(TV : 2004) *** (2 DVD)
Au début des années 90 le talk show français à la mode se déroulait sur Canal Plus : c'était "Nulle Part Ailleurs". Parmi les séquences cultes (Les Nuls puis Les Guignols à partir de 91) l'ami Antoine De Caunes croquait les invités sous des déguisements de plus en plus farfelus. Il fut bientôt rejoint par un certain José Garcia. Le reste appartient à l'Histoire de la TV.
Oui, c'est vrai, les deux seuls sketchs exhumés régulièrement par Arthur et Cie peuvent commencer à en énerver certains ! Voir Sandrine Tropforte et Richard Jouir ainsi que les deux moines qui picolent de l'eau de vie est devenu un passage obligé pour toutes les émissions profanatrices de l'INA. Mais l'extraordinaire présence de Garcia fait que je ne peux m'en lasser. On trouve 2 époques réparties sur les 2 DVD : la période solo de De Caunes avec les personnages sympathiques de L'embrouille, Languedepute ou Ouin-Ouin par exemple, et les duos avec Garcia. Il y a souvent du comique purement visuel, bon enfant, et on rit parfois plus des fous rires de De Caunes que des sketchs eux-même. Voir les tronches pas possibles d'Antoine en Michel Jaxon, Prince Charles ou Pignolo, et de José en grosse pouffe, en poussin ou en lapine, c'est du travail d'orfèvre.
Mais le meilleur reste les imitations parfaites du sieur Garcia en De Niro (LA séquence culte), Elvis, Django Edwards ou Diana. A chaque fois il fait vivre ses légendes en quelques intonations et mouvements du corps, c'est réellement un acteur prodigieux. Observez-le bien dans les séquences où il n'est encore que second couteau (en Yvette Horner, en fermière avec pine d'huitre), c'est une véritable leçon ;-) De Caunes, lui, n'est jamais meilleur que lorsqu'il affronte directement les invités sous les textes acides de Laurent Chalumeau : il allume ainsi Huster, Hallyday, Lambert, Ruquier, Claude François Junior, Bravo, etc. Que des belles têtes de vainqueurs ;-) Malgré le rire parfois forcé du vénérable Philippe Gildas, on ne peut dire qu'un mot : jouissif.
Films, Livres, Jeux, Musiques, Synopsis, Playlists, Chroniques, Prince... Mes critiques, aides, analyses et autres billevesées.
dimanche 24 octobre 2004
vendredi 22 octobre 2004
Coup de Tête
(1979 - Réalisé par J-J Annaud) ***** Édition 2 DVD
François Perrin vit à Trincamp, petite ville de province, où il passe son temps entre l'usine et le club de foot, tous détenu par le Président Sivardière. Joueur amateur, Perrin commet un geste malheureux lors d'un entraînement qui va faire basculer son destin.
Un de mes films français préféré, un véritable inventaire de la connerie humaine traité sur un ton humoristique salvateur. Le contexte footballistique rajoute encore plus de force, avec son lot d'esprits étroits et d'imbéciles. Certe la charge est lourde, mais les dialogues sont percutants et soutenus par un casting incroyable. On retrouve plein de grands acteurs des 70's qui jouent à la perfection leur partition. Robert Dalban en vieux sage, Mario David en soigneur gaffeur (ne ratez pas sa réplique culte chez les soeurs), Maurice Barrier en patron de bar couillon, Gérard Hernandez en flic largué, Michel Aumont, Paul Le Person, Hubert deschamps... Ils sont tous là ! On suit aussi l'excellent Jean Bouise en PDG méprisant, un autre acteur magique que j'adore, notamment dans "Dupont-Lajoie", celui qui "entretien 11 imbéciles pour en calmer 800".
Et puis il y a Patrick Dewaere bien sûr, on sait quel acteur incroyable il est, ici impeccable en loser magnifique. Il va concocter une revanche implacable sur tous ses cons qui nous ressemble tellement, lors d'une mémorable séquence de dîner. Un mot sur la musique du film, composée par un certain Pierre Bachelet. La mélodie trotte encore dans la tête longtemps après la vision du film.
François Perrin vit à Trincamp, petite ville de province, où il passe son temps entre l'usine et le club de foot, tous détenu par le Président Sivardière. Joueur amateur, Perrin commet un geste malheureux lors d'un entraînement qui va faire basculer son destin.
Un de mes films français préféré, un véritable inventaire de la connerie humaine traité sur un ton humoristique salvateur. Le contexte footballistique rajoute encore plus de force, avec son lot d'esprits étroits et d'imbéciles. Certe la charge est lourde, mais les dialogues sont percutants et soutenus par un casting incroyable. On retrouve plein de grands acteurs des 70's qui jouent à la perfection leur partition. Robert Dalban en vieux sage, Mario David en soigneur gaffeur (ne ratez pas sa réplique culte chez les soeurs), Maurice Barrier en patron de bar couillon, Gérard Hernandez en flic largué, Michel Aumont, Paul Le Person, Hubert deschamps... Ils sont tous là ! On suit aussi l'excellent Jean Bouise en PDG méprisant, un autre acteur magique que j'adore, notamment dans "Dupont-Lajoie", celui qui "entretien 11 imbéciles pour en calmer 800".
Et puis il y a Patrick Dewaere bien sûr, on sait quel acteur incroyable il est, ici impeccable en loser magnifique. Il va concocter une revanche implacable sur tous ses cons qui nous ressemble tellement, lors d'une mémorable séquence de dîner. Un mot sur la musique du film, composée par un certain Pierre Bachelet. La mélodie trotte encore dans la tête longtemps après la vision du film.
jeudi 21 octobre 2004
Bad Lieutenant
(1992 - Réalisé par A. Ferrara) **** Edition Collector 2 DVD
New-York, de nos jours. Un lieutenant de police commence sa journée en amenant ses enfants à l'école. Puis il snife un peu de coke avant de se rendre sur le lieu d'un meurtre, où il fait des paris sur les matchs de foot avec ses collègues.
