mardi 8 novembre 2005

SOULCALIBUR III

Fun 8/10
Technique 8/10
Style Baston
Editeur / Langue Namco / Import USA
Infos 1 DVD / 1-2 Players / Memory Card 300 Kb / Digital-Analog Control / Vibration Function



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Alors là, fini de plaisanter. On pose les bouquets de fleurs, les sucettes et la menthe à l'eau. Cette fois-ci on le tient, le voili le voiça, le jeu de baston définitif sur PS2. Soulcalibur III, mesdames messieurs. Vous pourriez applaudir quand même ;-) Diantre ! Plus nerveux que Tekken, plus complet que Virtual Fighter, Soulcalibur dans ce 3e épisode est une sorte d'apothéose dans la catégorie des jeux de gnons et de côtes fêlées.

Pour nos ami(e)s handicapés du bulbe qui sortent d'une longue léthargie ou d'une séance de télé-réalité, rappelons que la série des "Soul" se caractérise par l'emploi d'armes par les combattant(e)s. Epées de tailles variables, katanas, haches, nunchak', lances, massues, tout l'attirail du gentil psychopathe. Le gameplay reste très simple d'accès avec son système basé sur trois boutons d'attaque et un pour la garde. Rien que de très conventionel sur ce point, on combine directions et attaques pour porter différents coups, avec aussi les traditionnels mouvements spectaculaires qui te défonce la ganache ! Le jeu évite cependant le gore à outrance, pas d'hectolitres de sang, on est dans l'heroic-fantasy japanisant le plus débridé. Mais ça reste bien jouissif dans le style charcuterie fine, les animations et les postures en mettent véritablement plein les mirettes, vêtements et cheveux au vent, morceaux de décors qui valdinguent, ça envoi. Les rings sont parfois clos, dans ce cas on peut se servir des murs pour y projeter ses collègues, parfois délimités avec partie immédiatement perdue pour qui en sort.
Au niveau visuel SC3 en impose, même sur une PS2 qui accuse son grand âge.
Les personnages sont très détaillés avec une profusion de costumes chatoyants et d'effets lumineux. Et que dire des environnements, depuis les salons décorés façon Versailles aux extérieurs avec soleil couchant ou nuit zébrée de flèches enflamées. On retrouve aussi avec bonheur la musique symphonique qui a fait la renommée de la série. Elle apporte un supplément de grandeur à un titre qui en jette déjà par ailleurs. Soulcalibur III n'est pas qu'une performance graphique et sonore, c'est surtout un nombre hallucinant de modes de jeux, dont le premier Wargame-like dans une production de ce genre !

Quatre jeux en un

On connaissait les modes beat'em all ou "bowling" de Tekken, ou bien encore l'intelligence artificielle adaptative de Virtua Fighter. Soulcalibur III atteint une nouvelle étape dans les modes de jeux qu'il offre, surtout concernant le jeu en solo. On débute avec 18 persos, plus 7 à débloquer (et d'autres encore, surprise surprise). Les habitués reconnaitront Siegfried le Chevalier, Taki la Ninja, Cervantes le pirate mort-vivant, Sophitia l'Athénienne, etc. Toute la famille est là, avec trois petits nouveaux dont une charmante jeune femme armée d'une ombrelle mortelle !
Il existe 4 modes de jeu principaux dans SC3, auquel il faut ajouter le Versus contre un autre humain, l'entrainement, le musée et, pour la première fois dans un jeu de baston, la possibilité de créer un (ou une) combattant(e) de toute pièce. Nous y reviendrons en détail of course.
Les "Combats en arènes" représentent le mode de jeu le plus classique, il est scindé en deux options : jeu direct ou missions. Le premier est un affrontement basique contre un adversaire dirigé par l'ordinateur, trois victoires et vous gagnez le match. Le second vous met face à un objectif précis pour remporter la partie : projection contre les murs de l'arène, garder une bombe le plus longtemps possible et la donner à l'ennemi juste avant qu'elle n'explose, battre un colosse de pierre sans se faire écraser... Dans ces missions vous obtenez un trophée selon vos performances et débloquez de nouveaux challenges au fur et à mesure.

