, l'inspiration. On l'aura compris, difficile de rester éveillé devant ce spectacle gnangnan, à moins d'être sensible aux thèmes religieux.
Les rares passages efficaces sont à mettre au crédit de Morris Day, qui fait le show comme à son habitude, et quelques chansons tirées de l'album éponyme surnageant dans une soupe R&B insipide (mais là, encore faut-il aimer les chansons de Prince). On voit tout de même passer quelques Stars du Funk, comme l'ami Georges Clinton, qu'on appelle l'ami déchiré ;-) ou Mavis Staple qui apparaît le temps d'un titre. Le message basique aurait aisément passé le temps d'un clip, certainement pas pendant 1h30.
samedi 4 septembre 2004
Les 11 Commandements
(2004 - Réalisé par F. Desagnat/T. Sorriaux) *** Version XXL (2 DVD)
Une bande de joyeux fanfarons se voit confier une mission de la plus haute importance par le Dieu de la Blague : faire rire leurs semblables.
Michaël Youn, le cinglé du Morning Live, propose avec ce film un concept novateur dans le cinéma français. Une suite de happenings tous plus débiles les uns que les autres (et plus ou moins truqués) avec aux commandes une bande d'allumés qui vont tout faire pour relever les défis. Prière de débrancher ses neurones. Mais contrairement au phénomène américain "Jackass", le but ici n'est pas forcément de se faire mal physiquement. M. Youn ajoute parfois une dimension "politique" : le concours d'arrestation qui consiste à énerver la maréchaussée pour finir au poste fait plaisir à voir. De même le passage dans lequel la bande vient chanter "Le lion est mort ce soir" dans un stade où se produit l'équipe de foot de Lyon vaut le détour. Voir 20.000 décérébrés de supporters hurler à la mort est un plaisir de fin gourmet ;-) Aussi inquiétant pour la santé mentale de nos amis les djeune's : un Youn déguisé en Hitler faisant hurler à une centaine d'ados "Adolphe Président !"...
La majorité des sketchs est quand même basée sur la douleur : que ce soit au foot, au tennis, en roller, en bouffant du piment ou du viagra, en dévastant un supermarché, on a mal pour eux mais on se marre souvent. Évidemment il faut savoir apprécier cet humour mâle défoulant et gratuit pas toujours de haute volée. Moi oui. Avec en prime le génial Dieudonné dans son éternel personnage très premier degré. A noter que le second DVD contient 10 sketchs inédits qui vont beaucoup plus loin dans la provoc (ou la connerie si vous préférez) : un concours de branlette, un fouettage au jambon et à l'anguille dans un club SM, une nuit érotique avec une éléphante, un repas au laxatif... bref que du lourd !
Une bande de joyeux fanfarons se voit confier une mission de la plus haute importance par le Dieu de la Blague : faire rire leurs semblables.
Michaël Youn, le cinglé du Morning Live, propose avec ce film un concept novateur dans le cinéma français. Une suite de happenings tous plus débiles les uns que les autres (et plus ou moins truqués) avec aux commandes une bande d'allumés qui vont tout faire pour relever les défis. Prière de débrancher ses neurones. Mais contrairement au phénomène américain "Jackass", le but ici n'est pas forcément de se faire mal physiquement. M. Youn ajoute parfois une dimension "politique" : le concours d'arrestation qui consiste à énerver la maréchaussée pour finir au poste fait plaisir à voir. De même le passage dans lequel la bande vient chanter "Le lion est mort ce soir" dans un stade où se produit l'équipe de foot de Lyon vaut le détour. Voir 20.000 décérébrés de supporters hurler à la mort est un plaisir de fin gourmet ;-) Aussi inquiétant pour la santé mentale de nos amis les djeune's : un Youn déguisé en Hitler faisant hurler à une centaine d'ados "Adolphe Président !"...
La majorité des sketchs est quand même basée sur la douleur : que ce soit au foot, au tennis, en roller, en bouffant du piment ou du viagra, en dévastant un supermarché, on a mal pour eux mais on se marre souvent. Évidemment il faut savoir apprécier cet humour mâle défoulant et gratuit pas toujours de haute volée. Moi oui. Avec en prime le génial Dieudonné dans son éternel personnage très premier degré. A noter que le second DVD contient 10 sketchs inédits qui vont beaucoup plus loin dans la provoc (ou la connerie si vous préférez) : un concours de branlette, un fouettage au jambon et à l'anguille dans un club SM, une nuit érotique avec une éléphante, un repas au laxatif... bref que du lourd !
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