Portrait brut d'un homme à la dérive, le film tire sa force de l'absence de jugement porté par l'auteur. A aucun moment on ne cherche à expliquer le pourquoi, aucun indice ne permet de comprendre la raison pour laquelle cet officier de police se détruit à petit feu, inéluctablement. Simplement un malêtre diffus et général face à une époque trouble, la notre.
Harvey Keitel incarne ce rôle avec conviction, je crois qu'il est l'un des rares à pouvoir jouer dans ce style outrancier sans tomber dans le ridicule. Il y a tellement de scènes qui pourraient basculer dans la démonstration pitoyable : on le voit seul chez lui complètement bourré, à poil, qui titube en geignant; dans la rue en train de se branler; ou encore à genou dans une église devant une apparition du Christ... Et pourtant quelle puissance ! Sans esbroufe (mise en scène minimale), sans surenchère gore, Abel Ferrara montre le quotidien du mal être d'un homme qui erre à la recherche de réponses ("I'm a fucking catholic, I'm blessed !"). Il va plonger dans une crise mystique au détour d'un fait divers terrible (le viol d'une nonne). Par de longs plans sans quasiment aucun dialogue on glisse lentement de la coke à l'alcool, du crack à l'héroïne (une scène où le réalisateur montre tout, injection comprise, avec dans le rôle de la Junkie l'auteur du scénario Zoe Lund). Le final, la rédemption du Bad Lieutenant avant sa chute, est d'autant plus fort qu'il est prévisible.
New-York, de nos jours. Un lieutenant de police commence sa journée en amenant ses enfants à l'école. Puis il snife un peu de coke avant de se rendre sur le lieu d'un meurtre, où il fait des paris sur les matchs de foot avec ses collègues.
Portrait brut d'un homme à la dérive, le film tire sa force de l'absence de jugement porté par l'auteur. A aucun moment on ne cherche à expliquer le pourquoi, aucun indice ne permet de comprendre la raison pour laquelle cet officier de police se détruit à petit feu, inéluctablement. Simplement un malêtre diffus et général face à une époque trouble, la notre.
Harvey Keitel incarne ce rôle avec conviction, je crois qu'il est l'un des rares à pouvoir jouer dans ce style outrancier sans tomber dans le ridicule. Il y a tellement de scènes qui pourraient basculer dans la démonstration pitoyable : on le voit seul chez lui complètement bourré, à poil, qui titube en geignant; dans la rue en train de se branler; ou encore à genou dans une église devant une apparition du Christ... Et pourtant quelle puissance ! Sans esbroufe (mise en scène minimale), sans surenchère gore, Abel Ferrara montre le quotidien du mal être d'un homme qui erre à la recherche de réponses ("I'm a fucking catholic, I'm blessed !"). Il va plonger dans une crise mystique au détour d'un fait divers terrible (le viol d'une nonne). Par de longs plans sans quasiment aucun dialogue on glisse lentement de la coke à l'alcool, du crack à l'héroïne (une scène où le réalisateur montre tout, injection comprise, avec dans le rôle de la Junkie l'auteur du scénario Zoe Lund). Le final, la rédemption du Bad Lieutenant avant sa chute, est d'autant plus fort qu'il est prévisible.
mercredi 20 octobre 2004
Coffret "Star Wars : La Trilogie" (2004)
Coffret "Star Wars : La Trilogie" (2004) : Star Wars (Star Wars: Episode IV - A New Hope - 1977 - Réalisé par G. Lucas) ***** + Star Wars: L'Empire contre-attaque (Star Wars: Episode V - The Empire Strikes Back - 1980 - Réalisé par I. Kershner) ***** + Star Wars: Le Retour du Jedi (Star Wars: Episode VI - Return of the Jedi - 1983 - Réalisé par R. Marquand) *** + DVD Bonus (2004)
4 DVD
Star Wars : A long time ago in a galaxy far, far away... A bord de son vaisseau spatial la princesse Leia tente d'échapper à la flotte de l'empire, emmenée par l'inquiétant Darth Vader. Ce dernier la soupçonne de détenir des plans secrets dérobés par les rebelles.
Évidemment la référence en matière de Science-fiction (presque 30 ans déjà !), Star Wars applique les bonnes vieilles recettes des films d'aventure américains : de l'action classique et de l'humour bon enfant. Tout cela accommodé aux influences de George Lucas, qui vont des films noirs des années 40 aux films de Samouraïs, des séries télé de son enfance aux classiques de la littérature SF et Heroic-fantasy.
Certains crieront au pillage, le génie de Lucas se situe avant tout dans son regard décalé face à son histoire ultra manichéenne de Héros sauvant des princesses et accessoirement le monde face à l'incarnation éternelle du Mal, Darth Vader. Sa création d'un univers futuriste un peu brinquebalant rend l'aventure crédible et attachante (un futur "usagé" comme l'indique Lucas dans les commentaires), et surtout la personnalité des protagonistes fait passer beaucoup de pilules. Leia d'abord, formidable Carrie Fisher qui campe une princesse au caractère bien trempé, Harrison Ford ensuite, très cynique face aux événements, qui ne manque jamais de commenter la naïveté du jeune Luke. L'histoire se déroule à un rythme soutenu, Lucas réservant toujours des coups de théâtres faisant avancer rapidement l'intrigue. Les faire-valoir robotiques et humanoïdes (R2-D2, C-3PO, Chewie) apportent un parfum kitch et feront certainement pitié aux plus jeunes d'entre vous, mais croyez-moi chacun d'eux à plus de présence que n'importe quelle image de synthèse des épisodes 1 et 2 !
L'Empire contre-attaque : Les héros qui ont détruit le "Death Star" sont réfugiés sur une base rebelle de la planète Hoth. Mais bientôt l'Empire retrouve leur trace et lance une attaque d'envergure visant à les annihiler.