Vient ensuite les "Légendes des Ames" qui sont en fait des "story mode" pour chacun des personnages. Vous enchaînez une dizaine de combats pour découvrir l'histoire des fighters et fighteuses (un seul combat par match), avec régulièrement des choix à faire par le joueur dans le scénario et des actions durant les cinématiques. Ce mode est bien sûr un des moyens de dévoiler de nouveaux persos mais aussi armes, habillements et objets divers, ainsi que du fric pour faire ses emplettes.
Les "Tournois" vous mettent en compétition avec plusieurs autres challengers dans une suite de matchs de difficulté croissante. On y trouve même un mode "Ligue" comme pour un championnat de foot, avec comptabilisation des succès et défaites pour votre poulain et classement. Si vous parvenez dans les finalistes, à vous la gloire (accessoirement) et le pognon (c'est ce qui compte après tout ;-).
Enfin, soul-cerise sur le gâteau-calibur, les "Chroniques de l'épée". Cette fois vous prenez la tête d'une armée pour partir conquérir les pays voisins. C'est pour ainsi dire un genre de Wargame allégé avec des grosses tranches de combats, bien sûr. Vous allez devoir fabriquer un personnage du néant, depuis ses armes favorites jusqu'à son aspect physique et son habillement. Voyons comment cela fonctionne.

Un Wargame-RPG-action, dingue non ?

L'amateur de jeux de rôle va enfin pouvoir prendre son pied dans un jeu de combat. Après avoir choisi le "métier" de votre avatar (ce qui détermine quelles armes il va utiliser), on accède à une personnalisation très fouillée de son (ou sa) guerrier(e). Tout est configurable, avec un large choix de couleurs pour chaque élément : choix du visage (coiffure, yeux, etc), une quinzaine d'emplacements pour l'habillement (chaussures, et même chaussettes, jambes, taille, torse, cou, chapeau, c'est la folie !). Des cinglés proposent d'ailleurs sur Internet les options à choisir pour recréer des héros d'autres jeux vidéo, comme par exemple ceux de Square-Enix (à vous les héros de Final Fantasy ;-).
Votre alter-ego va être déterminé par quelques caractéristiques connues des RPG, force, agilité, points de vie, etc, et verra son expérience évoluer au fil des batailles. De cette façon vous ferez de plus en plus de dégâts en combat, serez plus résistant aux coups, plus rapide dans vos déplacements.

Les "Chroniques de l'épée" sont une véritable saga, découpée en chapitres, avec à chaque fois des conditions de victoire et de défaite. Chaque partie débute sur une carte avec votre forteresse et celle de l'ennemi, et des forts présentant des points de contrôle reliés par des routes. Votre but sera généralement de conquérir le château adverse sans perdre le votre. On déplace ses acolytes (votre perso et ses compagnons) en temps réel sur les chemins, dès qu'on croise un ennemi on passe en mode baston "classique". On peut aussi se réfugier dans les forts qu'on contrôle pour regagner de l'energie. Pour vaincre les boss il faudra souvent envoyer 3 ou 4 de vos persos qui se relaieront alors durant un même combat. Tout vos compagnons sont customisables au même titre que votre perso, armes donnant divers bonus et habillement compris. Si vous remplissez les conditions de victoire à la fin d'un chapitre, l'or coule à flot dans vos caisses. Bref, les Chroniques proposent une aventure épique et passionnante, elles apportent tout le sel du jeu en solo.

Télé-achat

On l'a vu, tous les modes de jeu permettent d'engranger de l'or. A quoi cela sert-il me direz-vous ? Soulcalibur propose une boutique dans la grande tradition du télé-achat de tonton pierre Bellemare. Oui, Maryse vous attend dans son échoppe avec moult items. Des armes en veux-tu en voila, de plus en plus impressionnantes, avec pour la plupart des bonus alléchants : dégâts ou défense améliorés, soins progressifs selon diverses actions (à chaque attaque, en mode "garde", etc), contre-attaques plus rapides... Des armures rutilantes aussi, par dizaines, ou des accoutrements sexy pour les demoiselles. Tout est fait pour vous motiver à ouvrir votre porte-monnaie, surtout que le moindre morceau d'étoffe coûte plusieurs milliers de pièces d'or ! Heureusement on peut en gagner énormément en finissant un chapitre des "Chroniques" ou en se classant en tournoi, pas de panique ami radin.

On peut en outre acheter de nouveaux challenges pour le mode "Mission" entre autres, ainsi que des images hi-res et des vidéos de "kata" pour chaque perso. Tout cela devra être au préalable débloqué dans les différents modes de jeu vus précédemment. Littéralement des heures et des heures de boulot !
Soulcalibur III est, je l'ai dit en intro, la quintessence des jeux de baston sur PS2. Les techniques de combat restent accessibles aux débutants, on se déplace vite, les armes de portées plus ou moins longues donnent différentes stratégies d'approche. Chacun trouvera ses petits favoris dans les arts martiaux proposés. Les pros consulteront le tutorial inclus pour découvrir toutes les subtilités envisageables offertes par le système de contrôle : contre-offensives, projections, lancers. Magnifique sur la forme, intense sur le fond, d'une durée de vie incommensurable en solo, ce Soulcalibur 3e du nom fait date dans l'histoire d'un genre qui a tendance à ronronner. Magique.

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