"J'ai toujours pensé que se foutre en l'air nécessitait certes du courage mais aussi de la chance. On ne compte plus les suicides ratés pour cause de déveine. Certains de ces désespérés y voient, par lâcheté, un signe divin leur indiquant l'inutilité de leur passage à l'acte. Ce ne sera pas mon cas. Une des rares qualités que les gens me reconnaissent c'est la conscience professionnelle."
La mécanique du tandem Delépine/Kervern est bien huilée : un sujet d'actualité traité de manière décalée avec une pointure dans le rôle principal. Ici Michel Houellebecq est quasiment l'unique protagoniste, incarnant un brave type qui lâche prise avec le monde. Comme on en a l'habitude depuis AAltra leur premier long métrage, les deux auteurs empilent une suite de séquences chimériques comico-dramatiques tantôt réussies tantôt foirées. Alternant les monologues très subtils et trop lourds, les plans de caméra astucieux et scolaires, Near Death Experience est inégal comme toutes les productions Del/Ker. Mais cela a toujours fait partie du message, ne pas chercher l'excellence, laisser flotter un air d'aquoibonisme.
Les allergiques à l'écrivain neurasthénique n'y verront qu'un pensum interminable, les autres se laisseront bercer par son phrasé poétique et les belles idées de mise en scène, son visage comme fracturé par un mur en ruine, sa famille de cailloux à qui il avoue avoir "fait le tour des choses", ses multiples tentatives avortées pour en finir, son ombre d'extra-terrestre projetée au sol, sa danse dans un paysage lunaire, l'idée que notre corps est une grosse combinaison inconfortable pour supporter la vie sur terre. Jamais un burn-out n'a été aussi désespérément drôle.
Les allergiques à l'écrivain neurasthénique n'y verront qu'un pensum interminable, les autres se laisseront bercer par son phrasé poétique et les belles idées de mise en scène, son visage comme fracturé par un mur en ruine, sa famille de cailloux à qui il avoue avoir "fait le tour des choses", ses multiples tentatives avortées pour en finir, son ombre d'extra-terrestre projetée au sol, sa danse dans un paysage lunaire, l'idée que notre corps est une grosse combinaison inconfortable pour supporter la vie sur terre. Jamais un burn-out n'a été aussi désespérément drôle.
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