Les bases de l'univers Starwarien ayant été posées dans "A new Hope", voici incontestablement l'épisode le meilleur de la série. Un souffle épique traverse nombre de séquences d'anthologie : l'attaque des Quadripodes impériaux, la rencontre avec Yoda et l'apprentissage du Jedi, la capture de Han Solo par Boba Fett et, of course, la révélation terrifiante faite à Luke par Darth. Le monde futuriste est plus que jamais déglingué (running gag du passage raté en hyper-espace du Faucon Millenium). Les caractères gagnent en densité, les compères Leia, Luke et Han formant un trio de choc qui s'invective avec humour. George Lucas, même s'il n'est plus à la réalisation, garde le rythme et maintient le ton de la comédie.
Les interactions avec les persos secondaires sont toujours aussi sympathiques. Les deux robots et le wookie confirment leur statut de seconds couteaux indispensables à l'équilibre de l'histoire. L'introduction de petits nouveaux étoffe un peu plus l'univers, même si certains d'entre eux restent anecdotiques (Lando Calrissian fait-il son apparition pour satisfaire le quota de noirs américains ? et quelle est l'histoire exacte du super-bad guy, l'Empereur ?). Mais baste! Cet "Empire contre-attaque" mémorable reste bel et bien l'un des plus incroyable film d'aventure SF à ce jour.
Le Retour du Jedi : Ayant complété sa formation de Jedi, Luke Skywalker part au secours de son ami Han Solo, détenu par le redoutable contrebandier Jabba The Hutt sur la planète Tatooine.
Aussi appelé "Episode VI : Les Bisounours", cet opus montre un essoufflement général. Les insupportables Ewoks (sur le mode "le plus petit être peut sauver l'univers entier") gâchent la seconde partie du film, heureusement soutenue par l'affrontement tant attendu entre un Luke visiblement fatigué (visage marqué de Mark Hamill) et son père (comment ? vous ne saviez pas ?). La pauvre Leia est abaissée au rang de trophée sexy, d'abord toute en cuir au pied de Jabba la grosse loche, puis quasiment transparente pour le reste du film. Pourtant cet épisode contient lui aussi une révélation fracassante, elle est la soeur de Luke et donc une Jedi elle aussi. On aurait aimé la voir elle aussi se battre au sabre-laser, mais sans doute que l'époque ne permettait pas encore aux femmes ce genre de combat à Hollywood ? Quant à Han Solo il rentre dans le moule classique de l'action-hero, en perdant au passage sa nonchalance (On entend d'ailleurs le commentaire d'Harisson Ford dans le documentaire : il fallait tuer Han Solo au début de l'épisode VI !).
Le Retour du Jedi marque donc la fin de l'épopée sur un scénario quasi-remake de l'épisode IV : une nouvelle "Death Star" à détruire. L'intro dans l'antre de Jabba est longuette, la séquence près du Sarlac un peu poussive (voir la fin grotesque du chasseur de prime Fett) et ensuite on part chez les Ewoks. L'intérêt est donc ailleurs. Il est évident aujourd'hui avec la sortie des épisodes I et 2 (et bientôt 3) que la saga voulue par Lucas était avant tout l'histoire d'Anakin Skywalker, alias Darth Vader. Sur ce point on assiste effectivement à l'ascension d'un homme, à sa chute puis à sa rédemption. Mais à l'époque de la sortie de la trilogie c'était bien le personnage de Luke qui était au centre de l'histoire. On y voyait le destin extraordinaire d'un jeune homme plein de rêves, dans un format typiquement "American Dream". Sa confrontation face au coté obscur reste donc le message central de la trilogie "classique".
4 DVD
Star Wars : A long time ago in a galaxy far, far away... A bord de son vaisseau spatial la princesse Leia tente d'échapper à la flotte de l'empire, emmenée par l'inquiétant Darth Vader. Ce dernier la soupçonne de détenir des plans secrets dérobés par les rebelles.
Évidemment la référence en matière de Science-fiction (presque 30 ans déjà !), Star Wars applique les bonnes vieilles recettes des films d'aventure américains : de l'action classique et de l'humour bon enfant. Tout cela accommodé aux influences de George Lucas, qui vont des films noirs des années 40 aux films de Samouraïs, des séries télé de son enfance aux classiques de la littérature SF et Heroic-fantasy.
Certains crieront au pillage, le génie de Lucas se situe avant tout dans son regard décalé face à son histoire ultra manichéenne de Héros sauvant des princesses et accessoirement le monde face à l'incarnation éternelle du Mal, Darth Vader. Sa création d'un univers futuriste un peu brinquebalant rend l'aventure crédible et attachante (un futur "usagé" comme l'indique Lucas dans les commentaires), et surtout la personnalité des protagonistes fait passer beaucoup de pilules. Leia d'abord, formidable Carrie Fisher qui campe une princesse au caractère bien trempé, Harrison Ford ensuite, très cynique face aux événements, qui ne manque jamais de commenter la naïveté du jeune Luke. L'histoire se déroule à un rythme soutenu, Lucas réservant toujours des coups de théâtres faisant avancer rapidement l'intrigue. Les faire-valoir robotiques et humanoïdes (R2-D2, C-3PO, Chewie) apportent un parfum kitch et feront certainement pitié aux plus jeunes d'entre vous, mais croyez-moi chacun d'eux à plus de présence que n'importe quelle image de synthèse des épisodes 1 et 2 !
L'Empire contre-attaque : Les héros qui ont détruit le "Death Star" sont réfugiés sur une base rebelle de la planète Hoth. Mais bientôt l'Empire retrouve leur trace et lance une attaque d'envergure visant à les annihiler.
Les bases de l'univers Starwarien ayant été posées dans "A new Hope", voici incontestablement l'épisode le meilleur de la série. Un souffle épique traverse nombre de séquences d'anthologie : l'attaque des Quadripodes impériaux, la rencontre avec Yoda et l'apprentissage du Jedi, la capture de Han Solo par Boba Fett et, of course, la révélation terrifiante faite à Luke par Darth. Le monde futuriste est plus que jamais déglingué (running gag du passage raté en hyper-espace du Faucon Millenium). Les caractères gagnent en densité, les compères Leia, Luke et Han formant un trio de choc qui s'invective avec humour. George Lucas, même s'il n'est plus à la réalisation, garde le rythme et maintient le ton de la comédie.
