(1990 - Réalisé par Prince) **
Le Kid a grandi mais il est toujours tourmenté. Il doit de nouveau affronter ses soucis : son inspiration se tarit et un groupe rival menace de racheter son club.
Sorte de suite plus ou moins avouée de "Purple Rain", Graffiti Bridge veut être avant tout un chemin de croix mystique. Prince n'incarne plus un personnage réel mais devient le Bien, la pensée positive, en proie au doute. Il s'oppose au Mal, alias Morris "The Time" Day, créature obsédée par le sexe et l'argent. Dans cet univers manichéen le personnage féminin, un rôle quasi muet et totalement transparent, est la métaphore du message divin, l'inspiration. On l'aura compris, difficile de rester éveillé devant ce spectacle gnangnan, à moins d'être sensible aux thèmes religieux.
Les rares passages efficaces sont à mettre au crédit de Morris Day, qui fait le show comme à son habitude, et quelques chansons tirées de l'album éponyme surnageant dans une soupe R&B insipide (mais là, encore faut-il aimer les chansons de Prince). On voit tout de même passer quelques Stars du Funk, comme l'ami Georges Clinton, qu'on appelle l'ami déchiré ;-) ou Mavis Staple qui apparaît le temps d'un titre. Le message basique aurait aisément passé le temps d'un clip, certainement pas pendant 1h30.
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