dimanche 10 novembre 2024

Destination Finale - L'intégrale

Prêt pour le grand 8 ?

Destination Finale (Final Destination - 2000 - Réalisé par J. Wong) ***
Des lycéens se préparent à prendre l'avion pour Paris, pour un voyage scolaire. Mais une fois à bord, Alex a une terrible prémonition où il voit l'appareil exploser en vol.

Destination Finale 2 (Final Destination 2 - 2003 - Réalisé par  D. R. Ellis) ***
Des potes roulent en direction d'un week-end de détente. Mais dans le trafic dense sur la route, Kimberly a une épouvantable prémonition où elle voit un gigantesque carambolage.
 
Destination Finale 3 (Final Destination 3 - 2006 - Réalisé par J. Wong) ****
Des copains passent la soirée dans un parc d'attractions. Mais au moment où ils prennent place dans le grand 8, Wendy a une effrayante prémonition où elle voit les wagons dérailler.
 
Destination Finale 4 (The Final Destination - 2009 - Réalisé par  D. R. Ellis) *
Des amis assistent à une course de voitures sur circuit. Mais tandis que les bolides passent devant eux, Nick a une sinistre prémonition où il voit un accident qui ravage leur tribune.
 
Destination Finale 5 (Final Destination 5 - 2011 - Réalisé par S. Quale) ***
Des collègues se rendent à un séminaire de travail. Mais alors que leur car traverse un grand pont suspendu, Sam a une horrible prémonition où il voit la structure s'effondrer. 
 
La recette d'un Slasher/Splatter réussi repose sur un bon casting, des morts inventives et un méchant mémorable. Destination Finale propose justement le bad guy ultime, la mort ! Et pour ne pas encombrer le cerveau des spectateurs, la formule reste la même tout au long de la saga : on ne peut échapper à son destin. Si vous ne succombez pas selon les plans établis par la grande faucheuse, elle trouvera toujours un moyen de vous zigouiller plus tard, dans un accident imprévisible. C'est tout l'intérêt (et, soyons honnête, le seul) de cette série de 5 films : découvrir quel enchaînement de circonstances va mener à la mort brutale de chacun des personnages. 
Le premier quart d'heure est toujours dédié à la "vision" du héros ou de l'héroïne. L'occasion de mettre en scène une catastrophe spectaculaire qui dévaste tout le casting ! Et à chaque fois, notre protagoniste se réveille et va sauver un petit groupe de chanceux juste avant le cataclysme. On prend ensuite un peu de temps pour découvrir les stéréotypes incarnés : le mec/la nana à la cool, le/la rebelle qui refuse d'y croire, l'intello expliquant le scénar à intervalle régulier, le/la fragile qui pète les plombs, etc. Mais rapidement le karma reprend ses droits et le massacre continue. 
 
Dès le premier DF, la mise en scène de chaque "accident" est un régal avec notamment le gars qui parvient à se pendre dans sa baignoire sans le faire exprès et la prof seule chez elle qui va finir poignardée avant de faire exploser sa baraque !
A partir de là, c'est l'escalade ;-) On monte en pression dès l'épisode 2 avec par exemple le gagnant du loto qui va échapper un long moment à sa destinée ou le pauvre garçon chez le dentiste qui fini en Panini Fromage. Le point culminant est atteint avec le 3e opus. La maitrise est parfaite, les acteurs et actrices excellents et les effets spéciaux succulents (pas encore entièrement en synthèse, nous sommes en 2006). Outre l'intro mortelle dans le grand 8 (dans tous les sens du terme), les incroyables séquences des cabines de bronzage, sur le titre Love Rollercoaster des Ohio Players, ou dans l'entrepôt de bricolage sont des purs bijoux de tension et de fun mêlés. Avec en prime une dénouement qui semble vouloir conclure définitivement la saga.
Ça se gâte malheureusement avec DF 4, très bâclé avec lors de sa sortie en salle un gimmick 3D bien énervant (tous les 20 ans, l'industrie essaye de nous refourguer cette techno), une intrigue vraiment trop basique et pire, des morts sans originalités ! Bref, une arnaque de producteurs uniquement destinée à traire la vache en capitalisant sur la franchise. 
Par bonheur le dernier film redresse la barre. Même si le début laisse craindre le pire avec des caricatures de caractères au-delà du risible, les auteurs retrouvent ce qui fait le sel de la chose. Un bon rythme (pas frénétique mais pas poussif non plus) et des séquences de morts sévèrement gores tantôt poilantes (le gros lourd au salon de massage), tantôt glaçantes (la fille dans la salle d'opération). L'histoire s'autorise même un petit pied-de-nez à la formule de la série lors de la confrontation finale et un twist plutôt malin dans l'épilogue.

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