Les interactions avec les persos secondaires sont toujours aussi sympathiques. Les deux robots et le wookie confirment leur statut de seconds couteaux indispensables à l'équilibre de l'histoire. L'introduction de petits nouveaux étoffe un peu plus l'univers, même si certains d'entre eux restent anecdotiques (Lando Calrissian fait-il son apparition pour satisfaire le quota de noirs américains ? et quelle est l'histoire exacte du super-bad guy, l'Empereur ?). Mais baste! Cet "Empire contre-attaque" mémorable reste bel et bien l'un des plus incroyable film d'aventure SF à ce jour.
Le Retour du Jedi : Ayant complété sa formation de Jedi, Luke Skywalker part au secours de son ami Han Solo, détenu par le redoutable contrebandier Jabba The Hutt sur la planète Tatooine.
Aussi appelé "Episode VI : Les Bisounours", cet opus montre un essoufflement général. Les insupportables Ewoks (sur le mode "le plus petit être peut sauver l'univers entier") gâchent la seconde partie du film, heureusement soutenue par l'affrontement tant attendu entre un Luke visiblement fatigué (visage marqué de Mark Hamill) et son père (comment ? vous ne saviez pas ?). La pauvre Leia est abaissée au rang de trophée sexy, d'abord toute en cuir au pied de Jabba la grosse loche, puis quasiment transparente pour le reste du film. Pourtant cet épisode contient lui aussi une révélation fracassante, elle est la soeur de Luke et donc une Jedi elle aussi. On aurait aimé la voir elle aussi se battre au sabre-laser, mais sans doute que l'époque ne permettait pas encore aux femmes ce genre de combat à Hollywood ? Quant à Han Solo il rentre dans le moule classique de l'action-hero, en perdant au passage sa nonchalance (On entend d'ailleurs le commentaire d'Harisson Ford dans le documentaire : il fallait tuer Han Solo au début de l'épisode VI !).
Le Retour du Jedi marque donc la fin de l'épopée sur un scénario quasi-remake de l'épisode IV : une nouvelle "Death Star" à détruire. L'intro dans l'antre de Jabba est longuette, la séquence près du Sarlac un peu poussive (voir la fin grotesque du chasseur de prime Fett) et ensuite on part chez les Ewoks. L'intérêt est donc ailleurs. Il est évident aujourd'hui avec la sortie des épisodes I et 2 (et bientôt 3) que la saga voulue par Lucas était avant tout l'histoire d'Anakin Skywalker, alias Darth Vader. Sur ce point on assiste effectivement à l'ascension d'un homme, à sa chute puis à sa rédemption. Mais à l'époque de la sortie de la trilogie c'était bien le personnage de Luke qui était au centre de l'histoire. On y voyait le destin extraordinaire d'un jeune homme plein de rêves, dans un format typiquement "American Dream". Sa confrontation face au coté obscur reste donc le message central de la trilogie "classique".
vendredi 1 octobre 2004
STAR OCEAN : TILL THE END OF TIME
Fun 8/10
Technique 6/10
Style RPG
Editeur / Langue Square Enix - Tri Ace / Europe
Infos 2 DVD / 1 joueur / Carte mémoire 175+1200 Ko / Contrôle Analogique / Fonction de Vibration
Un jeu pour les professionnels.
En cette année 2004 la production RPG sur PS2 se résume à cette simple constatation : un immense désert avec une oasis tous les 500 Km. Pire, si on élimine les jeux n'exploitant pas pleinement le potentiel technique de la machine (voir l'excellente série des RPG tactiques à la réalisation digne d'une SNES sortie chez Atlus USA -Disgaea, La Pucelle Tactics, Phantom Brave-), on se retrouve vraiment face à l'intérieur du crâne de Van Damme : le vide intersidéral. Malheur, la vie de l'amateur de Jeux de rôle n'est pas facile chez Sony.
Rappelez-vous camarades, le dernier RPG-Action valable nous venait des amis de Square Enix, les seuls fournisseurs officiels de Hits dans cette catégorie, en la personne de FFX-2. Et il date déjà de plus de 10 mois dans sa version US ! Mais on peut toujours compter sur tonton Square et mamie Enix, une nouvelle fois ils viennent à notre secours avec dans leurs petites mains potelées un jeu étrange venu d'ailleurs, Star Ocean : Till the End of Time.
Pour ceux qui l'ont connu sur la Play première du nom, "Star Ocean The Second Story" reste un des RPG incontournables : un univers de S-F heroic-fantasy original, des systèmes de jeu complexes et novateurs, des combats très orienté Action mais sans perdre leur coté stratégique. Du bonheur en pack de 12. Sa suite sur PS2 a connu un sort peu enviable il y a un an et demi : la version sortie dans le commerce contenait 2 ou 3 bugs très fâcheux, un comble pour un jeu Console et surtout Japonais (il y a dû y avoir quelques Hara-kiri de programmeurs dans les couloirs d'Enix à l'époque). On a donc vu une seconde mouture débouler au pays du soleil levant. Nommée "Director's Cut", elle corrigeait les bugs sous prétexte d'ajouter quelques modes de jeux supplémentaires. C'est sur cette version complète que se base cet "Episode III" européen.
Fayt Leingod, un ado pubère, est en croisière galactique avec ses parents à bord d'un énorme vaisseau spatial. Il est accompagné par son amie Sophia, qu'il drague nonchalament en tentant de la convertir aux jeux video (ha !). Vous le savez bien si vous êtes adepte des RPG Jap, bientôt ce tableau idylique va être noirci par une funeste rencontre. Et paf ! Voila-t'y-pas qu'une race d'Aliens belliqueux attaque le navire de "la croisière s'amuse" et met un boxon pas possible dans les plans romantiques de l'ami Fayt... Voila notre jeune ami obligé de se téléporter loin de sa famille sur une planète inconnue et hostile. Heureusement qu'il a appris à se battre grâce aux video games !
Encore une sortie française baclée
Qu'on se le dise SO:TtEoT n'est pas pour les gamins : d'abord l'édition européenne n'a de français que le manuel. Tout le reste "ingame" est en english (menus, textes et dialogues). On retrouve au passage cette très mauvaise habitude en matière d'adaptation sur notre pitoyable territoire des grenouilles : le mode 50 Hrz et sa surface d'affichage réduite sur 1/3 de l'écran télé, sauf si comme moi vous avez un beau 16/9 ;-)
La mise en place de l'histoire et des personnages est très lente. Comptez 10 heures pour commencer à entrer pleinement dans l'aventure ! Avant cela les auteurs nous ballade sur la planète Hyda IV avec deux grandes villes et trois vastes donjons à explorer. Ce n'est qu'après ce long apéritif que le joueur pourra goûter au plat principal : notamment des combats nerveux avec moult skills à utiliser et un système d'invention d'objet astucieux.
Mais c'est surtout au niveau du jeu en lui-même que la marche est haute. Seul un petit tutorial explique les bases des affrontements, et la doc succincte n'en dit pas beaucoup plus. Ceux que le plaisir de la découverte et du tatonnement enchantent seront ravi, les débutants et les amateurs de prise en main rapide qui auront squeezé les instructions éprouveront quelques difficultés pour comprendre les batailles.
Graphiquement SO:EoT se situe dans la bonne moyenne. La 3D est inférieure au maître Final Fantasy pour se rapprocher du style Xenosaga. Les persos sont peu détaillés (visages Japanime, animations basiques) et les décors manquent de couleurs mais sont plutôt vastes. Les passages en image de synthèse, répartis sur les 2 DVD du jeu, sont eux au niveau Square : top of the moumoute. Tous les dialogues principaux sont parlés, les doublages US étant assez bon en général si ce n'est les habituels problèmes de traduction (ou comment faire entrer 3 km de phrases japonaises en 3 mots d'anglais ;-) et certaines voix irritantes (pourquoi les héroïnes japonaises ont-elles toujours 14 ans avec des voix d'enfants de 6 ans ?!).
Une carte avec un "brouillard de guerre" et un pourcentage de surface découverte est présente dans tous les lieux, permettant au maniaque de l'exploration de contrôler qu'il n'oublie rien. De toute façon l'objet indispensable pour accéder aux endroits cachés ne vous sera remis que tardivement dans l'aventure, une bonne occasion de forcer le joueur à recommencer une partie en mode "Hard". Trève de blabla, voyons maintenant le coeur du jeu, ce qui représente les trois quarts du gameplay et qui motive généralement l'amateur éclairé de RPG : le système de combat.
Get ready... Fight !
Ca fuse, ca pulse, ca bastonne ! Les combats dans le nouveau Star Ocean gardent le même "vrai" temps réel (real real time comme dirait l'autre) que dans l'épisode précédent. Le moteur du jeu laisse apparaître les ennemis dans le décor, et libre au joueur de choisir de les affronter ou non (sauf bien sûr les Boss, là c'est fritage obligatoire). Une fois face aux ennemis, tout se déroule en direct : on déplace son perso principal, on s'approche d'un adversaire, on frappe. Les 2 autres persos du groupe sont dirigés par l'ordinateur, selon des indications données par le joueur (attaque physique, magie, etc).
Evidemment ce concept limite "Tekken 12" est étoffé par de multiples possibilités, on est dans un RPG pas dans un jeu de baston ! Deux types de coups sont dispo (mineurs ou majeurs) et la position par rapport à la cible est gérée (proche ou éloigné).
Une jauge d'action nommée "Fury" est la base de la gestion du temps réel : restez immobile et elle se charge pour atteindre 100%. Dans cet état votre personnage bloque automatiquement les attaques mineures (ce qui entraîne des états spéciaux chez l'ennemi -stun, etc-). Mais attention, dès que vous êtes en mouvement ou que vous activez un coup ou une autre action (utiliser un objet, lancer un sort, etc), votre niveau de "Fury" diminue. Si vous passez votre temps à courir et à taper comme un malade, vous descendrez bien vite à 0%, limite dans laquelle votre perso ne peut même plus bouger. Le secret des combats de SO:TtEoT passe donc par une totale maîtrise du pourcentage de cette barre.
Ensuite de multiples compétences de combat vont être gagnés au fur à mesure que chaque perso monte en niveau. Vous pourrez attribuer 2 coups spéciaux pour les attaques à courte distance (un appui bref sur un bouton du pad ou un appui long). De même pour les coups longue portée. Chaque compétence utilisée dépense bien sûr de l'énergie "Fury". Si vous parvenez à réaliser des "Combos" en coordonnant vos actions avec vos potes, vous obtenez en plus des "Battle Bonus", c'est-à-dire des modifications actives sur tous les combats suivants (XP multiplié par 3, Plus d'objets rares en récompense, etc). Attention toutefois puisque si un monstre parvient à "casser" votre garde par un coup majeur ou que vous fuyez un combat, le(s) Battle Bonus actif(s) disparaissent.
Autre point sympathique apportant un peu de piment aux centaines de batailles que vous allez livrer, les "Battle Trophies". Il s'agit içi de remplir une condition particulière en combat pour obtenir un trophée qui sera sauvegardé sur carte mémoire (fichier qu'il vous faut créer lors du tutorial de combat et qui fait 1200 Ko, si vous ratez l'occasion vous n'aurez plus la possibilité de toute l'aventure !). Vous finissez un combat en moins de 10 secondes ? hop, un trophée ! Sans avoir été touché ? un autre bibelot ! Vous réussissez à faire 333 pts de dégats en un coup ? vas-y René, fais péter les cahouettes ! Il existe 300 conditions qui donne ces bonus et qui vous serviront à obtenir de nouveaux costumes (couleurs) pour vos persos. Cool hmm ?
La bavure faite par Tri Ace sur le système de combat est d'avoir implémenté la mort des persos non seulement à zéro Pts de Vie (HP), ça c'est normal, mais aussi à zéro Pts de Magie (MP). On a donc des super-warriors avec ouat milles HP qui mordent la poussière face à une pauvre chauve-souris croqueuse de MP, frustrant non ? Heureusement cette technique fonctionne également contre les ennemis, on peut même dire qu'elle est une bonne stratégie contre certains caïds. Un système de Skill Points par niveau permet en outre d'augmenter les attributs un peu faiblard de chaque perso. Si le rythme du combat s'emballe et que l'écran devient trop confus, on a la possibilité de faire une pause en ouvrant le menu de choix d'actions : Magie (pompeusement nommé Symbology), Objets, Fuite, etc.
Le gâteau sous la cerise
L'interface et les menus sont toujours très clean dans les jeux Tri Ace. Till the End of Time ne faillit pas à la régle. On a même droit à un dictionnaire "ingame" hyper détaillé sur l'univers du jeu avec des centaines d'entrées (on aurait aimer au passage la même précision sur les système de jeu ;-). Les compétences en artisanat des personnages sont beaucoup moins complexes qu'avant (dans Second Story c'était proprement démentiel et même assommant). Mais il y a quand même de quoi faire avec le "Compact Communicator" reçu de la Craftsmen's Guild (une option qui n'apparait d'ailleurs qu'après une dizaine d'heures de jeu). En avant pour les passionnantes créations et manipulations d'objets dans les Workshop. On pourra alors passer son temps à récolter des ingrédients pour créer des plats exotiques exquis ou encore déposer des brevets sur des armes et des armures révolutionnaires afin d'amasser du fric et d'améliorer son classement dans la course à l'Inventeur Suprême (NTM).
L'équipement reste très simple à gérer : une arme, une armure, deux accessoires, bonsoir. Pas de quoi impressionner l'amateur de Jeux de Rôle Online sur PC, huhuhu ridicule. Certains accessoires permettent cependant de résister aux modifications de status en combat (poison, stun, freeze...). Très utile surtout lorsque les collègues contrôlés par la console font un peu n'importe quoi.
Star Ocean: Till the end of Time tient son pari. C'est en vérité l'unique RPG d'un niveau technique acceptable sur PS2 avec une profondeur de jeu suffisante pour intéresser tous les fans du genre. Donc on a pas le choix ;-) Même si les auteurs ne proposent pas grand chose d'innovant sur le plan scénaristique, il faudra s'en contenter et prendre son mal en patience en attendant encore une fois l'année prochaine (oui je sais, je l'ai déjà dit l'année dernière). Mais la liste des RPG prévus pour 2005 est réellement alléchante, et rappelons que ce sera probablement le chant du cygne pour la génération PS2/GameCube/XBox. Imaginez-vous entrain de jouer à Final Fantasy XII, Dragon Quest VIII, l'épisode II de Xenosaga et Suikoden IV... Ca vous file pas une demie molle ça hein ?! Désolé pour les demoiselles, je suis sûr que vous pouvez penser à une expression équivalente pour la gente féminine ;-)
Pour l'heure frères et soeurs, jouons à Star Ocean et taisons-nous. Plus de 60 heures de gameplay intensif vous attendent. Boudiou !
Jeu fini:
Ah quelle histoire ! Après un démarrage intéressant les auteurs nous gratifient d'un coup de théâtre gentillet, le coup du "jeu dans le jeu", on connaît merci ;-) Malgré tout ce Star Ocean 3 propose suffisament de challenges pour occuper près de 60 heures, voire beaucoup plus si on se passionne pour tous les mini-jeux offerts ainsi que l'artisanat très complet. Il faudra bien de la patience pour découvrir les secrets du jeu, j'ai par exemple découvert tout à fait par hasard une sorte de jeu de combat façon "Tekken" en donnant un objet rare à une personne précise dans le jeu ! De même ce n'est qu'après une bonne quarantaine d'heures de jeu que l'on découvre la cité des jeux contenant entre autre une sorte de jeu d'échec (simplifié of course) et des combats d'arènes avec classement ! Et je ne vous parle pas des Donjons optionnels et du mode de jeu "super-hard" (Universe) qui apparaît une fois le jeu terminé. Bref SO3 nous en donne pour notre argent, malgré son aspect graphique pauvre, son histoire simplette et ses persos manquant singulièrement de charisme. Il est sauvé par ses combats pêchus et l'immensité de son univers.
Technique 6/10
Style RPG
Editeur / Langue Square Enix - Tri Ace / Europe
Infos 2 DVD / 1 joueur / Carte mémoire 175+1200 Ko / Contrôle Analogique / Fonction de Vibration
Un jeu pour les professionnels.
En cette année 2004 la production RPG sur PS2 se résume à cette simple constatation : un immense désert avec une oasis tous les 500 Km. Pire, si on élimine les jeux n'exploitant pas pleinement le potentiel technique de la machine (voir l'excellente série des RPG tactiques à la réalisation digne d'une SNES sortie chez Atlus USA -Disgaea, La Pucelle Tactics, Phantom Brave-), on se retrouve vraiment face à l'intérieur du crâne de Van Damme : le vide intersidéral. Malheur, la vie de l'amateur de Jeux de rôle n'est pas facile chez Sony.
Rappelez-vous camarades, le dernier RPG-Action valable nous venait des amis de Square Enix, les seuls fournisseurs officiels de Hits dans cette catégorie, en la personne de FFX-2. Et il date déjà de plus de 10 mois dans sa version US ! Mais on peut toujours compter sur tonton Square et mamie Enix, une nouvelle fois ils viennent à notre secours avec dans leurs petites mains potelées un jeu étrange venu d'ailleurs, Star Ocean : Till the End of Time.
Pour ceux qui l'ont connu sur la Play première du nom, "Star Ocean The Second Story" reste un des RPG incontournables : un univers de S-F heroic-fantasy original, des systèmes de jeu complexes et novateurs, des combats très orienté Action mais sans perdre leur coté stratégique. Du bonheur en pack de 12. Sa suite sur PS2 a connu un sort peu enviable il y a un an et demi : la version sortie dans le commerce contenait 2 ou 3 bugs très fâcheux, un comble pour un jeu Console et surtout Japonais (il y a dû y avoir quelques Hara-kiri de programmeurs dans les couloirs d'Enix à l'époque). On a donc vu une seconde mouture débouler au pays du soleil levant. Nommée "Director's Cut", elle corrigeait les bugs sous prétexte d'ajouter quelques modes de jeux supplémentaires. C'est sur cette version complète que se base cet "Episode III" européen.
Fayt Leingod, un ado pubère, est en croisière galactique avec ses parents à bord d'un énorme vaisseau spatial. Il est accompagné par son amie Sophia, qu'il drague nonchalament en tentant de la convertir aux jeux video (ha !). Vous le savez bien si vous êtes adepte des RPG Jap, bientôt ce tableau idylique va être noirci par une funeste rencontre. Et paf ! Voila-t'y-pas qu'une race d'Aliens belliqueux attaque le navire de "la croisière s'amuse" et met un boxon pas possible dans les plans romantiques de l'ami Fayt... Voila notre jeune ami obligé de se téléporter loin de sa famille sur une planète inconnue et hostile. Heureusement qu'il a appris à se battre grâce aux video games !
Encore une sortie française baclée
Qu'on se le dise SO:TtEoT n'est pas pour les gamins : d'abord l'édition européenne n'a de français que le manuel. Tout le reste "ingame" est en english (menus, textes et dialogues). On retrouve au passage cette très mauvaise habitude en matière d'adaptation sur notre pitoyable territoire des grenouilles : le mode 50 Hrz et sa surface d'affichage réduite sur 1/3 de l'écran télé, sauf si comme moi vous avez un beau 16/9 ;-)
La mise en place de l'histoire et des personnages est très lente. Comptez 10 heures pour commencer à entrer pleinement dans l'aventure ! Avant cela les auteurs nous ballade sur la planète Hyda IV avec deux grandes villes et trois vastes donjons à explorer. Ce n'est qu'après ce long apéritif que le joueur pourra goûter au plat principal : notamment des combats nerveux avec moult skills à utiliser et un système d'invention d'objet astucieux.
Mais c'est surtout au niveau du jeu en lui-même que la marche est haute. Seul un petit tutorial explique les bases des affrontements, et la doc succincte n'en dit pas beaucoup plus. Ceux que le plaisir de la découverte et du tatonnement enchantent seront ravi, les débutants et les amateurs de prise en main rapide qui auront squeezé les instructions éprouveront quelques difficultés pour comprendre les batailles.
Graphiquement SO:EoT se situe dans la bonne moyenne. La 3D est inférieure au maître Final Fantasy pour se rapprocher du style Xenosaga. Les persos sont peu détaillés (visages Japanime, animations basiques) et les décors manquent de couleurs mais sont plutôt vastes. Les passages en image de synthèse, répartis sur les 2 DVD du jeu, sont eux au niveau Square : top of the moumoute. Tous les dialogues principaux sont parlés, les doublages US étant assez bon en général si ce n'est les habituels problèmes de traduction (ou comment faire entrer 3 km de phrases japonaises en 3 mots d'anglais ;-) et certaines voix irritantes (pourquoi les héroïnes japonaises ont-elles toujours 14 ans avec des voix d'enfants de 6 ans ?!).
Une carte avec un "brouillard de guerre" et un pourcentage de surface découverte est présente dans tous les lieux, permettant au maniaque de l'exploration de contrôler qu'il n'oublie rien. De toute façon l'objet indispensable pour accéder aux endroits cachés ne vous sera remis que tardivement dans l'aventure, une bonne occasion de forcer le joueur à recommencer une partie en mode "Hard". Trève de blabla, voyons maintenant le coeur du jeu, ce qui représente les trois quarts du gameplay et qui motive généralement l'amateur éclairé de RPG : le système de combat.
Get ready... Fight !
Ca fuse, ca pulse, ca bastonne ! Les combats dans le nouveau Star Ocean gardent le même "vrai" temps réel (real real time comme dirait l'autre) que dans l'épisode précédent. Le moteur du jeu laisse apparaître les ennemis dans le décor, et libre au joueur de choisir de les affronter ou non (sauf bien sûr les Boss, là c'est fritage obligatoire). Une fois face aux ennemis, tout se déroule en direct : on déplace son perso principal, on s'approche d'un adversaire, on frappe. Les 2 autres persos du groupe sont dirigés par l'ordinateur, selon des indications données par le joueur (attaque physique, magie, etc).
Evidemment ce concept limite "Tekken 12" est étoffé par de multiples possibilités, on est dans un RPG pas dans un jeu de baston ! Deux types de coups sont dispo (mineurs ou majeurs) et la position par rapport à la cible est gérée (proche ou éloigné).
Une jauge d'action nommée "Fury" est la base de la gestion du temps réel : restez immobile et elle se charge pour atteindre 100%. Dans cet état votre personnage bloque automatiquement les attaques mineures (ce qui entraîne des états spéciaux chez l'ennemi -stun, etc-). Mais attention, dès que vous êtes en mouvement ou que vous activez un coup ou une autre action (utiliser un objet, lancer un sort, etc), votre niveau de "Fury" diminue. Si vous passez votre temps à courir et à taper comme un malade, vous descendrez bien vite à 0%, limite dans laquelle votre perso ne peut même plus bouger. Le secret des combats de SO:TtEoT passe donc par une totale maîtrise du pourcentage de cette barre.
Ensuite de multiples compétences de combat vont être gagnés au fur à mesure que chaque perso monte en niveau. Vous pourrez attribuer 2 coups spéciaux pour les attaques à courte distance (un appui bref sur un bouton du pad ou un appui long). De même pour les coups longue portée. Chaque compétence utilisée dépense bien sûr de l'énergie "Fury". Si vous parvenez à réaliser des "Combos" en coordonnant vos actions avec vos potes, vous obtenez en plus des "Battle Bonus", c'est-à-dire des modifications actives sur tous les combats suivants (XP multiplié par 3, Plus d'objets rares en récompense, etc). Attention toutefois puisque si un monstre parvient à "casser" votre garde par un coup majeur ou que vous fuyez un combat, le(s) Battle Bonus actif(s) disparaissent.
Autre point sympathique apportant un peu de piment aux centaines de batailles que vous allez livrer, les "Battle Trophies". Il s'agit içi de remplir une condition particulière en combat pour obtenir un trophée qui sera sauvegardé sur carte mémoire (fichier qu'il vous faut créer lors du tutorial de combat et qui fait 1200 Ko, si vous ratez l'occasion vous n'aurez plus la possibilité de toute l'aventure !). Vous finissez un combat en moins de 10 secondes ? hop, un trophée ! Sans avoir été touché ? un autre bibelot ! Vous réussissez à faire 333 pts de dégats en un coup ? vas-y René, fais péter les cahouettes ! Il existe 300 conditions qui donne ces bonus et qui vous serviront à obtenir de nouveaux costumes (couleurs) pour vos persos. Cool hmm ?
La bavure faite par Tri Ace sur le système de combat est d'avoir implémenté la mort des persos non seulement à zéro Pts de Vie (HP), ça c'est normal, mais aussi à zéro Pts de Magie (MP). On a donc des super-warriors avec ouat milles HP qui mordent la poussière face à une pauvre chauve-souris croqueuse de MP, frustrant non ? Heureusement cette technique fonctionne également contre les ennemis, on peut même dire qu'elle est une bonne stratégie contre certains caïds. Un système de Skill Points par niveau permet en outre d'augmenter les attributs un peu faiblard de chaque perso. Si le rythme du combat s'emballe et que l'écran devient trop confus, on a la possibilité de faire une pause en ouvrant le menu de choix d'actions : Magie (pompeusement nommé Symbology), Objets, Fuite, etc.
Le gâteau sous la cerise
L'interface et les menus sont toujours très clean dans les jeux Tri Ace. Till the End of Time ne faillit pas à la régle. On a même droit à un dictionnaire "ingame" hyper détaillé sur l'univers du jeu avec des centaines d'entrées (on aurait aimer au passage la même précision sur les système de jeu ;-). Les compétences en artisanat des personnages sont beaucoup moins complexes qu'avant (dans Second Story c'était proprement démentiel et même assommant). Mais il y a quand même de quoi faire avec le "Compact Communicator" reçu de la Craftsmen's Guild (une option qui n'apparait d'ailleurs qu'après une dizaine d'heures de jeu). En avant pour les passionnantes créations et manipulations d'objets dans les Workshop. On pourra alors passer son temps à récolter des ingrédients pour créer des plats exotiques exquis ou encore déposer des brevets sur des armes et des armures révolutionnaires afin d'amasser du fric et d'améliorer son classement dans la course à l'Inventeur Suprême (NTM).
L'équipement reste très simple à gérer : une arme, une armure, deux accessoires, bonsoir. Pas de quoi impressionner l'amateur de Jeux de Rôle Online sur PC, huhuhu ridicule. Certains accessoires permettent cependant de résister aux modifications de status en combat (poison, stun, freeze...). Très utile surtout lorsque les collègues contrôlés par la console font un peu n'importe quoi.
Star Ocean: Till the end of Time tient son pari. C'est en vérité l'unique RPG d'un niveau technique acceptable sur PS2 avec une profondeur de jeu suffisante pour intéresser tous les fans du genre. Donc on a pas le choix ;-) Même si les auteurs ne proposent pas grand chose d'innovant sur le plan scénaristique, il faudra s'en contenter et prendre son mal en patience en attendant encore une fois l'année prochaine (oui je sais, je l'ai déjà dit l'année dernière). Mais la liste des RPG prévus pour 2005 est réellement alléchante, et rappelons que ce sera probablement le chant du cygne pour la génération PS2/GameCube/XBox. Imaginez-vous entrain de jouer à Final Fantasy XII, Dragon Quest VIII, l'épisode II de Xenosaga et Suikoden IV... Ca vous file pas une demie molle ça hein ?! Désolé pour les demoiselles, je suis sûr que vous pouvez penser à une expression équivalente pour la gente féminine ;-)
Pour l'heure frères et soeurs, jouons à Star Ocean et taisons-nous. Plus de 60 heures de gameplay intensif vous attendent. Boudiou !
Jeu fini:
Ah quelle histoire ! Après un démarrage intéressant les auteurs nous gratifient d'un coup de théâtre gentillet, le coup du "jeu dans le jeu", on connaît merci ;-) Malgré tout ce Star Ocean 3 propose suffisament de challenges pour occuper près de 60 heures, voire beaucoup plus si on se passionne pour tous les mini-jeux offerts ainsi que l'artisanat très complet. Il faudra bien de la patience pour découvrir les secrets du jeu, j'ai par exemple découvert tout à fait par hasard une sorte de jeu de combat façon "Tekken" en donnant un objet rare à une personne précise dans le jeu ! De même ce n'est qu'après une bonne quarantaine d'heures de jeu que l'on découvre la cité des jeux contenant entre autre une sorte de jeu d'échec (simplifié of course) et des combats d'arènes avec classement ! Et je ne vous parle pas des Donjons optionnels et du mode de jeu "super-hard" (Universe) qui apparaît une fois le jeu terminé. Bref SO3 nous en donne pour notre argent, malgré son aspect graphique pauvre, son histoire simplette et ses persos manquant singulièrement de charisme. Il est sauvé par ses combats pêchus et l'immensité de son univers.
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